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jeudi 23 mars 2017

On n'a pas tous les jours vingt ans

C'est pas de chance, il pleuvait. Et aussi, il ne faisait pas très chaud. Et puis, il y avait du vent, aussi. Un vent désagréable, froid, qui agissait par bourrasques soudaines et malvenues. C'est dommage parce que la fête promettait d'être belle. On avait bien fait les choses. Il était prévu des spectacles, Alain Baraton était présent, l'entrée était libre et gratuite.
Non vraiment, c'est pas de chance. Le 21 mars, les Jardins de Marqueyssac, à Vézac, dans le sud de la Dordogne, fêtaient leur vingtième anniversaire et tout aurait dû se présenter sous les meilleurs auspices possibles. Alors, oui, évidemment, on notera que malgré les conditions météorologiques, les visiteurs se pressaient en masse. Les parkings étaient pleins à craquer et les véhicules formaient une longue file le long de la route qui descend des jardins jusqu'à la route départementale.

Les buis de Marqueyssac
J'ai déjà dit ici le bien que je pensais de ces jardins, les plus intéressants, à mon avis, de tous ceux que l'on peut visiter en Dordogne. Ce que j'apprécie particulièrement à Marqueyssac, c'est la liberté qui est offerte aux visiteurs. S'il est possible de choisir la visite guidée, tout semble être mis en place pour que vous préfériez partir à la découverte des jardins par vous même. A vous de jouer les explorateurs et de compter sur votre curiosité et votre chance pour trouver le maximum de petits lieux cachés parmi les arbres ou au détour d'un petit chemin discret.

Jardins suspendus de Marqueyssac
L'une des nouvelles attractions des Jardins de Marqueyssac, celle qui va attirer bien des visiteurs, c'est le fossile d'allosaure qui, la presse nous l'a appris, a été acheté un million d'euros. Dans un premier temps, j'ai regretté la présence de ce fossile. Il me semblait que cela faisait trop "piège à touristes", qu'il était un peu trop simple d'utiliser la grosse ficelle de l'animal préhistorique pour attirer le touriste pour qui la Dordogne, le Périgord, est avant tout lié à la préhistoire et donc aux dinosaures. Trop simple et surtout faux. Enfin je veux dire qu'il y a quelques années entre la présence de ces animaux et celle des hommes qui ont peint ou gravé les parois des grottes et abris sous roche.

Allo ? Saurus ?
Je continue à penser cela mais je note tout de même que l'arrivée de l'allosaure ne remet pas en question l'idée selon laquelle le visiteur est invité à découvrir les jardins par lui-même, avec curiosité. Ainsi, placé au bord de la falaise au fond d'un cul-de-sac, le fossile sera vu par celles et ceux qui auront eu l'idée d'aller par là. Parce que la nouvelle a été largement relayée par la presse, beaucoup étaient là aussi pour voir l'animal fossile.
Le problème est bien que la pluie et le froid n'incitaient pas trop à aller baguenauder dans les sous-bois, à prendre les chemins de traverse et à laisser libre cours à son imagination. Les plus prévoyants étaient venus avec leur parapluie. Hélas, certains de ces parapluies n'auront pas résisté à la violence des éléments et on pouvait voir des baleines comme échouées sur un fond de tissu battant au vent. Les autres avaient préféré capuches ou bonnets. Le point commun à tous, c'était d'être chaudement emmitouflés dans de lourds vêtements plus ou moins étanches. Les pieds mouillés et le nez bleui par la froidure, le visiteur restait souvent comme hagard et c'est bien un triste spectacle que de voir le touriste perdu dans les affres de la désolation.

Les buis de Marqueyssac
Le spectacle au demeurant fort poétique qui était donné devant le château couvert de lauzes du début du XIXe siècle avait de la peine à retenir les spectateurs qui parfois préféraient jeter l'éponge et soit regagner leur voiture soit entrer dans le salon de thé pour se mettre un instant à l'abri. De là à dire que les animations prévues tombaient à l'eau, il n'y a qu'un pas. C'est vraiment pas de chance.
Quelques visiteurs, tout de même, jouaient la carte du fatalisme et feignaient de ne pas être affectés par les événements cataclysmaux. Le nez au vent, ils allaient à l'assaut des merveilles de ces jardins suspendus, tentaient d'admirer le panorama depuis le belvédère bien que le paysage ait été noyé derrière un rideau de pluie. Dans les allées, on pouvait croiser Alain Bernard, ci-devant ancien journaliste du journal Sud-Ouest, superbement déguisé pour la circonstance.

Un journaliste en goguette


Mais tout cela n'est que partie remise. Je retournerai visiter ces magnifiques Jardins Suspendus de Marqueyssac et j'espère juste que ce jour, il fera beau... mais pas trop chaud non plus.

lundi 3 septembre 2012

La méthode à Cécile

Les photos que je vous présente ce soir doivent beaucoup, pour ne pas dire tout, à Cécile que j'ai rencontrée durant les Nuits de Marqueyssac.

J'étais bêtement en train d'essayer de photographier des musiciens lorsque j'ai aperçu une personne qui faisait d'étranges choses avec son appareil photo. Elle le tenait à deux mains et le remuait dans tous les sens. Dans un premier temps, j'ai arrêté de photographier pour l'observer, pensant qu'elle avait un souci avec son appareil. Elle s'aperçut qu'elle était observée et s'est tournée vers les personnes qui la regardaient en demandant si nous nous moquions d'elle.
La conversation était engagée et je lui ai répondu que je ne me moquais pas mais que j'étais pour le moins étonné de son étrange comportement. Elle m'expliqua alors ce qu'elle faisait. Elle jouait à photographier les guirlandes lumineuses qui couraient le long d'un arbre et bougeant l'appareil, ce qui donnait des compositions amusantes. Je lui ai demandé la permission d'essayer à mon tour et nous avons terminé par échanger les réglages et les idées. Ce moment ne dura pas très longtemps mais il fut riche en grands éclats de rire et en surprises pictographiques.
Donc, en signalant bien que ces photos ont été réalisées grâce à Cécile, je vous propose d'en voir quelques unes. L'exercice est vraiment amusant.

Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières
Lumières

samedi 1 septembre 2012

Jardins suspendus de Marqueyssac

D'un côté de la Dordogne, Castelnaud-la-Chapelle, ses fortifications et son musée de la guerre ; de l'autre, Marqueyssac et ses jardins romantiques et poétiques qui invitent à la flânerie. L'un et l'autre comptent parmi les sites les plus visités du département et participent chacun à leur manière à la grandeur de ce département exceptionnellement riche.

L'approche des jardins de Marqueyssac est une promesse. Les premiers buis taillés invitent et aident à gravir le chemin qui mène à l'entrée et à la boutique où l'on s'acquitte du droit d'entrée. Les jeudis de l'été, il est possible de visiter les jardins de nuit, jusqu'à minuit. Alors, les allées, les chemins et les passages secrets sont éclairés d'environ deux mille bougies et d'éclairages savamment imaginés. Dès l'accueil franchi, on découvre ce qui est une des caractéristiques de ces jardins avec l'art topiaire et ces buis tout en rondeurs exquises.
L'entrée des jardins suspendus
Les allées gravillonnées sont remarquablement entretenues. Les abords du château permettent de se préparer à la visite des jardins en profitant d'un joli point de vue sur la vallée qui s'étend de part et d'autre de la rivière qui s'écoule, large et tranquille entre les falaises de calcaire. Les jardins de Marqueyssac débutent d'une manière classique, presque en un jardin à la française avec des parterres tracés au cordeau. Devant le château, tout est encore calme et charmant, à l'image de ces roses délicates contenues dans un écrin de buis.
Les roses devant le château
Des terrasses du château
La folie poétique gagne du terrain dès que l'on quitte le château pour rejoindre les jardins. Là les buis commencent à prendre des formes langoureuses en dessinant des arabesques tendres. On imagine le dessinateur de ces jardins jouant à tracer des circonvolutions en trois dimensions. L'art de la taille du buis est ici poussé à l'extrême et on ne peut que s'émerveiller devant le goût artistique certain de l'architecte des lieux. Contrairement à Castelnaud ou Beynac, le château de Marqueyssac n'est pas une place forte. Conçu au dix-huitième siècle comme résidence d'agrément, le château n'a pas eu à se parer d'une allure guerrière. Le charme de l'architecture se marie de belle manière avec les jardins moutonnants qui forment des boucles et des dédales propices à la promenade.
L'art de la taille poétique du buis
Dommage que la pompe ne soit pas branchée
En prenant le chemin qui mène au belvédère qui surplombe la Dordogne, on part pour plusieurs kilomètres de promenade libre à travers les bois du domaine qui s'étend sur plusieurs hectares. Le génie de ces jardins est d'avoir réussi à préserver l'aspect "naturel" et sauvage du bois tout en ménageant des espaces paysagés où l'on peut s'arrêter pour laisser libre cours à son imaginaire. A Marqueyssac, pas de visite guidée où l'on va se charger de vos émotions à votre place en vous prenant la main et en vous expliquant tout. Vous êtes libre. Ici, les jardiniers sont discrets bien que présents. Il est intéressant de constater combien les nombreux visiteurs respectent les lieux. Malgré un nombre conséquent de visiteurs (1400 ce jeudi), on ne voit pas de papiers par terre, pas de déchets. Rien. Le respect semble être imposé par les lieux mais aussi par le souci de ne pas trahir l'esprit de ces lieux et la confiance faite aux visiteurs par les maîtres des lieux. Le marché tacite semble être : "vous pouvez visiter nos beaux jardins à la conditions que vous soyez assez intelligents pour ne pas les dégrader". Et on peut penser que les visiteurs sont majoritairement des personnes intelligentes. Il faut reconnaître que la visite des jardins de Marqueyssac ne valent que si l'on a cette intelligence et cette fibre poétique qui permettent de goûter le bonheur qui inonde les sens. Rien n'est absolument exceptionnel dans l'absolu et rien n'est fait pour créer cet exceptionnel trop artificiel et facile. On fait vraiment confiance à la sensibilité de chacun pour trouver matière à émotion. A Marqueyssac, rien n'est démonstratif, rien n'est trop explicite, rien n'est trop appuyé. C'est au visiteur de tomber sous le charme, de découvrir les mille petites surprises parfois bien cachées. C'est la liberté. Vous allez où vous voulez au rythme que vous voulez, dans le sens que vous voulez. Vous allez, vous revenez, vous repartez, vous tentez, vous testez, vous cherchez. Mais il faut marcher, ça c'est sûr ! Et vos pas vous mènent par exemple, si vous prenez la route du belvédère, donc, vers une petite chapelle construite en surplomb de la falaise. C'est tout de suite après que les jardins fabuleux débutent.
La chapelle
Par endroits, la falaise a besoin de soutien. La croix veille au grain.
Vous marchez à flanc de falaise et la magie débute sans que l'on s'en rende bien compte. Qu'est-ce donc qui fait que l'on peut trouver beau cette roche somme toute banale ? Mystère. Par petites touches les jardins distillent l'émotion.
Ce jeudi, on préparait les jardins pour la nuit. Les jardiniers disposaient les bougies, plaçaient les chaises pour les concerts. Les visiteurs étaient nombreux malgré la météo qui n'annonçait rien de bon. D'ailleurs, en raison des prévisions, le tarif habituellement plus élevé les jeudis soir avaient été maintenus à la normale. Il n'était pas garanti du tout qu'il n'allait pas pleuvoir. Plutôt qu'annuler, on s'affairait à préparer les lieux.
Plus de deux mille bougies sont allumées pour les nuits de Marqueyssac
Les chaises attendent le concert de la nuit
L'éperon rocheux sur lequel les jardins sont construits permet de jouer entre végétal et minéral. La roche fait partie intégrante des jardins et il est étonnant de voir comment le végétal arrive à se faire sa place dans cet environnement. On voit des arbres de bonne taille faire courir leurs racines à la surface du calcaire à la recherche d'une faille où plonger pour aller chercher sa subsistance.
"En contrecoup du plissement alpin, le Massif Central s'est soulevé. Il a été rajeuni".
Jusqu'où aller puiser ses ressources ?
La visite se poursuit toujours en longeant la falaise et en direction du point le plus évident des jardins, le belvédère. Comme dit précédemment, on est libre d'aller où l'on veut et il n'y a pas de "sens de la visite". Si l'on souhaite entrer sous les frondaisons, on peut bifurquer et emprunter un nouveau chemin. Il y a ainsi des surprises que l'on ne découvre que si l'on est assez curieux. Selon que l'on choisit ce petit chemin ou celui-ci, on verra ou pas une discrète et maigre cascade.
Un parcours des plus agréables
Eau reccueillie dans un bassin
Cascade
Je ne sais pas ce qui a fait que le Périgord a été choisi par l'homme depuis si longtemps. Je suppose que sa nature y a beaucoup contribué. La profusion de forêts fait que l'on doit pouvoir trouver de quoi se nourrir ; l'eau n'est jamais bien loin non plus. Le climat qui ne semble pas avoir grand chose d'exceptionnel permet pourtant de cultiver plusieurs sortes de plantes et, de fait, la diversité est grande en Périgord.
Tronc de châtaignier âgé de 350 ans
Cascade d'eau qui ira rejoindre la Dordogne
La maîtrise du chemin de l'eau
Un des nombreux chemins des jardins
Arbre penché
Le belvédère est l'occasion de profiter d'un point de vue assez magnifique. De là, sur la plate-forme métallique construite pour accueillir le plus grand nombre de visiteurs, on surplombe la vallée de la Dordogne et on voit les villages de Castelnaud-la-Chapelle, Beynac-et-Cazenac, Domme, Fayrac et de la Roque-Gageac. On peut essayer de faire des photos, l'occasion est trop tentante. D'ailleurs, l'idée de ramener des images semble être assez globalement partagée par les visiteurs qui se pressent ici.
La Dordogne au bas de Marqueyssac
La Roque-Gageac dans l'ombre de Marqueyssac
La Roque-Gageac vue depuis le belvédère
La Roque-Gageac vue depuis le belvédère
La magie simple de Marqueyssac, végétaux et minéraux
Les touristes se pressent au belvédère
Après le passage obligé par ce belvédère, il est l'heure de prendre le chemin de l'étrange ! A partir de là, il y a moins de visiteurs. Tout commence par une promenade en sous-bois certes agréable mais qui semble manquer d'originalité. Du moins jusqu'à ce que l'on découvre ce que cachent les chênes, châtaigniers et autres arbres traditionnels des forêts périgourdines. Par exemple, on tombe sur une sorte d'être bizarre hérissé de piquants. On ne sait pas ce que c'est. Un hérisson géant ? Peut-être. Et puis, ce sont des têtes qui pourraient faire penser à celles de Trolls qui affleurent dans une petite clairière. Au bout du chemin boisé, on découvre une jolie petite borie moussue.
Ces jardins abritent des être étranges
Têtes de troll
Têtes de troll
Borie au fond du bois
La promenade est très agréable et on redescend toujours à travers bois vers les jardins tandis que le jour est en train de tomber. On a déjà quelques kilomètres dans les pieds mais la marche est facile et l'on ne se rend plus compte du temps. En rejoignant les jardins, on constate que les éclairages ont commencé à fonctionner. Sans se presser, on continue la visite en n'hésitant pas à découvrir les nombreuses surprises qui nous attendent.
Puits lumineux
Arbre de lumière
Immanquablement, la nuit commence à gagner du terrain et les jardins prennent une nouvelle dimension avec les bougies et les éclairages disposés çà et là. Les premiers concerts débutent et la magie grandit encore. On retrouve un couple d'amis qui sont arrivés à la nuit tombée et nous rejoignons le château en prenant des chemins détournés et féériques pour nous arrêter à la terrasse du restaurant pour boire et manger quelques douceurs. La nuit est fraîche mais belle et je décide de faire une photo de Beynac. Ensuite, nous repartons vers le jardin pour assister à quelques concerts et savourer les jardins éclairés.
Beynac vu de nuit depuis Marqueyssac
Il me reste encore des photos et des trucs à raconter. On verra peut-être cela demain.

vendredi 31 août 2012

Castelnaud-la-Chapelle

Hier, malgré une météo incertaine, je suis allé visiter le château de Castelnaud-la-Chapelle et les jardins sublimes de Marqueyssac. J'en ai ramené plein d'images que je vais partager ici. Pour commencer, Castelnaud. Demain, je vous montrerai Marqueyssac.

On peut douter que la Dordogne est l'un des plus beaux endroits qui existent. S'il est vrai que tout n'est pas beau en terre de Périgord, il y a pourtant des sites qui font penser que, malgré tout, ce n'est pas la zone géographique la plus laide qui soit. La vallée de la Dordogne est riche en sites de toute beauté. Sur un petit périmètre, vous avez une profusion de paysages sublimes et de merveilles architecturales qui font dire que, tout de même, hein, bah ce n'est pas si mal que ça, la Dordogne.
Au programme de ce jeudi, visites du château et musée de la guerre de Castelnaud-la-Chapelle et des jardins suspendus de Marqueyssac. Des deux sites, c'est sans conteste celui de Marqueyssac que je préfère et conseille. D'autant plus que les jeudis de l'été, il est possible de visiter les jardins de nuit. Mais cela sera le sujet de demain, n'allons pas trop vite et concentrons-nous sur le château médiéval de Castelnaud qui, comme son nom le précise, était neuf à l'époque où il fut bâti. Pour appeler un château "Castelnau" (château neuf) il a dû falloir qu'il y ait à proximité un château plus ancien. Enfin il me semble que c'est assez logique.
Il s'agit là de l'un des châteaux les plus visités du département. Longtemps, le fait qu'il se soit converti en musée de la guerre m'a fait l'éviter. Toutefois, après l'avoir visité il y a bien longtemps alors qu'il n'était pas aussi restauré qu'aujourd'hui, je ne regrette pas la visite d'hier. Si l'on n'est pas sensible à la partie belliqueuse du musée, il reste les pierres et les points de vue sublimes.

Castelnaud-la-Chapelle, le château
Castelnaud-la-Chapelle, le château
Après s'être acquitté du péage pour le parc de stationnement, on prend la direction du château en empruntant les rues étroites du village. Le château apparaît rapidement, dressé sur sa falaise et prêt à se protéger des attaques françaises. C'est que cet endroit a été anglais en son temps. Juste en face, Beynac et son château étaient français et ça devait castagner sévère.
Castelnaud-la-Chapelle, le château
Petit canon et tonneaux (de rouge ni l'un ni l'autre, hélas !)
On paie son écot et on pénètre dans l'enceinte fortifiée. Soit on choisit la visite guidée, soit on choisit de se débrouiller soi-même. On a aussi le choix entre la visite "facile" et la visite "moins facile" qui fait monter les escaliers malaisés du donjon et permet de profiter d'une vue imprenable sur la vallée de la Dordogne. Je préconise de ne pas choisir la visite guidée et de tenter de gravir les marches du donjon. D'entrée de jeu, nous sommes accueillis par quelques armes anciennes.
Espèce d'arme à tirer dans les trous dans les murs
Canon veuglaire (de vogel, "oiseau". Et oui !)
Sorte de mitrailleuse d'autrefois
Du haut du donjon, on peut profiter de la vue sur la Dordogne et la campagne qui s'étale dans la vallée. Sans doute le paysage était-il quelque peu différent de ce qu'il est aujourd'hui mais il est relativement simple d'extrapoler et de faire abstraction des éléments du décor qui n'étaient pas présents au Moyen-Âge.
Genre de fenêtre de l'époque
Marqueyssac vu depuis Castelnaud-la-Chapelle
Superbe vue du village depuis le château
On rentre de nouveau dans les murs du château et découvrons des salles dévolues à la présentation d'armes et d'accessoires guerriers tels que des armures, des canons, des hallebardes et que sais-je encore ! Pour les plus intéressés, il est possible de voir des films expliquant l'art de la guerre et le maniement des armes ainsi que les techniques de fabrications ainsi que leurs évolutions. Pour tout voir, il faut prévoir de rester sur les lieux plusieurs heures.
Armure (probablement vide) sur cheval (probablement mort)
Une sorte de canon
Hallebardes diverses
Armure allemande
Arbalète
Maquette de Trébuchet
On ressort de ces salles pour découvrir la vue que l'on peut avoir de Beynac depuis Castenaud. Ces deux places fortifiées devaient s'observer et se regarder, comme on dit, en chiens de faïence. C'est aussi un point de vue intéressant pour voir les reconstitutions d'armes de jet qui sont placées sur les terrasses protégées du château.
Beynac vu de Castelnaud-la-Chapelle
Un visiteur perplexe devant le trébuchet
On dispense des cours magistraux
D'en haut, on admire les toits du village qui s'étalent en un bel ensemble. Castelnaud est un joli village typiquement périgourdin. On peut aussi voir la cour intérieure du château.
De là-haut, on surveille le village
Cour intérieure
Le bois est bien rangé
On redescend dans cette cour intérieure pour poursuivre la visite. De là, on a une autre vision de l'architecture générale et on ne peut s'empêcher de se demander comment on a pu construire pareille bâtisse avec les moyens techniques de l'époque.
Une bien jolie porte
On faisait des fenêtres sans double vitrage, au Moyen-Âge
Puisque l'on est dehors, on visite les extérieurs. Un petit jardin potager est proposé aux visiteurs. On a beaucoup de mal à croire que cette parcelle pouvait nourrir les personnes présentes dans l'enceinte du château mais passons. On peut s'approcher des machines de guerre qui, bizarrement, sont toutes dirigées vers le château. J'imagine qu'elles auront été placées ainsi pour ne pas risquer d'envoyer quelque projectile vers le village.
Plantes "utilitaires"
Vue générale du château
Le potager qui ne devait pas suffire à nourrir la population
Le château
Trébuchet (reconstitution)
La Dordogne et Beynac
Interdit d'entrer dans la bombarde
Voilà pour cette visite de Castelnaud. Demain, je vous présenterai Marqueyssac et ses magnifiques jardins.

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