Cinéma

mercredi 11 juillet 2018

HAL, là, là…

A l'aube de l'Humanité. Des pas encore tout à fait hommes. Encore des singes ? Une querelle entre deux groupes, la découverte de l'outil, de l'arme. Un monolithe noir.
L'espace. Une navette rejoint une station spatiale. La Lune et de nouveau ce monolithe noir.
L'espace toujours, un vaisseau spatial en route pour Jupiter. Cinq passagers dont trois sont plongés en léthargie profonde. Ah non, pardon. Six passagers. Cinq êtres humains et HAL 9000, l'ordinateur qui gère tout.


En 1968, "2001: A Space Odyssey" sort sur les écrans. C'est devenu ce que l'on appelle un film culte. C'est un film de Stanley Kubrick. Hier, le film était projeté dans sa version restaurée au cinéma VOX de Montignac. Comme je n'avais jamais vu ce film au cinéma, sur un grand écran, dans le noir, avec une belle qualité d'image et de son, j'y suis allé. Bien sûr, j'avais déjà vu le film. Plusieurs fois, même. Mais là, je ne regrette pas. C'est encore plus beau faute d'être beaucoup plus clair.
Parce que, oui, je l'avoue, je ne comprends toujours pas. C'est quoi ce monolithe ? Et puis, la scène finale, elle veut dire quoi donc ? Des questions, je n'en manque pas. Dommage que je n'aie pas les réponses qui vont avec. Quoi que ?

Normalement, je n'aime pas beaucoup les films de science-fiction. Je n'aime pas vraiment la science-fiction d'une manière générale, je peux même dire. Il y a quelques exceptions comme ce film (et quelques autres), quelques romans (Douglas Adams). En BD, je crains de ne rien aimer vraiment. Je ne suis pas certain que "2001: l'odyssée de l'espace" soit uniquement un film de science-fiction. Je n'y comprends rien ou pas grand chose sur le fond mais c'est peut-être très bien ainsi. J'aime à penser qu'il y a un message et que je ne suis pas (encore) assez intelligent pour le comprendre. Ça ne me dérange pas. D'abord parce que la photographie, la bande-son, la mise en scène, le jeu des acteurs, tout, me plaisent. Je me laisse envahir par les images et le son et je pars en voyage pour un peu plus de deux heures. Et je trouve ça merveilleux et ça me suffit.

vendredi 22 septembre 2017

You know what ? I'm Japy

dimanche 22 mai 2016

Les Pétaroux, la noix, le film

mercredi 21 octobre 2015

Présents dans le futur

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lundi 8 septembre 2014

La Baie Sanglante

"C'est de la bouillie, tout ça ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais, voilà !". Dans La Grande Vadrouille, le personnage de Stanislas Lefort, chef d'orchestre, interprété par Louis de Funès dit tout ce qu'il y a à dire du film dont je vais vous entretenir aujourd'hui. Parce que je n'ai pas le talent de Georges et André Tabet, les dialoguistes de cet excellent film de Gérard Oury, je me serais sans doute contenté d'un vibrant : "C'est de la merde".

Faut-il avoir de la purée de navet dans la boîte crânienne pour trouver quelque intérêt au giallo ? Le giallo c'est un genre cinématographique purement italien que l'on dit se trouver quelque part entre les genres policier, érotique et fantastique voire épouvante. Les deux principaux représentants du genre sont Dario Argento et Mario Bava. "Reazione a catena" sous son titre original, "La baie sanglante" pour son titre français, est un film de ce genre et il est réalisé par Mario Bava.
Pour moi, pour ce que j'en ai vu, ce genre cinématographique est l'un des plus mauvais qui soit. Je le déteste vraiment. D'une manière générale, je n'ai pas une grande fascination pour le cinéma italien et j'avoue même ne pas particulièrement aimer le cinéma de Fellini ou du moins son œuvre dans son entier. Mais là, le giallo, pour moi, c'est presque la représentation de ce que l'on peut faire de pire en matière de cinéma. Ceci étant dit, passons à la critique de ce film que j'ai regardé hier soir.

Pour dire que ça commence mal, nous voyons une vieille dame en fauteuil roulant se faire assassiner. Un étranger, un personnage caché du spectateur, lui passe une corde autour du cou et envoie le fauteuil à l'autre bout de la pièce. La vieille dame bascule en avant et meurt en grimaçant beaucoup et en prenant son temps. Elle a les doigts qui touchent presque le sol. Gros plan sur le fauteuil roulant renversé et sur une roue qui tourne en laissant échapper le bruit entêtant d'une roue libre de vélo. Attardons-nous sur ce début qui m'a déjà donné l'envie d'arrêter là la supplice supposé.
Alors voilà. En quelques minutes, le pire est déjà là. La réalisation est mauvaise, le jeu d'acteur de la vieille dame est déplorable, le montage est immonde, la musique plus que détestable. Le scénario, lui, est tellement risible qu'il en est pathétique. Nous avons donc une vieille dame qui, visiblement, n'a plus l'usage de ses jambes puisqu'elle se déplace en fauteuil roulant. On veut nous faire croire que l'on pourra donner à penser qu'elle se sera suicidée. Le problème est qu'elle se pend. Si, effectivement, elle est pendue bas et que, comme je l'ai dit, les doigts frôlent le plancher, la corde, elle, est bien fixée tout en haut de la pièce au plafond bien haut. Comment cette brave dame est-elle allée placer la corde là-haut ? Mystère. Autre mystère qui n'a pas manqué de m'interpeler quelque peu, plus loin dans le film nous retrouvons cette brave dame toujours pendue à son nœud coulant. Non seulement le corps bouge-t-il encore comme si la corde n'avait pas terminé de se tendre mais les doigts de la pauvre pendue sont-ils désormais à bonne hauteur par rapport au sol. Mystère, mystère !
On veut nous faire croire que l'on pourra croire à un suicide. La dame passe la corde à son cou et se fait basculer en avant de son fauteuil roulant. Le fauteuil roulant part en arrière, se renverse et on s'attarde pesamment sur une des roues qui tourne. Si l'on passe sur la durée de cette scène bien trop longue, on ne peut que pouffer de rire à l'écoute du bruit qui accompagne cette roue qui tourne. C'est du beau foutage de gueule, reconnaissons-le. Une roue de fauteuil roulant n'est pas une roue de vélo. Il n'y a pas de roue libre, pas de dérailleur, rien qui fasse un bruit quelconque. Il y a une roue avec un moyeu qui tourne autour d'un axe. Catastrophique.
Les effets de mise en scène sont pitoyables. On comprend que l'opérateur a saisi l'utilité de la bague de mise au point de l'objectif et du profit qu'il en peut tirer. Il n'arrête pas de jouer avec ça. Un coup c'est net, je tourne, c'est flou ! C'est vachement chouette. Et je peux le faire dans l'autre sens ! C'est flou ? Attendez un peu. Je tourne, ça devient net ! C'est beau, la technique. Le pire, c'est tout de même qu'il y ait des personnes que ça ne fait pas vomir, ce genre de cinéma.

Chef d'œuvre de Mario Bava.
Il y a des "acteurs". Des mâles et des femelles. Parce qu'ils ne semblent pas vraiment dirigés, ils font n'importe quoi n'importe comment. Une fois monté dans sa version finale, prêt à partir à la conquête du public et des récompenses de toutes sortes, le film dure 84 minutes. Ce n'est pas très long. Bien trop long pour le spectateur, d'accord, mais pas très long pour un film de cinéma, dans l'absolu. 84 minutes de supplice. On comprend vite que le coupable, Mario Bava, a eu un problème avec son scénario. Si, au moment de l'écriture, il s'était arrêté à raconter l'histoire, il aurait tout au plus donné naissance à un mauvais petit court métrage. Il voulait un long métrage et il a délayé le peu d'idées qui lui traversaient l'esprit. Il fait durer les plans, il en ajoute qui n'ont aucun intérêt. Un groupe de jeunes apparaissent dans le film. Deux jeunes hommes, deux jeunes femmes. Ils roulent dans un buggy, ils s'amusent follement. Les filles sont debout dans l'automobile découverte et arrachent des branches de mimosa en roulant. Ils arrivent à cette baie qui se révèle sanglante. Ils ne le savent pas, les pauvres !
Alors, comme ils sont jeunes et inconscients, il rient, ils jouent à se séduire, ils voient une sorte de boîte de nuit abandonnée et, comme ils ont un magnétophone à cassettes avec eux, ils y vont et dansent sur la piste de danse délabrée. Ils s'éclatent vraiment ! Là, Mario Bava a dû demander à ses acteurs de se laisser aller et de s'amuser sans retenue. La caméra tourne et tourne et tourne encore. La pellicule ne devait pas être chère. Sur une musique pourrie, les acteurs font ce qu'ils peuvent mais ils peuvent peu. Les filles tentent des postures lascives et excitantes mais je présume que le spectateur (mâle parce que ce genre cinématographique semble plus s'adresser aux hommes) doit bailler comme je l'ai fait. On s'ennuie ferme.
Là, allez savoir pourquoi, on quitte la boîte de nuit abandonnée pour aller à l'assaut d'une villa proche dans laquelle on entre par effraction. Je vous ai dit qu'il y a deux filles et deux garçons. Le scénariste a eu une drôle d'idée qui vaut ce qu'elle vaut. Je n'ai pas bien compris ce qu'il cherche à nous faire comprendre, à vrai dire. Donc, nos quatre jeunes partent vers la villa et l'une des deux filles explique qu'elle préfère aller se baigner plutôt que d'entrer dans la maison. Alors, nous avons un garçon qui semble avoir bien avancé dans ses travaux d'approches avec l'une des filles et l'autre garçon qui se retrouve un peu comme un con pas dégourdi. Plutôt que d'aller frétiller du gardon dans les eaux sales de la baie avec la jolie fille, non, il préfère suivre le couple qui semble pressé de copuler hardiment. Il va jusqu'à, pour s'occuper, faire une petite flambée dans la cheminée. Ben tiens ! Un petit feu en plein été, il n'y a rien de mieux. Ceci dit, il semble tout de même s'emmerder ferme, le jeune pas dégourdi à la chevelure incroyable. Il faudrait pouvoir porter plainte contre les coiffeurs blagueurs.
Pour le moment, alors que j'en baille à me décrocher la mâchoire et que je lance des coups d'œil désespérés à l'horloge pour savoir quand le supplice se terminera enfin, il ne s'est pas passé grand chose d'intéressant dans ce film. Je vous passe les scènes les plus palpitantes comme celle où l'on a l'un des personnages importants (en quoi au juste) s'amuse avec les pieuvres qu'il est censé avoir pêché dans la baie. Je suppose que le réalisateur s'est dit que les pieuvres allaient apporter un peu de malaise chez le spectateur. Il doit y avoir du symbolique.
Il y a le mari de la vieille dame, aussi, qui a été assassiné. J'avais oublié de vous le dire. On le retrouve dans l'eau de la baie. C'est la demoiselle qui se baigne qui retrouve le corps. Alors, elle crie un peu. De peur et de surprise. Et c'est tellement crédible, comme terreur, que l'on en baille encore un coup. Des mauvais acteurs à ce point, à mon avis, ça mérite les félicitations du jury. Comme la direction d'acteurs a été oubliée dans l'organigramme de la production de ce produit cinématographique, je me suis demandé si elle n'avait pas été donnée aux pieuvres dont je vous parlais. Ça pourrait expliquer un peu. Pas excuser mais juste expliquer. C'est mauvais comme tout !
L'histoire, j'ai du mal à la raconter. Elle ne tient pas debout. Disons qu'il s'agit de plusieurs personnes différentes qui cherchent à prendre possession des propriétés de la vieille dame (qui est une comtesse, j'avais oublié de le spécifier). Alors, on tue la comtesse et on hérite. Du moins pour les personnes de la famille. Pour les autres, c'est plus compliqué. On tue tout le monde et on rachète à bas prix à un héritier caché, enfant illégitime de la comtesse. Comme par hasard, cet enfant c'est le pêcheur de pieuvres qui vit pauvrement dans une méchante baraque en bois vermoulue et bien humble. S'il reste seul héritier, il revend pour pas grand chose toute la propriété à un couple désireux de devenir propriétaire de la baie et de la boîte de nuit et de la station service. Fichtre ! C'est que là, on se dit qu'il a fallu beaucoup de drogue pour écrire une histoire pareille ! Ça ne tient absolument pas la route.
Dans le cahier des charges du genre giallo, il faut que, en plus des aspects horrifique et policier, il y ait place pour l'érotisme voire le pornographique. Dans ce film, nous avons une scène croquignolesque à souhait. Le couple de jeunes gens est en train de baiser dans la chambre de la villa. Position du missionnaire tout ce qu'il y a de plus officiel. Lui dessus, elle dessous qui ahane. Bon. Et là, paf, une lance fait son apparition dans le champ de la caméra. Mais que va-t-il donc se passer ? Le suspense est à son comble ! Et oui, au moment même où les jeunes dépravés atteignent l'orgasme, ils se font embrocher d'un coup d'un seul dans un beau concert de "ha !" et de "ho !" extatiques. C'est beau !
Comme on se fout de l'histoire et que l'on est bien incapable de la comprendre, on balance des personnages. Il y a ce couple qui apparaît à l'improviste. Il est à côté d'une caravane dans laquelle se trouvent deux enfants. Ils ont une voiture, une Mercédès. On comprend un peu que la femme est l'héritière officielle de la comtesse et qu'elle veut se débarrasser de son demi-frère ou quelque chose du genre. Il y a les enfants, justement, qui auront un rôle important à la fin du film. Ce qui est fantastique, dans tout ce fatras indigeste, c'est de voir à quel point on peut faire du mauvais cinéma. Les acteurs sont mauvais, le réalisateur est mauvais, le scénariste est mauvais. Tout est mauvais. Ce n'est même pas de la série B ou de la série Z. Ça ne devrait pas, ça n'aurait pas dû, exister.
Ce que je ne parviendrais jamais à comprendre, c'est qu'il puisse y avoir des amateurs pour ce genre de cinéma. J'admets les mauvais films d'horreur au scénario simpliste. Je veux bien les comédies indigentes à l'humour lourd. Je comprends les petites productions qui n'ont pas les moyens de faire bien mais je n'admets pas que l'on puisse crier au génie pour un genre cinématographique si catastrophique. Il faudrait que l'on m'explique ce qu'il y a d'intéressant dans le "giallo". C'était subversif ? C'est ça ? Je préfère, pour dire un film à petit budget, revoir "la nuit des morts vivants" de Romero. Là, oui, excusez-moi, mais c'est autre chose.

samedi 24 mai 2014

Cannes, art et palmes

Quel sera le palmarès du Festival de Cannes 2014 ? Les frères Dardenne ? Xavier Dolan ? Sissako ? Godard ? A l'heure où ces lignes sont écrites, ce n'est plus qu'une question d'heures pour connaître ce palmarès.

En fait, je m'en fous pas mal du Festival de Cannes. Presque, je pourrais dire que je m'en bats les balloches ou que peu m'en chaut. Ce n'est pas que je n'aime pas le cinéma, non. Il y a des bons films, des films intéressants, des films qui font réfléchir, d'autres qui distraient. C'est juste que je ne me sens pas dans l'obligation d'aller voir un film au motif qu'il a été palmé à Cannes. Du reste, je suis, je pense, bien incapable de citer des films ayant décroché des récompenses dans ce festival durant ces dernières années. Enfin, que l'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne suis pas en train de raconter que les films palmés sont mauvais ou que les jurys se plantent à chaque coup. Je n'irai même pas jusqu'à dire que les jurys cannois privilégient des productions commerciales au dépit de productions plus artistiques. C'est juste que c'est pour moi une manifestation de peu d'importance, un événement mineur, une péripétie quelconque au même titre que les prix littéraires ou que le concours de la meilleure tarte aux pommes du Concat-les-Vergers. Il se trouve toutefois que j'aime le cinéma des frères Dardenne. Je les ai découverts avec "Rosetta", film qui m'a marqué à sa sortie.
Si je parle du Festival de Cannes, c'est que je n'ai aucune idée de ce que je pourrais vous raconter aujourd'hui et que j'ai eu une idée de dessin en pensant à ce festival. J'aurais pu avoir une idée de dessin aussi en entendant l'information que je viens d'entendre. Une planche originale de Tintin dessinée par Hergé à l'encre de chine a été vendue aux enchères pour la somme de deux millions et cinq-cent-dix-neuf mille euros. Je pense que je vais dare-dare me remettre au dessin à l'encre de chine, moi ! Bon, ok, n'est pas Hergé qui veut et, quoi que l'on en puisse penser, je préfère être vivant que riche à titre posthume tant il n'est pas formellement prouvé que l'on peut profiter de son argent dans l'au-delà. J'aurais pu commettre un billet coupable sur Tintin et Hergé. Il y a déjà tant de littérature sur ce sujet que je m'en voudrais de remplir des serveurs informatiques avec des centaines de lignes de texte qui n'apporteraient rien au débat. Et puis, je ne me sens pas qualifié pour dire quoi que ce soit tant sur Tintin que sur Hergé.

Et voilà que je me suis fait avoir par le temps qui passe. J'ai commencé à écrire ce billet en début d'après-midi, je n'ai pas envie de le réécrire. Là, maintenant, le palmarès est plus ou moins connu. Mais on s'en fout. J'avais un dessin de Donald Duck réalisé comme ça, pour me faire la main avant d'attaquer des encrages sérieux, et je ne savais pas bien qu'en faire. Je me suis dit que le festival de canes, pour un canard, c'était pas si mal.

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dimanche 17 novembre 2013

A la fête foraine

cinema 5D

mardi 1 octobre 2013

Du sang et de la crème glacée

Vous connaissez Edgar Wright ? Vous avez entendu parler de "Shaun of the Dead" ? Non ? Alors ce billet est fait pour vous. Vous connaissez Edgar Wright ? Vous avez entendu parler de "Shaun of the Dead" ? Oui ? Alors ce billet est fait pour vous.

Edgar Wright est un réalisateur anglais. Son cinéma est déconnifiant en diable. Je n'ai pas vu tous ses films mais celui qui m'a le plus marqué et le plus fait rire, c'est assurément "Shaun of the Dead", l'histoire loufoque d'un jeune anglais qui aime boire des pintes de bière dans le cadre de son pub préféré et qui ne fait pas grand chose d'autre. Et voilà que des zombies déferlent dans Londres et qu'il va les combattre. C'est un film de morts vivants comme il y en a tant. Et justement, l'intérêt de celui-ci, c'est qu'il est anglais, différent, plein d'humour.
Ce soir, au cinéma de Montignac, je vais voir "Le Dernier pub avant la fin du monde" du même réalisateur avec peu ou prou les mêmes acteurs. Cette fois-ci, pas de zombies. Pas de zombies ? Pas si sûr. La trame semble avoir été transposée d'un scénario qui pourrait être un film de zombies. Et cela prouve l'aspect universel du film de zombies. Pour moi qui ne suis pas la moitié d'un con, le film de zombies représente ce qui se fait de mieux dans le monde du cinéma. Il y a souvent du suspense, parfois une étude poussée des relations humaines, à l'occasion de l'humour et toujours le plus important : des têtes qui explosent, des tripes qui se déversent, des membres qui pendent, des cervelles dévorées à pleines dents ! Ah oui ! Voilà du beau, du bon cinéma ! On est à cent lieues des niaiseries sentimentales dégoulinantes de bons sentiments à l'eau de rose. On est dans le vrai, dans le vécu, dans la tripe qu'on fouille et qu'on touille. Bon dieu ce que ça fait du bien de voir ce putain de cinéma qui expose enfin la vraie nature humaine sans fard, sans artifices !
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Mais je m'emporte. Pas de zombies, normalement, ce soir. Des extra-terrestres et des robots à la place. Ça promet d'être gentiment jouissif. Un signe que c'est un bon film, Telerama le gratifie d'un "Ulysse" qui fait la tronche !

dimanche 27 janvier 2013

Il était une fois en Amérique

Cet après-midi, peut-être, je vais aller voir "Il était une fois en Amérique" au cinéma de Montignac. Il ressort en version longue de trois heures et quarante-neuf minutes. Je pense que c'est un film qui doit être intéressant à voir sur grand écran. La projection débute à 16h30.

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samedi 18 décembre 2010

Pneumatique

"Dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d'un pneu tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie jeune fille. Une enquête commence."

C'est le pitch du film que je vais voir ce soir. Tous les ingrédients pour faire un infâme nanar sont réunis. Un argument sorti en droite ligne de l'esprit dérangé d'un névropathe en manque de ses petites pilules ; des personnages convenus que l'on retrouve dans tous les films d'horreur pour adolescents américains gavés de pop-corn ; une intrigue qui promet son lot de burlesque et d'absurde. Un pure moment de rigolade en vue.
En général, j'aime bien ces films déjantés. Je les regarde comme j'écoute les Ramones, en remuant fort la tête de haut en bas et en riant de l'air le plus parfaitement imbécile dont je suis capable. Toutefois, j'ai été traumatisé une fois par un film qui, sur le papier, aurait pu être un bon film à rire. Il s'agissait de "L'attaque de la moussaka géante" réalisé par Panos H. Koutras en 1999. En fait, je ne suis pas parvenu à le regarder jusqu'au bout tellement c'était mauvais.
Je vous dirai peut-être s'il faut aller ou non voir "Rubber".

lundi 22 novembre 2010

Sacré Graal

Ce soir, au cinéma de Montignac. Je n'ai jamais vu ce film sur grand écran. C'est l'occasion. Vais-je supporter que ces Anglais se moquent encore une fois des Français ? Vais-je en rire ? Je vous dirai cela ultérieurement.

vendredi 11 décembre 2009

Le Ruban Blanc

Ce soir, je vais voir le dernier film de Michael Haneke, le Ruban Blanc, palme d'or au Festival de Cannes. Je vous dirai peut-être ce que j'en aurai pensé si vous êtes sages.
Voilà, c'est presque tout pour aujourd'hui... Ah non, j'allais oublier :

Message personnel

Les beaux tracteurs de l'an prochain sont bien arrivés.

C'est magnifique !

mercredi 18 novembre 2009

Hôtel Woodstock

Ce soir, je suis allé voir Hôtel Woodstock de Ang Lee. Si vous avez l'occasion, s'il passe pas loin de chez vous, si vous aimez la musique de cette fin des années 60, si vous avez aimé Woodstock, Janis Joplin, Jimi Hendrix et tous les autres, allez voir ce film.

vendredi 23 mai 2008

There Will Be Blood

Un film à voir. Absolument !
Le pétrole ! Ce pétrole qui est au cœur de toutes les conversations, de toutes les analyses économiques. Le pétrole, l'or noir, cette source d'énergie mais aussi cette matière première qui nous est devenue indispensable. C'est bien le sujet de cet excellent film de Paul Thomas Anderson qu'est «There Will Be Blood». L'histoire, pour être plus exact, d'un prospecteur de pétrole depuis la toute fin du 19e siècle jusqu'aux confins des années 20. Le portrait sans fard d'un prospecteur multiple, à la fois paranoïaque avide de pouvoir et terriblement humain. C'est le portrait du capitaliste dans toute sa splendeur. Il a trimé dur pour en arriver à son empire pétrolier. Il a mis toute sa hargne au service de son seul et unique vrai but : gagner suffisamment de dollars pour pouvoir mépriser le genre humain dans son ensemble.

There Will Be Blood


En pendant à ce pétrolier, Daniel Plainview (Daniel Day-Lewis), un gringalet illuminé, Eli (Paul Dano) qui tente de se sortir de sa condition miséreuse en utilisant l'escroquerie de la religion et la crédulité des gens. L'hypocrisie de ce pasteur transpire de tous ses pores et, rapidement, une haine viscérale naît entre les deux hommes. Nous assistons à une lutte à mort entre deux hommes mais aussi entre le capitalisme et la religion ; entre ces deux manières d'avoir le pouvoir, entre ces deux méthodes pour dominer les autres. There Will Be Blood, on vous dit ! Et c'est vrai que ça va saigner !
Ce portrait au vitriol de ces deux hommes détestables (quoi que je me sente plus proche de Daniel Plainview) est brossé à la perfection par Paul Thomas Anderson qui a su éviter la caricature. Ce film vaut aussi pour sa bande son. Les choix musicaux sont efficaces et les premières minutes du film sont muettes. On n'entend guère plus que les coups de pioche et les ahanements du chercheur d'or au fond de sa mine. Un chercheur d'or qui devient découvreur d'or noir.
La dénonciation de la folie humaine dès qu'il est question de richesse et de pouvoir est grandiose. Parti de rien, on comprend que Daniel Plainview arrivera à rien. Une vie consacrée à une quête inutile.

mardi 20 mai 2008

J'ai toujours rêvé d'être un gangster

Il est tout à fait envisageable que je n'aie aucun goût ou, tout du moins, que j'aie (très) mauvais goût. C'est possible et je ne dis pas le contraire. Ceci étant dit, je peux maintenant affirmer que le dernier film de Samuel Benchetrit, «J'ai toujours rêvé d'être un gangster» est un chef-d'œuvre du cinéma humoristique.

Nous sommes sur le parking d'une cafétéria perdue dans une quelconque zone de banlieue insignifiante. C'est le personnage principal du film, cette cafétéria. Autour d'elle, ce sont des fragments de vies qui sont racontés par l'auteur. Celle de la serveuse, ex employée dans un péage d'autoroute qui décide de braquer le patron de la cafétéria et qui finit par y être la serveuse ; celle d'un braqueur de pacotille (mais peut-être pas tant que ça) qui s'intéresse lui aussi à la caisse de la cafétéria mais qui foire tout avec une belle constance ; celles de Bashung et de Arno qui se retrouvent par hasard au même endroit alors qu'ils sont en tournée. Deux chanteurs qui se révèlent être des gangsters à leurs manières ; celles de gangsters qui se sont rangés des voitures et qui reviennent à l'endroit de leur ancienne planque devenue cafétéria et qui partent pour un casse ultime, un baroud d'honneur.

Je ne vais pas vous raconter le film... Allez le voir si vous en avez l'occasion.

gangster

vendredi 22 février 2008

Grève au cinéma de Montignac

Parce que l'on est en train de vouloir en finir avec les privilèges des salles classées Art et Essai, le cinéma de Montignac se met en grève ce vendredi 22 février...

grève au cinéma de Montignac

dimanche 25 mars 2007

Heure d'été

Aujourd'hui, nous sommes passés à l'horaire d'été. Nous sommes au printemps, il fait un temps hivernal. Pour bien faire, il faudrait que je trouve quelque chose à dire en rapport avec l'automne...

Dimanche. Il fait froid. Ce matin, j'ai fait mes comptes. J'ai pris les tickets de carte bancaire, j'ai entré les montants dans l'ordinateur, j'ai pointé les relevés de compte. Evidemment, ça ne tombe pas juste du tout. Je ne suis pas comptable, hein !
Ce que ça peut être chiant de faire ses comptes. Au fond, je me demande bien à quoi ça peut servir. C'est un truc dont on prend l'habitude, qui est chiant comme c'est pas permis et qui, du moins chez moi, laisse avec un amer sentiment d'insatisfaction. Ce n'est pourtant pas bien difficile. Additions et soustractions. Je n'ai pas fait de brillantes études, mais j'avais la prétention d'avoir au moins assimilé ces fondamentaux que sont ces opérations. Et pourtant, je ne tombe pas du tout sur les résultats que mon établissement bancaire me conseille de prendre pour justes. Un coup, je trouve plus, un autre coup, c'est moins. Je ne suis pas comptable.



Avant hier, je suis allé voir le dernier David Lynch, "Inland Empire". Que dire de ce film si ce n'est qu'il est de David Lynch ? En disant cela, on en dit déjà pas mal sur ce à quoi il faut s'attendre. C'est d'ailleurs, à mon sens, ce qui est le plus simple, de savoir à quoi s'attendre. Il suffit tout bonnement de ne s'attendre à rien. Et l'on n'est pas déçu, du coup. C'est même assez impératif, ne ne s'attendre à rien. Comme ça, finalement, on n'est même pas surpris. Et pourtant, avec Lynch, on ne peut pas s'empêcher d'essayer de comprendre où il veut vous amener. Après, c'est soit que je ne suis décidément pas assez intelligent pour tout comprendre, soit qu'il n'y a rien de bien compréhensible. Je suis d'accord pour dire que je ne suis pas assez intelligent, ça ne me dérange pas. Il n'empêche que j'aime bien le cinéma de David Lynch. J'aime me laisser mener par le bout de la rétine dans son univers bizarre, me laisser surprendre par les images, ne pas être en mesure de deviner la suite.
Sur France Inter où il était invité, David Lynch déclarait que le nom du film venait de très loin. Lorsqu'il était enfant, il avait fait un dessin où il avait écrit ce titre. Bien des années plus tard, il donne ce nom à ce film sans se souvenir de ce dessin. Et puis, vous le comprenez, il retombe sur ce dessin par hasard. C'est assez fou, non ?
Au fond, le plus simple pour moi, c'est d'abandonner l'idée de vous expliquer le film et de vous conseiller d'aller le voir. Si on le prend comme un générateur d'émotions, un objet susceptible de créer de la surprise, il remplit son rôle à la perfection. Si l'on n'aime pas ce cinéma, on peut aussi faire l'impasse et passer à autre chose.

Hier, je suis allé à côté de Lille (dans le Nord). A Watrellos, précisément. J'ai accompagné un copain qui allait chercher une voiture. Nous sommes partis d'Azerat à 5h30 et sommes revenus à 23h30. Environ 1400 kilomètres dans la journée. Ce n'est pas si mal. Nous nous sommes relayés pour la conduite. Pluie durant presque tout le trajet. Sachant que je m'étais couché à 1 heure (en raison du film de Lynch), que je me suis réveillé un peu avant 5 heures, que je me suis couché vers minuit et que nous sommes passés à l'heure d'été, vous comprendrez que je ne suis pas encore bien réveillé. Et demain, une nouvelle semaine qui commence !

lundi 23 octobre 2006

La maison d'Emile Maur.*

Il n'y a pas à dire, un petit film frais et sympathique de temps en temps, ça ne fait pas de mal.

Dans le registre, nous avons "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" ou bien encore "Sur la Route de Madison". Des films certes un peu mièvres par certains côtés mais pas déplaisants du tout.
Hier soir, j'ai regardé un film que l'on m'a prêté. Nous étions dimanche soir, j'avais englouti plus de pâtes qu'un homme normalement pourrait avaler sans se faire exploser le bide et je me disais qu'il serait bien que je me permette une soirée digestive. Donc, je décide de regarder ce film, "la Maison des 1000 morts", de Rob Zombie (2001). Je crois déjà en voir tordre le nez. "Qu'est-ce que c'est que ce titre de merde ?", disent-ils.

L'histoire
Nous sommes dans les années 70, dans ce que l'on nomme l'Amérique profonde. Quatre jeunes gens, deux gars et deux filles, arrivent dans un patelin, de nuit, et s'arrêtent dans une station-service histoire de faire le plein d'essence de leur voiture. Or, voyez-vous, cette station-service n'est pas à proprement parler une station-service comme les autres. Pour tout vous dire, je n'en ai jamais vu de telles chez nous. Bon. Aux Etats-Unis d'Amérique, la chose doit exister. Peut-être pas exactement comme elle est décrite dans le film mais on ne va pas pinailler.
Cette station-service a deux particularités. Deux spécialités. Le poulet frit et son petit musée des horreurs. Tandis que l'un des deux garçons ne cache pas son attrait pour les horreurs exposées, dignes des films de série Z les plus craignos, les deux donzelles et l'autre garçon, affublé d'une coiffure ridicule et d'une paire de lunettes, préféreraient repartir au plus vite. Faut vous dire que nous sommes au soir d'Halloween et que toute la petite troupe est attendue pour dîner chez le papa de l'une des demoiselles. Enfin bref, le type amateur de films d'horreur insiste pour visiter le musée, pour faire un tour dans le train fantôme et tutti-quanti.
Pendant la visite, le propriétaire des lieux, un type un peu louche, fait allusion à une célébrité locale, le Docteur Satan, qui aurait commis des actes pas jolis-jolis. Bien entendu, le jeune homme insiste pour aller voir, malgré la nuit, le dîner et la pluie, l'endroit où se trouve l'arbre auquel aurait été pendu ce brave docteur Satan. Vous me direz pas qu'il n'y en a pas qui ont de drôles d'idées, tout de même !

Forcément, il va se passer de drôles de trucs un peu dégueulasses. Je ne vais pas tout vous raconter parce qu'il me semble que c'est là un film qui mérite d'être vu. Ce serait bien regrettable de tout vous dire.

Affiche

  • En fait, c'est la Maison des 1000 morts mais je n'ai pas su résister à ce succulent jeu de mots (laid).

dimanche 8 octobre 2006

Indigènes

Qu'il soit parvenu à faire réfléchir Président Chirac est déjà un exploit. "Indigènes", le film événement du moment de Rachid Bouchareb, est à voir. Pour le "devoir de mémoire" mais aussi pour ce qu'il est : un grand moment de cinéma.

Hier soir, avec Christine, une amie, nous sommes allés voir "Indigènes", le film dont on parle tant. Et finalement, ça tombait plutôt bien, vu que ce film, j'avais justement envie de le voir. Pas tant pour Jamel Debbouze ou Samy Naceri que pour le sujet. Pas tant parce que c'est un film propre à filer mauvaise conscience au "Français de souche" que je suis que parce que les critiques sont assez unanimes pour encenser le film.

affiche



Samy Naceri, honnêtement, je ne le connais pas. Jamais vu dans aucun de ses films. Ce que j'en sais, c'est qu'il a défrayé les rubriques des faits divers. Bon. Au fond, je m'en fous. Jamel Debbouze, je le connais déjà un peu plus. Il m'avait fait rire sur Canal Plus, ému dans "le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", amusé dans quelques films. Il m'avait un peu énervé, aussi, parfois. Roschdy Zem, lui, je suis certain de l'avoir déjà vu quelque part mais je ne sais pas où. Quant à Sami Bouajila, totalement inconnu au bataillon. Toujours est-il, et c'est bien là le plus important, que les quatre acteurs principaux cités ici sont excellents de justesse. Un petit bémol pour Jamel Debbouze néanmoins et à mon avis. Non pas qu'il joue mal, non, mais j'ai du mal à imaginer un manchot incorporé dans une armée. C'est un détail mais j'ai le défaut de m'attacher aux détails.

Au cas fort improbable où vous ne sauriez pas quel est le thème du film...
Nous sommes en 1943. La France est occupée et on lève une armée d' "Indigènes" pour sauver la mère Patrie. A la tête d'une section, un sergent, un Pied-Noir, un homme écartelé entre deux origines. Il aime et hait ses hommes. Il prend leur défense et pense aussi à ses intérêts propres. C'est un personnage complexe embarqué dans une aventure non moins complexe. Au sein de cette section, nous trouvons les quatre personnages principaux, quatre personnalités différentes. Sami Bouajila est caporal. On sent chez lui un amour de la France mais aussi un désir de reconnaissance pour le peuple algérien. Des quatres, c'est le plus politisé. On sent dans ce personnage les prémices de l'indépendance de l'Algérie et c'est lui qui incarne avec le plus de virulence les reproches que l'on peut faire à la France. Roschdy Zem est un placide venu combattre les nazis. Dans le film, il a en charge d'apporter l'amour et la tendresse. Ce grand bonhomme tombe amoureux d'Irène à Marseille. Les autorités militaires chargées de la censure du courrier redoublent de zèle pour intercepter les courriers entre les deux amants. Et l'on a honte de l'armée française, et l'on a honte de la France. Des quatre personnages, c'est indéniablement celui que je préfère. Samy Nacéri est le plus révolté des quatre soldats. Jamel Debbouze, enfin, est l'innocent du film, celui qui subit sans tout bien comprendre, non pas qu'il soit bête mais simplement parce qu'il est pur. C'est l'enfant, c'est celui qui est étonné que l'homme puisse être méchant et mauvais.
Nous sommes donc en 1943 et on va envoyer au casse-pipe des hommes transformés en chair à canon. On pourrait craindre un excès de manichéisme, une attaque en règle contre une France nauséeuse. Il y a de ça, naturellement, mais jamais, à aucun moment, on ne tombe dans une dénonciation haineuse de la France. Tout au contraire, ce ne sont que preuves d'amour et de dévouement.
Toujours en première ligne, les soldats "indigènes" sont envoyés dans les missions les plus périlleuses et désespérées. Ils combattent dans l'hiver des Vosges sans équipement permettant de résister au froid et finissent par défendre, à quatre, un village alsacien.

Bien sûr, bien entendu, on pourra sans aucun doute reprocher telle ou telle chose à ce film. Je ne suis ni critique de cinéma ni historien et, pour ma part, je ne peux que vous enjoindre de l'aller voir.

Le site officiel du film

jeudi 1 juin 2006

Le violoncelle est-il un instrument...

sexe ?

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