Mot-clé - Vincent

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi 3 août 2018

Cul posé

Pour en terminer avec cette affaire de saint Cani, pour en finir avec la grande affaire que fut la présence d'une 1000 Vincent, trois photos. Il se fait que quelqu'un a osé demander s'il pouvait chevaucher la moto de légende pour se faire tirer le portrait et il se trouve que le propriétaire de la machine d'exception a accepté. Déjà, cela démontre que nous nous trouvions en bonne société.
Je me suis demandé quel était l'objectif. Je me suis demandé si nous n'étions pas dans la lignée des selfies. Je me suis demandé aussi si la pratique était nouvelle. S'il y a quelque chose de nouveau, ce n'est pas de désirer se mettre au guidon ou au volant d'un véhicule que l'on peut convoiter. Si nous étions en présence d'une moto offerte à la vente, après tout, nous pourrions concevoir que les acheteurs potentiels puissent vérifier in situ qu'ils sont assis confortablement, que les pieds touchent le sol, que la position de conduite est agréable. Mais il ne m'a pas semblé que la Vincent fût à vendre. Quoi que, bien sûr, j'imagine aussi qu'à partir d'une certaine somme, il doit être difficile de refuser la transaction.

Motocyclette
Moi, je n'ai pas posé mon cul sur une Vincent. On ne me l'a pas proposé, je n'ai pas osé demander. Je me demande si j'ai souhaité le faire. Est-ce que cela m'aurait fait plaisir de m'asseoir sur la selle de la Vincent ? Je ne le pense pas vraiment. Un temps, si l'on me proposait d'essayer (même sur une courte distance) un véhicule, je ne refusais jamais. Aujourd'hui, ça m'intéresse moins. Les dernières fois, ça a été pour une BMW 330xi, une Jaguar XJ8 et, un peu avant encore, une Harley Davidson WLA.

Motocyclette
Finalement, c'est le propriétaire de cette Vincent qui a la chance de pouvoir rouler à son guidon. Il est assez fier de son terrible engin, je pense que c'est légitime. Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir ce genre de motocyclette dans son garage. Hormis le prix, il faut la trouver. Il faut admettre que les Anglais avaient le chic pour concevoir des motos plutôt belles. Elles ont dû en faire rêver toutes ces Vincent, Triumph, Royal Enfield, Norton, BSA[1]

Motocyclette

Note

[1] mais aussi AJS, Matchless, Scott, Panther (liste non exhaustive)

lundi 30 juillet 2018

Première saint Cani

Ça se passait en Charente ces samedi et dimanche et c'était un rassemblement initié par Norbert. Ça n'était pas un rassemblement Sanglas bien qu'il y en ait eu plusieurs. C'était une réunion d'amis et de copains liés par un amour ou un intérêt pour la moto plus ou moins ancienne, plus ou moins vaguement européenne ou américaine, de petite, moyenne ou grande cylindrée. C'était la première réunion de ce que l'on appellera pour le moment la saint Cani et rien ne dit qu'elle sera jamais suivie d'une seconde édition.
Qu'est-ce que la saint Cani ? Vous n'avez pas à le savoir mais parce que je n'ai rien à vous cacher parmi toutes ces choses que j'accepte de vous révéler, je prends sur moi de vous renseigner succinctement sur ce point. La saint Cani, ce n'est rien sinon une opération festive visant à honorer Cani, président éternel du Clan Sanglas France disparu jusqu'à nouvel ordre et à la suite d'une longue maladie en 2017. C'est une "commémoration" même si le terme m'emmerde. C'est un rassemblement de personnes qui veulent garder la mémoire de Cani, de personnes liées à Cani d'une façon ou d'une autre, qui, souvent — mais pas toujours — se sont rencontrées grâce à Cani autour des motos de la marque catalane Sanglas et, plus aléatoirement, des motos d'autres marques.

Motocyclettes
Le samedi soir furent lus les statuts constituants d'une nouvelle entité encore plus libertaire, anarchiste et éloigné de toute notion d'organisation que l'était le Clan Sanglas France. Défini comme un groupe fantoche, cette assemblée informelle n'a pas de nom arrêté, n'a aucun objectif précis, ne se donne aucune obligation et, surtout, aucun droit sur rien et sur personne. Sont membres ceux qui sont présents.
Toutefois, il convient de tirer son chapeau à Norbert qui est l'initiateur et l'organisateur de cette première saint Cani. Avec une générosité sans faille et la gentillesse dont on le sait capable, il est parvenu à mettre en place cette réunion qui permit à un groupe d'amis, copains, connaissances et invités d'un jour, de passer un moment fort agréable dans un cadre qui ne l'était pas moins.

Vincent Black Shadow 1951

mardi 7 juin 2016

Vincent pur sang

motocyclette d'origine non contrôlée

vendredi 8 avril 2016

Quelques motos françaises neuves à Limoges

Françaises ou presque mais françaises tout de même. On dit qu'il n'y a plus de moto française. Ce n'est pas tout à fait vrai. La preuve avec ces quelques bécanes aperçues au Salon de la Moto de la FFMC de Limoges. Evidemment, ces motos ne sont pas à la portée de toutes les bourses. On n'hésitera même pas à dire qu'elles sont chères, ces motocyclettes. Il faut avoir des moyens pour acheter du beau, de l'exceptionnel, du prestigieux. Et merde aux pauvres !
Pour commencer, il vous faudra sortir un peu plus de 140000 euros (cent quarante mille euros, oui) de votre compte anonyme ouvert dans quelque paradis fiscal si vous voulez circuler au guidon de cette machine exceptionnelle. La Midual n'est un monstre ni de puissance ni de cylindrée. Avec ses 1000 cc et ses 106 chevaux, elle ne semble pas impressionnante. Son moteur est un flat-twin placé transversalement dans le cadre et incliné vers le bas à l'avant selon un angle de 25°. Ce moteur est une création maison mais ce qui fait tout l'intérêt de cette motocyclette, c'est le niveau de finition vraiment au plus haut de ce que l'on peut offrir. Du cuir, du bois, de l'aluminium massif, des accessoires choisis avec soin, rien qui ne dépasse. Chaque machine est numérotée et personnalisée. Il faut juste espérer que pour le prix elle soit agréable à conduire !

Midual
Midual

Bien qu'anglaise, cette deuxième moto a un rapport certain avec la France puisqu'elle a été développée en collaboration avec l'entreprise Boxer Design de Toulouse. Elle marque la renaissance d'une marque des plus prestigieuses qu'a connu l'industrie motocyclettiste mondiale. Brough Superior, oui, la moto de Lawrence d'Arabie, celle qui était surnommée "la Rolls-Royce de la moto". Celle qui était chère dans les années 1920 et 1930 et qui est hors de prix aujourd'hui (339290 euros pour une SS100 de 1929 vendue aux enchères le 22 octobre 2010 à Sparkford). La nouvelle SS100 semble presque bradée puisque l'on peut l'acquérir pour juste 50000 euros. Je l'avais vue en photo, je l'ai vue en vrai, à côté d'une rare SS100 originale. Je n'hésite pas, je préfère l'ancêtre. Evidemment, la nouvelle doit être dans les normes de conduite que l'on attend d'une moto aujourd'hui. Hormis la forme du réservoir et l'esprit du phare, je ne m'y retrouve pas vraiment avec cette nouvelle Brough Superior.

Brough Superior

La troisième moto qui nous occupe aujourd'hui est le fruit d'un étrange mariage entre la Grande Bretagne, la Suisse et la France. La marque Vincent HRD cesse la production de motos en 1955 mais existe toujours et produit encore des pièces. Ces pièces, ce sont celles utilisées par Patrick Godet qui fabrique les carters, toutefois, pour construire des motos neuves. Fritz Egli est le concepteur de parties-cycles réputées dans les années 60 et 70. Il a autorisé Patrick Godet à les construire de nouveau. Du coup, vous pouvez aujourd'hui, contre environ 60000 euros, vous faire plaisir au guidon de la plus belle moto du monde selon moi. C'est surtout le moteur que j'ai toujours trouvé vraiment superbe.

Egli-Vincent Godet

Haut de page