Le iMac en panne qui fonctionne bien

Ce soir, en sortant du boulot, je suis allé au chevet d'un iMac malade.

J'étais déjà allé voir cette personne il y a quelques années. Je ne me souviens plus vraiment pourquoi elle avait eu besoin de mes services. Peut-être bien un truc aussi bête que de faire fonctionner une imprimante et de lui expliquer comment utiliser un ou deux logiciels nouvellement installés. Elle avait gardé mon numéro de téléphone et m'a appelé l'autre soir pour que je vienne tenter de réparer son iMac G5 âgé de maintenant six ans. Un problème de vidéo, avais-je compris.
Donc, en sortant du travail, je me rends chez cette personne. Elle se dit effondrée d'avoir peut-être perdu son ordinateur et tout ce qu'il contient, tous ses travaux de généalogie, en particulier. Mais aussi ses adresses, ses courriers, électroniques ou non, ses photos. Sa vie numérique. Elle m'offre le choix entre un verre de jus d'orange ou une bière. Je prends le jus d'orange et elle m'indique l'endroit où gît le iMac. Elle l'a débranché, le clavier et la souris sont mis de côté. Je rebranche tous les câbles et appuie sur le bouton de démarrage. Le iMac se réveille et démarre sans souci.
"Il fait des choses bizarre au bout de quelques minutes", m'assure la personne. Alors on attend et je bois mon verre de jus d'orange. Parce qu'il est sot d'attendre sans rien faire et aussi parce que je me dis qu'une machine sollicitée montrera sans doute plus rapidement son problème, je lance le navigateur Internet, j'installe quelques mises à jour, je lance quelques logiciels gourmands. Le iMac souffle un peu mais ne tombe pas en panne. Bien. Je force un peu, lance tous les logiciels que je vois et tout va bien. Je n'aime pas beaucoup cela. J'ai attendu comme ça presque une heure qu'il se décide à tomber en panne, ce foutu iMac. Et puis, je me suis dit que ce ne serait pas pour aujourd'hui. Alors, j'ai voulu prendre congé en expliquant que si jamais la panne survenait, il ne fallait pas hésiter à me rappeler. Et là, la personne a tenu à me payer pour le dérangement. Je lui ai dit justement que je n'avais rien fait hormis boire son jus d'orange. Elle a insisté et a sorti deux billets de cinq euros de son porte-monnaie qu'elle m'a tendus. J'ai marchandé avec férocité et nous sommes tombé sur un accord. Je suis parti un peu honteux avec 5 euros en poche.

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