Le Petit Camion Rouge, le Retour !

Deux cents kilomètres plus tard, le Renault est arrivé en Dordogne.

11 heures 45. Nous avions rendez-vous à Mios, à 30 kilomètres de Bordeaux, à 11 heures 30 mais si l'on tient compte du quart d'heure périgourdin, nous sommes dans les temps. C'est aujourd'hui que je prends possession du Petit Camion Rouge. Le propriétaire n'a pas pu résister à la tentation de faire un ultime voyage avec, une sorte de voyage d'adieu. Dans mon esprit, c'est plutôt bon signe. Signe qu'il se sépare du Renault avec une pointe, déjà, de nostalgie. Nous faisons le tour du camion, écoutons les recommandations du propriétaire. Fièrement campé sur ses pneus "military", il me semble encore plus haut que la dernière fois. Dans mon esprit, le Renault 4X4 était un petit camion. En fait, il a une taille respectable. Avec près de deux mètres de large, pas loin de 5 mètres de long et presque 2,50m de haut, ce n'est pas vraiment un petit gabarit.
Nous établissons le certificat de vente, la carte-grise est barrée, datée et signée... Je paie mon dû. A partir de ce moment, un peu après midi, ce samedi 10 juin 2006, je peux considérer être propriétaire d'un R2067 rouge de 1957. On aura beau dire ce que l'on voudra, ça fait quelque chose !
Parce qu'il me semble que cela lui fera plaisir, j'autorise l'ex propriétaire à effectuer la manoeuvre destinée à mettre le Renault dans le sens du départ. Tandis que Michel (un bon copain) prend place dans la BMW, Jean-Marc, mon frère, et moi grimpons à l'assaut du Petit Camion Rouge. Je teste les commandes. Petit coup de gaz, embrayage, frein... Tout fonctionne. Bien. Première halte : la station service la plus proche.
Je décroche le pistolet de la pompe de SP95, l'introduit dans l'orifice adéquat, appuie sur la gachette... Un reflux malencontreux m'asperge d'essence. Bon. Je retire un peu le pistolet, essaie encore et me fait arroser une fois de plus. Troisième tentative, même résultat. J'ai mis un peu plus de cinq litres de carburant. Je décrète que le plein devait être fait. Par acquis de conscience et sur le conseil de Michel, je remplis un jerrycan de 20 litres. On ne sait jamais. A présent, direction Cestas où nous attendent Dom's et deux de ses frères pour le repas de midi. Les choses sérieuses débutent. Je prends l'embranchement d'autoroute et j'accélère... Enfin... Disons que j'appuie sur la pédale d'accélérateur. Le petit deux litres a bien du mal à lancer l'engin. Je me doutais que ce n'était pas nerveux et puissant mais tout de même ! L'aiguille du compteur a du mal à atteindre les 60 km/h. Diable ! Nous ne sommes pas rentrés ! Sur l'autoroute, les gens nous regardent. Souvent amusés, semble-t-il. Nous sortons sur l'aire de repos de Bordeaux-Cestas, point de ralliement. Le Renault se comporte bien. Certes, tout n'est pas d'une grande souplesse. Les pneus semblent faire ce qu'ils peuvent pour garder la trajectoire, les freins sont efficaces pourvu que l'on appuie avec force et conviction sur la pédale, la suspension est un poil ferme. Il n'y a guère que la deuxième que je n'arrive pas à passer sans craquement de boîte. J'essaie le double débrayage sans succès. Finalement, il n'y a que le passage à un régime moteur bien bas qui semble lui convenir. Bon. Suffit de le savoir, hein !
cestas
Une autre chose qu'il faut savoir, c'est que le compteur est incroyablement pessimiste ! Alors que je n'ai jamais dépassé les 75 km/h au compteur, Michel me dit que, au compteur de la BMW, j'ai frisé les 95 km/h ! Du coup, je me dis que la BMW a un compteur un poil optimiste. Je me dis aussi qu'il va me falloir faire attention lors de la traversée des agglomérations. ...
Interlude
Repas puis bavardage ...
Il est 17h10 lorsque nous partons de Cestas. Je prévois une moyenne de l'ordre de 4 heures. Nous verrons bien. Autoroute, rocade, nous arrivons en vue de la RN 89 qui nous conduira vers Périgueux puis Azerat... Nous arrivons en vue, oui. Mais pas plus. Dans une petite montée, le Renault s'arrête. J'essaie de relancer le moteur, il démarre et s'arrête aussitôt à la première sollicitation de l'accélérateur. Ça sent la panne d'essence, ce truc ! Finalement, je me demande si le plein a bien été fait à Mios, moi...
On prend le jerrycan et on entreprend de remplir le réservoir. C'est à ce moment que Michel constate que le morceau de durite faisant la jonction entre la goulotte de remplissage et le réservoir est fendu. Il arrive à le maintenir pendant que l'on met une dizaine de litres d'essence. Maintenant, il convient de trouver une station service ! C'est fait juste un peu plus loin. Toujours en maintenant la durite, on arrive à faire couler 50 litres de carburant dans le réservoir. Nous apprenons donc que le remplissage du réservoir est un peu pénible. En raison des coudes, il faut y aller doucement à la pompe... Bon.
plein
On repart. On a décidé de ne pas prendre l'autoroute pour le voyage retour. Il fait chaud. Toutes vitres ouvertes, on sent bien la chaleur montant du compartiment moteur. Ceci dit, ça roule bien. Nous traversons Libourne, faisons une petite halte pour nous rafraîchir, repartons, quittons la Gironde pour entrer en Dordogne, traversons Montpon-Ménestérol, Mussidan, Neuvic... A Périgueux, nous nous arrêtons à côté de la cathédrale pour boire quelque chose à la terrasse d'un café. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Petit Camion Rouge fait se retourner les têtes. Il reste encore une quarantaine de kilomètres pour arriver à destination. En route !
Périgueux
Le reste du voyage se fait sans souci. Nous arrivons à Azerat à 21h10. Les quatre heures de route sont respectées.
Conclusion
Mis à part ce petit problème mineur de durite, il n'y a guère de problème constaté. Ah si, tout de même : impossible de remonter la vitre côté conducteur. Bon. C'est pas bien grave, il ne pleut pas. :)
azerat

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