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vendredi 21 mai 2021

En bonne voie

mercredi 28 février 2018

1938-2018

vendredi 16 février 2018

Soyons Novateurs Causons Franchement

Contrairement à ce qui est souvent avancé, le gendarme moyen n'est pas forcément analphabète. D'ailleurs, la plupart des membres de ce corps d'élite qui fait la fierté de la France et des envieux hors des limites territoriales, le gendarme est — dans la majeure partie des cas — capable de déchiffrer une plaque d'immatriculation. Alors, faut-il vraiment privatiser la Gendarmerie nationale au regard de ce récent rapport pointant du doigt le coût qu'elle représente pour la société ? Je ne le pense pas. La Gendarmerie nationale doit rester dans le giron de l'État et doit rester un service public au service du public.
Aujourd'hui, les gendarmes de Dordogne circulent à bord d'un véhicule banalisé et traquent le bon conducteur. S'ils en coincent un, ils vont l'intercepter et vérifier qu'il a bien ses douze points au permis de conduire avant de lui remettre un bon de carburant d'une valeur de cinquante euros. L'opération est menée conjointement avec, me semble-t-il, France 3 Périgords. Autant vous dire que je vais éviter de prendre la voiture aujourd'hui.
Le gendarme qui veille à notre sécurité sur le bord des routes est une bénédiction. Fier, il détient à lui seul toutes les valeurs de notre beau pays fait de traditions diverses et de morale flottante. Du gendarme à moustaches à celui du Vel d'Hiv', de celui, truculent, que l'on pouvait trouver au comptoir de chez Suzette jusqu'à celui d'aujourd'hui, féru de nouvelles technologies, le gendarme de la Gendarmerie nationale, joyau de notre système de défense, ne peut décemment pas tomber dans le privé. Tout comme Chambord et la Joconde, ils sont le patrimoine national. La question est close.

Il n'en va pas de même avec la SNCF. Le rapport Spinetta est sans appel. Il faut privatiser cette structure, la démanteler de toute urgence et, avant tout, supprimer les petites lignes coûteuses et tout sauf rentables. Ainsi, le département de la Dordogne pourrait être nettoyé de ces trains vides qui hurlent leur peine dans nos campagnes tels des chenilles fantomatiques errant sans but aucun. La ligne Périgueux-Brive-Périgueux, par exemple, pourrait disparaître. On s'en réjouit par avance.
Comme le précise un représentant du gouvernement, ces trains inutiles ne servent pas et, pire encore, polluent inconsidérablement avec leur sale moteur Diesel cracheur de particules fines. Haro sur le train qui pue !
Puisqu'il n'est pas question de remplacer l'infâme tortillard par un brillant TGV sur les lignes secondaires, il n'y aura plus de train du tout. On va pouvoir revendre les rails et les petites gares, les passages à niveau et les dispositifs de signalisation. On récoltera quelques centaines d'euros qui permettront à l'État d'engager de nouveaux grands travaux de modernisation du pays.
A moins que, et après tout pourquoi pas, on démantèle la SNCF et ouvre le transport ferroviaire à la concurrence, cette concurrence qui fera que tout ira bien mieux. Alors, nous aurons de nouvelles petites compagnies de chemin de fer rentables et rénovées. Une privatisation permettrait également d'en finir avec le statut honteux, pour un pays libéral tel que le nôtre, de cheminot. Ces gens ponctionnent sans vergogne dans le budget de l'État, se goinfrent sur le dos du contribuable honnête, profitent en engraissent abusivement, bénéficient d'avantages indus à n'en plus finir. Il faut que ça cesse. La France fait figure de pays arriéré en traînant comme un boulet cette SNCF méprisable. Sachons faire du passé table rase.

Privatisons la SNCF


Rapport Spinetta sur L'avenir du Transport Ferroviaire

lundi 10 juillet 2017

Malencontreuse erreur d'aiguillage

Erreur d'aiguillage

jeudi 15 septembre 2016

Photos vaporisées

Parce que je me suis occupé à autre chose, je n'ai rien fait pour le blog. J'extirpe de mes réserves deux images faites lors de la promenade à toute vapeur dont je vous parlais il y a peu. Il faudra bien vous en contenter.

L'un des bouts du tunnel

Mécanicien de la machine

mercredi 17 août 2016

Locomotive

Un panache sombre grimpe à l'assaut du ciel

vendredi 5 août 2016

Arrivée d'un train en gare de (pas) la Ciotat

jeudi 4 août 2016

A toute vapeur

Les amateurs de voitures ou de motocyclettes anciennes font figure de petits joueurs, du coup. L'association Chemin de Fer Touristique Limousin-Périgord est née Chemin de Fer Touristique Périgord-Quercy en 1981 dans le Sarladais. En 1991 elle prend armes et bagages et migre vers Limoges. Une ancienne locomotive à vapeur acquise à l'état d'épave, quelques voitures à restaurer et des premières virées entre Périgord et Quercy.
A partir de 1991 et après le déménagement à Limoges, l'association continue son œuvre de sauvegarde du patrimoine en restaurant dans les règles de l'art son matériel. Ce parc matériel s'étoffe et comprend aujourd'hui deux locomotives à vapeur, une locomotive Diesel, une dizaine de voitures et un locotracteur Moyse de 1934 utilisé pour les manœuvres au dépôt.
La première locomotive à vapeur, la 141.TD.740, a été construite par la Société Française de Construction Mécanique de Denain en 1932 et a été affectée à la ligne Conflans-Sainte-Honorine - Paris Saint-Lazare jusqu'en 1966, année de l'électrification de la ligne. Anecdote qui revêt une certaine importance pour moi puisque ma mère était alors employée de la SNCF à la gare Saint-Lazare et habitait Conflans-Sainte-Honorine. Il existe probablement quelques chances pour qu'elle ait été conduite à son lieu de travail par cette locomotive ! Aujourd'hui, cette locomotive fait l'objet d'une nouvelle restauration après déjà près de trente-quatre années passées au sein de l'association. Notons que cette machine est classée monuments historiques au titre de la préservation du patrimoine industriel par décret ministériel en date du 30 octobre 1987.
La locomotive qui nous intéresse aujourd'hui est presque centenaire. Commandée par le ministère des armées durant le premier conflit mondial à la société Vulcan Foundry basée en Grande-Bretagne, elle sera livrée après la signature de l'armistice. L'armée française n'a plus besoin d'elle et, logiquement, elle est affectée au Chemins de Fer de l'Etat avant de rejoindre la société Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) en 1924. Lors de la seconde guerre mondiale, elle est volée réquisitionnée par les boches forces allemandes. C'est en 1950 que la France retrouve sa trace du côté de Bonn. Notons que nos amis allemands n'ont pas fait diligence pour la restituer, cette locomotive ! Bref, elle rejoint la SNCF et elle effectue son dernier voyage commercial en 1975. Il s'agit de la toute dernière locomotive à vapeur en circulation commerciale.
Cette locomotive est immatriculée 140-C-38. Une anecdote ? C'est elle que l'on voit dans le film de Robert Lamoureux On a retrouvé la septième compagnie en 1975. Après avoir été confiée à une association de modélistes de Caen elle est acquise par l'association limousine en 1996. Elle sera entièrement démontée, vérifiée, contrôlée et remontée avant de recevoir l'autorisation de rouler à nouveau. Depuis 2014 elle tire un chapelet de voitures pour des circulations touristiques sur le réseau ferré du limousin... et ailleurs à l'occasion.
Lors des sorties, par sécurité et aussi pour des raisons techniques (impossibilité de faire faire demi-tour à la locomotive à vapeur sur le tronçon Limoges-Eymoutiers Lac de Vassivière) la locomotive à vapeur est épaulée par une locomotive Diesel 040-DE-895 équipée d'un moteur 12 cylindres développant 825cv. Elle aussi a été restaurée et remise dans sa livrée d'origine par les membres de l'association.
Ces passionnés sont à saluer pour le cœur qu'ils mettent dans la préservation de ce patrimoine ainsi que par l'accessibilité dont ils font preuve dès que l'on les presse de questions de néophyte primaire. Et place à quelques photos.

Quasi centenaire
On grimpe à bord
On fait le plein d'eau
Sois bielle et tais-toi
Love me tender
Belle mécanique
Aller au charbon

jeudi 21 avril 2016

Revenons à Limoges

Le salon de la Moto de la FFMC de Limoges proposait cette année une belle exposition de motos françaises de toutes les époques. C'était une rare occasion offerte pour se souvenir que la France a été par le passé un pays riche en constructeurs et que les productions n'avaient pas à rougir face à la concurrence mondiale.
Prenons exemple sur la Louis Clément bicylindre des années 20. Comme Blériot, Louis Clément, constructeur aéronautique, se lance dans la motocyclette après la première guerre mondiale et propose une machine ambitieuse avec ce bicylindre en V à arbre à cames en tête unique placé dans une culasse qui vient couvrir les deux cylindres. La partie-cycle n'est pas en reste avec une suspension avant à lames de ressort, des roues interchangeables et une apparence tout à fait moderne pour l'époque. Développant quatre chevaux, cette motocyclette pouvait être attelée. Celle présentée à Limoges, il me semble l'avoir précédemment vue et détaillée à Limeyrat il y a quelques années.

Rare Louis Clément
La Ninon de Nantes est une marque qui m'est totalement inconnue. Celle-ci date de 1928. A première vue, on peut penser être en présence d'une petite moto sans grande ambition technique et mécanique. En l'observant avec un peu d'attention, on remarque toutefois que nous avons là un moteur quatre temps bien fabriqué qui fait appel à des solutions qui n'ont rien de banal. Mais est-ce un moteur à arbre à cames en tête ou un moteur culbuté ? J'ai comme un doute.

Ninon Nantes - Culbutée ou arbre à cames en tête ?
Américaine, la Dollar ? Que nenni ! Bien française, la marque de cette motocyclette qui brille de tous ses feux. Une très belle moto entièrement chromée équipée d'un moteur Chaise, moteur français lui aussi. Dans les années 30, la marque qui veut se faire passer pour américaine jusqu'à l'utilisation d'une tête d'Indien comme logo produit des motocyclettes toujours plus luxueuses. Hélas, elle ne survivra pas à la seconde guerre mondiale.

Magnifique Dollar à moteur Chaise
Déjà plus connue, la marque Gnome-Rhone était présente avec de nombreux modèles bien intéressants. Celle que je vous propose était présente à la fête de la moto de Agris, en Charente, l'été dernier.

Gnome-Rhone monocylindre
Rachetée en 1955 par Peugeot, disparue en 1958, René Gillet n'aura pas résisté à la seconde guerre mondiale. René Gillet, le fondateur, meurt en 1944 et après-guerre ses héritiers tentent de continuer à faire vivre la marque. Le succès n'est pas au rendez-vous. Et pourtant ! Réputées pour leur solidité, appréciées par l'armée et les administrations, les René Gillet étaient de belles et bonnes motos. Il y a encore une vingtaine d'années, on m'en parlait comme des Harley Davidson françaises. La cause sans doute au V-Twin qui équipait les vaillantes 750cc et qui font penser à ce que l'on connaissait alors comme moto ancienne avec cette architecture moteur.

René Gillet
Tant que l'on en est à parler de moteur en V, causons un peu des Terrot 750 VA. Durant des décennies, j'ai vécu avec pour seule source d'information les fiches motos de Télé Poche que ma grand-mère paternelle découpait et gardait pour mon grand-frère déjà fort intéressé par la moto. Il y avait cette photo qui prouvait que cette moto avait existé. Je n'en avais jamais croisé une jusqu'à récemment lors du salon des véhicules anciens de Marsac-sur-l'Isle. J'en ai vu d'autres à Limoges. La première est une version militaire et il s'agit de la 750 VATT. Il y en avait deux dont une était, ai-je pu lire sur l'écriteau de présentation, fabriquée chez Gnome-Rhone durant la guerre. J'ai comme un doute mais ce n'est pas totalement impossible.

Terrot 750cc VATT
L'autre, plus belle, est la version civile. Ces machines, par-delà toutes leurs possibles qualités, n'avaient pas la réputation d'avoir une fiabilité exemplaire. Pourtant, ce ne devait pas être la recherche de performances extrêmes qui pouvait nuire à la solidité. Le 750cc à soupapes latérales doit être un bon tracteur placide et pas un moteur de machine de course. Dommage qu'il n'y ait pas eu de déclinaison améliorée et à moteur culbuté ! Ceci dit, la guerre mondiale deuxième du nom allait bientôt éclater et l'heure ne devait pas être à l'étude d'un moteur plus ambitieux. Il paraît que les armées allemandes appréciaient cette machine et l'utilisaient.

Terrot 750cc VA
La dernière moto de cette fournée est une Train quatre cylindres en ligne. Il paraît qu'il n'y en aurait eu que trois de produites. On peut donc sans mentir qu'il s'agit d'une vraie rareté ! Cette moto date de 1930 et est équipée d'un quatre cylindres culbuté de 500cc accolé à une boîte trois vitesses. Vu les chiffres de la production, on pourra en déduire que ça n'aura pas été un vrai succès commercial. Sans doute était-elle trop chère ? Ce qui est certain, c'est que la crise mondiale des années trente qui allait déboucher sur la guerre ne devait pas inciter les gens à investir dans de la motocyclette de luxe.

Train 4 cylindres

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