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samedi 9 mars 2019

Pour rester en bonne santé, gardons-nous bien de tomber malade

Alors que notre collaborateur fait les gros titres du journal Ouest-France, premier quotidien français en termes de diffusion, avec l'annonce de sa séance de dédicaces à la médiathèque de Changé (Mayenne), il me vient à l'idée de faire un dessin plaisant pour promouvoir l'homéopathie.
L'idée n'est pas venue d'elle même, il m'a fallu l'aller chercher avec les dents. Pour être honnête avec vous, ce n'est pas l'idée que j'espérais trouver. J'en souhaitais une meilleure, une géniale, je n'aurais pas eu l'heur de la dénicher et il vous faudra vous satisfaire de celle là sans trop vous lamenter tellement elle aurait pu être pire encore. Par exemple, alors que je me creusais la tête pour trouver une idée, j'ai eu un instant la tentation de vous expliquer les courses faites récemment dans un supermarché dont je ne donnerai pas le nom afin de ne pas lui faire de publicité.
Si j'avais cédé à cette tentation simpliste, cela aurait donné quelque chose de bien lamentable de ce genre :

Parce que je n'ai plus rien à manger ou presque, et pire encore, que je vais arriver à bout de mes réserves de café, je me résous à prendre l'automobile pour aller à la ville faire des courses au supermarché. Pour une fois, j'ai décidé de changer de ville et de supermarché. Ni les villes ni les supermarchés sont rares autour de chez moi dans un rayon de quarante kilomètres. Je peux aller dans l'agglomération de Périgueux, dans celle de Brive-la-Gaillarde, mais aussi à Saint-Yrieix-la-Perche ou Sarlat-la-Canéda, plus proche, j'ai le choix entre Thenon, Montignac et Terrasson-Lavilledieu. J'ai choisi une ville et un supermarché en fonction de l'enseigne que l'on y peut trouver. On ne trouve pas de Leclerc à Montignac, par exemple. C'eût été un mauvais choix de vouloir aller au Carrefour du Grand Périgueux, il n'y en a, à ma connaissance, pas. Par contre, j'y aurais trouvé un Hyper U que j'aurais eu du mal à trouver à Terrasson-Lavilledieu. Je vous dis tout ça pour vous expliquer que la vie n'est pas simple et qu'il faut bien réfléchir avant d'agir.
Bref, j'ai choisi une commune, un magasin et je suis parti dans la bonne direction au volant de l'automobile en écoutant la radio. Parce que la destination retenue n'est pas si éloignée, je ne mets pas beaucoup de temps pour arriver à bon port. Je trouve une place de stationnement, je descends de mon véhicule, ferme les portes et vais prendre un chariot. J'entre dans le commerce avec une liste de courses bien en tête. Je sais qu'il me faut du café et des filtres à café, c'est l'essentiel. Le reste, je verrai à l'improviste, à l'inspiration du moment. Tout de même, je sais que je veux des pâtes, du beurre, de la moutarde et des oignons.
Si je ne rencontre pas de problème notable pour trouver le café que je prends d'habitude parce que je lui trouve un rapport qualité/prix satisfaisant, je butte sur les filtres à café. Je m'attends, c'est logique, à les trouver dans les linéaires où se trouvent les différents cafés moulus ou en grains, en capsules ou en dosettes, lyophilisé ou décaféiné. Je ne les vois pas. Je vais voir du côté du sucre, ils ne s'y trouvent pas non plus. Peut-être avec les ustensiles ménagers ? Non. Avec les confitures ? Pas plus. Je sens que ça commence à m'agacer.
Dans le rayon de la charcuterie sous vide, j'avise une jeune personne occupée à garnir les étalages. Je m'approche subrepticement et lui adresse la parole. Elle sursaute malgré mon application à ne pas parler trop fort et à jouer de politesse empressée et, peut-être même, empesée. Je lui explique donc l'objet de ma quête et elle m'assure que les filtres se trouvent avec le café. Je lui réponds que c'était ma première idée mais que, à mon grand désarroi, je ne les y ai pas trouvés là. Elle semble étonnée, me dit son étonnement, et me propose de la suivre pour qu'elle me montre bien où sont ces filtres. Ils y sont. Je me sens bête et lui demande pardon. Elle m'assure que ce n'est pas grave mais je sens bien qu'elle doit penser que la vieillesse est un naufrage qui commence tôt pour certains.
Je prends donc les filtres au format qui sied le mieux à ma cafetière et continue mes courses. Je trouve les pâtes et la moutarde, le beurre et les œufs (je me suis rappelé que je n'en avais bientôt plus). Les oignons sont trouvés avec les fruits et légumes, je regarde les autres végétaux proposés à la vente. J'avise des endives et me dis que les endives, ce n'est pas mauvais, que ça peut se manger en salade comme cuit et accepte d'en prendre. Des pommes de terre me font de l'œil. Parce que j'aime bien les pommes de terre, j'en prends un filet. Ça peut toujours servir.
Je ne suis pas encore un très bon végan et je vais, la conscience alourdie, voir s'il n'y aurait pas de la chair animale à manger. Rien ne me tente particulièrement et je n'ai pas envie de faire la queue à la boucherie "traditionnelle". Je choisis quelques bouts de viande sous plastique. Je ne vous dis pas quoi parce que je sens la honte m'envahir. Je ne sais pas si vous pouvez avoir l'idée de combien ça me coûte de ne pas contribuer mieux au bien-être animal ! Je bats ma coulpe à chaque fois que je porte un morceau d'animal mort à la bouche. C'est horrible.
Avec ce que j'ai pris là, je considère qu'un peu de crème fraîche ne serait pas si mal. Et là, j'ai l'idée de prendre aussi du chocolat, du chocolat noir. Le chocolat, ça n'a rien à voir avec les morceaux d'animal mort, je vous rassure. Quoique l'on puisse ajouter un peu de chocolat à quelques recettes, à l'occasion. Je n'ai jamais été un chaud partisan de cette pratique mais je ne m'y oppose pas autant qu'à l'entrée des troupes américaines au Nicaragua en 1912 à l'occasion de la guerre des bananes. D'ailleurs, je n'ai pas acheté de bananes mais ceci n'a rien de rare. De manière générale, je n'achète jamais ces fruits là qui ne sont pas produits localement autour d'Azerat. D'ailleurs, la guerre des bananes n'a pas de grand rapport avec les bananes. Et là, en écrivant ça, il revient à ma mémoire une recette basée sur la banane et le chocolat noir. Comme quoi, mine de rien, je ne perds pas le fil de mon récit.
Arrivé à cet instant, alors que tout pouvait laisser à penser que j'allais me diriger vers les caisses pour payer mes achats, l'idée venue d'on ne sait où d'acheter une bouteille de vin rouge me traverse l'esprit. Allez donc ! On ne se refuse rien ! En plus, quand on sait combien l'alcool est délétère ! Mais une envie irrépressible est une envie dont on ne peut se défaire sans mal. Je pousse le chariot jusqu'à l'endroit où sont proposées ces bouteilles de poison et je reste plein de minutes à établir un choix parmi tout ce qui est à disposition. J'inspecte les étiquettes, écarte les bouteilles les plus chères et les plus modestes, ignore des appellations, hésite entre ceci et cela, me hisse sur la pointe des pieds et me mets à croupetons pour déchiffrer mieux et finis par porter mon dévolu sur une bouteille prometteuse mais pas prétentieuse.
Cette fois, je peux aller alléger mon compte en banque de quelques dizaines d'euros. Je n'ai pas de chance. Je tombe sur la caisse où un client a fait exprès de choisir une marchandise débarrassée de son code-barres. Appel au central pour lancer l'alerte, à l'autre bout du fil, on veut savoir comment se présente exactement ce produit, et la couleur de l'étiquette et le poids net. Pendant ce temps, il faut prendre son mal en patience. J'aurais dû aller à une autre caisse, c'est sûr. Le temps me semble bien long mais finalement je peux enfin glisser ma carte bancaire dans l'appareil mis à ma disposition à cette fin. Je retourne à mon automobile et glisse mes achats dans des sacs prévus à cet usage. Je peux rentrer chez moi après avoir remis le chariot à sa place et avoir récupéré le jeton indispensable à son emprunt. Après, je rentre chez moi.

Imaginez que je vous aie raconteré tout ça ! Quelle plaie cela aurait été, hein ? Heureusement pour vous, je voulais vous entretenir de tout autre chose. De l'homéopathie qui est un sujet que je trouve savoureux autant qu'inépuisable. C'est qu'il est plus simple de taper sur l'homéopathie que sur une molécule qui a des effets réels. Pour cela, il faudrait avoir des connaissances, du savoir. Pour médire sur l'homéopathie, il suffit d'avoir un peu de bon sens et l'envie de se foutre de la gueule des charlatans et de leurs clients.
L'autre jour, j'ai entendu que le groupe Südzucker allait fermer, en France, des sucreries Saint-Louis et supprimer pas mal d'emplois pour faire bonne mesure. La raison évoquée, c'est l'ouverture à la concurrence du marché du sucre. Alors, oui, il va y avoir des emplois perdus au sein même de ces sucreries mais il y a aussi les agriculteurs producteurs de betteraves sucrières. Ils sont 2500 paysans pour 36000 hectares de terres cultivées. Mine de rien, c'est 10% de la production française de betterave à sucre. Ce n'est pas rien.
Et là, je me suis dit que, heureusement pour ces agriculteurs, il reste les laboratoires qui produisent les granules homéopathiques ! J'espère juste que le patriotisme est en marche chez eux et qu'ils privilégient le bon sucre d'origine nationale qui est le plus souverain pour soigner les maux les plus rébarbatifs. Supportez la filière sucrière française ! Soignez-vous à l'homéopathie !

dimanche 2 septembre 2018

Bâtir, ça donne soif

Combien faut-il de bouteilles pour construire son mur ? Les nouvelles méthodes de construction et les règles d'urbanisme associées aux engagements à lutter contre l'alcoolisme ne permettraient plus cette poésie murale. Nous sommes dans l'Oise, à Saint-Germain-la-Poterie. Vous ne connaissez peut-être pas et ça n'a aucune vraie importance. C'est un petit village de l'Oise avec ses maisons en briques comme on en fait dans ces régions de France où la brique était la norme. En Dordogne, on a préféré la pierre. C'est sans doute que l'on doit en trouver aisément. Si l'on a choisit la brique ailleurs, c'est que l'on doit y trouver de la terre adéquate. Du reste, pour appeler un village Saint-Germain-la-Poterie, c'est qu'il soit y avoir une raison, on ne s'amuserait pas à cela juste pour l'amusement des foules. En Dordogne, nous trouvons des Saint-Pierre-de-Chignac ou des Saint-Pierre-de-Côle. Ça indique, non ? Et la basilique Saint-Pierre est-elle un amas de briques ? Hein ? Je ne vous le fais pas dire.

Mur à boire


Hier, j'étais aux Vintage Days de Périgueux. J'ai ramené quelques photographies, quelques centaines. Ça promet du travail pour classer et traiter tout ça. Ça donnera aussi de la matière pour le blog. On en reparlera sans aucun doute.

dimanche 9 novembre 2014

Du noir, du blanc

En ce moment, deux films sortent et traitent de la photographie. "Le Sel de la Terre" de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (fils de son père) évoque le travail du géant de la photographie Sebastião Salgado, "A la recherche de Vivian Maier" de Charlie Siskel et John Maloof nous parle de la vie et de l'œuvre d'une photographe inconnue qui a réalisé plus de 100000 photos sans jamais les montrer ou presque. Et moi, aujourd'hui, je me questionne sur la photographie.

J'ai une théorie. Selon moi, il n'existe pas de mauvais sujets. En photographie, on a trop tendance à dire qu'il faut une belle lumière, un bon sujet, une bonne technique et du matériel haut de gamme. Les exemples ne manquent pas pour contredire tout cela. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de mauvais sujet de photographie bien qu'il y ait de multitudes manières de mal le traiter. Et là, on reconnaît le bon photographe du mauvais photographe.
Ce matin, alors que je réfléchissais à la question, j'ai entendu le bruit du tracteur d'un voisin. Je connais bien ce tracteur, je le vois assez souvent dans Azerat. C'est un David Brown, le David Brown des DB des Aston Martin. Ç'aurait été le tracteur de James Bond si James Bond avait été agriculteur. Et donc, j'entends ce tracteur qui s'arrête un peu plus haut de chez moi. Je l'observe par la fenêtre et reste un moment à le regarder. Si je le regarde ainsi durant quelques secondes alors que je le connais, que sa présence ne m'étonne pas, c'est qu'il doit y avoir quelque chose qui retient mon regard. Je vais chercher l'appareil photo, j'ouvre la fenêtre et je déclenche. De prime abord, l'image n'a aucun intérêt. Je l'ai traitée en noir et blanc assez contrasté et je ne sais pas ce qu'il faut en penser.

David Brown 990
Dans l'après-midi, j'ai à prendre la voiture et je passe au dessus de la voie ferrée. Cette voie ferrée, encaissée, ça fait plusieurs fois que j'ai comme l'impression qu'elle serait photographiquement (et simplement graphiquement) intéressante. Pourtant, je n'ai jamais réussi à en tirer quoi que ce soit de satisfaisant. Plusieurs fois, je me suis arrêté, j'ai pris l'appareil, je me suis mis ici, je suis allé là. J'ai déclenché et c'était raté. Pourtant, comme on dit, il y a un potentiel certain, selon moi. Cette fois-ci, j'ai monté un 28mm sur le boîtier pour me forcer à bouger plutôt que de pouvoir jouer sur la bague du zoom. Mon boîtier est pourvu d'un capteur "APS-C". On peut dire qu'un 28mm (pour un 24x36) équivaut à un 44,8mm une fois monté sur un capteur de petite taille comme le mien. Nous ne sommes pas très éloigné du standard de 50mm pour un 24x36. Enfin bon, bref. Cette fois-ci, j'ai cherché un point de vue légèrement différent et j'ai déclenché. Comme pour l'image précédente, j'ai opté pour un traitement en noir et blanc assez contrasté.

Voie ferrée
Là non plus, je ne sais pas me prononcer sur l'intérêt de la photo. Il y a un peu plus d'un an, je me promenais dans un petit village de l'Oise lorsque j'ai vu une 2cv abandonnée dans une petite cour. J'ai fait une photo et, lorsque revenu chez moi, je l'ai regardée sur l'écran de l'ordinateur je me suis dit que c'était simplement une mauvaise image de plus. Je regrettais qu'il y ait le bidon de chlore, par exemple. Aujourd'hui, je l'ai recadrée et traitée comme les deux autres images. Encore une fois, j'ai conscience que ce n'est ni la pire des photographies ni la meilleure. Mais hormis cela, je n'ai pas d'avis tranché.

2cv6 au chlore liquide

Et alors, je regarde les photos de Salgado et celles de Maier sur Internet. Je n'ai pas encore vu les films. Evidemment, il n'y a rien à redire aux photos de Salgado. C'est l'un des plus grands photographes de tous les temps, c'est parfait. Pour celles de Maier, nous sommes plus dans le domaine de la photo de rue. Il y a de superbes portraits, un beau témoignage de l'Amérique, d'un temps passé. C'est bien moins démonstratif, moins parfait, que les photos de Salgado. Pourtant, elles sont belles ses photos ! Et là, je sais bizarrement ce qu'il faut en penser. Là, nous sommes bien en présence d'artistes. Et puis c'est tout.

mardi 21 octobre 2014

Amitié franco-allemande

Peugeot 201 et Mercedes 230S

dimanche 13 avril 2014

Gerberoy

Dans l'Oise, en Picardie, il y a de beaux paysages et de beaux villages. L'un de ceux-là est Gerberoy.

Maison bleue - Gerberoy - Oise
Dans ce village, on peut voir une amusante et inhabituelle greffe de deux arbres.

Greffe

samedi 12 avril 2014

Saint-Germer-de-Fly

Où débute le nord ? Selon la boussole, il commence tout de suite dès que l'on esquisse un pas en sa direction. Partant du Périgord, j'ai pris la route vers les territoires septentrionaux en me dirigeant vers Saint-Rabier, Limoges, Orléans et la région parisienne. Pour poursuivre mon chemin, je devais passer par la Picardie.

Je conduisais ma grand-mère maternelle sur les terres de son enfance lorsque j'ai vu cette abbaye pour la première fois. Il faisait très chaud et ma grand-mère n'était pas au mieux de sa forme. Je n'ai pas pris le temps de m'arrêter pour faire des photos.
% Cette fois-ci, j'avais relativement assez de temps pour m'y arrêter. L'heure n'était sans doute pas la meilleure mais il faisait beau. J'ai été impressionné par la taille de cet ensemble architectural, l'un des plus anciens témoignages d'architecture gothique qui nous soit parvenu. Je vous recommande d'aller chercher plus de renseignements sur la page de wikipedia.

Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie
Saint-Germer-de-Fly - Oise - Picardie

De mon escapade, j'ai ramené une quantité impressionnante d'images. Vous n'avez pas fini d'en bouffer. Je ne les posterai pas toutes parce que, d'une part, certaines sont ratées ou inintéressantes et, d'autre part, parce que ça ferait tout de même beaucoup trop d'images et que ça pourrait être lassant.
Je suis en train de les classer, de les préparer, de les corriger. J'essaie d'y voir clair dans tout ce fatras et ce n'est pas simple. Demain, normalement, nous serons encore un peu plus au nord.

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