Mot-clé - Pink Floyd

Fil des billets - Fil des commentaires

mercredi 7 août 2019

Si jamais j'avais l'intention de rire un peu, j'écouterais de la musique militaire voire, pire encore, du jazz

Je souffre[1] d'un mal étrange. Lorsque je me sens d'une particulière bonne humeur[2] et que je souhaite entretenir cette souriante gaieté, il peut m'arriver d'avoir l'envie d'écouter de la musique. Et alors, lorsque cela m'arrive, j'ai deux albums qui me viennent immédiatement à l'esprit. "The Wall" de Pink Floyd et "Amused to Death" de Roger Waters. Vous admettrez que je suis assez curieux. Il faut dire pour celles et ceux qui ne le savent pas ou qui l'auraient oublié que ces albums n'ont rien de très joyeux. C'est bien le moins que l'on puisse dire.
Aujourd'hui, alors que rien ne pouvait le laisser supposer[3], j'ai eu cette idée d'écouter de la musique et j'ai sorti ces deux albums que j'ai écoutés avant de poursuivre avec "Animals", toujours de Pink Floyd. Ensuite viendra le temps, sans doute, de "Wish You Were Here" et, peut-être de "Dark Side of the Moon". Oh ! Je vous entends venir. Vous allez prétendre que je suis "fan" des Pink Floyd. Honnêtement, je ne pense pas que l'on puisse dire cela. A l'extrême limite, on peut avancer que c'est peu ou prou le seul groupe que je supporte. Mais pas supporter au sens du "fan" qui supporterait un groupe, non. Dans le sens "que je trouve supportable". En fait, je ne suis pas très sensible à la musique.
Bien sûr, je peux écouter à l'occasion d'autres musiciens ou groupes. Bon. On ne peut pas toujours être parfait, on peut se laisser aller à certaines faiblesses. D'une manière générale, j'écoute peu de musique. On ne peut pas parler de réel désintérêt mais plutôt, me semble-t-il, d'un déficit de curiosité pour cet art. Je ne suis pas très curieux par nature, je ne suis pas un explorateur ou un découvreur, un défricheur. Si l'humanité m'avait attendu pour avancer, nous en serions encore à un stade bien archaïque.
L'envie d'écouter de la musique est arrivée alors que j'étais en train d'encrer des dessins et que je me suis rendu compte que l'émission diffusée par France Inter m'emmerdait prodigieusement. Je n'aime pas être emmerdé. Alors, j'ai mis le premier disque de "The Wall". J'ai bien monté le volume. Assez pour ne plus rien entendre des sons du dehors. C'est un peu comme cela que j'entends la musique. Du bruit pour couvrir des bruits encore plus désagréables. De toutes les formes artistiques, la musique est sans aucun doute la plus agressive. On peut fermer les yeux devant une peinture ou une sculpture, détourner les yeux d'une œuvre architecturale, ne pas regarder un film, ne pas lire un livre, on ne peut pas refuser d'entendre, de subir les sons. Ceci dit, dans la vie de tous les jours, je suis plutôt heureux de ne pas être sourd. La vie est bien difficile.


Soit disant que les sourds n'entendent pas. Et parfois, il faut en convenir, ce doit-être un bienfait véritable que ne pas entendre. HIer, j'étais à la capitale de la Dordogne pour travailler. Aurais-je été sourd que je n'aurais sans doute pas entendu une connerie monumentale proférée par une personne que je soupçonne d'être gravement idiote. Alors que j'expliquais que pour imprimer une image en bonne qualité il fallait que cette image soit de grande dimension, qu'elle ait beaucoup de pixels, cette personne a proposé d'afficher ladite image sur un écran et de la photographier avec son appareil photo numérique au capteur bien pourvu en photosites. Pour elle, il allait de soi, sans malice, que l'image résultante serait de bonne qualité et tout à fait apte à répondre à mes attentes. J'ai hésité sur la conduite à tenir. Insulter ? Partir ? Rire ? J'ai choisi de me taire. Un silence gêné. Un silence qui disait tant et tellement ma tristesse de voir tant de connerie en une personne rassemblée. Sincèrement, j'ai eu de la peine pour elle. Evidemment, j'en ai eu encore plus pour moi qui étais en l'instant obligé de supporter cela.
Souvent, je m'en fais le reproche, j'ai tendance à me penser plus intelligent que je le suis. En corollaire, je considère souvent aussi que mes semblables, mes sœurs, mes frères d'infortune, sont d'une bêtise affligeante qui justifie tous les massacres de masse et la bombe nucléaire. Je ne suis pas quelqu'un de méchant mais si l'on me demandait la permission de nous débarrasser de quelques milliards d'êtres humains, j'accorderais sans hésiter cette permission.

Notes

[1] en fait pas du tout

[2] cela n'arrive pas souvent

[3] quoique j'ai passé une nuit plutôt agréable et facile

mardi 7 juillet 2015

Rien à voir avec la moto

Ce matin, je suis allé me promener. Il faisait déjà très chaud. Je commence à en avoir plus que ras-le-bol de ces températures. Il fait 25° chez moi. C'est bien 7 ou 8 degrés de trop. Enfin bon, on s'en fout. En route, j'ai vu des bovins et des fleurs.

Bovins
Héliotropes au garde à vous

mercredi 2 avril 2014

La face cachée de la lune

Hier soir dans l'auditorium de l'Agora de Boulazac, la Compagnie INOUIE présentait devant une salle bondée son spectacle La Face Cachée de la lune.

Thierry Balasse, créateur de la compagnie INOUIE, se défend de faire œuvre d'un Tribute Band avec ce spectacle. Soit. Dans "La Face Cachée de la lune", la compagnie propose de marcher dans les pas des Pink Floyd, une quarantaine d'année après la sortie de l'album "The Dark Side of the Moon", et de chercher la démarche expérimentale de ces musiciens.
En ce début des années 70, les Pink Floyd découvrent les synthétiseurs, Mini Moog et autres VCS 3. Ils abordent ces instruments avec curiosité et gourmandise. De fait, cet album majeur du groupe est sur bien des points un monument de la musique expérimentale. La Compagnie INOUIE relève le pari de faire entendre en direct les musiques de l'album, avec des instruments analogiques d'époque. Ici, pas d'ordinateur qui permettrait de reconstituer le son. Les effets, les bruitages, les boucles sont bien réalisés sous les yeux du public.
L'intention n'est pas de restituer avec fidélité le contenu de l'album mais de présenter un spectacle autour de l'album. Et ça fonctionne et c'est terriblement jouissif. Le spectacle tourne depuis deux ans et il va continuer à tourner pour au moins un an. Si ça passe près de chez vous, n'hésitez pas !

La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune
La face cachée de la lune

lundi 3 mars 2014

Erotico Floyd

Que peut-on raisonnablement faire de mieux que d'écouter de la musique ensoleillée tandis que, dehors, le gris et la pluie bataillent pour savoir qui, finalement, l'emportera ?

Je ne vais pas vous mentir, je ne sais pas grand chose de ce groupe. Il semble, d'après les quelques renseignements glanés ci et là, qu'il serait argentin. Comme le tango du même nom. Sauf que, en place de tango, c'est plutôt une forme de bossa que l'on entend parfois.
F.L.O.Y.D a chillout experience. On n'en sait pas beaucoup plus en parcourant la pochette de ce disque. On imagine bien qu'il doit y avoir un certain rapport avec les Pink Floyd. Alors, puisque l'on aime bien les Pink Floyd et que l'on n'est pas contre le fait de découvrir, on glisse le CD dans la platine et on monte le son.
Très beau son, au passage. Clair, net et précis. Des graves qui sonnent bien, des aigus qui ne déchirent pas les oreilles. Beau boulot. Au programme, douze titres, reprises de morceaux de différents albums des Pink Floyd, tous chantés par la voix diaboliquement érotique de Analiah. "Chillout", se détendre. Pour sûr que l'on est détendu. Les paroles nous sont presque murmurées, chuchotées. Mais attention ! C'est un rien moins pénible que la Carla ! On n'a pas comme une envie irrépressible de sortir hache et masse de sa poche pour écraser la tête de la chanteuse. Pas du tout, même. Pour tout dire, on peut pas lui vouloir du mal, à Analiah. Et même mieux, si c'est bien elle qui pose sur les photos de l'album, on est prêt à l'accueillir dans son lit pour qu'elle vous murmure ses chansons dans l'oreille. Direct du producteur au consommateur.

FLOYD a chillout experience
Alors on a affaire à quoi donc, en somme ? A des reprises des Pink Floyd qui, si elles ne sont pas d'une fidélité exemplaire sont pour le moins intéressantes et écoutables. On prend son pied à se laisser aller à la décontraction, à la détente. Il y a comme un arrière goût de dilettantisme dans cette musique "cool". On n'est pas si éloigné du "easy listening". Franchement, ça vous prend pas la tête et ça vous monopolise pas les esgourdes. C'est du tout fluide. Ça vous glisse subrepticement dans le conduit auditif et ça coule jusqu'au cerveau en générant un état de bien-être fou. Ça devrait être prescrit aux nerveux du bulbe, cette affaire. Sûr que ça ferait des merveilles mieux que toutes les saloperies pharmaceutiques.
Des reprises des Pink Floyd, il y en a tant et plus. Des plus ou moins heureuses, des plus ou moins respectueuses. Ici, nous sommes en présence d'une relecture de l'œuvre Floydienne très personnelle mais qui ne dénature rien. Ça aurait pu être la musique des Pink Floyd si ceux-ci avaient été un peu moins coincés et s'il s'étaient un peu moins pris pour un groupe intello. L'esprit des chansons est bien conservé mais il y a comme un glissement dans l'intention. C'est comme si tout était passé à travers un filtre adoucisseur ou comme si la musique avait fumé un bon gros pétard. C'est calme, c'est doux, c'est sensuel, c'est charmeur et beau. A écouter, à découvrir !

Haut de page