@Le prof Turbled : C'est que ça s'apprend à l'école de bien parler le politique ! Z'allez voir que les Gilets Jaunes vont en apprendre rapidement des bribes et les utiliser.
@Tournesol : Mauvais petit dessin moins meilleur que long bon discours aussi.
@Michel : Entre nous, de ce que j'ai pu entendre, les représentants des gilets jaunes me donnent l'impression de manquer cruellement de vocabulaire pour exprimer de façon claire et argumentée leurs revendications. Mon sentiment, c'est qu'ils vont se faire bouffer dans les négociations, faute d'avoir les épaules.
@Le prof Turbled :
Moi mon sentiment est que leurs revendications sont furieusement macron-compatibles
J'ai lu/entendu entre autres
suppression du sénat
baisse des charges patronales
Pas de quoi faire trembler manu
@Le prof Turbled : Mais la question est de savoir sur quoi portent ces "négociations". Suppression de la taxe sur les carburants ? Suppression des cotisations patronales ? Démission de Macron ? Mise en place d'une "assemblée populaire élue par le peuple" ? C'est bien le problème selon moi, ce mouvement des Gilets Jaunes est avant tout un rassemblement de tout et surtout de n'importe quoi.
Entendu hier un manifestant expliquer pourquoi il allait revenir à Paris samedi prochain : il dit ne pas comprendre ce que Macron a dit, qu'il utilise des mots trop difficiles, qu'il lui faut chercher dans le dictionnaire leur signification. Moi, je trouve que si la revendication est que le président emploie des mots simples et qu'il tienne un discours au ras des pâquerettes, c'est de la revendication très pauvre.
Je ne parviens pas à me montrer solidaire avec ce mouvement. J'en ai discuté avec quelques personnes, certaines ont tenté de me convaincre, je n'y arrive pas.
@Sax/Cat : Oui mais reconnaissez au moins qu'une revendication n'est pas "macron-compatible", c'est celle de sa démission.
Sinon, oui, j'ai entendu les mêmes choses. C'est un peu n'importe quoi. Il me semble désormais que le fond de cette colère tient dans la question européenne. Je peux me tromper mais ça me fait penser que ce que les "Gilets Jaunes" veulent, c'est une sortie de l'Europe et un retour à la France des années 60 ou 70. Un retour à une France fantasmée dans laquelle on a le droit (et même le devoir) de polluer à qui mieux-mieux, dans laquelle il y a le plein emploi et Léon Zitrone.
Je trouve que ça manque de hauteur de pensée.
Est-on bien sûr qu'il s'agisse de "gilets jaunes ?"
Parce que j'ai souvent entendu parler, aux infos, de "gilets jeunes".
Il faudrait donc, entre autres éléments de langage, s'exprimer clairement et bien prononcer "gilets jÔnes" pour ne pas que ça prête à confusion.
Surtout qu'on ne prête qu'aux riches, et la confusion c'est souvent rouge, et le rouge c'est pas la couleur des riches.
D'autre part, il y a, comme pour le gris, 50 nuances de jône.
Les jaunes de chrome, citron, tirant un peu sur le vert, ou des jaunes teintés de rouge, donc un peu orangés. Et c'est la saison, des oranges.
Alors que le vert, partout dans les campagnes (sauf dans les Vosges) vire au jaune, voire au rouge.
Je propose, afin d'unifier le mouvement, d'adopter une référence Pantone claire et de se rallier autour d'un symbole bien défini. Après, on verra ce qu'on peut demander.
@Michel : Oui, c'est un peu ce que je veux dire par "ils n'ont pas les épaules". Dès qu'une discussion s'amorce, on sent la pauvreté de l'argumentation. Un peu comme quand un gamin pique une colère. On est en colère, parce qu'on est en colère. Avouez quand même que les radars mobiles privatisés, le contrôle technique renforcé en 2018, puis de nouveau en janvier 2019, le ridicule 80 km/h, le carburant surtaxé, les retraités taxés au dessus de 1200€ par mois (là, je n'aurais rien contre, si on les taxait à partir de 2000 €, mais 1200 !) , les loyers tjrs plus chers notamment pour les étudiants, avec l'APL revue à la baisse, et j'en oublie sûrement, ou les ignore. Tout ça parallèlement à la suppression de ISF et aux cadeaux fiscaux fait à des gens dont les revenus ne cessent d'augmenter (hein Carlos?) pour cause de "ruissellement" improbable, ça fait beaucoup à digérer pour des gens dont les revenus n'augmentent jamais (emplois précaires, smicards, chômeurs, petits retraités, etc...). La perspective de la misère se profile, et ça devrait les faire rigoler?
Pendant ce temps, accrochez-vous, les retraités résidant à l'étranger, rarement des petits, se voient exonérés de CSG et de RDS, puisqu'il ne vivent pas sur le territoire national. Dommage qu'il n'y ait pas eu de vrais représentants, pour ce tiers-état en colère, parce qu'ils mériteraient quand même d'être écoutés.
Couperont-ils des têtes?
Apprenons à bien jacter, et apprenons, si c'est possible, à colorier beau. Michel, vous êtes un très bon écrivain, un très très bon dessinateur, mais question coloriage, vous êtes la honte du métier. Qu'est-ce que c'est que cette illustration du Rat avec ces couleurs à vomir ? Je ne vous confierai pas la mise en couleur de mes BD, ah ça non. Sapristi !
Moi, je pense que ce rat bleu est superbe ! Le bleu est la couleur préférée des Français, en plus. Donc ce rat est bien pour rallier sous sa bannière une majorité de citoyens. En plus, il a de grandes oreilles, et ce qu'on demande aujourd'hui au contribuable-citoyen, c'est de bien écouter ce qu'on lui dit.
Le fond en complémentaire orange fait ressortir judicieusement le conseiller en communication, et son bréviaire rose console les socialistes de la disparition des éléphants de la même couleur.
Non, vraiment, je félicite l'auteur pour son admirable talent de coloriste ! (et il me paie assez cher pour que j'insiste sur ce point).
@Liaan : Mais mon pauvre Liaan, il devient plus qu'urgent pour vous d'arrêter le Neg'ita. Nous sommes en train de vous perdre. Oui, vous nous avez déjà habitués à subir des propos sots mais là, vous allez trop loin. Vous êtes malade ? Faut vous soigner, mon petit ! Ressaisissez-vous !
Je suis d'accord avec vous pour ce qui est des couleurs et accepte de ne pas coloriser vos bandes dessinées. Tant pis pour moi.
Nonobstant, si je n'avais pas peur de paraître m'en tirer à bon compte je vous raconterais bien que j'ai un peu fait exprès de saloper la mise en couleurs de ce dessin de rat. Cela ne masquerait nullement le fait que je ne trouve que très rarement de plaisir à foutre de la couleur dans mes dessins. Pour tout dire, je ne les pense jamais "avec couleur".
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.Bossuet.
Ça vaut tant pour Macron que pour les gilets jaunes.Je crains que l’analyse de Michel soit pertinente : les gens veulent revenir aux annees ´60.Je ne crois pas cela possible et un effort financier sera sans doute nécessaire,mais il n’est pas également réparti et ça,ça commence a se savoir..
@Le prof Turbled : Je ne suis pas bien placé pour parler de la réalité des années 60, je suis trop jeune, mais tout de même, s'il y avait bien des pauvres il y avait bien plus de personnes et ménages modestes qui vivaient dans la mémoire de la deuxième guerre mondiale et se satisfaisaient de ce qu'ils avaient.
Je le redis, je suis trop jeune. Cependant, les témoignages m'indiquent que dans cette décennie la France était encore largement paysanne, que dans les campagnes on ne roulait pas sur l'or mais que l'on se contentait de ce que le potager produisait, des volailles de la basse-cour, du peu de biens de consommation dont on pouvait se rendre propriétaire.
Raymond Depardon suit Giscard dans sa campagne électorale de 1974. Ce film ne sortira qu'en 2002. Ce film vaut beaucoup pour cette France qui est dépeinte. Le photographe-cinéaste suit un homme politique que l'on ne peut pas soupçonné d'aimer la modestie à la vie comme à la ville. Et pourtant, que voit-on dans ce film ? On voit qu'il y a moins de différence dans le train de vie perceptible entre les gens du peuple et le futur président.
A l'époque, on ne pouvait pas briller avec son smartphone dernier cri ou avec un abonnement à Netflix. On roulait en DS mais c'était bien un peu l'unique solution si l'on voulait rouler dans un certain luxe français. Le petit bourgeois pouvait avoir presque la même auto que l'élite politique. Si on avait un réfrigérateur, un poste de télévision, une machine à laver le linge, une cuisinière à gaz, un rasoir électrique ou je ne sais quelle autre merveille, le modèle était quasi le même d'un bout à l'autre de la société.
La bourgeoisie de l'époque avait la richesse intime. Ça se payait du costume taillé sur mesure, ça avait du meuble d'artisan ébéniste plutôt que du Lévitan, ça avait de l'édition reliée pleine peau plutôt que du livre de poche et ça habitait les beaux quartiers plutôt que les banlieues mais dans la rue, les différences n'étaient pas si visibles. Et surtout, le bourgeois basait sa différence sur le savoir, sur le bon goût, sur la distinction. On n'aimait pas le clinquant en ces temps-là.
@Le prof Turbled : Vous avez raison.
Liste non exhaustive et personnelle de bons écrivains et bons dessinateurs :
- Dostoïevski
- Pierre Lemaitre
- Philippe Jaenada
- Frédéric Dard
- Georges Simenon
- Honoré de Balzac
- Victor Hugo
- Emile Zola
- Antonin Artaud
- Stephen King
- Tristan Elgof
- Stieg Larsson
- John Kennedy Toole
- Paul Auster
- John Irving
- …
@Michel : Par contre, comme analyste, vous tenez bien la route. J'avais un peu plus d'un an en 1960. C'était bien comme vous le dites. Nous étions très pauvres. Mon père était ouvrier agricole sur un domaine de 500 h avec cinq ou six collègues. Six familles vivaient donc sur cette surface. Il roulait en 203 pourrie (littéralement), et le hobereau qui l'employait...en 2 CV, puis à partir de 68, en Dyane! Le grand luxe pour un gros bourgeois. Oui, il avait un manteau en Loden, et des jodhpurs, une casquette anglaise et le ton cassant des gens habitués à ne manquer de rien.
Nous avions eu un congélateur avant d'avoir la télé. Celle-ci n'arriva qu'en 72. La plupart des gens avaient une télé avant d'avoir une douche et des WC "à l'intérieur". On n'était pas bien à cheval sur l'hygiène, dans la France des 60's.
Quand aux brosses à dents, on en voyait pas trop l'utilité. De toute façon, sans salle de bains...La nuit, nous attendions cavaler les rats dans le grenier, où était entreposé le blé pour la volaille, et l'hiver, par grand froid, il y avait du givre jusque sur le parquet de la chambre.
Mais personne n'était un parangon de vertu ni un moine. Pour le riche comme pour le pauvre, c'était comme ça, faute de pouvoir être autrement. Nous n'étions nullement malheureux, on rigolait beaucoup, et chez les voisins, c'était le même régime, à peu de choses près. Nous le savions bien, vu que nous allions chez eux quasi tous les soirs, pour voir La Piste aux Etoiles, le catch, ou Mannix. Naturellement, nous ne partions jamais en vacances, n'allions jamais au cinéma ni au restaurant.
Nous vivions en autarcie totale, et lors de mon entrée en 6ème (à 9 ans et 11 mois, quand même) en septembre 68, je me souviens du problème financier et logistique posé à mes parents par la liste interminable de fournitures à acheter. Jusque là, l'école avait bien été pour moi gratuite, laïque, et obligatoire. Il fallut prendre le car et "monter" à Limoges, aux Nouvelles galeries, pour acheter toutes ces conneries exigées par des profs obtus et exigeants, dont il s'avéra que la moitié ne nous servirait jamais. C'était le début de la gabegie. D'ailleurs, l'année suivante nous allâmes au nouvel hypermarché, "L'Euromarché", où en plus de la fameuse liste officielle, nous pûmes acheter du superflu auquel nous ne savions pas résister, malgré le manque de moyens. Nous n'étions que des péquenauds dont les yeux brillaient devant des biens de consommation, comme ceux des sauvages devant les verroteries des explorateurs.
Vos listes me bottent bien, surtout celle de écrivains.
Je ne connais pas bien le dessin.
@Le prof Turbled : Merci pour tout ça ! Belle évocation de ce passé pas si lointain.
@arielle : Mais bien sûr qu'elles vont très bien les couleurs. Et puis, je n'avais plus que celles-ci.
@arielle : Ouais, tout à fait. On n'étalait pas sa bonne fortune sous les de Gaulle, Pompidou et Giscard. On a commencé à le faire à outrance avec Mitterrand. Après coup, ça semble un peu bizarre.
@Le prof Turbled : Les esprits éveillés auront corrigé.
@Le prof Turbled : Je n'ai rien corrigé, puisque je n'avais rien vu : j'ai lu 500 hectares et entendions, on peut nous faire lire n'importe quoi .
Vous avez été vachement gâté dans votre prime jeunesse .
@Michel : Effectivement, je n'y suis pas.
C'est vous qui avez établi cette liste, il ne tient donc qu'à votre bon vouloir de vous y inscrire. Personne ici ne pensera à vous contrarier, pensant que c'est toujours bien d'avoir dans ses relations un bon dessinateur.
@Le prof Turbled : de mon entrée en 6ème...en septembre 68
Au même moment, je touchais ma deuxième paye. J'ai connu le même genre de bonheur simple en passant ma prime jeunesse dans des taudis parisien où il n'y avait pas plus de confort que dans votre campagne. Et les oeufs frais en moins. Mais, pu..., je n'échangerais pas ma jeunesse des années 50 à Paris contre une nouvelle jeunesse, même dorée (et pourtant, mon docteur, monsieur Faust, me l'a aimablement proposé). Cette période était un bonheur absolu et une chance inouïe de pouvoir la vivre.
@fifi : Mais non, il est mimi ce rat. Il ferait pas de mal à une mouche.
@Waldo7624 : Vrai ! J'aurais pu. J'ai dit que la liste n'était pas exhaustive. D'ailleurs, j'ai omis de vous y mettre aussi, c'est bien la preuve. J'ai fait une liste des bons écrivains et dessinateurs, pas des écrivains et dessinateurs d'exception qui surpasse tout et tout le monde de leur grandeur. Et puis, je vous sais, comme moi, d'une modestie maladive.
@Liaan : N'est-il pas ? morte de rire ! On dit comment fourneau au féminin ? Cuisinière ? :-)))
Les années 60, elles étaient grises, étouffantes, ennuyeuses avec quelques éclaircies heureusement et puis il y a eu 68 et comme un rayon de soleil.... J'étais en seconde déjà. On se demande par quel miracle. Mais je n'ai pas à me plaindre de mes conditions de vie matérielles de cette époque pas plus que des autres.
Mes années 50 et 60 furent gaies: on croyait au progrès,on le voyait j’ai eu de l’eau à la pompe dans la cuisine et bain familial au baquet une fois par semaine,chauffé par une cuisinière qui n’etait pas Arielle ( elle marchait au charbon)on allait voir la première personne qui avait une essoreuse, c’e Une curiosité :une essoreuse à main,deux rouleaux en caoutchouc actionnés par une manivelle,qui évitait de tordre le linge...!
En cinquième,dans une école en contreplaqué,avec chauffage central- le poêle était au milieu de la classe-on à découvert la mixité :des filles dans l’école !!bon la télé chez les voisins,l’eau courante,le chauffe eau,la télé couleur,la machine à laver ,les radiateurs remplaçant les poêles,non,on allait de progrès en progrès l’avenir ne pouvait qu’etre radieux.La radio dans la voiture,le poste de radio familial qu’on branchait sur l’antenne de la voiture...
@fifi : Hé, y avait quand même de chouettes moments.
Une fois, une équipe de cinéma, des parigots, se pointe à l'école, en 67. Ils venaient tourner un "documentaire rétroactif" pour montrer aux gosses des villes la vie des enfants à la campagne dans les années 40-50. Un rapide casting me valut un rôle, avec deux autres élèves, dont une fille. Nous étions les premiers de la classe (si si), donc nous pouvions sécher les cours sans dommage une petite semaine pour aller jouer à la guerre des boutons sous l’œil sévère de la caméra. Mon frangin, plus jeune de deux ans, mais de la même taille que moi fut rajouté à la troupe à cause de notre ressemblance pouvant laisser penser à des jumeaux. C'est ainsi qu'on nous filma allant à pied à l'école, chahutant dans la cour de récré, jouant dans un ruisseau avec le sempiternel petit moulin (un ruisseau "authentique"à 30 bornes de chez nous. Les cons!), prenant un copieux petit-déjeuner chez une fermière du cru dont la maison "authentique" avait accroché l’œil du metteur en scène. Même ma mère fut filmée gardant ses moutons. Un bon souvenir, mais pas de cachet faramineux, ni de cachet du tout, ni même de projection en avant-première, ni de nouvelles ensuite. C'est quand même dommage. Quand à savoir ce que ces images sont devenues...
@Sax/Cat : qui vous a dit ça? Vous etes payé par la concurrence?Sachez que tous mes locataires sont très bien traités et à l’abri de tout ennui de santé.
@Le prof Turbled : Grande époque, celle de l'Insee et autres études sociologiques. J'avais été contacté par l'Insee par je ne sais quel biais. Pour voir comment vivait un célibaba entre 1974/1975 et 1976/1977. J'avais été épaté qu'ils me retrouvent un ou deux ans après, alors que j'avais changé de boulot et de domicile. Comme quoi on était déjà surveillés, sans les big data actuels...
Quant à votre film, peut-être existe-t-il encore quelque part, dans une réserve d'archives. Mais a-t-il été bien conservé dans de bonnes conditions ? Le nombre de film sur acétate qui ont disparu est impressionnant. Pour les idées politique, le français est conservateur, mais pour le matériel, à part des sauvegardes de collectionneurs avisés, nous pouvons allez nous brosser...
Une recherche sur YouToube ? Il existe bien un documentaire sur Périgueux dans les années 1960/1965, que Titi(*) a retrouvé. De mauvaise qualité, mais ce document a le mérite d'exister.
(*) Titi : un Loiseau de plus, mais il faut fouiller sur son blog.
@Liaan : Oui, c'est une grande frustration pour moi, ces images inaccessibles et sûrement perdues. Le personnage clé, mon instit de l'époque, décédé prématurément, a emporté avec lui les précieuses indications qui font défaut. Jeune, je n'ai pas eu la bonne idée de le consulter.
1 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 06:53
On est influencé par l'air du temps? Très drôle, de toute façon.
Mes salutations à Benjamin Griveaux.
2 De Tournesol - 28/11/2018, 07:11
Urgent,petit dessin meilleur que long discours.
3 De Michel - 28/11/2018, 07:17
@Le prof Turbled : C'est que ça s'apprend à l'école de bien parler le politique ! Z'allez voir que les Gilets Jaunes vont en apprendre rapidement des bribes et les utiliser.
@Tournesol : Mauvais petit dessin moins meilleur que long bon discours aussi.
4 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 08:19
@Michel : Entre nous, de ce que j'ai pu entendre, les représentants des gilets jaunes me donnent l'impression de manquer cruellement de vocabulaire pour exprimer de façon claire et argumentée leurs revendications. Mon sentiment, c'est qu'ils vont se faire bouffer dans les négociations, faute d'avoir les épaules.
5 De Sax/Cat - 28/11/2018, 08:27
@Le prof Turbled :
Moi mon sentiment est que leurs revendications sont furieusement macron-compatibles
J'ai lu/entendu entre autres
suppression du sénat
baisse des charges patronales
Pas de quoi faire trembler manu
6 De Michel - 28/11/2018, 09:06
@Le prof Turbled : Mais la question est de savoir sur quoi portent ces "négociations". Suppression de la taxe sur les carburants ? Suppression des cotisations patronales ? Démission de Macron ? Mise en place d'une "assemblée populaire élue par le peuple" ? C'est bien le problème selon moi, ce mouvement des Gilets Jaunes est avant tout un rassemblement de tout et surtout de n'importe quoi.
Entendu hier un manifestant expliquer pourquoi il allait revenir à Paris samedi prochain : il dit ne pas comprendre ce que Macron a dit, qu'il utilise des mots trop difficiles, qu'il lui faut chercher dans le dictionnaire leur signification. Moi, je trouve que si la revendication est que le président emploie des mots simples et qu'il tienne un discours au ras des pâquerettes, c'est de la revendication très pauvre.
Je ne parviens pas à me montrer solidaire avec ce mouvement. J'en ai discuté avec quelques personnes, certaines ont tenté de me convaincre, je n'y arrive pas.
@Sax/Cat : Oui mais reconnaissez au moins qu'une revendication n'est pas "macron-compatible", c'est celle de sa démission.
Sinon, oui, j'ai entendu les mêmes choses. C'est un peu n'importe quoi. Il me semble désormais que le fond de cette colère tient dans la question européenne. Je peux me tromper mais ça me fait penser que ce que les "Gilets Jaunes" veulent, c'est une sortie de l'Europe et un retour à la France des années 60 ou 70. Un retour à une France fantasmée dans laquelle on a le droit (et même le devoir) de polluer à qui mieux-mieux, dans laquelle il y a le plein emploi et Léon Zitrone.
Je trouve que ça manque de hauteur de pensée.
7 De Maurice la grammaire - 28/11/2018, 09:20
Est-on bien sûr qu'il s'agisse de "gilets jaunes ?"
Parce que j'ai souvent entendu parler, aux infos, de "gilets jeunes".
Il faudrait donc, entre autres éléments de langage, s'exprimer clairement et bien prononcer "gilets jÔnes" pour ne pas que ça prête à confusion.
Surtout qu'on ne prête qu'aux riches, et la confusion c'est souvent rouge, et le rouge c'est pas la couleur des riches.
D'autre part, il y a, comme pour le gris, 50 nuances de jône.
Les jaunes de chrome, citron, tirant un peu sur le vert, ou des jaunes teintés de rouge, donc un peu orangés. Et c'est la saison, des oranges.
Alors que le vert, partout dans les campagnes (sauf dans les Vosges) vire au jaune, voire au rouge.
Je propose, afin d'unifier le mouvement, d'adopter une référence Pantone claire et de se rallier autour d'un symbole bien défini. Après, on verra ce qu'on peut demander.
8 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 09:39
@Michel : Oui, c'est un peu ce que je veux dire par "ils n'ont pas les épaules". Dès qu'une discussion s'amorce, on sent la pauvreté de l'argumentation. Un peu comme quand un gamin pique une colère. On est en colère, parce qu'on est en colère. Avouez quand même que les radars mobiles privatisés, le contrôle technique renforcé en 2018, puis de nouveau en janvier 2019, le ridicule 80 km/h, le carburant surtaxé, les retraités taxés au dessus de 1200€ par mois (là, je n'aurais rien contre, si on les taxait à partir de 2000 €, mais 1200 !) , les loyers tjrs plus chers notamment pour les étudiants, avec l'APL revue à la baisse, et j'en oublie sûrement, ou les ignore. Tout ça parallèlement à la suppression de ISF et aux cadeaux fiscaux fait à des gens dont les revenus ne cessent d'augmenter (hein Carlos?) pour cause de "ruissellement" improbable, ça fait beaucoup à digérer pour des gens dont les revenus n'augmentent jamais (emplois précaires, smicards, chômeurs, petits retraités, etc...). La perspective de la misère se profile, et ça devrait les faire rigoler?
Pendant ce temps, accrochez-vous, les retraités résidant à l'étranger, rarement des petits, se voient exonérés de CSG et de RDS, puisqu'il ne vivent pas sur le territoire national. Dommage qu'il n'y ait pas eu de vrais représentants, pour ce tiers-état en colère, parce qu'ils mériteraient quand même d'être écoutés.
Couperont-ils des têtes?
9 De Liaan - 28/11/2018, 09:45
Apprenons à bien jacter, et apprenons, si c'est possible, à colorier beau. Michel, vous êtes un très bon écrivain, un très très bon dessinateur, mais question coloriage, vous êtes la honte du métier. Qu'est-ce que c'est que cette illustration du Rat avec ces couleurs à vomir ? Je ne vous confierai pas la mise en couleur de mes BD, ah ça non. Sapristi !
10 De Waldo7624 - 28/11/2018, 11:04
Moi, je pense que ce rat bleu est superbe ! Le bleu est la couleur préférée des Français, en plus. Donc ce rat est bien pour rallier sous sa bannière une majorité de citoyens. En plus, il a de grandes oreilles, et ce qu'on demande aujourd'hui au contribuable-citoyen, c'est de bien écouter ce qu'on lui dit.
Le fond en complémentaire orange fait ressortir judicieusement le conseiller en communication, et son bréviaire rose console les socialistes de la disparition des éléphants de la même couleur.
Non, vraiment, je félicite l'auteur pour son admirable talent de coloriste !
(et il me paie assez cher pour que j'insiste sur ce point).
11 De Michel - 28/11/2018, 12:04
@Liaan : Mais mon pauvre Liaan, il devient plus qu'urgent pour vous d'arrêter le Neg'ita. Nous sommes en train de vous perdre. Oui, vous nous avez déjà habitués à subir des propos sots mais là, vous allez trop loin. Vous êtes malade ? Faut vous soigner, mon petit ! Ressaisissez-vous !
Je suis d'accord avec vous pour ce qui est des couleurs et accepte de ne pas coloriser vos bandes dessinées. Tant pis pour moi.
Nonobstant, si je n'avais pas peur de paraître m'en tirer à bon compte je vous raconterais bien que j'ai un peu fait exprès de saloper la mise en couleurs de ce dessin de rat. Cela ne masquerait nullement le fait que je ne trouve que très rarement de plaisir à foutre de la couleur dans mes dessins. Pour tout dire, je ne les pense jamais "avec couleur".
12 De Tournesol - 28/11/2018, 12:25
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.Bossuet.
Ça vaut tant pour Macron que pour les gilets jaunes.Je crains que l’analyse de Michel soit pertinente : les gens veulent revenir aux annees ´60.Je ne crois pas cela possible et un effort financier sera sans doute nécessaire,mais il n’est pas également réparti et ça,ça commence a se savoir..
13 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 13:33
@Tournesol : Avec ça que dans les 60's, tout le monde sait bien qu'il n'y avait pas de pauvres.
14 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 13:38
@Michel : Bah! Vous n'êtes pas un si bon écrivain que ça, ni même un grand dessinateur. Vous avez raison, il galéje le Liaan.
15 De Tournesol - 28/11/2018, 13:42
@Le prof Turbled : parfaitement.Il y avait des proletaires et ils avaient le bon gout d’ecouter du Ferrat et de croire Waldeck Rochet!
16 De Michel - 28/11/2018, 13:49
@Le prof Turbled : Je ne suis pas bien placé pour parler de la réalité des années 60, je suis trop jeune, mais tout de même, s'il y avait bien des pauvres il y avait bien plus de personnes et ménages modestes qui vivaient dans la mémoire de la deuxième guerre mondiale et se satisfaisaient de ce qu'ils avaient.
Je le redis, je suis trop jeune. Cependant, les témoignages m'indiquent que dans cette décennie la France était encore largement paysanne, que dans les campagnes on ne roulait pas sur l'or mais que l'on se contentait de ce que le potager produisait, des volailles de la basse-cour, du peu de biens de consommation dont on pouvait se rendre propriétaire.
Raymond Depardon suit Giscard dans sa campagne électorale de 1974. Ce film ne sortira qu'en 2002. Ce film vaut beaucoup pour cette France qui est dépeinte. Le photographe-cinéaste suit un homme politique que l'on ne peut pas soupçonné d'aimer la modestie à la vie comme à la ville. Et pourtant, que voit-on dans ce film ? On voit qu'il y a moins de différence dans le train de vie perceptible entre les gens du peuple et le futur président.
A l'époque, on ne pouvait pas briller avec son smartphone dernier cri ou avec un abonnement à Netflix. On roulait en DS mais c'était bien un peu l'unique solution si l'on voulait rouler dans un certain luxe français. Le petit bourgeois pouvait avoir presque la même auto que l'élite politique. Si on avait un réfrigérateur, un poste de télévision, une machine à laver le linge, une cuisinière à gaz, un rasoir électrique ou je ne sais quelle autre merveille, le modèle était quasi le même d'un bout à l'autre de la société.
La bourgeoisie de l'époque avait la richesse intime. Ça se payait du costume taillé sur mesure, ça avait du meuble d'artisan ébéniste plutôt que du Lévitan, ça avait de l'édition reliée pleine peau plutôt que du livre de poche et ça habitait les beaux quartiers plutôt que les banlieues mais dans la rue, les différences n'étaient pas si visibles. Et surtout, le bourgeois basait sa différence sur le savoir, sur le bon goût, sur la distinction. On n'aimait pas le clinquant en ces temps-là.
17 De Michel - 28/11/2018, 14:04
@Le prof Turbled : Vous avez raison.
Liste non exhaustive et personnelle de bons écrivains et bons dessinateurs :
- Dostoïevski
- Pierre Lemaitre
- Philippe Jaenada
- Frédéric Dard
- Georges Simenon
- Honoré de Balzac
- Victor Hugo
- Emile Zola
- Antonin Artaud
- Stephen King
- Tristan Elgof
- Stieg Larsson
- John Kennedy Toole
- Paul Auster
- John Irving
- …
- Alexis
- Uderzo
- Goossens
- Maëster
- Franquin
- Debarre
- Reiser
- Gébé
- Boucq
- Cabu
- …
Effectivement, je n'y suis pas.
18 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 14:58
@Michel : Par contre, comme analyste, vous tenez bien la route. J'avais un peu plus d'un an en 1960. C'était bien comme vous le dites. Nous étions très pauvres. Mon père était ouvrier agricole sur un domaine de 500 h avec cinq ou six collègues. Six familles vivaient donc sur cette surface. Il roulait en 203 pourrie (littéralement), et le hobereau qui l'employait...en 2 CV, puis à partir de 68, en Dyane! Le grand luxe pour un gros bourgeois. Oui, il avait un manteau en Loden, et des jodhpurs, une casquette anglaise et le ton cassant des gens habitués à ne manquer de rien.
Nous avions eu un congélateur avant d'avoir la télé. Celle-ci n'arriva qu'en 72. La plupart des gens avaient une télé avant d'avoir une douche et des WC "à l'intérieur". On n'était pas bien à cheval sur l'hygiène, dans la France des 60's.
Quand aux brosses à dents, on en voyait pas trop l'utilité. De toute façon, sans salle de bains...La nuit, nous attendions cavaler les rats dans le grenier, où était entreposé le blé pour la volaille, et l'hiver, par grand froid, il y avait du givre jusque sur le parquet de la chambre.
Mais personne n'était un parangon de vertu ni un moine. Pour le riche comme pour le pauvre, c'était comme ça, faute de pouvoir être autrement. Nous n'étions nullement malheureux, on rigolait beaucoup, et chez les voisins, c'était le même régime, à peu de choses près. Nous le savions bien, vu que nous allions chez eux quasi tous les soirs, pour voir , le catch, ou Naturellement, nous ne partions jamais en vacances, n'allions jamais au cinéma ni au restaurant.
Nous vivions en autarcie totale, et lors de mon entrée en 6ème (à 9 ans et 11 mois, quand même) en septembre 68, je me souviens du problème financier et logistique posé à mes parents par la liste interminable de fournitures à acheter. Jusque là, l'école avait bien été pour moi Il fallut prendre le car et "monter" à Limoges, aux , pour acheter toutes ces conneries exigées par des profs obtus et exigeants, dont il s'avéra que la moitié ne nous servirait jamais. C'était le début de la gabegie. D'ailleurs, l'année suivante nous allâmes au nouvel hypermarché, "L'Euromarché", où en plus de la fameuse liste officielle, nous pûmes acheter du superflu auquel nous ne savions pas résister, malgré le manque de moyens. Nous n'étions que des péquenauds dont les yeux brillaient devant des biens de consommation, comme ceux des sauvages devant les verroteries des explorateurs.
Vos listes me bottent bien, surtout celle de écrivains.
Je ne connais pas bien le dessin.
19 De arielle - 28/11/2018, 15:23
Bah les couleurs s'accordent au propos :-)
@Le prof Turbled : Un jeunot quoi ;-) Belle description de votre milieu !
20 De arielle - 28/11/2018, 15:27
@Michel : C'est vrai , il n'y avait pas ce goût du paraître, de l'ostentatoire. Ne parlez-t-on pas du charme discret de la bourgeoisie ? Rires.
21 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 16:13
500 ha- hectares, pas hectomètres. nous entendions cavaler les rats...Pfff!
22 De Sax/Cat - 28/11/2018, 16:21
@Michel :
Dans votre liste ils sont presque tous morts, vous avez bien de la chance.
23 De Michel - 28/11/2018, 16:24
@Le prof Turbled : Merci pour tout ça ! Belle évocation de ce passé pas si lointain.
@arielle : Mais bien sûr qu'elles vont très bien les couleurs. Et puis, je n'avais plus que celles-ci.
@arielle : Ouais, tout à fait. On n'étalait pas sa bonne fortune sous les de Gaulle, Pompidou et Giscard. On a commencé à le faire à outrance avec Mitterrand. Après coup, ça semble un peu bizarre.
@Le prof Turbled : Les esprits éveillés auront corrigé.
24 De Michel - 28/11/2018, 16:25
@Sax/Cat : Vous exagérez. Il y en a tout ce qu'il y a de bien vivants.
25 De fifi - 28/11/2018, 18:14
@Le prof Turbled : Je n'ai rien corrigé, puisque je n'avais rien vu : j'ai lu 500 hectares et entendions, on peut nous faire lire n'importe quoi .
Vous avez été vachement gâté dans votre prime jeunesse .
26 De fifi - 28/11/2018, 18:16
@Michel : Ha , le retour du Rat, j'en causé un peu plus haut :
Le Rat Est Menaçant ☻
27 De Waldo7624 - 28/11/2018, 18:22
@Michel :
C'est vous qui avez établi cette liste, il ne tient donc qu'à votre bon vouloir de vous y inscrire. Personne ici ne pensera à vous contrarier, pensant que c'est toujours bien d'avoir dans ses relations un bon dessinateur.
@Le prof Turbled :
Au même moment, je touchais ma deuxième paye. J'ai connu le même genre de bonheur simple en passant ma prime jeunesse dans des taudis parisien où il n'y avait pas plus de confort que dans votre campagne. Et les oeufs frais en moins. Mais, pu..., je n'échangerais pas ma jeunesse des années 50 à Paris contre une nouvelle jeunesse, même dorée (et pourtant, mon docteur, monsieur Faust, me l'a aimablement proposé). Cette période était un bonheur absolu et une chance inouïe de pouvoir la vivre.
28 De Michel - 28/11/2018, 18:33
@fifi : Mais non, il est mimi ce rat. Il ferait pas de mal à une mouche.
@Waldo7624 : Vrai ! J'aurais pu. J'ai dit que la liste n'était pas exhaustive. D'ailleurs, j'ai omis de vous y mettre aussi, c'est bien la preuve. J'ai fait une liste des bons écrivains et dessinateurs, pas des écrivains et dessinateurs d'exception qui surpasse tout et tout le monde de leur grandeur. Et puis, je vous sais, comme moi, d'une modestie maladive.
29 De Liaan - 28/11/2018, 18:43
@Waldo7624 : Les aventures de Totoche et sa bande...
Pour beaucoup d'entre nous, les années 1960 représentent notre jeunesse.
Quel blog de vieux fourneaux !
30 De arielle - 28/11/2018, 19:46
@Liaan : N'est-il pas ? morte de rire ! On dit comment fourneau au féminin ? Cuisinière ? :-)))
Les années 60, elles étaient grises, étouffantes, ennuyeuses avec quelques éclaircies heureusement et puis il y a eu 68 et comme un rayon de soleil.... J'étais en seconde déjà. On se demande par quel miracle. Mais je n'ai pas à me plaindre de mes conditions de vie matérielles de cette époque pas plus que des autres.
31 De Sax/Cat - 28/11/2018, 20:03
@Michel :
Frédéric Dard et Émile Zola ne vont quand même pas très bien, me suis-je laissé dire.
32 De Michel - 28/11/2018, 20:04
@Sax/Cat : Certes.
33 De Tournesol - 28/11/2018, 20:23
Mes années 50 et 60 furent gaies: on croyait au progrès,on le voyait j’ai eu de l’eau à la pompe dans la cuisine et bain familial au baquet une fois par semaine,chauffé par une cuisinière qui n’etait pas Arielle ( elle marchait au charbon)on allait voir la première personne qui avait une essoreuse, c’e Une curiosité :une essoreuse à main,deux rouleaux en caoutchouc actionnés par une manivelle,qui évitait de tordre le linge...!
En cinquième,dans une école en contreplaqué,avec chauffage central- le poêle était au milieu de la classe-on à découvert la mixité :des filles dans l’école !!bon la télé chez les voisins,l’eau courante,le chauffe eau,la télé couleur,la machine à laver ,les radiateurs remplaçant les poêles,non,on allait de progrès en progrès l’avenir ne pouvait qu’etre radieux.La radio dans la voiture,le poste de radio familial qu’on branchait sur l’antenne de la voiture...
34 De Le prof Turbled - 28/11/2018, 20:27
@fifi : Hé, y avait quand même de chouettes moments.
Une fois, une équipe de cinéma, des parigots, se pointe à l'école, en 67. Ils venaient tourner un "documentaire rétroactif" pour montrer aux gosses des villes la vie des enfants à la campagne dans les années 40-50. Un rapide casting me valut un rôle, avec deux autres élèves, dont une fille. Nous étions les premiers de la classe (si si), donc nous pouvions sécher les cours sans dommage une petite semaine pour aller jouer à la guerre des boutons sous l’œil sévère de la caméra. Mon frangin, plus jeune de deux ans, mais de la même taille que moi fut rajouté à la troupe à cause de notre ressemblance pouvant laisser penser à des jumeaux. C'est ainsi qu'on nous filma allant à pied à l'école, chahutant dans la cour de récré, jouant dans un ruisseau avec le sempiternel petit moulin (un ruisseau "authentique"à 30 bornes de chez nous. Les cons!), prenant un copieux petit-déjeuner chez une fermière du cru dont la maison "authentique" avait accroché l’œil du metteur en scène. Même ma mère fut filmée gardant ses moutons. Un bon souvenir, mais pas de cachet faramineux, ni de cachet du tout, ni même de projection en avant-première, ni de nouvelles ensuite. C'est quand même dommage. Quand à savoir ce que ces images sont devenues...
35 De fifi - 28/11/2018, 20:27
Frédéric Dard, d'accord mais Bérrurier pour causer français ch'ais pô !
36 De DIEU le vrai - 29/11/2018, 09:06
@Sax/Cat : qui vous a dit ça? Vous etes payé par la concurrence?Sachez que tous mes locataires sont très bien traités et à l’abri de tout ennui de santé.
37 De Liaan - 29/11/2018, 09:24
@Le prof Turbled : Grande époque, celle de l'Insee et autres études sociologiques. J'avais été contacté par l'Insee par je ne sais quel biais. Pour voir comment vivait un célibaba entre 1974/1975 et 1976/1977. J'avais été épaté qu'ils me retrouvent un ou deux ans après, alors que j'avais changé de boulot et de domicile. Comme quoi on était déjà surveillés, sans les big data actuels...
Quant à votre film, peut-être existe-t-il encore quelque part, dans une réserve d'archives. Mais a-t-il été bien conservé dans de bonnes conditions ? Le nombre de film sur acétate qui ont disparu est impressionnant. Pour les idées politique, le français est conservateur, mais pour le matériel, à part des sauvegardes de collectionneurs avisés, nous pouvons allez nous brosser...
Une recherche sur YouToube ? Il existe bien un documentaire sur Périgueux dans les années 1960/1965, que Titi(*) a retrouvé. De mauvaise qualité, mais ce document a le mérite d'exister.
(*) Titi : un Loiseau de plus, mais il faut fouiller sur son blog.
38 De Le prof Turbled - 29/11/2018, 11:06
@Liaan : Oui, c'est une grande frustration pour moi, ces images inaccessibles et sûrement perdues. Le personnage clé, mon instit de l'époque, décédé prématurément, a emporté avec lui les précieuses indications qui font défaut. Jeune, je n'ai pas eu la bonne idée de le consulter.