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mercredi 25 septembre 2019

Un peu de tout depuis Angoulême

C'en n'est pas fini avec les photos des Remparts d'Angoulême. Pour aujourd'hui, on commence avec l'intérieur d'une Peugeot de course 1913. On remarque qu'en ces temps anciens, on ne parlait pas encore de tableau de bord à affichage "tête haute". Pour connaître la vitesse de rotation du moteur, il fallait plonger le regard vers la gauche et vers le bas. Du coup, on vérifiait la pression d'huile et aussi autre chose. D'un main bien assurée, on en profitait pour donner un coup de pompe de graissage et on peaufinait l'avance à l'allumage. Il fallait bien ça pour remporter la course.

Peugeot d'avant la grande guerre
Moins sportive, une petite Motoconfort presque trop bien restaurée qui est une invitation au voyage avec ses sacoches et sa trompe bien utile pour effrayer les poules errantes et les chiens belliqueux. En admirant la simple perfection des lignes et de l'équipement, on se prend à se questionner quant à ce qui a conduit l'homme, dans sa folie, à concevoir les si laides machines qui ont suivi.

Motoconfort
Ce qui n'est pas laid du tout, c'est cette Maserati. A quelques années près, elle est contemporaine de la Motoconfort. En voyant ces lignes magnifiques, on se dit qu'il y avait des artistes au sein des bureaux d'étude. Sans doute pourra-t-on considérer que cette jolie automobile aurait aujourd'hui du mal à répondre aux exigences en matière de crash-test et de sécurité passive mais on reconnaîtra qu'il est tout de même beaucoup plus classe de se tuer au volant d'une Maserati qu'à celui d'une vilaine vulgaire voiture d'aujour'hui.

Maserati 3500 GT Spyder
Hop ! Un saut dans les années 30 avec une sportive Rudge Ulster et son monocylindre d'un demi litre. C'est pas dégueulasse non plus. Force est de constater que les Anglais ont saisi un petit quelque chose au sujet de la mécanique distinguée. Il y a là une élégance qui semble naturelle, on aurait du mal à améliorer l'esthétique de la machine. La perfection est presque absolue.

500cc Rudge Ulster
Ceci dit, les Allemands n'ont pas à rougir. Aidés, il est vrai, par le designer Français Paul Bracq, ils ont conçu un vrai classique de l'automobile qui ne parvient pas à se démoder. Avec le classicisme poussé à de telles extrémités, il n'est plus question de beauté des lignes mais bien d'évidences de ces lignes. Ce n'est pas tarabiscoté, on comprend le dessin des formes et des volumes. C'est presque de l'art fonctionnaliste, de l'art au service de la fonction. On imagine que cette belle automobile ne nécessite aucune compétence particulière pour être menée à bonne allure les cheveux au vent, avec chic, noblesse et raffinement.

Mercedes Benz pagode

jeudi 6 septembre 2018

VéloSoleX, Indian, Harley Davidson, Moto Guzzi, Norton et ces sortes de choses aux Vintage Days

Les premiers VéloSoleX font leur apparition en 1946. Noir, discret, pratique, il saura se faire une place de choix dans la culture populaire française. Il a été tellement banal que l'on ne le remarquait même plus. Il était utilisé par toutes et tous, principalement en ville. Si ses performances étaient plus que modestes il permettait aux budgets les plus serrés d'accéder à la motorisation. Au guidon du VéloSoleX, on avait moins besoin de pédaler, on se fatiguait moins. Dans sa livrée classique, il a deux sacoches et, comble du raffinement, son pare-choc chromé. Il se doit d'être d'un noir uniforme juste souligné d'un liseré doré. Le modèle attelé à un side-car présenté ici n'est jamais sorti officiellement des usines Solex. C'est une réalisation artisanale et humoristique que j'avais déjà croisée dans Périgueux. Le panier en pur contreplaqué de récupération arbore une somptueuse décoration vantant un produit du Tennessee bien connu des mauvais garçons d'opérette. Mais à quoi peut bien servir un VéloSoleX attelé ? Sans doute à rien.

side-car Solex
Plus évolué que le VéloSoleX, plus récent aussi dans sa conception, le Rallye Peugeot était un cyclomoteur chargé d'attirer l'impétueuse jeunesse avide de vitesse et d'évasion. Il y en avait trois aux Vintage Days. Chez Peugeot, on a voulu faire une petite "moto" pour les jeunes. Comme sur une grande, on peut passer (avec quelques difficultés cependant) les vitesses et dépasser la vitesse autorisée pour les cyclomoteurs. Malgré son nom aguicheur et sa décoration suggestive, cette petite machine peine à donner de vraies sensations aux pilotes amateurs qui se voudraient champions de courses de vitesse. La tenue de route est une notion difficile à accoler au petit Peugeot tout comme celle de performance, pour tout dire. Mais pour autant, le Peugeot n'a-t-il que des défauts ? Certainement pas ! Sa principale qualité est bien de plaire à quelques inconditionnels. Ce n'est pas tout à fait rien.

Brochette de Peugeot Rallye
A propos de plumage et de ramage. Etait présente aussi une machine bricolée avec goût et détermination. Pour ce qui est de la marque, j'ai un doute. Disons, pour faire dans l'euphémisme de bon aloi, qu'il ne doit pas s'agir d'une marque bien prestigieuse et qu'il n'est pas impossible que ça ait été manufacturé dans quelque usine asiatique obscure avant que d'avoir été transporté à fond de cale jusqu'en nos contrées pour satisfaire l'appétit des bikers désargentés qui ne se sont pas encore remis de la disparition de leur idole, de leur quasi dieu chantant. Acheter de l'Harley, faut avoir les moyens en plus d'un permis de conduire officiel. Là, pas besoin. Un blouson en cuir pur skaï avec des franges et roulez jeunesse ! Si, en plus d'avoir les finances, le biker débutant démuni du permis de conduire les motocycles a une bonne dose de très mauvais goût, il peut se rabattre sur ces horribles trikes qui nous polluent l'environnement visuel avec leurs peintures "aigleuses" ou "loupeuses" représentant leur Amérique à eux. Ces personnes, j'estime que l'on est en droit de les mépriser copieusement. Mais pour ce petit 125cc, je reconnais le travail effectué et le souci du détail. Pour tout dire, j'aime bien.

Jolie petite moto
Si l'on souhaite se faire moins remarquer et baguenauder le nez au vent dans un sympathique sillage de "poum-poum" calme et enjôleur, pourquoi ne pas aller voir du côté de la production de chez Motoconfort ? Celle présentée ici est un peu l'archétype de la populaire française des années 50 du siècle dernier. Ne parlez pas performance ou confort ! C'est du calme utilitaire chargé de vous amener d'un point à l'autre sans trop de soucis, tout simplement. Rien de plus. Du coup, on n'a pas cherché la carte de l'esbroufe. Pas beaucoup de chromes mais un porte-bagages, pas de freins très efficaces mais un moteur avec ce qu'il faut de couple. C'est fait pour rouler à 60 km/h et ça le fait bien. Là encore, nous sommes en présence d'une modeste machine qui ne faisait pas tourner les têtes à son époque. C'était du banal, on en voyait partout, ça ne faisait pas rêver. Aujourd'hui, elle sait faire naître un sourire sur son passage et, même, un peu d'envie.

Moto avec confort
Elle, elle n'aura pas brillé au Tourist Trophy comme tant de ses sœurs. C'est bien une anglaise Norton mais elle est pour les bidasses. Les performances ne sont pas folles, l'équipement est sommaire, les solutions techniques utilisées éprouvées et rustiques. Avec ses presque 500cc et ses soupapes latérales, le moteur parvient à entraîner pilote et bagages à près de 100 km/h. Ce n'est pas si mal et même, c'est nettement suffisant pour se promener sur les petites routes. Par contre, on n'a pas jugé bon, les militaires n'aiment pas ça, agrémenter la Norton de pièces nickelées et de couleurs chatoyantes.

Norton 16H
En France, on n'a pas toujours eu à rougir des productions étrangères. On a même eu des marques vachement fameuses comme, parmi tant, les Terrot. Et justement, en voilà une, de Terrot ! La vie est bien faite. Comme on peut le constater sur l'image présentée, cette vénérable motocyclette est tout à fait appropriée pour convoyer deux passagers dont un muni de fort jolies gambettes. Voyez comme il a l'air fier, le fier pilote ! Ah ! Qu'il lève haut le menton ! Heureux homme.

Terrot fertile de nos rêves motocyclistes
Peut-être serait-il aussi fier au guidon d'une belle italienne comme cette Moto Guzzi California II. La Calif', c'est une énième itération du célèbre V-Twin de chez Guzzi né en 1967 avec la V7. Ce moteur était auparavant installé dans un assez improbable véhicule à trois roues comme seuls les Italiens savent les faire, le 3x3. Cette Calif' voulait s'attaquer au marché américain et concurrencer les Harley-Davidson. Plutôt confortable et relativement fiable, elle connut un certain succès. En France, elle concurrençait plutôt les BMW dans la gamme des motos de tourisme et représentait une alternative crédible aux productions japonaises dont certains ne voulaient pas.

Moto Guzzi California II
Des marques de motocyclettes américaines, on ne retient guère plus que quelques unes et, le plus souvent, Harley-Davidson et Indian. Ces deux marques aujourd'hui plus que centenaires étaient représentées à Périgueux durant ce week-end avec deux motos des années 30. Si j'ai du mal à identifier avec exactitude l'Indian, je n'ai aucun mal à reconnaître l'Harley-Davidson, une belle Knucklehead comme on aimerait en voir plus souvent. Alors, la question qui ne cesse de turlupiner le motard depuis des lustres : Indian ou Harley ? Il est bien difficile de trancher. Aujourd'hui, il est bien plus rare de voir une Indian "authentique" qu'une Harley Davidson un peu ancienne. Du coup, on peut être plus enthousiaste à la rencontre d'une moto de Springfield. D'un point de vue technique, on pourra reprocher à Indian d'être resté accroché à son idée et de refuser de troquer les soupapes latérales contre des tiges de culbuteurs quand Harley Davidson aura compris depuis longtemps l'avantage d'une distribution plus moderne. La seconde guerre mondiale sera certainement à l'origine de la fin de la marque Indian au début des années 50. L'armée voulait une moto robuste. Indian et Harley Davidson ont sorti leurs planches à dessin. A Milwaukee, on proposa un prototype de bicylindre à plat (comme les allemandes Zündapp ou BMW), la XA, et un modèle conçu sur une base existante, la WL à moteur bicylindre en V à soupapes latérales de 45ci (750 cc). Chez Indian, on se lança dans l'élaboration d'un V Twin face à la route, la 841, qui connut bien des misères de mise au point. L'armée choisit en grand nombre le modèle WL de chez Harley Davidson, Indian resta avec des stocks invendables de motos et de pièces détachées pour leur 841. La messe était dite.

Indian
Belle Harley-Davidson

lundi 28 mai 2018

Retour à Saint-Julien-de-Lampon

De temps à autres et bien que j'y répugne férocement en temps normal, il convient de faire le ménage, ne serait-ce que dans le disque dur[1] de l'ordinateur. Plus d'une semaine après l'événement qu'a été la tenue du rassemblement annuel du Motobécane Club de France à Saint-Julien-de-Lampon, il est grand temps d'en finir. Pour commencer, une image d'une Motobécane 500 "Superculasse" de la fin des années 30[2].

superculasse.jpg
Une vingtaine d'années plus tard, Motobécane et Motoconfort tentaient d'attirer la jeunesse en proposant une petite machine déclinée en 125cc et 175cc à l'apparence sportive. Couleur pétante, petit saute-vent, réservoir à échancrure, pas sûr que ça soit suffisant pour battre des records de vitesse. Certes, ces petites monocylindres culbutées sont aguicheuses mais, comme on dit, le ramage ne vaut pas le plumage.

175 ZS
Et puisque l'on en est à parler de plumage, que dire de ceci ? Oh ! Une vieille Motobécane ! Est-ce seulement si sûr ? C'est bien tenté, c'est même plaisant.

Motobécane

BFG

Il se trouve que le club BFG était lui aussi de passage par la Dordogne. L'idée d'utiliser un moteur d'automobile pour le placer dans un cadre de motocyclette n'est pas nouveau. On peut noter que l'inverse a également existé. Alors que la MF[3] choisissait le bicylindre de la 2cv (ou VIsa), BFG[4] portait son dévolu sur celui de la GS. Ces deux tentatives de "refaire" une moto française (cocorico) sont des échecs. On reprochera une esthétique spéciale, une finition fantaisiste mais aussi l'origine du moteur. Rouler sur une moto à moteur de bagnole ? Pouah ! Sorties des chaînes en 1982 pour les premières, les suivantes seront produites, à partir de 1983, chez Motobécane. En tout, quelques 600 motos seront fabriquées. Le couple du moteur permet de traîner un side-car dans de bonnes conditions et, de fait, nombreuses sont celles qui seront attelées.

BFG
BFG
BFG

Notes

[1] en fait un SSD

[2] du siècle précédent, bien sûr

[3] pour Moto Française

[4] initiales des concepteurs Louis Boccardo, Dominique Favario et Thierry Grange

samedi 26 mai 2018

Ça marche pas à tous les coups

J'arrive à Saint-Julien-de-Lampon, et il n'y a pas grand chose à voir. La balade est déjà partie, les participants du rassemblement du Motobécane Club de France seront de retour vers 17 heures. Sur la place du village, une 51, une Mobyx et c'est tout. Ah non, pardon, j'avais mal vu. Un peu à l'écart, quelques personnes sont regroupées au chevet d'une D55 Motoconfort. Elle refuse de démarrer. Son propriétaire dépose la bougie, rien à signaler de ce côté. Alors, c'est la carburation. On dépose la cuve du carburateur et les avis et conseils se font entendre.

Les conseils et avis fusent
"C'est un gicleur", dit l'un ; "c'est le filtre", dit un autre. Le gicleur est soufflé à la bouche et remonté. On ouvre le robinet d'essence et on actionne les pédales. Le petit monocylindre pète ! Oui enfin… Pas longtemps et uniquement avec le starter. Si on lâche la tirette du starter le moteur s'étouffe et s'arrête. Il y a un souci au niveau de l'arrivée d'essence, c'est certain. Pas de problème, on démonte le carburateur de nouveau.

Vérification du carburateur
Le joint de la cuve ne résiste pas longtemps. Heureusement, il y a un tube de pâte à joint. Dans le fond de la cuve, il y a une couche de résidus de vieille essence. Ça doit venir de là. On gratte, on nettoie, on essuie, on remonte. Retour aux pédales. Le moteur démarre sur le starter. Aussi, il s'arrête dès que l'on le lâche. Le problème vient d'ailleurs. On reprend la clé et dépose une fois de plus le carburateur.

Remontage du carburateur
Quelqu'un préconise de remplacer ce carburateur Gurtner — qui, selon lui, ne vaut rien — par un Dell'Orto bien plus efficient. Ah mais c'est qu'à Saint-Julien-de-Lampon, ça ne sera pas simple à trouver sous le sabot d'un cheval ! Il est alors proposer de filer à Sarlat, la ville la plus proche, pour tenter d'en dénicher un. Hum.
Ah mais voilà une nouvelle piste. Un petit joint torique doit se trouver là, sur le tube d'émulsion. Il est tout foutu. Voilà. L'origine du problème est là, c'est certain. Un joint torique de cette taille, il n'y en a pas parmi les outils et petites pièces prévus. Par contre, il y a un rouleau de chatterton. Ça devrait faire l'affaire. On en découpe un bout et on l'enroule autour du tube d'émulsion. Remontage, pédales, pétage, étouffage, redémontage.
Cette fois, on ne sait plus trop. On propose des pistes plus ou moins farfelues et fantaisistes. La plupart sont écartées. L'essence arrive, la cuve se remplit bien ; l'allumage est bien réglé ; c'est juste que ça ne fonctionne (et pas très bien) qu'avec le starter. On baisse les bras, on rassemble les outils et on charge la D55 sur la remorque. Elle ne participera certainement pas à la balade du samedi et il est à craindre qu'elle ne sera pas plus en état pour la promenade du dimanche. Dommage.

Le moteur du D55

vendredi 25 mai 2018

Anciennes à Saint-Julien-de-Lampon

Motoconfort

Motoconfort

Motobécane

dimanche 20 mai 2018

Rassemblement du Motobécane Club de France à Saint-Julien-de-Lampon

Hier comme aujourd'hui et inversement, la petite commune de Saint-Julien-de-Lampon vibre au rythme des vrombissements des engins du Motobécane Club de France qui tient là son 23e rassemblement national.
Des cyclomoteurs en pagaille, des "Mobylettes" bleues ou vertes, jaunes ou orange, des populaires 125 à soupapes latérales ou culbutées mais aussi des 125 plus "sportives" avec des cylindres à trous et puis, tout de même, quelques belles anciennes des années 30 en 350 ou 500cc. Un beau plateau de motocyclettes mais surtout une belle ambiance bien servie par un soleil resplendissant. Au programme, deux balades. Une le samedi après-midi et une autre ce dimanche matin pour aller à la découverte de cette partie orientale limitrophe du Lot du Périgord Noir.
C'est un hasard heureux qui a conduit le club BFG de choisir, lui aussi, ce Périgord pour son rassemblement annuel. Parce qu'il y a un lien (un peu ténu) entre MBK et BFG, ces motos françaises à moteur de GS Citroën ont fait une halte.
L'organisation du rassemblement Motobécane était confiée aux Pétaroux à la noix de la Cassagne que l'on connaît bien et qui donne rendez-vous aux amateurs de cyclomoteurs (et pas que de la marque de Pantin) le 19 août prochain.
Et donc, il y avait de la Mobylette, de la 125cc et d'autres représentantes de la marque mais c'est une Peugeot qui retenait particulièrement mon attention. Il s'agissait d'une magnifique P515 rutilante et je vous la montre sans plus tarder.

La plus belle des Motobécane était une Peugeot !
J'ai bien conscience que tout cela est quelque peu désobligeant pour le club Motobécane et pour les organisateurs mais ce n'est pas de ma faute si une belle moto était présente, hein ? D'ailleurs, je n'ai rien contre Motobécane et pas grand chose de plus pour Peugeot. Je ne suis pas de parti pris, c'est juste qu'en tant qu'esthète exigeant, je sais reconnaître ce qui est et faire fi des clivages et autres esprits de chapelle qui sont autant de positions nocives à l'expression d'un jugement impartial et honnête. Pour vous prouver que cette Peugeot était bien la plus belle des motocyclettes en présence, je vous la montre une nouvelle fois, rien que pour le plaisir des yeux. C'est dommage, vous n'avez pas le son.

Splendide Peugeot P515
Une prochaine fois, je vous montrerai d'autres photographies faites à l'occasion de ce rassemblement. En attendant, profitez de ce beau dimanche ensoleillé et soyez sages.

samedi 24 février 2018

Revenons à Marsac

Dans un monde idéal, je serais un photographe compétent et il n'y aurait pas de visiteurs autre que ma pomme. Dans ce monde idéal, aussi, j'aurais tout loisirs pour mettre en scène les véhicules présentés. Évidemment, j'aurais aussi des assistants, du matériel d'éclairage et une ou deux lignes de coke pour faire le job.
Or, il se trouve que je ne suis pas dans ce monde idéal et il faut bien faire avec (ou plutôt sans) sauf à ne rien faire du tout, bien sûr. Cessons de geindre et passons aux photographies.
Pour commencer, une Renault Frégate Transfluide (à convertisseur de couple). Mal née, équipée d'un moteur pas assez puissant et manquant d'agrément, cette automobile voulait contrer le succès insolent de la Traction Avant de Citroën. Celle présentée ici vaut surtout par une particularité qui n'en fait pas un monument de la construction automobile. Elle est équipée d'une direction à droite. Bon.

Renault Frégate Transfluide
Française aussi et déjà présente l'an passé, sans doute la plus ancienne des automobiles exposées, une de Dion Bouton "face à face". C'était au temps des balbutiements du véhicule automobile. On se cherchait. On avait le moteur, on avait le principe de base mais ça manquait de cohérence. Pourquoi placer chauffeur et passagers en face à face ? Une illusoire idée que l'on pouvait ainsi se faire la conversation ? Héritage des véhicules hippomobiles ? Je ne sais pas. Le volant n'était pas né et on s'asseyait bien haut. L'automobile n'était pas encore entrée dans l'ère de la démocratisation et il est presque certain que ces engins étaient plus des curiosités amusantes que de véritables moyens de transport.

De Dion Bouton
Plus populaires mais avec moins de roues, deux 125 latérales de chez Motobécane-Motoconfort surprises à l'état d'un marchand de la bourse d'échanges. Ces sympathiques petites moto ne brillaient pas par leur énergie et leur vitesse mais elles étaient destinées à permettre à l'ouvrier d'être à l'heure à l'usine.

Motobécane-Motoconfort
Elle date des années 20 du vingtième siècle et elle est née chez Citroën. C'est peut-être une B12 ou une B10. La ligne générale de ces voitures va perdurer jusqu'à la fin des années 30.

Citroën B10 ou B12

On passe la Manche et on rencontre une très appétissante Alvis. Quel modèle ? Je m'interroge. Peut-être une "20". Elle était venue par la route et n'avait pas eu le temps de se faire une toilette.

Alvis 20 possiblement
De fort sympathiques collectionneurs anglais présentaient, en plus de cette Alvis, un beau plateau de véhicules. Comme il se doit, ces véhicules étaient tous venus par la route et pour certains d'entre eux depuis la Grande Bretagne à l'image de cette Jaguar MK1 particulière. En effet, il s'agit d'une véritable auto de course avec quelques préparations croustillantes au niveau du moteur et du châssis. Entre autres gloires, elle a été utilisée pour reconnaître la route du rallye de Monte-Carlo. Julian, son propriétaire, n'est pas peu fier de cette voiture. Il avait aussi amené une Aston Martin DB2 mais je vous en reparlerai.

Jaguar MK1 de course
D'Italie, cette magnifique et exceptionnelle Alfa Romeo 8C. Quel regret de n'avoir pas entendu le rugissement de ce 8 cylindres en ligne. On imagine le plaisir que l'on doit ressentir à piloter cette machine rare et puissante, à ressentir les trépidations et vibrations de la route et du moteur. Mamma mia !

Alfa Romeo 8C


Liaan m'a communiqué une image d'un prototype de l'américain Budd qui aurait inspiré la Traction Avant Citroën. Proto-Budd.jpg

jeudi 7 septembre 2017

Des populaires aux Vintage Days

Lorsque l'on est écœuré de trop de luxe tapageur, que les Jaguar ou autres Bentley vous sortent par les trous de nez, quoi de mieux que de diriger son regard vers les véhicules populaires ? Et il se trouve que de ces modestes véhicules, il y en avait aussi à Périgueux.
Après sa nationalisation, Renault se dirige vers l'automobile destinée aux masses laborieuses. On a un truc conçu pendant les années de guerre, un machin propulsé par un moteur à quatre cylindres placé à l'arrière. Parce que l'on ne manque pas d'imagination, à la RNUR, on l'appelle "4cv". Elle est produite jusqu'en 1961 sans grands changements.

Comme un canari

Renault 4cv

Le grand luxe en petit

On le constate sur la dernière image, le luxe (et même le grand luxe) n'est pas oublié chez Renault. Il s'agit là d'un luxe modeste. Point de cuir Connoly, de ronce de noyer, d'aluminium bouchonné mais quelques accessoires supplémentaires et un gain de quelques chevaux. De cette 4cv, on cherche à concevoir un nouveau modèle. Ce sera la Dauphine.

Renault Dauphine

Le plein de phares

Sur la deuxième image, on est épaté par le nombre de dispositifs d'éclairage en présence. Je me suis renseigné auprès de son propriétaire qui m'a appris qu'il avait réalisé lui-même (et en tôle s'il vous plaît !) ce capot qui donne un aspect bien sportif à cette modeste Dauphine.

Motoconfort et Motobécane sont au rendez-vous pour illustrer la mobilité mécanique du petit peuple, de la France d'en-bas, du gagne-petit, du laborieux.

Motoconfort et Motobécane pour une équipée sauvage

Il n'en reste pas moins vrai que l'on n'a pas besoin d'engin d'exception pour afficher un grand sourire et tutoyer le bonheur simple. La preuve ces deux jeunes gens chevauchant un GT10 et un TSA Peugeot, deux sympathiques cyclomoteurs que l'on prend plaisir à revoir.

Petites Peugeot

jeudi 5 janvier 2017

De la moto et du confort

Motoconfort

jeudi 14 avril 2016

Bécane et confort

Vais-je parvenir un jour à épuiser la réserve de photographies faites lors du salon de la moto de la FFMC de Limoges ? Aujourd'hui, j'exploite le thème des Motobécane et Motoconfort. Au début des (deux) temps, en 1923, est créée la société Motobécane qui commercialisera dès l'année suivante un premier modèle, la MB1, une motocyclette à moteur deux temps de 175cc. Le succès est au rendez-vous et bientôt, en 1926, il est question de sortir un nouveau modèle. Or, on craint que celui-ci ne soit pas au point et vienne assombrir la renommée de la marque. Qu'à cela ne tienne, on lance une nouvelle société, une nouvelle marque, Motoconfort, qui servira à essuyer les plâtres. La 308, un monocylindre deux temps de 308cc est née et sera produite également sous la marque Motobécane à partir de 1928.
La cohabitation entre ces deux marques sœurs qui ne trompent personne persiste jusqu'au dépôt de bilan en 1981. En 1983, ce sera sous la férule du sauveur Yamaha que la marque renaîtra. Je n'ai jamais bien compris s'il y avait ou non des différences entre Motobécane et Motoconfort en terme de niveau de finition ou de qualité. Longtemps, j'ai pensé que la Motobécane était plus luxueuse que la Motoconfort mais ce n'est pas si simple. Si vous voulez mon avis, la co-existence de ces deux marques est une idiotie, d'autant plus que le public n'était pas dupe.

Motoconfort R4 à côté de ses pompes
De la moto et du confort
Comme on peut le vérifier sur les photos placées juste au-dessus de ces lignes, il a été une époque où l'on faisait de belles motocyclettes chez Motobécane/Motoconfort. Ce n'est pas qu'elles révolutionnaient quoi que ce soit, les solutions techniques étaient celles communément adoptées dans les années 30, mais elles étaient relativement bien finies et finalement assez jolies.
Après guerre, Motobécane savait encore faire de la moto comme le prouve la photo qui sera insérée après ce paragraphe. Que s'est-il donc passé pour que la marque se perde dans la production de cyclomoteurs assez laids dans les années 60 ? On accusera sans doute la désaffection du Français pour la moto provoquée par l'incitation à acheter de la voiture et par la mise à disposition d'automobiles d'occasion sur le marché. C'est sans doute une piste mais il ne me semble pas que ça puisse être la seule. Après une ambitieuse tentative de bicylindre dans les années 50 avec la L4C, la marque choisit de se concentrer sur du deux roues très utilitaire qui ruinera, à mon avis, l'image de la marque. Dans les années 70 et 80, Motobécane ou Motoconfort sera synonyme de petit vieux en bleu de travail et béret à la Gitane maïs collée à la lèvre. Pas de quoi faire rêver le jeune. Pour moi, l'industrie motocycliste française a été frileuse et radine, ne cherchant plus qu'à faire du chiffre d'affaires en proposant au plus cher le moins possible. Frilosité, radinerie, une bonne dose d'incompétence en prime et voilà une marque qui meurt.

Motobécane 350 1949
Il y aura bien quelques tentatives pour remettre la marque en piste mais le mal était fait. Les 125cc bicylindres deux temps n'étaient pas mauvaises en soi mais le moins que l'on puisse dire, c'est que, du moins dans un premier temps, elles avaient du mal à soutenir la comparaison avec ce qui était produit ailleurs que dans l'hexagone, sur le plan esthétique si ce n'est technique. Pour autant, ce 125cc a été utilisé en compétition comme le montre ces Motobécane-Deleuze bien préparées et apparemment très puissantes.

Deleuze-Motobécane 1971
Deleuze-Motobécane 1974
Le succès mitigé de la 125 allait pousser Motobécane à se relancer dans l'aventure de la "vraie" moto avec une 350cc deux temps trois cylindres. Ce ne fut pas une réussite commerciale. La toute dernière incursion de Motobécane (devenue MBK) dans le monde de la moto aura lieu avec la fabrication des dernières BFG. Parfois, je me demande si le problème n'a pas été de conserver la marque Motobécane lors du retour au vélomoteur. Pour celles et ceux de ma génération, une moto ne pouvait pas avoir Motobécane comme marque tant celle-ci était rattachée aux cyclos aux couleurs douteuses. Le problème a été semblable pour Peugeot. On réfléchira sur le fait qu'il est plus rapide de discréditer une marque que de la rendre prestigieuse.

Motobécane
350 Motoconfort

mardi 5 mai 2015

Bondieuserie superstitieuse et quelques motocyclettes à Limeyrat

Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour préparer quelque chose. Parmi les quelques photos que je ne vais pas jeter tout de suite, j'en ai sélectionné trois. Une qui présente une jolie Armor sur fond de Motoconfort et deux autres d'une même moto, une Rhony'x, avec laquelle on doit sereinement pouvoir affronter la route bien protégé.

Armor et Motoconfort
Regarde St Christophe puis va-t-en rassuré
Rhony'x

mercredi 30 juillet 2014

Fossemagne cocorico

Motobécane et Motoconfort

Motobécane 125 LT3

mercredi 7 mai 2014

Limeyrat 2014, la fin

En marge du rassemblement qui ne comporte, normalement, que des machines d'avant les années 30, on pouvait voir quelques véhicules relativement plus modernes. Aujourd'hui, pour terminer la visite, je racle les fonds de tiroir et vous propose les dernières images.

Ce que je regrette, c'est de n'avoir pas été prévenu de la manifestation à temps. Plus tôt dans la journée, l'association des vieilles motos du Périgord enjoignait les participants au rassemblement à aller faire une promenade pétaradante sur les petites routes avec, au programme, une halte au chai de Lardimalie, musée du vin et de la fabrication du vin à Saint-Pierre-de-Chignac. J'aurais vraiment aimé suivre la promenade et faire des photos des motos en action. Je vous propose aujourd'hui de terminer cette série de billets sur le rassemblement avec quelques images.

Motoconfort
Motobécane
La plus belle des motocyclettes
Motobécane
Armor
Magnat Debon
Qui sait ce que c'est ?

mardi 6 mai 2014

Encore Limeyrat

On continue la visite en photo de la manifestation limeyratoise. Aujourd'hui, de la vieille Peugeot, de la Terrot, de la BSA, de la Harley-Davidson, de la FN et d'autres choses encore.

A quel moment, à quelle date, avec quel modèle la motocyclette a arrêté d'être un objet ludique fait pour amuser les riches gens attirés par la modernité mécanique du moteur à explosion pour devenir un véhicule utilitaire permettant de rallier deux endroits distants l'un de l'autre de plusieurs kilomètres ? La première guerre mondiale a dû contribuer en profondeur à ce changement mais il a dû débuter légèrement plus tôt dans les premières années de la deuxième décennie du XXe siècle tout neuf.

Peugeot
Peugeot
Terrot
B.S.A.
Harley Davidson
serpentin d'injection sporadique
Faut que ça graisse
Motoconfort
Et ça ? Qu'est-ce que c'est donc ?
FN Sahara

Demain, suite et fin.

lundi 5 mai 2014

Limeyrat 2014, première suite

Qu'y a-t-il au menu, aujourd'hui ? Encore de la vieille motocyclette d'avant 1930.

Motosacoche
Peugeot
Duo de vieilleries
Terrot
Motobécane
Motoconfort et BSA avec une Ford Mustang au fond
Peugeot
Poste de pilotage
Birmingham Small Arms
Magnat Debon

dimanche 4 mai 2014

Limeyrat 2014

Mes amies, mes amis, mes chères lectrices, mes chers lecteurs, j'espère que vous aimez la moto ancienne parce que là, pour le coup, je peux vous assurer que vous allez en bouffer pendant quelques jours. Aujourd'hui avait lieu le rassemblement annuel des vieilles motos du Périgord à Limeyrat.

Cette année, j'ai failli rater le rendez-vous. Il faut dire que l'on ne m'avait pas prévenu. Heureusement, un copain m'appelle en début d'après-midi pour me dire que c'est aujourd'hui. Moi, c'est pas ce que j'avais prévu mais bon, vous me connaissez, quand il est question de vieilles motos vraiment vieilles et de photos à faire, j'accours. Et donc, j'attrape le sac photo, le pied photo, les clés de la voiture et je file pour Limeyrat.
Cette année, je me suis amusé avec le 8mm Samyang mais je n'ai pas tout fait avec. Par contre, je n'ai pas été mécontent d'avoir pensé à prendre le flash et des piles de rechange. Parce que la plupart des motos étaient à l'abri sous une bâche. Et donc, je vous propose une visite de la manifestation en photos à raison d'une dizaine par jour. On commence.

Douglas
Peugeot Frères
René Gillet
'Armor
Terrot
Magnat Debon
Ravat
Ravat avec une Motosacoche derrière
Indian Power Plus 1920
Indian Power Plus 1920
La suite demain !

dimanche 8 mai 2011

Ancêtres en route

Les Vieilles Motos du Périgord, association loi 1901 créée en 1989, organisait leur réunion de motocyclettes à Limeyrat.

Il y a vieilles motos et vieilles motos. Faut voir à ne pas confondre, à ne pas mélanger les torchons et les serviettes ; les couteaux et les fourchettes. Il y a les vieilles motos, les très vieilles motos et les très très vieilles motos, les ancêtres, celles par qui tout a commencé. Pour faire simple et parce qu'il y a un esprit d'ouverture aux productions les plus récentes, on accepte tout ce qui est "entre tubes", toutes les motocyclettes produites jusqu'en 1928. Entre tubes, ça concerne le réservoir qui doit être placé entre deux tubes du cadre. Il y a des exceptions, cependant. Certains ancêtres ne sont pas à proprement parler des "entre tubes". Ils sont acceptés tout de même. Pas sectaires, je vous dis. La plus ancienne des motos présentes était peut-être cette Cécile à moteur De Dion Bouton de 1902 dont je me fais un plaisir de vous dévoiler ci-après le poste de pilotage.

Cecile De Dion Bouton 1902

La plus récente devait être une Terrot HTC de 1928 qui paradait avec ses accessoires d'époque, remorque mono-roue comprise.

Terrot HTC 1928

En tout, il y avait une trentaine d'ancêtres. Il y en avait pour tous les goûts. Des monocylindres, des bicylindres (pas plus), des françaises, belges, suisses, anglaises, américaines. Pas d'allemandes, pas de nippones. Peugeot, Motosacoche, Motoconfort et Motobécane, René Gillet, Triumph, Harley-Davidson pour les plus connues et des marques plus confidentielles aussi.

Motosacoche

Motoconfort

Harley Davidson

A partir de 8 heures ce matin, les propriétaires de ces machines exceptionnelles commençaient à les préparer pour la promenade qui allait suivre. C'était l'occasion pour se renseigner, pour demander ou donner des conseils, pour parler d'un point de technique particulier. Les discussions allaient bon train et tous se promenaient de moto en moto. Certaines de ces motos avaient bénéficié d'une restauration complète et d'autres préféraient afficher leur âge et les marques du temps. Pour ma part, j'ai toujours du mal à dire si je préfère l'une ou l'autre des solutions. Une Harley-Davidson attelée était de toute beauté et ne pouvait souffrir aucune critique quant à la qualité du travail de restauration.

Harley Davidson

La promenade

L'heure de démarrer les machines pour se lancer à l'assaut des petites routes périgourdines sonnait. En manœuvrant le kick pour les plus modernes ou en pédalant pour les plus anciennes, les motocyclettistes faisaient pétarader les moteurs. Et le cortège se forma.

promenade

Partant de Limeyrat, on allait passer par Brouchaud, Cubjac, les Forges d'Ans, Montagnac d'Auberoche. Quelques motos tombaient en panne en cours de route. Soit un souci de courroie à ré-agrafer soit un problème d'allumage. Pour la plupart, elles parvenaient à repartir. La première halte fut pour une visite très intéressante des Carrières de Bontemps qui produisent des pierres de dallage de toute beauté vendues jusqu'aux Etats-Unis d'Amérique ou à Carrare. La visite terminée, il fallait remettre les moteurs en marche.

promenade

Tous les pétochons n'allaient pas à semblable allure. Disons-le clairement, certaines avaient du mal dans les pentes et il fallait les aider en pédalant un peu. Pour cette raison, le cortège s'effilochait. Des haltes régulières étaient l'occasion de rassembler le troupeau. L'occasion aussi de discuter ou de faire des photos. promenade

A Montagnac d'Auberoche, nouvelle pause agrémentée par un accueil fort sympathique de M. le Maire qui offrait au nom de la commune un vin d'honneur qui fut, semble-t-il, fort apprécié. Enfin, il fallait rejoindre Limeyrat pour le repas. promenade

dimanche 10 mai 2009

Vielles bielles et carbus antiques

Aujourd'hui, de vieilles motos d'avant les années trente, ancêtres et entre-tubes, faisaient une halte au Grand Coderc, juste au-dessus de Azerat.

Ah qu'il est doux le son des pétarades des pétochons ! Et voilà une Motoconfort qui attaque la grimpette. Elle doit filer à bien quinze kilomètre dans l'heure ! Un grand bravo pour le pilote qui parvient malgré tout à conserver un semblant d'équilibre ! Bravo ! Et là ? Qu'apercevons-nous ? Ne serait-ce pas un bel attelage BSA qui, fumant et crachotant, négocie un virage d'une bien belle manière ? Mais si ! Elle est suivie par un bicylindre en V à soupapes latérales venu d'outre-Atlantique, une Harley-Davidson de toute beauté. Nous applaudissons bien fort. Et à présent, sous nos yeux écarquillés, c'est une vénérable René Gillet qui passe à toute vitesse bientôt rattrapée par une escouade de 350 Terrot et de Gnome & Rhône tandis qu'une petite Motobécane fait ce qu'elle peut pour avancer dans le bon sens. Ah ! Mesdames et Messieurs ! Quel bonheur que de voir autant de merveilles rassemblées pour une promenade matinale !

Side-car BSA

Elles sont toutes d'avant les années trente. Il y a là toute une liste de marques aujourd'hui disparues. Alcyon, Motoconfort, Ravat, René Gillet, Monet Goyon, Automoto, Dollar, Sunbeam, Norton, BSA ou Terrot. De toutes, il n'y a guère que Harley-Davidson et, dans une moindre mesure, Peugeot qui existent toujours.

René Gillet

René Gillet

Depuis quelques années, à l'initiative du club de Limeyrat, en Dordogne, les ancêtres se donnent rendez-vous pour un rassemblement et une petite ballade sur les routes secondaires des alentours. Cette année, la météo n'était pas idéale, il tombait une petite pluie fine, mais cela n'empêchait pas les pilotes de rouler et évitait aux moteurs de surchauffer.

Harley-Davidson

Harley-Davidson

Une halte était prévue sur le parcours pour un petit apéritif au Grand Coderc, bourg de la commune de Saint-Rabier, où se tient un marché paysan chaque dimanche. Le Grand Coderc, c'est une ferme auberge réputée pour sa cuisine et la bonhomie du maître de céans, Môssieur Gaillard, dont la truculence rabelaisienne aide, dit-on, à une bonne digestion.

motos

Peugeot

A bien y regarder de près, on admire les solutions techniques envisagées en ces temps reculés de l'histoire de la motocyclette. On hésitait encore sur la meilleure façon de suspendre la roue avant. Roue poussée ou roue tirée ? Parallélogramme déformable ou bien tubes coulissants ? Si l'on était plus ou moins d'accord pour ne mettre qu'un cylindre et des soupapes latérales, on n'était pas encore bien certain du meilleur mode de transmission de la puissance à la roue arrière. D'aucuns préféraient la courroie sur poulie tandis que d'autres préconisaient la chaîne huilée. Aujourd'hui, on en est toujours à chercher des solutions à tous ces problèmes et rien n'est définitivement figé.

Saroléa

Ravat

Harley-Davidson

Motoconfort

on démarre

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