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lundi 22 février 2016

Encore des vieilleries plus ou moins roulantes

De la Citroën, de la Renault, de la voiture de course, mais aussi de l'américaine et de l'anglaise au programme pour aujourd'hui. Je me suis amusé à sortir le Samyang 8mm pour déformer un peu quelques carrosseries.

Renault Clio ou Kangoo...

5cv Citroën

Oldsmobile

Quelques Citroën

Bicylindre de course

Monoplace Citroën

Silver Shadow II

mardi 2 juin 2015

Esprit d'extase

Les deux lettres du monogramme de la plus prestigieuse des marques automobiles sont rouges. C'est en 1930 que les lettres optent pour le noir. Longtemps, j'ai cru une histoire que j'avais lue ou entendue. Celle-ci prétend que, dans un premier temps, les deux lettres étaient rouges et que, à la mort de Charles Rolls, l'un des co-fondateurs de la marque, l'une des lettres serait devenue noire. En 1933, lorsque Henry Royce disparaissait à son tour, les deux lettres s'affichaient en noir. Puisque la date du décès de Charles Rolls survenait il y a 105 ans très exactement, le 2 juin 1910, il aurait fallu que toutes les Rolls Royce produites entre 1910 et 1933 exhibent une lettre rouge et une lettre noire.
Parce que, de toute évidence, l'automobile présentée hier et aujourd'hui sur le blog qui nuit (très) grave est bien postérieure à 1910 et que les lettres du monogramme sont bien rouges, on peut considérer que cette histoire est une bête légende sans fondement.

Rolls-Royce 20/25 HP - rouge et rouge
Ces automobiles sortaient des usines en configuration châssis-moteur et étaient confiées à quelques carrossiers qui s'occupaient de l'habillage. Selon toute évidence, celle rencontrée à la Bachellerie est une 20/25 HP produite à 3827 exemplaires entre 1929 et 1937. D'après ce qui est dit plus haut, on peut donc imaginer que cette automobile fait partie des toutes premières produites de ce modèle.

Rolls-Royce 20/25 HP
Le choix de carrosserie "légère" effectué par le premier propriétaire et la présence du pare-brise à deux pans que l'on imagine conçu par souci aérodynamique semblent montrer que l'on cherchait une voiture performante sinon sportive. Découvrable, cette auto propose deux places principales ainsi qu'une ou deux places occasionnelles à l'arrière, dans ce que l'on imagine être le coffre à bagages.

Rolls-Royce 20/25 HP - aile et feu arrière
La restauration, comme souvent chez les collectionneurs anglais, est parfaite. Le niveau de raffinement est placé très haut et on note, par exemple, les lames de ressort de la suspension arrière qui sont gainées de cuir.

Rolls-Royce 20/25 HP
Par la grâce de son dessin, cette voiture assez imposante réussit à paraître plus petite qu'elle ne l'est réellement. Haute, longue et large, elle est bien proportionnée et il faut pouvoir la comparer à une auto actuelle pour se rendre compte de sa taille majestueuse.

Rolls-Royce 20/25 HP - phare additionnel

Le raffinement touche l'intégralité des accessoires et tout semble pensé jusqu'aux moindre détails. Rien n'est laissé au hasard, chaque élément est ajusté au plus près. La jonction entre les pièces de carrosserie est parfait et l'on sent que l'on n'est pas en présence d'une auto commune.

lundi 1 juin 2015

Calcul de probabilité

Considérant que nous sommes le dernier dimanche du mois de mai 2015, un peu avant 23 heures, et que, contre toute attente, à l'encontre de mes habitudes les plus élémentaires, allez savoir pourquoi, je choisisse de tourner à gauche vers la place de la Bachellerie plutôt que de descendre la rue de la République jusqu'à la route qui mène vers Rastignac.
Quel chance existe-t-il pour que je tombe sur une belle automobile garée là, devant une maison somme toute assez banale ? Autant le dire, des Rolls Royce, ça ne se rencontre pas si souvent. Je ne suis pas un expert, j'ai du mal à identifier les divers modèles de Rolls Royce. Cela se complique lorsque l'on sait que nombre d'entre elles étaient livrées en configuration châssis-moteur à des carrossiers qui créaient un habillage conforme aux désirs et attentes du riche propriétaire. Il me semble que celle-ci pourrait dater des années 30. Peut-être une 20/25 HP. Nonobstant, je me suis immédiatement arrêté et j'ai posé le pied photo pour tirer son portrait à la belle anglaise.

Rolls-Royce

Rolls-Royce

Rolls-Royce

mercredi 25 septembre 2013

Des automobiles à Groléjac

Dès que vous en avez marre, vous le dites.

Débutons avec une Panhard. Lorsque j'étais petit, je ne savais pas lire cette marque et je parlais de "panard". Cela faisait beaucoup rire les adultes et je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Mais donc, une Panhard. Je ne sais pas de quel modèle il s'agit exactement. Je n'ai jamais bien compris la différence entre les 24 BT et les 14 CT. Disons qu'elle ne saute pas aux yeux. L'une, la "B", est plus longue que l'autre, la "C".
Panhard 24 CT ou BT
Toujours dans les "P", deux Peugeot. D'abord une ravissante 201 coach suivie d'une 404.
Peugeot coach 201
Peugeot 404
Chez Renault, on a aussi su faire de la voiture "mythique" comme cette Turbo 2.
Renault 5 turbo 2
Mais c'est bien Rolls-Royce qui représente le mieux l'exceptionnel automobile. Sans que l'on puisse vraiment dire que ce sont les meilleures voitures du monde, les automobiles de cette marque sont comme auréolées d'une vaporeuse odeur de mystère et de légende. C'est l'identité de la voiture de prestige. C'est le véhicule des richissimes. On ne sait jamais rien ni de son prix ni de ses caractéristiques précises. Et il y a cette figurine de radiateur qui vole vers l'extase !
Rolls-Royce
Spirit of Ecstasy

vendredi 22 juin 2012

Escapade ardéchoise

Ardèche, Rolls-Royce, restaurant typique, fourgon et photocopieur sont au menu du billet du jour.

Nous sommes partis avec une bonne heure de retard. Mon collègue passe me chercher en bas de chez moi et nous filons par l'autoroute que nous prenons à la Bachellerie. Nous rejoignons Brive par l'A89 et empruntons un bout d'A20 avant de reprendre l'A89 et de rouler vers Clermont-Ferrrand. Là, nous descendons par l'A75 en direction de Montpellier.
J'avais calculé un itinéraire mais mon collègue avait eu la riche idée de se munir d'un appareil de navigation gps. Depuis la dernière halte, je suis au volant et l'appareil nous guide. Il me fait sortir de l'autoroute et nous sommes sur une route départementale. Plus ça va, plus nous empruntons des routes tortueuses. Je suis un peu étonné mais bon, hein, le gps sait ce qu'il fait.
Si nous étions partis à l'heure, nous aurions dû arriver vers 11 heures. Là, j'espérais encore arriver avant midi mais ça devient de plus en plus compromis. C'est en arrivant à proximité de Mende, en Lozère, que j'appelle pour annoncer que nous n'arriverons pas au rendez-vous avant le début d'après-midi. Maintenant, il ne sert plus à rien de se presser, nous avons le temps de nous arrêter pour manger et nous pouvons rouler en préservant les points du permis de conduire.
Nous passons dans de magnifiques paysages de petites montagnes boisées recouvertes des taches jaunes des genêts. Nous traversons des petits villages austères, aussi. On sent que ce ne devait pas être un pays bien riche. Je remarque les parcelles de terre cultivables construites en terrasses retenues par des murs de pierres sèches. Sur une petite place, j'avise une vieille voiture. Je ralentis. La figurine qui se dresse au sommet du radiateur ne trompe pas, pas plus que les deux lettres frappées au fronton de ce radiateur, c'est bien une vieille petite Rolls-Royce, probablement datant des années 20, toute pimpante dans sa robe crème. Le temps de faire demi-tour pour l'aller voir de plus près, elle repart. Je fais un autre demi-tour et nous suivons la vieille anglaise. Elle roule sans dépasser les 50 km/h mais aussi sans fumer. Perchée sur ses fins pneus, elles tressaute moelleusement au cahots de la route "viroleuse" en tenant un cap hypothétique du mieux qu'elle le peut. Nous avons encore de la route à faire, je la double dès que je le peux.
Plus loin, à peut-être une vingtaine de kilomètres, rebelote. Cette fois-ci, ce n'est pas une Rolls-Royce mais deux que j'aperçois. Je ralentis et vois une Bentley. Je freine et m'arrête. Sur le parking du "restaurant", il y a trois Rolls-Royce et une Bentley. Comme j'avais amené un appareil-photo, comme nous ne sommes plus pressés, je vais faire en sorte de surcharger mon disque dur d'images-souvenir. Je ne m'applique pas, je cadre et déclenche.

Rolls-Royce
Rolls-Royce
Rolls-Royce

Ce "restaurant" est un établissement minable comme on en trouve sur le bords des routes, un endroit où l'on peut manger du poulet rôti avec des frites et du ketchup ou de la mayonnaise tiède en payant le prix fort (pour le service rendu, c'est du vol manifeste). Et là, je m'amuse à regarder la table des Anglais qui roulent en Rolls-Royce, marque de prestige et marqueur indiscutable d'une position sociale élevée. Rolls-Royce, c'est le luxe, c'est faire parti d'un autre monde, c'est du fric à foison, non ? Et là, des septuagénaires anglais qui mangent à l'économie dans une gargote minable en bord de route départementale, ça ne le fait pas. Non.

Nous reprenons la route et nous mettons en quête d'un établissement où nous restaurer. C'est le patron qui paie et on ne va pas se gêner. Nous dédaignons les pizzerias et les restaurants routiers mais il n'y a pas non plus grand chose de très alléchant dans les environs. En traversant Thueyts (07), il y a un restaurant qui me fait penser qu'il est moins pire que d'autres. On s'arrête. Le cadre est pour le moins surprenant. On dirait que les lieux participent à une sorte de concours obscur du pire mauvais goût. Mon sens de l'esthétique est choqué et j'en regrette presque de ne pas être Gilbert Montagné. Il faut oser poser des couvre-chaises réalisés au crochet, en bonne laine synthétique rouge, jaune, orange et violette. Il faut oser, vraiment. Dans le coin, il doit y avoir un verrier psychopathe. L'accueil et la salle de restaurant sont décorés de ses réalisations immondes. Du verre dégoulinant partout, un miroir elliptique décoré d'une fleur et d'un colibri aux couleurs chatoyantes au mur, une sorte de gerbe sur le comptoir de l'accueil, des supports de "conseils d'apéritifs" sur les tables. Pour ces derniers, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait de trucs que l'on pose sur les tombes, de ces machins où l'on fait écrire "à ma belle-mère adorée" ou "de la part de tes collègues qui t'aiment". J'ai vivement regretté de n'avoir pas pris mon appareil-photo, pour le coup.
Le personnel est tout aussi croquignolet à commencer par la patronne qui, voûtée, tente l'humour par désespoir. Nous nous installons et on vient nous demander si nous désirons boire un apéritif. Raisonnable comme je le suis, je préfère ne pas boire d'alcool et demande un Perrier. Je suis suivi par mon collègue qui commande la même chose mais avec du sirop de menthe. Ils n'en ont pas mais nous proposent de l'eau gazeuse locale. Avide de nouvelles expériences et de sensations fortes, j'accepte. De fait, l'eau à bulles du cru ne ressemble pas au Perrier mais n'est pas mauvaise. Les bulles sont très fines. Parce que, mine de rien, c'est un établissement sérieux, on nous amène les "amuse-bouche". Mon collègue n'apprécie pas du tout et n'y touche même pas. Il n'apprécie pas vraiment non plus les tranches de saucisson sec qui, pourtant, est excellent. Pour cet "amuse-bouche", il s'agit d'une purée de céleri avec un sorbet de betterave rouge. Et moi, ça m'a bien plus. C'est un peu étrange mais intéressant. En entrée, je choisis un nougat de queue de boeuf et au fromage de chèvre, une terrine, en fait, accompagnée d'oignons à la grecque. Très bon. Mon collègue choisi un millefeuille de je ne sais plus quoi qui semble réussi. Pour suivre, nous choisissons une côte de porc aux échalotes servie avec des pommes de terre sautées et d'un tronçon de navet long sauté lui aussi. La côte de porc est bien épaisse et moelleuse, l'accompagnement, lui, manque d'originalité. Pour finir, nous avons le choix entre fromage et dessert. Mon collègue choisit des fraises et je prends un "gerbier de jonc", une mousse à la châtaigne dressée sur une génoise. Très bon aussi. Un café et l'addition et nous repartons.

les-platanes.jpg Si jamais vous passez par l'Ardèche, vous pouvez toujours vous arrêter au Restaurant Les Platanes. On y mange bien. Je reproduis ici la carte de visite de l'établissement. Vous noterez l'aperçu du cadre et la vieille télévision qui accompagne la charmante cheminée dans laquelle une petite flambée finit de brosser le tableau.

Il est un peu plus de 14 heures et nous ne sommes plus qu'à une vingtaine de kilomètres de Aubenas. J'appelle le vendeur du photocopieur qui nous indique la route pour arriver à son magasin et nous avertit des possibles difficultés que nous aurons à rejoindre le centre-ville en raison des préparatifs de la fête de la musique. Nous n'y avions pas pensé, ni lui ni nous. On va faire avec. Il va nous falloir passer par des petites ruelles pour arriver par derrière. Le fourgon mesure plus de six mètres de long, il va falloir que je prouve que je sais conduire !
On prend une rampe à 13% après avoir négocié une épingle à cheveux très serrée et on grimpe en évitant les voitures garées n'importe comment. Une marche arrière dans une rue à peine plus large que le fourgon et j'arrive à me glisser entre un bac à fleurs en béton et un mur d'enceinte. Il n'y a que quelques centimètres de part et d'autre et seuls les rétroviseurs m'empêchent de reculer plus. Je suis assez fier de moi, je dois dire. On me disait que jamais je n'arriverai à me glisser là et, sans prendre de mesure, à l'œil, j'y croyais, moi. Par contre, cet à cet instant là qu'un type débarque avec sa voiturette et qu'il commence à vouloir nous expliquer qu'il veut passer. Nous lui expliquons à notre tour qu'il passera après que nous aurons chargé le photocopieur et que, d'autre part, puisque je ne pourrai reculer, il faudra qu'il s'en aille pour que je puisse avancer et le laisser passer. Il ne semble pas comprendre mon raisonnement et décide de rester là où il se trouve en maugréant un peu.
Nous chargeons le photocopieur avec l'aide des musiciens présents, nous payons et nous partons. Le conducteur de la voiturette a fini par comprendre mais il ne semble pas trop doué pour aller en marche arrière. J'ai envie de l'aider en le poussant avec le pare-choc du fourgon.
Cette fois-ci, nous ne nous aidons pas trop du gps pour revenir. Je fais à mon idée. La route est bien meilleure qu'à l'aller. Arrivé à proximité d'Issoire, je donne le volant au collègue pour le reste de la route. Nous arrivons à Azerat vers 22 heures. Il reste encore une bonne heure au collègue pour rentrer à Périgueux, faire le plein du fourgon, garer le fourgon, prendre sa voiture et rentrer chez lui. Nous venons de faire un petit millier de kilomètres et nous sommes un peu fatigués.

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