Comment je suis parti, comment je suis revenu

J'étais parti sans trop savoir quand je reviendrai. Je me doutais que ça n'allait pas être tout de suite et l'intuition était bonne puisque ce retour est encore tout récent. Quelle aventure ! Dans l'ensemble, je le dis sans chercher à me vanter, tout c'est plutôt bien passé. La route a été bonne si l'on excepte la tombée de la nuit vers la fin de journée. J'avais prévu cette éventualité et m'étais assuré que mon véhicule était bien équipé des systèmes d'éclairage requis pour une expédition de cette ampleur. J'avais aussi prévu suffisamment de carburant pour assurer les quelques deux cents kilomètres enregistrés au compteur pour l'aller et le retour. A un moment, j'ai eu peur du pire lorsqu'il m'a fallu suivre sur une distance m'apparaissant comme bien trop longue une Renault 21 roulant à faible allure. Ça allait sans doute me retarder un peu plus. Heureusement, une zone de dépassement apparut et je pus dès lors doubler le lent véhicule sans même dépasser la limite de vitesse autorisée. Plus de peur que de mal, en somme.
Toutefois, lors du voyage aller, il m'est arrivé d'avoir une pressante envie d'uriner et j'ai dû consentir à m'arrêter en bord de route pour soulager ma vessie. La prochaine fois, je prendrai la précaution de ne pas boire au moins une heure avant de prendre le volant. C'est trop bête de devoir ainsi s'arrêter dans son élan. A un autre moment, un peu plus loin, j'ai eu la tentation de m'arrêter de nouveau pour faire une photo mais comme la lumière n'était vraiment pas belle, je me suis repris et ai continué mon chemin. C'est sans doute pour cette raison que je suis arrivé à l'heure. Bien que je dise cela en m'avançant un peu. Je ne me souviens en fait pas qu'il y ait eu une heure de rendez-vous précise. Il me semble même que je m'étais dit juste avant de monter en voiture que si je partais maintenant je pourrais arriver à une heure correcte. Jamais je ne me suis dit qu'il me fallait partir à cette heure là pour avoir une chance d'arriver quelque part à une heure dite. On se fait des films parfois.
Dehors, à l'extérieur de l'habitacle, il ne faisait pas très chaud mais ne gelait pas non plus. Pour plus de confort, je mis le chauffage réglé de telle sorte que le flux d'air chaud parvenait pour partie à mes pieds et, pour autre partie, vers mes mains. Je déteste conduire avec les doigts gourds. Autrefois, j'ai eu à expérimenter la conduite avec des gants. Ça ne m'a pas beaucoup plu et puis, ça gêne pour rouler une cigarette. On m'objectera peut être de ce qu'il pourrait y avoir comme un hiatus entre le risque de perdre ses doigts pour cause de trop grand froid et s'empoisonner en fumant du tabac. A cela je répondrais simplement ceci : il ne faisait pas si froid que les doigts risquaient de geler à cœur.
En arrivant à la porte d'entrée de ce qui me sert de logis, j'ai eu la bonne surprise, en fouillant la poche droite de mon pantalon, de trouver le trousseau de clés et principalement celle qui me permet d'ouvrir cette porte qui, tout à la fois, me permet d'accéder à l'intérieur et d'en sortir selon que l'on est à l'intérieur ou à l'extérieur au moment où l'on a besoin d'elle. Là, dans le cas précis, j'étais à l'extérieur. Comme je n'étais pas parti assez longtemps pour ne pas reconnaître les lieux, je n'ai pas eu de grande surprise à constater que tout était peu ou prou tel que je l'avais laissé la veille. C'est donc avec un réconfortant sentiment de pénétrer en terrain connu que je m'aventurais dans la pièce et basculais l'interrupteur afin de donner un peu plus de lumière.
C'est alors que je me fis la réflexion que je n'avais rien prévu pour le blog pour aujourd'hui. Je me rappelai avoir conservé quelques images dont je ne savais que faire, notamment parce qu'elles n'étaient pas très bonnes, et que je pouvais faire mine d'en choisir une pour donner l'illusion de publier un billet valable.

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