Un raté heureux

Grâce à la philosophie, je vis assez bien le fait avéré d'être une sombre merde. On dit merci qui ? On dit merci la philosophie !

Je suis rentré du boulot et j'ai essayé de dessiner. Ce soir, je me dis de nouveau que je ne sais pas dessiner, que je suis un mauvais, le plus mauvais des mauvais. C'est un peu gênant parce que je ne trouve pas cela très satisfaisant, d'être un mauvais-mauvais. Lorsque j'en ai eu marre de ne pas réussir à dessiner, je suis allé faire la vaisselle. Et là, ma foi, sans me vanter, j'y suis plutôt pas trop mal parvenu. Puisque j'étais dans la cuisine, je me suis préparé à manger pour ce soir et, là aussi, je crois que je n'ai pas trop échoué.
Fort de ces succès qui ont presque effacé le désespoir précédent, gonflé à bloc, je suis revenu à mon crayon et j'ai de nouveau tenté de dessiner quelque chose. L'échec cuisant a encore été au rendez-vous. C'est lassant, ça. J'ai tout gommé et j'ai tout repris à zéro. J'avais une sorte d'idée et j'ai essayé de l'exploiter. Je n'y suis pas arrivé. Ce n'est pas très grave, l'idée n'était pas excellente.
Si j'avais fait un dessin, je me serais senti obligé de démarrer le Mac pour pouvoir le numériser et le préparer pour vous le présenter. Ça m'aurait fait beaucoup de boulot pour pas grand chose et ça aurait aussi usé de l'électricité. Dans le fond, je pense que c'est aussi bien comme ça. Il faut voir le bon côté des choses, dans la vie.

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