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mardi 6 décembre 2016

Faisons le tri

Tri Peugeot Limoges

lundi 14 novembre 2016

Hippophagie

Liaan, gentil lecteur de ce blog qui nuit (très) grave, nous fait part dès potron-minet ce matin du fait qu'une revue bien connue des amateurs de 2cv Citroën fait de la pub pour ce blog qui nuit (très) grave dans un encart diffusé sous la forme d'un fichier pdf.
Toujours soucieux de capitaliser mon pouvoir de nuisance, je n'hésite pas à vous faire subir la vision d'une photo déjà publiée ici mais traitée, pour l'occasion, en noir et blanc.
La question est de savoir si François Brun, boucher-charcutier à Limoges (Haute-Vienne) se sert de sa 2cv pour transporter de la viande chevaline, bien entendu.

2cv à Brive

jeudi 15 septembre 2016

Photos vaporisées

Parce que je me suis occupé à autre chose, je n'ai rien fait pour le blog. J'extirpe de mes réserves deux images faites lors de la promenade à toute vapeur dont je vous parlais il y a peu. Il faudra bien vous en contenter.

L'un des bouts du tunnel

Mécanicien de la machine

mercredi 17 août 2016

Locomotive

Un panache sombre grimpe à l'assaut du ciel

jeudi 4 août 2016

A toute vapeur

Les amateurs de voitures ou de motocyclettes anciennes font figure de petits joueurs, du coup. L'association Chemin de Fer Touristique Limousin-Périgord est née Chemin de Fer Touristique Périgord-Quercy en 1981 dans le Sarladais. En 1991 elle prend armes et bagages et migre vers Limoges. Une ancienne locomotive à vapeur acquise à l'état d'épave, quelques voitures à restaurer et des premières virées entre Périgord et Quercy.
A partir de 1991 et après le déménagement à Limoges, l'association continue son œuvre de sauvegarde du patrimoine en restaurant dans les règles de l'art son matériel. Ce parc matériel s'étoffe et comprend aujourd'hui deux locomotives à vapeur, une locomotive Diesel, une dizaine de voitures et un locotracteur Moyse de 1934 utilisé pour les manœuvres au dépôt.
La première locomotive à vapeur, la 141.TD.740, a été construite par la Société Française de Construction Mécanique de Denain en 1932 et a été affectée à la ligne Conflans-Sainte-Honorine - Paris Saint-Lazare jusqu'en 1966, année de l'électrification de la ligne. Anecdote qui revêt une certaine importance pour moi puisque ma mère était alors employée de la SNCF à la gare Saint-Lazare et habitait Conflans-Sainte-Honorine. Il existe probablement quelques chances pour qu'elle ait été conduite à son lieu de travail par cette locomotive ! Aujourd'hui, cette locomotive fait l'objet d'une nouvelle restauration après déjà près de trente-quatre années passées au sein de l'association. Notons que cette machine est classée monuments historiques au titre de la préservation du patrimoine industriel par décret ministériel en date du 30 octobre 1987.
La locomotive qui nous intéresse aujourd'hui est presque centenaire. Commandée par le ministère des armées durant le premier conflit mondial à la société Vulcan Foundry basée en Grande-Bretagne, elle sera livrée après la signature de l'armistice. L'armée française n'a plus besoin d'elle et, logiquement, elle est affectée au Chemins de Fer de l'Etat avant de rejoindre la société Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) en 1924. Lors de la seconde guerre mondiale, elle est volée réquisitionnée par les boches forces allemandes. C'est en 1950 que la France retrouve sa trace du côté de Bonn. Notons que nos amis allemands n'ont pas fait diligence pour la restituer, cette locomotive ! Bref, elle rejoint la SNCF et elle effectue son dernier voyage commercial en 1975. Il s'agit de la toute dernière locomotive à vapeur en circulation commerciale.
Cette locomotive est immatriculée 140-C-38. Une anecdote ? C'est elle que l'on voit dans le film de Robert Lamoureux On a retrouvé la septième compagnie en 1975. Après avoir été confiée à une association de modélistes de Caen elle est acquise par l'association limousine en 1996. Elle sera entièrement démontée, vérifiée, contrôlée et remontée avant de recevoir l'autorisation de rouler à nouveau. Depuis 2014 elle tire un chapelet de voitures pour des circulations touristiques sur le réseau ferré du limousin... et ailleurs à l'occasion.
Lors des sorties, par sécurité et aussi pour des raisons techniques (impossibilité de faire faire demi-tour à la locomotive à vapeur sur le tronçon Limoges-Eymoutiers Lac de Vassivière) la locomotive à vapeur est épaulée par une locomotive Diesel 040-DE-895 équipée d'un moteur 12 cylindres développant 825cv. Elle aussi a été restaurée et remise dans sa livrée d'origine par les membres de l'association.
Ces passionnés sont à saluer pour le cœur qu'ils mettent dans la préservation de ce patrimoine ainsi que par l'accessibilité dont ils font preuve dès que l'on les presse de questions de néophyte primaire. Et place à quelques photos.

Quasi centenaire
On grimpe à bord
On fait le plein d'eau
Sois bielle et tais-toi
Love me tender
Belle mécanique
Aller au charbon

dimanche 22 mai 2016

Quand la France voulait des motocyclettes pour ses administrations

Fin 1944, la France presque libérée cherche à remettre son administration sur les routes. L'occupation allemande a laissé des ateliers relevant diverses pièces permettant dans un premier temps de monter des BMW et autres machines. Le CMR est créée pour s'occuper de ce stock et reconstruire des motos. Le CMR, c'est le Centre de Montage et de Réparation. Il remonte des R12, des R71 et quelques R75 de chez BMW jusqu'au moment où les pièces viennent à manquer pour monter des motos selon les types officiels de chez BMW. Qu'à cela ne tienne, on adapte et on crée une BMW qui n'a jamais existé, la R73, un bricolage de pièces hétéroclites qui affichera un écusson BMW modifié, respectant l'hélice mais plaçant du bleu et du rouge et sur lequel s'inscrit le nom du CMR en plus de celui de BMW.
Cette moto, j'en avais entendu parler mais ne l'avais jamais vue. C'est désormais chose faite puisqu'il s'en trouvait une à Limoges, au salon de la moto organisé par la FFMC locale.

BMW R73 CMR
Parce que la pénurie de pièces menace, le CMR n'a bientôt plus raison d'être et en 1945 c'est la création du CEMEC, le Centre d'Étude des Moteurs à Explosion et à Combustion. Ses ingénieurs s'inspirent des BMW et autres Zündapp pour imaginer une nouvelle moto mais tout est de l'ordre de la création originale. C'est à dire qu'il n'y a aucune pièce interchangeable avec une moto allemande de l'époque. La première moto sera la L7 pour Latérales et 750cc. Le moteur est donc un 750cc à soupapes latérales délivrant ses bons et loyaux 18cv. C'est peu sur le papier mais ces chevaux sont de braves percherons qui sont endurants. Dans la première version, il n'y a qu'un carburateur réchauffé par deux tubulures conduisant de l'air chaud capté directement en sortie d'échappement. La L7 connaîtra quelques améliorations au long de sa carrière. Celle présente à Limoges n'est pas une CEMEC mais une Ratier. Le réservoir n'est pas le même et cette Ratier est équipée de deux carburateurs.

Ratier L7
Ratier L7 et C6S
En 1954, Ratier rachète les activités de CEMEC, l'entreprise spécialisée dans la production d'hélices pour l'aviation conçoit une version largement améliorée de la L7 en rendant le moteur culbuté, ce sera la C8. Est-ce que cette moto a existé en dehors de quelques modèles de pré-série, je l'ignore. Je n'en ai jamais vu. Mais Ratier a de l'ambition et planche sur un modèle plus moderne. On abandonne le moteur à soupapes latérales et la suspension coulissante pour une distribution culbutée et un bras oscillant. La moto est donnée pour 35cv et 160km/h. Mais il semble qu'il faille attendre le rachat de Ratier par Thomson CSF pour que la production débute réellement en 1960. Ces motos ont équipé les CRS et la garde républicaine qui, paraît-il, étaient satisfaits.

Ratier C6S
Micro Ratier C6S
Pour conclure, on notera que ni les motos du CMR ni celles du CEMEC ou de Ratier n'ont été pensées pour le grand public. Toutes celles qui ont connu une seconde vie dans le "civil" ont été achetées au domaines. C'est dommage que ni CEMEC ni Ratier n'aient fait l'effort de s'intéresser à cette clientèle potentielle. La Ratier C6S avait bien des atouts à faire valoir face à son principal concurrent qu'était BMW à l'époque. Cela aura été une occasion ratée de plus dans l'histoire de la moto française. Avec la disparition des 600cc Ratier en 1962 débutera une très longue période de vaches maigres pour la production de moto française de grosse cylindrée.

samedi 30 avril 2016

Limoges, c'est pas Capri

Eh non ! Je n'en ai pas fini avec Limoges. Une nouvelle rafale de photos de motocyclettes pour ce dernier samedi d'avril 2016. C'est qu'il y avait de la belle pièce à cette exposition consacrée à la moto française initiée par la FFMC limougeaude. Aujourd'hui, nous allons nous attarder un peu sur le cas de quelques machines d'exception et, pour commencer, nous allons nous intéresser au cas d'une marque des Bouches du Rhône crées par deux frères à qui ils donnèrent leur nom. Nous parlons ici des Nougier, Jean et Henri. Jean est un génie de la mécanique. Il réussit l'exploit de produire des motos de courses qui tiendront la dragée haute à la puissance des usines plus importantes. Je n'en avais jamais vu pour de vrai mais ce n'était pas une marque qui m'était inconnue. J'avais lu pas mal de choses à leur propos. La plus célèbre est certainement la 500cc quatre cylindres. Elle était là. C'est le moteur qui fait la beauté de cette moto avec cette imposante culasse accueillant les deux arbres à cames.

500cc Nougier 4
La 250cc "tournevis" a également largement contribué à la renommée du sorcier de la mécanique qu'était Jean Nougier. Le palmarès de ses motos, Henri au guidon bien souvent, est important. A une époque où les marques françaises ne savaient plus ou ne voulaient plus produire de moto sportive, ces deux là relevaient le défi avec succès. Gloire leur soit rendue !

Nougier 250cc 1946

Restons dans la moto de compétition française avec cette Jonghi 125 ACT "ex Beltoise". Alors, oui, à l'origine de la marque, nous trouvons un ingénieur italien et un dentiste argentin mais la marque est bien française. L'histoire de la marque est assez mouvementée et elle connaîtra plusieurs propriétaires. Si cette marque a produit des machines populaires, elle a aussi eu sa place sur les podium à l'exemple de cette belle représentante de ce qui se faisait de mieux à la fin des années 50.

Jonghi 125 ACT ex Beltoise

Pour moi, c'est la marque française qui a fabriqué les plus belles motos du monde en France. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est cette belle pièce de fonderie qui regroupe la colonne de direction, le réservoir et, finalement, la majeure partie du cadre. Je parle là des MGC de Marcel Guiguet. C'est certainement une question de goût mais, vraiment, je les trouve belles. Deux modèles pour aujourd'hui, toutes deux des années 30, une "de course" et une "de route".

MGC de course
Peut-être la plus belle des motos françaises

jeudi 21 avril 2016

Revenons à Limoges

Le salon de la Moto de la FFMC de Limoges proposait cette année une belle exposition de motos françaises de toutes les époques. C'était une rare occasion offerte pour se souvenir que la France a été par le passé un pays riche en constructeurs et que les productions n'avaient pas à rougir face à la concurrence mondiale.
Prenons exemple sur la Louis Clément bicylindre des années 20. Comme Blériot, Louis Clément, constructeur aéronautique, se lance dans la motocyclette après la première guerre mondiale et propose une machine ambitieuse avec ce bicylindre en V à arbre à cames en tête unique placé dans une culasse qui vient couvrir les deux cylindres. La partie-cycle n'est pas en reste avec une suspension avant à lames de ressort, des roues interchangeables et une apparence tout à fait moderne pour l'époque. Développant quatre chevaux, cette motocyclette pouvait être attelée. Celle présentée à Limoges, il me semble l'avoir précédemment vue et détaillée à Limeyrat il y a quelques années.

Rare Louis Clément
La Ninon de Nantes est une marque qui m'est totalement inconnue. Celle-ci date de 1928. A première vue, on peut penser être en présence d'une petite moto sans grande ambition technique et mécanique. En l'observant avec un peu d'attention, on remarque toutefois que nous avons là un moteur quatre temps bien fabriqué qui fait appel à des solutions qui n'ont rien de banal. Mais est-ce un moteur à arbre à cames en tête ou un moteur culbuté ? J'ai comme un doute.

Ninon Nantes - Culbutée ou arbre à cames en tête ?
Américaine, la Dollar ? Que nenni ! Bien française, la marque de cette motocyclette qui brille de tous ses feux. Une très belle moto entièrement chromée équipée d'un moteur Chaise, moteur français lui aussi. Dans les années 30, la marque qui veut se faire passer pour américaine jusqu'à l'utilisation d'une tête d'Indien comme logo produit des motocyclettes toujours plus luxueuses. Hélas, elle ne survivra pas à la seconde guerre mondiale.

Magnifique Dollar à moteur Chaise
Déjà plus connue, la marque Gnome-Rhone était présente avec de nombreux modèles bien intéressants. Celle que je vous propose était présente à la fête de la moto de Agris, en Charente, l'été dernier.

Gnome-Rhone monocylindre
Rachetée en 1955 par Peugeot, disparue en 1958, René Gillet n'aura pas résisté à la seconde guerre mondiale. René Gillet, le fondateur, meurt en 1944 et après-guerre ses héritiers tentent de continuer à faire vivre la marque. Le succès n'est pas au rendez-vous. Et pourtant ! Réputées pour leur solidité, appréciées par l'armée et les administrations, les René Gillet étaient de belles et bonnes motos. Il y a encore une vingtaine d'années, on m'en parlait comme des Harley Davidson françaises. La cause sans doute au V-Twin qui équipait les vaillantes 750cc et qui font penser à ce que l'on connaissait alors comme moto ancienne avec cette architecture moteur.

René Gillet
Tant que l'on en est à parler de moteur en V, causons un peu des Terrot 750 VA. Durant des décennies, j'ai vécu avec pour seule source d'information les fiches motos de Télé Poche que ma grand-mère paternelle découpait et gardait pour mon grand-frère déjà fort intéressé par la moto. Il y avait cette photo qui prouvait que cette moto avait existé. Je n'en avais jamais croisé une jusqu'à récemment lors du salon des véhicules anciens de Marsac-sur-l'Isle. J'en ai vu d'autres à Limoges. La première est une version militaire et il s'agit de la 750 VATT. Il y en avait deux dont une était, ai-je pu lire sur l'écriteau de présentation, fabriquée chez Gnome-Rhone durant la guerre. J'ai comme un doute mais ce n'est pas totalement impossible.

Terrot 750cc VATT
L'autre, plus belle, est la version civile. Ces machines, par-delà toutes leurs possibles qualités, n'avaient pas la réputation d'avoir une fiabilité exemplaire. Pourtant, ce ne devait pas être la recherche de performances extrêmes qui pouvait nuire à la solidité. Le 750cc à soupapes latérales doit être un bon tracteur placide et pas un moteur de machine de course. Dommage qu'il n'y ait pas eu de déclinaison améliorée et à moteur culbuté ! Ceci dit, la guerre mondiale deuxième du nom allait bientôt éclater et l'heure ne devait pas être à l'étude d'un moteur plus ambitieux. Il paraît que les armées allemandes appréciaient cette machine et l'utilisaient.

Terrot 750cc VA
La dernière moto de cette fournée est une Train quatre cylindres en ligne. Il paraît qu'il n'y en aurait eu que trois de produites. On peut donc sans mentir qu'il s'agit d'une vraie rareté ! Cette moto date de 1930 et est équipée d'un quatre cylindres culbuté de 500cc accolé à une boîte trois vitesses. Vu les chiffres de la production, on pourra en déduire que ça n'aura pas été un vrai succès commercial. Sans doute était-elle trop chère ? Ce qui est certain, c'est que la crise mondiale des années trente qui allait déboucher sur la guerre ne devait pas inciter les gens à investir dans de la motocyclette de luxe.

Train 4 cylindres

samedi 16 avril 2016

Harley-Davidson, Velocette et Victory

Toujours à Limoges pour le salon de la moto de la FFMC. Pendant assez longtemps, qui disait moto américaine disait Harley Davidson. Oubliées les Henderson, les ACE, les Pierce ou les Ner a Car. Encore dans les mémoires et surtout depuis sa renaissance, Indian. Et les marques récentes comme Buell ou Victory. Des Victory, il y en avait.

Victory
On aime ou pas. Je n'aime pas. Je n'aime pas non plus les nouvelles Indian, d'ailleurs. C'est sans doute en raison d'un conservatisme trop fort. Par rapport aux Harley Davidson, ces deux marques paraissent plus modernes. Et justement, ça me dérange un peu. J'ai bien conscience que c'est parfaitement idiot, hein !
Avec une vieille moto, on peut s'essayer à la rendre utilisable en la modernisant un peu. C'est ce qui est arrivé à cette WL. Elle conserve un aspect ancien mais elle a reçu un allumage moderne et un carburateur récent.

Harley Davidson WL
Et on peut aussi choisir de rouler en vraie motocyclette un peu ancienne. Cette Velocette était garée à l'extérieur et semble être utilisée comme un véhicule quotidien ou presque. Pas de restauration tapageuse ici ! J'ai toujours eu une forme de sympathie bizarre pour ces motos qui ne sont pas belles et qui étaient utilisées par les flics anglais. A un moment, lorsque c'est poussé à ces limites, la laideur devient source d'intérêt.

Velocette LE "Little Engine"
Et en prime, pour finir, une dernière photo pour la route.

Harley Davidson vintage

jeudi 14 avril 2016

Bécane et confort

Vais-je parvenir un jour à épuiser la réserve de photographies faites lors du salon de la moto de la FFMC de Limoges ? Aujourd'hui, j'exploite le thème des Motobécane et Motoconfort. Au début des (deux) temps, en 1923, est créée la société Motobécane qui commercialisera dès l'année suivante un premier modèle, la MB1, une motocyclette à moteur deux temps de 175cc. Le succès est au rendez-vous et bientôt, en 1926, il est question de sortir un nouveau modèle. Or, on craint que celui-ci ne soit pas au point et vienne assombrir la renommée de la marque. Qu'à cela ne tienne, on lance une nouvelle société, une nouvelle marque, Motoconfort, qui servira à essuyer les plâtres. La 308, un monocylindre deux temps de 308cc est née et sera produite également sous la marque Motobécane à partir de 1928.
La cohabitation entre ces deux marques sœurs qui ne trompent personne persiste jusqu'au dépôt de bilan en 1981. En 1983, ce sera sous la férule du sauveur Yamaha que la marque renaîtra. Je n'ai jamais bien compris s'il y avait ou non des différences entre Motobécane et Motoconfort en terme de niveau de finition ou de qualité. Longtemps, j'ai pensé que la Motobécane était plus luxueuse que la Motoconfort mais ce n'est pas si simple. Si vous voulez mon avis, la co-existence de ces deux marques est une idiotie, d'autant plus que le public n'était pas dupe.

Motoconfort R4 à côté de ses pompes
De la moto et du confort
Comme on peut le vérifier sur les photos placées juste au-dessus de ces lignes, il a été une époque où l'on faisait de belles motocyclettes chez Motobécane/Motoconfort. Ce n'est pas qu'elles révolutionnaient quoi que ce soit, les solutions techniques étaient celles communément adoptées dans les années 30, mais elles étaient relativement bien finies et finalement assez jolies.
Après guerre, Motobécane savait encore faire de la moto comme le prouve la photo qui sera insérée après ce paragraphe. Que s'est-il donc passé pour que la marque se perde dans la production de cyclomoteurs assez laids dans les années 60 ? On accusera sans doute la désaffection du Français pour la moto provoquée par l'incitation à acheter de la voiture et par la mise à disposition d'automobiles d'occasion sur le marché. C'est sans doute une piste mais il ne me semble pas que ça puisse être la seule. Après une ambitieuse tentative de bicylindre dans les années 50 avec la L4C, la marque choisit de se concentrer sur du deux roues très utilitaire qui ruinera, à mon avis, l'image de la marque. Dans les années 70 et 80, Motobécane ou Motoconfort sera synonyme de petit vieux en bleu de travail et béret à la Gitane maïs collée à la lèvre. Pas de quoi faire rêver le jeune. Pour moi, l'industrie motocycliste française a été frileuse et radine, ne cherchant plus qu'à faire du chiffre d'affaires en proposant au plus cher le moins possible. Frilosité, radinerie, une bonne dose d'incompétence en prime et voilà une marque qui meurt.

Motobécane 350 1949
Il y aura bien quelques tentatives pour remettre la marque en piste mais le mal était fait. Les 125cc bicylindres deux temps n'étaient pas mauvaises en soi mais le moins que l'on puisse dire, c'est que, du moins dans un premier temps, elles avaient du mal à soutenir la comparaison avec ce qui était produit ailleurs que dans l'hexagone, sur le plan esthétique si ce n'est technique. Pour autant, ce 125cc a été utilisé en compétition comme le montre ces Motobécane-Deleuze bien préparées et apparemment très puissantes.

Deleuze-Motobécane 1971
Deleuze-Motobécane 1974
Le succès mitigé de la 125 allait pousser Motobécane à se relancer dans l'aventure de la "vraie" moto avec une 350cc deux temps trois cylindres. Ce ne fut pas une réussite commerciale. La toute dernière incursion de Motobécane (devenue MBK) dans le monde de la moto aura lieu avec la fabrication des dernières BFG. Parfois, je me demande si le problème n'a pas été de conserver la marque Motobécane lors du retour au vélomoteur. Pour celles et ceux de ma génération, une moto ne pouvait pas avoir Motobécane comme marque tant celle-ci était rattachée aux cyclos aux couleurs douteuses. Le problème a été semblable pour Peugeot. On réfléchira sur le fait qu'il est plus rapide de discréditer une marque que de la rendre prestigieuse.

Motobécane
350 Motoconfort

dimanche 10 avril 2016

Des italiennes au salon de la moto de Limoges

En attendant d'en arriver un jour aux vraies machines intéressantes du salon de la moto organisé par la FFMC de Limoges, continuons la visite avec une sélection d'italiennes plus ou moins récentes et débutons avec une Moto Guzzi V7 II Special sans grand charme.

Moto Guzzi V7 II Special
D'une manière générale, je ne suis pas amateur des productions de la firme de Mandello del Lario tombée dans le giron de Piaggio en 2004. Pour autant, ces motos ont leur place dans la culture motocyclettiste où elles sont principalement connues pour leur V-Twin reconnaissables.
La marque Laverda est bien connue également et si elle bénéficie d'un certain prestige respectueux elle a la réputation de produire des motos à la fiabilité quelque peu hasardeuse. Aujourd'hui, la marque appartient au groupe Piaggio.

Laverda
De son côté, Ducati ne se porte pas trop mal, auréolée par les résultats en compétition. Aujourd'hui propriété du groupe Volkswagen, la marque a ses adeptes fidèles qui ne jurent que par elle. Là aussi et bien que ces fidèles jurent que non, les Ducati ont la réputation de nécessiter un entretien suivi et constant. Dans l'imaginaire collectif, elles sont plutôt connues pour leur bicylindre en V mais il ne faut pas oublier les jolis monocylindres fragiles et attachants.

Ducati 900SS Martin

Ducati 250 Scrambler

Aujourd'hui propriété chinoise, la marque Benelli a été réputée et synonyme de moto sportive. Au détour des allées, on pouvait voir une 4 cylindres restaurée et à vendre.

Benelli 4

Agostini est étroitement attaché à la marque MV Agusta et les résultats en compétition ont apporté un prestige qui brille encore aujourd'hui. Un temps, la marque a appartenu à Harley Davidson. Aujourd'hui, la marque produit des machines qui n'ont peut-être pas grand chose à voir avec celles d'autrefois.

MV Agusta

MV Agusta Brutale

Puisque je parlais de Harley Davidson, restons-y avec une machine de course, une officielle de Michel Rougerie au début des années 70, de l'époque ou la marque de Milwaukee, propriété de AMF, avait racheté Aermacchi depuis déjà quelques années. Ces Aermacchi affichaient donc la marque Harley Davidson bien qu'elles n'avaient rien d'autre d'américain. Cette période AMF aura été néfaste pour Aermacchi qui disparut et pour Harley Davidson tant les motos produites à l'époque ont la réputation d'être les pires de toutes.

Aermacchi Rougerie

vendredi 8 avril 2016

Quelques motos françaises neuves à Limoges

Françaises ou presque mais françaises tout de même. On dit qu'il n'y a plus de moto française. Ce n'est pas tout à fait vrai. La preuve avec ces quelques bécanes aperçues au Salon de la Moto de la FFMC de Limoges. Evidemment, ces motos ne sont pas à la portée de toutes les bourses. On n'hésitera même pas à dire qu'elles sont chères, ces motocyclettes. Il faut avoir des moyens pour acheter du beau, de l'exceptionnel, du prestigieux. Et merde aux pauvres !
Pour commencer, il vous faudra sortir un peu plus de 140000 euros (cent quarante mille euros, oui) de votre compte anonyme ouvert dans quelque paradis fiscal si vous voulez circuler au guidon de cette machine exceptionnelle. La Midual n'est un monstre ni de puissance ni de cylindrée. Avec ses 1000 cc et ses 106 chevaux, elle ne semble pas impressionnante. Son moteur est un flat-twin placé transversalement dans le cadre et incliné vers le bas à l'avant selon un angle de 25°. Ce moteur est une création maison mais ce qui fait tout l'intérêt de cette motocyclette, c'est le niveau de finition vraiment au plus haut de ce que l'on peut offrir. Du cuir, du bois, de l'aluminium massif, des accessoires choisis avec soin, rien qui ne dépasse. Chaque machine est numérotée et personnalisée. Il faut juste espérer que pour le prix elle soit agréable à conduire !

Midual
Midual

Bien qu'anglaise, cette deuxième moto a un rapport certain avec la France puisqu'elle a été développée en collaboration avec l'entreprise Boxer Design de Toulouse. Elle marque la renaissance d'une marque des plus prestigieuses qu'a connu l'industrie motocyclettiste mondiale. Brough Superior, oui, la moto de Lawrence d'Arabie, celle qui était surnommée "la Rolls-Royce de la moto". Celle qui était chère dans les années 1920 et 1930 et qui est hors de prix aujourd'hui (339290 euros pour une SS100 de 1929 vendue aux enchères le 22 octobre 2010 à Sparkford). La nouvelle SS100 semble presque bradée puisque l'on peut l'acquérir pour juste 50000 euros. Je l'avais vue en photo, je l'ai vue en vrai, à côté d'une rare SS100 originale. Je n'hésite pas, je préfère l'ancêtre. Evidemment, la nouvelle doit être dans les normes de conduite que l'on attend d'une moto aujourd'hui. Hormis la forme du réservoir et l'esprit du phare, je ne m'y retrouve pas vraiment avec cette nouvelle Brough Superior.

Brough Superior

La troisième moto qui nous occupe aujourd'hui est le fruit d'un étrange mariage entre la Grande Bretagne, la Suisse et la France. La marque Vincent HRD cesse la production de motos en 1955 mais existe toujours et produit encore des pièces. Ces pièces, ce sont celles utilisées par Patrick Godet qui fabrique les carters, toutefois, pour construire des motos neuves. Fritz Egli est le concepteur de parties-cycles réputées dans les années 60 et 70. Il a autorisé Patrick Godet à les construire de nouveau. Du coup, vous pouvez aujourd'hui, contre environ 60000 euros, vous faire plaisir au guidon de la plus belle moto du monde selon moi. C'est surtout le moteur que j'ai toujours trouvé vraiment superbe.

Egli-Vincent Godet

mercredi 6 avril 2016

Harley, c'est bidon

A Limoges, il n'y avait pas que les Japonais qui présentaient des saloperies. Harley-Davidson était bien présent avec pratiquement toute la gamme ou peu s'en faut. Ce qui est remarquable, chez les Ricains, c'est leur art de faire de belles peintures et de beaux lettrages qui viennent orner des réservoirs au dessin tout simplement splendide. Je vous propose une petite sélection d'images.

Harley-Davidson

Harley-Davidson

Harley-Davidson

Harley-Davidson

Harley-Davidson

Et l'une d'elles en noir et blanc pour la route.

Harley-Davidson

lundi 4 avril 2016

Salon de la moto de la FFMC de Limoges

Ça valait le coup d'aller à Limoges, ce week-end ! Le thème de l'exposition principale était celui de la moto française. Nous y reviendrons. Plusieurs clubs de marque étaient présents dont celui qui s'intéresse aux Japauto. Japauto ? Oui ! Grand distributeur des motos Honda pour la France, ce concessionnaire s'est rapidement fait connaître pour ses préparations et accessoires, principalement pour la 750 Four. Quelques très belles restaurations étaient présentées et permettaient de redécouvrir ces motos qui ont marqué quelques générations d'amateurs de motos sportives.

Japauto à bloc JPX

L'appel du circuit

Japauto 1000 VX - notez le bloc cylindre

La bécane à Dédé et Gégé

De la belle mécanique

dimanche 12 octobre 2014

Spectacle au Zenit E

Cette fois-ci, nous sommes fin 1992 ou début 1993. Je me souviens vaguement du spectacle. Je ne me souviens plus pour quelle raison on m'avait demandé de faire ces photos. Franchement, j'avais tout oublié de tout cela et il a fallu que je tombe sur ces négatifs (développés par mon petit frère) pour que quelques souvenirs fragmentaires me reviennent à l'esprit.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Faire des photos de spectacle avec le Zenit, ce n'était pas très simple. Le premier écueil, c'était la cellule qui était quasiment inutilisable dans ces conditions. Je ne sais pas comment je me suis débrouillé mais je ne me suis pas mal sorti d'affaire. L'exposition ne me déplaît pas.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

La mise au point aussi était éprouvante. Il faut reconnaître que la qualité du viseur n'est pas le point fort du Zenit E. Ici, aucune aide de mise au point. Pas d'autofocus, bien entendu, mais pas plus de stigmomètre que de télémètre. Rien. Il fallait se contenter de faire au moins pire en fixant une petite image granuleuse et peu lumineuse dans le viseur. Bien sûr, parfois ce n'est pas d'une netteté exemplaire.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Enfin, je me souviens que ce spectacle était assez silencieux. J'ai dû me faire remarquer avec le bruit des déclenchements et des armements du Zenit ! Ce n'est vraiment pas un modèle de discrétion. Je sais que je me déplaçais d'un côté à l'autre de la scène en passant derrière les spectateurs.

Photo de spectacle - HP5 Plus - Zenit E et Helios 58mm

Je ne me souviens ni du lieu de la représentation ni du nom du spectacle ou de celui de la troupe. C'était il y a un peu plus de vingt ans, tout de même !

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