Ça l'ennuyait beaucoup. Lui qui aimait vivre dans l'illusion, illusion entretenue par son entourage, qu'il pouvait tout contrôler, qu'il contrôlait tout, l'espace et le temps, les femmes et les hommes, les événements autant que les éléments, il affichait une mine grave et contrariée en regardant ce qui se passait dans le pays sur l'écran de son poste de télévision. Ses conseillers, ses ministres, la préfecture de police, les services de renseignement, tout le monde le tenait au courant de tout continuellement. On lui disait les cris entendus, les voitures incendiées, les devantures brisées, les attaques contre les forces de l'ordre. Tout. Il savait tout.
Il faisait carrément la gueule. Il n'avait même plus envie de fanfaronner, de prétendre que tout était sous contrôle et que tout serait jugulé dans les heures à venir, que les mouvements de contestation allaient s'éteindre comme ils s'étaient enflammés. Il n'y croyait plus. Il était assis dans son fauteuil, bien au fond, les mains crispés sur les accoudoirs, la tête légèrement baissée et il restait plongé dans son mutisme qui ne laissait rien présager de très bon. Il n'avait rien mangé à midi, il avait réclamé une bouteille de cognac et il se la sifflait consciencieusement, petit verre après petit verre, les yeux rivés sur l'écran qui déversait un flot ininterrompu de mauvaises nouvelles.
Il ne voulait plus voir personne, il tentait de réfléchir aux solutions qui se présentaient encore à lui. Tout accepter des revendications des manifestants impliquait qu'il se dédise sur tous les points, sur l'ensemble de la politique qu'il avait commencé à mettre en place. Il s'y refusait. Dans le fond, il ne voulait rien donner. Il se refusait à accorder quoi que ce soit. Il était le chef, il était au pouvoir, il avait gagné. Il se considérait comme un monarque républicain investi de tous les pouvoirs, du droit de vie et de mort sur son peuple. Il luttait encore contre l'idée bien tentante de faire charger l'armée, de réprimer la contestation par la force des armes, de faire couler le sang, de faire revenir le calme par tous les moyens à sa disposition. Le chef d'état-major avait tenté de le tempérer, d'expliquer qu'il y avait d'autres moyens que de lancer l'armée contre le peuple, que ça ne ferait qu'envenimer la situation. Il s'était resservi un cognac et s'était renfoncé un peu plus dans son fauteuil, les yeux injectés de sang mauvais.
On avait osé faire état d'une dissolution de l'Assemblée, d'une éventuelle démission. Il s'était mis dans une colère folle et avait envoyé promené tout le monde. Dans les rangs de son parti, on disait la peur. On disait aussi son soutien pour le président mais avant tout, on le pressait de prendre la parole, de trouver des mots d'apaisement, de faire des promesses, de faire des concessions. Or, il n'en était pas question. Il fallait tenir le cap, montrer sa détermination, prouver son courage et sa volonté.
Il se demandait à quel moment ça avait commencé à merder. Il avait réussi à revenir sur les acquis sociaux avec juste ce qu'il fallait de contestations, de grèves, de manifestations. Il était parvenu à plus ou moins convaincre le peuple avec les éléments de langage habituels qu'il maniait à la perfection, il arrivait parfaitement à manipuler, à rouler dans la farine, à mentir avec le parfum de la vérité, à affirmer le caractère inexorable et indispensable de ses décisions. Il y avait eu l'affaire Benalla mais il croyait qu'elle était enterrée, que l'on avait oublié ça. Il avait bien entendu la grogne lors de l'affaire de la piscine, du renouvellement de la vaisselle de l'Elysée. Il s'était contenté de hausser les épaules et de penser que les Français étaient décidément des Gaulois réfractaires. Ce bon mot l'avait amusé, il l'avait ressorti. Il n'aurait peut-être pas dû. Il restait que l'on l'avait choisi en raison de son intelligence, tout le monde lui reconnaissait une intelligence hors du commun, non ? Il avait plein d'énergie, il était jeune, il était beau. Qu'est-ce que l'on pouvait demander de plus ?
Il avait secrètement contacté les dirigeants des partis politiques du pays et des syndicats. Tous l'avaient mis en garde et assuré qu'ils ne contrôlaient rien de ces mouvements. C'était l'anarchie ! C'était ce qu'il détestait le plus. Sauf pour le monde des affaires, bien sûr. Là, il acceptait tout à fait que tout soit dérégulé à l'extrême. La richesse aux riches, la pauvreté aux pauvres et les vaches seraient bien gardées. Pour le président, l'évidence était que les puissants comme les miséreux n'ont que ce qu'ils méritent.
Dans le fond, ce n'est pas qu'il était bête ou méchant, le président, c'est juste qu'il s'était laissé endoctriné. Il avait été formaté comme ça par cette secte de penseurs, de sachants, acquis à la cause libérale. La chute du bloc soviétique avait amené de l'eau à leur moulin. Ils pouvaient enfin prétendre que le socialisme ne fonctionnait pas et qu'il ne restait donc qu'une possibilité : le libéralisme.
Et là…
J'avais commencé à écrire ce texte, je me suis aperçu qu'il n'allait pas me mener loin. Je préfère l'arrêter là.
Taper sur Macron, bon, c'est tentant, bien sûr. D'autant plus que je n'ai pas voté pour lui, que je n'ai pas souhaité qu'il arrive au pouvoir (même si, je dois le reconnaître, je suis soulagé que ce ne soit pas la candidate qui ait été élue). Taper sur Macron, donc, c'est tentant et c'est facile. D'accord, il n'a rien fait pour que ça n'arrive pas mais il n'est sans doute pas seul responsable de ce "ras le bol".
Nous sommes dimanche, au lendemain de ce que l'on appelle "l'acte 4" des manifestations parisiennes des Gilets jaunes. Je ne parviens toujours pas à me sentir complètement solidaire avec ce mouvement et à faire miens les revendications et propos de ces Gilets jaunes. La principale demande semble désormais être le départ de Macron. Ce serait comme un préalable à toute discussion pour un changement de société.
Plus que le départ de Macron, il me semble plus probable que l'on pourrait se diriger vers une dissolution de l'Assemblée nationale, un départ du premier ministre, de nouvelles élections et une cohabitation. Une grande consultation citoyenne ? Des états généraux populaires ? J'ai entendu que des maires ouvraient déjà des cahiers de doléances et se disaient prêts à les communiquer à la présidence de la République. Une nouvelle société ne peut pas, à mon avis, se construire sur une seule baisse des taxes sur les carburants. Une liste de revendications circule sur le web. Limitation du salaire des patrons, fin du CICE, contrôle plus strict du train de vie des élus, augmentation du salaire minimum, création d'emplois pour les demandeurs d'emploi… On pourra dire que certaines (la plupart ?) de ces idées sont fantaisistes mais celles imposées par l'idéologie libérale ne le sont-elles pas tout autant ?
1 De Liaan - 09/12/2018, 11:03
Commencez à recharger votre bouteille de gaz, oui, celle de secours, Michel.
Vous aurez au moins ça, si ce n'est pas pour faire la cuisine, cela vous permettra de pouvoir partir vers un monde que l'on dit meilleur (!) en faisant sauter tout le pâté de maison autour de vous.
2 De Liaan - 09/12/2018, 11:05
@Liaan : Hi hi, le pâté de maison, c'est celui qu'on fait à la maison ?
Merci de rajouter un "s" à la fin de maison, ça fera plus cossu pour votre patelin.
3 De Tournesol - 09/12/2018, 11:12
M’ouais,alors à la rigueur,une dissolution de l’assemblée en prévenant les candidats que le salaire des députés = le smic.
4 De Waldo7624 - 09/12/2018, 11:15
L'emploi répété des mots "pouvoir" et "refuser" donne bien le ton.
On pourrait se demander de qui on parle, si l'on ne disposait d'aucun moyen d'information. Même mauvais. Mais on voit rapidement de qui il s'agit.
Le type est donc catalogué. Je me demande, dans l'immédiat et étant donné le peu de candidats plausibles au poste, si, plutôt que changer de Président, il ne serait pas souhaitable que ce soit le Président qui change.
Au moins dans un premier temps.
Mais le pourrait-il ?
5 De Tournesol - 09/12/2018, 11:21
En fait,je pense qu’il faut réduire le train de vie de l’état .Mais comment?
Moins d’armée ( là je suis pour à 200%)
Moins d’aides sociales? Moins d’état ( mais ça veut dire hôpitaux engorgés,justice très lente et le reste a lavement comme disait Bérurier)
Moins d’argent pour nos bien aimés représentants et moins de représentants ça me botte aussi.
Lu un jour dans le Canard,je crois que c’est de Jeanson: » si le gouvernement n’est pas content du peuple,il n’a qu’à le dissoudre et en élire un autre »
6 De Le prof Turbled - 09/12/2018, 11:22
"envoyé promené", et y en a d'autres.
Henry IV.Je vais vous agacer, tant pis.
La nouvelle société que réclament les gens, c'est de pouvoir, avec plus d'argent, encore mieux faire fonctionner l'économie de marché.
Chacun dit la sienne, mais c'est surtout chacun pour soi.
Déjà, au lieu de bâtir des châteaux en Espagne, qu'on donne de suite plus aux plus mal payés, et qu'on leur prenne moins. Au moins, ça serait un progrès réel.
7 De Michel - 09/12/2018, 11:36
@Liaan : C'est pas idiot. Faudra que j'y pense.
@Tournesol : Mouais.
@Waldo7624 : S'il veut conserver son poste, il va bien falloir qu'il change un peu.
@Tournesol : C'est ça. Les idées ne manquent pas et peu importe qu'elles soient réalistes ou pas. Il en sortira toujours quelque chose.
@Le prof Turbled : Non, vous ne m'agacez pas. Je suis assez d'accord avec vous, les réclamations vont souvent vers une augmentation du pouvoir d'achat. Maintenant, j'entends aussi des personnes qui se plaignent de ne plus pouvoir manger avant la fin du mois. La réalité de la société de 2018 n'est pas celle de la société des années 80, 70, 60 ou 50. Je pense que nous avons aujourd'hui des frais qui étaient inconnus autrefois. Les abonnements à la téléphonie mobile, à Internet, à des chaînes de télévision (…) ; une consommation d'électricité sans doute plus importante et une dépendance à elle plus forte, une dépendance à l'automobile plus forte et donc aux carburants ; une envie de manger et boire des produits plus luxueux qu'autrefois aussi.
Je suis d'accord avec vous pour dire que nos sociétés sont globalement égoïstes mais je ne suis pas certain que ce soit si nouveau que ça. Ce qui est vrai, c'est que la vie des bourgs, quartiers et villages a beaucoup changé. Autrefois, il était bien nécessaire de faire avec les quelques commerces proches, les voisins, les collègues. On bougeait moins. Maintenant, on file en périphérie des villes pour faire des courses anonymement, sans regarder personne et on rentre chez soi pour se mettre devant l'ordinateur ou la télé. Il y a une perte de socialisation qui amène l'égoïsme.
Pour donner plus aux plus mal payés, il faut trouver l'argent quelque part. Où ?
8 De arielle - 09/12/2018, 12:11
Oui, ce jeune homme est intelligent mais il est hors sol. Pour lui, il a raison, ça ne lui vient pas à l'idée que l'on ne puisse pas le comprendre. Il manque totalement de psychologie, c'est là qu'il a foiré et qu'il a été mal conseillé. C'est pourtant pas impossible en bon tacticien et avec une bonne approche de la psychologie des masses de faire avaler des couleuvres bordel.
Bon rassurez-vous Michel, Mélenchon se dit prêt à gouverner. Les lendemains qui chantent avec lui c'est pour demain. Mouarfff.
Lu dans le journal : une gilet jaune ( merde quoi ils auraient pu trouver une autre couleur moins connoté ! bon, il est vrai que si on râle sur l'augmentation du prix du carburant c'est qu'on possède une voiture munie du gilet jaune obligatoire - C'était facile - encore faut-il pouvoir se payer une voiture et tout ce qui va avec ) donc je suppose que ce qui a amené cette jeune femme dans la rue ce fut le coup de la taxe insupportable, à présent elle dit qu'elle ne lâchera rien car elle ne supporte plus de voir la misère autour d'elle. J'ai du mal à suivre... et puis en retournant sur les réseaux sociaux j'ai lu tant de conneries que non à plusieurs nous ne sommes définitivement pas intelligents...
La marche sur le climat ? reléguée en page 15 ! Non ce n'est pas une problématique pour bobo écolo parisien quand on sait ce qui va advenir : encore plus de réfugiés. Pffttt. Le monde est fou et j'ai envie de fuir le monde. Je vais me faire moine :-)))
9 De arielle - 09/12/2018, 12:17
@Michel : Pour donner plus aux plus mal payés, il faut trouver l'argent quelque part. Où ? taxe sur les transactions financières. Bizarre qu'on y arrive pas hein ?
Pourquoi croyez-vous que cette grosse merde de gouvernement italien a reculé et remanié son budget ? Pour faire plaisir à Bruxelles ? Que nenni ! Ce sont les grandes entreprises qui ont eu le fin mot de l'histoire.
10 De Michel - 09/12/2018, 12:27
@arielle : Corde, poutre…
@arielle : Alors, tout est fini et nous voilà Gros-Jean comme devant.
11 De arielle - 09/12/2018, 12:45
@Michel :Je n'utiliserai ni l'une, ni l'autre, je préfère le poil dans la main, dans la mienne pas dans celle du voisin ! :-)
12 De Sax/Cat - 09/12/2018, 15:53
@Tournesol : Réduire le train de vie de l'état ?
Le train de vie de l'état, c'est quand même aussi notre train de vie à nous.
Le train de vie de nos représentants, ce n'est qu'une goutte d'eau.
13 De Tournesol - 09/12/2018, 16:20
@Sax/Cat : c’est bien ça le problème.On ne peut pas avoir plus ( de confort,de pouvoir d’achat..) avec moins d’argent dépensé pour le bien de tous.Et les plus riches ne veulent pas payer,et les plus pauvres en veulent toujours plus.Car on ne vit pas dans le pays le plus pauvre de la planète.Ce qui pose problème,c’est peut être bien la perte de l’estime de soi,dans une époque où tout est matériel.Il faut montrer qu’on est pas largué et il est plus important ,socialement,de montrer sa montre connectée que de remplir son frigo.
14 De MITO-MITO - 09/12/2018, 16:31
@Sax/Cat : Mais une goutte suffit à faire déborder la coupe quand, déjà, elle est pleine... Si le train de vie de nos représentant était calqué ne serait ce que sûr le revenu "moyen" des français (au sens de l'INSEE, soit pour 2016 : 2202€ net mensuel -le revenu "médian", qui coupe la population en 50% au-dessus 50% au-dessous se situant quant à lui à 1772€- ), leur sens des réalités économiques et sociales en serait certainement aiguisé : ils devraient bien oeuvrer à l'améliorer pour améliorer le leur, ça les motiverait sans doute un peu... Non ?
15 De MITO-MITO - 09/12/2018, 16:44
@Tournesol : Certes, certes... mais doit-on pour autant avoir l'ambition de le devenir au nom du non-partage de nos richesses, en laissant à quelques nantis résidents (au moins fiscalement) dans un ailleurs improbable le produit de notre travail ? Si oui, il serait souhaitable d'harmoniser illico le coût du travail dans l'UE en l'indexant sur celui de la Bulgarie (3.8€/h en 2014 ; mais le smic réévalué en 2015 à 184€/mois -soit +5,75%- a du l'affecter "négativement", j'imagine). Il est sans doute plus simple de partager la pauvreté que la richesse, du moins pour les riches...
16 De Sax/Cat - 09/12/2018, 16:47
@Tournesol :
C'est bien pour ça que je ne peux pas approuver les revendications des GJ qui demandent moins d'impôts, parce que nécessairement moins d'entrées implique moins de sorties. Le problème n'est pas (à mon sens) qu'il y ait trop d'impôts, mais qu'ils soient mal répartis.
@MITO-MITO :
Je ne sais pas quel est le bon niveau de revenus pour un élu. L'idée de départ (aux temps révolutionnaires) était que les élus devaient gagner assez pour ne pas être tentés par la corruption. J'ai bien peut que, l'homme étant ce qu'il est, on soit arrivé à une rémunération plus que correcte tout en gardant la corruption.
Il fut un temps (peut-être est-ce encore le cas) où les élus du PC reversaient tout au Parti qui les rémunérait à un salaire correct sans plus. Peut-être est-ce une voie à suivre ?
17 De MITO-MITO - 09/12/2018, 17:06
@Sax/Cat : La "corruption" (sens large) est indubitablement une donnée humaine ; de mon expérience dans diverses terres exotiques comme en France, il ressort que certains êtres humains -mais pas tous, notez bien- tendent à arrondir leurs fins de mois par tous les moyens à leur disposition, y compris donc celui-là et aussi la concussion. Mais il n'y a aucun lien entre le niveau de leur revenu légal et l'emploi de ces moyens malhonnêtes, la pratique est courante à tous les échelons de rémunération et, pour le second, dès qu'une bribe de pouvoir est associée à la fonction. Ce n'est donc pas un argument pour sur-payer nos représentants, la pourriture sera la même quelque soit le revenu qu'on leur accorde.
PS : il n'y a aucun lien avéré non plus avec "race", sexe, nationalité, préférence sexuelle, couleur de peau ou de cheveux, étiquette politique et tout ce que vous pouvez imaginer d'autre comme catalogage.
18 De Michel - 09/12/2018, 18:24
@Sax/Cat :
Bien entendu mais il faut comprendre la colère des Gilets jaunes qui ont l'impression que l'on les accablent de nouveaux impôts (ou taxes) et qui voient que l'on supprime une partie de l'ISF.
Sinon, je suis d'accord, bien sûr.
19 De Tournesol - 09/12/2018, 18:28
@MITO-MITO : j’ai pas la solution,mais je voulais juste dire que « j’en veux plus » n’est pas La solution.De plus j’suis ben d’accord avec votre analyse sur la corruption,certains n’auront jamais assez de blé,de pouvoir,d’admirateurs...Alexandre le grand ,ses troupes ont dû le calmer...
20 De Michel - 09/12/2018, 18:32
@MITO-MITO : Vous parlez de moyens malhonnêtes et ils le sont assurément bien que parfois, cela soit aussi du ressort de la "tradition" que de se faire graisser la patte.
21 De jojo - 09/12/2018, 18:44
Le cap est le bon... Continu Manu :-)
22 De Fouquier-Tinville Jr - 09/12/2018, 19:11
Corruption, concussion, prévarication, forfaiture... Voilà qui gangrène le système. Les hommes de pouvoir devraient, évidemment, donner le bon exemple, et ce n'est pas le cas, loin s'en faut : on peut lire les récits de leurs exploits chaque mercredi dans
.Il nous faudrait donc élire un gentil dictateur qui serait craint de ses ministres et adoré de la population qui, du coup, perdrait aussi certaines mauvaise habitudes (appelées parfois traditions, c'est vrai) en même temps qu'une main, un oeil ou tout autre organe pouvant lui donner à réfléchir.
Une espèce de charia, quoi... mais gentille. Faut pas charrier non plus.
23 De MITO-MITO - 09/12/2018, 19:17
@Tournesol : Je ne sais pas si le "j'en veux plus" que l'on nous martèle* comme étant la motivation essentielle des GJ l'est réellement... ou si c'est plutôt un "j'en peux plus d'en avoir moins pour alimenter les caciques du CAC40"... Pour rappel -puisque l'on en parle volontiers comme de "privilégiés"- les fonctionnaires** ont vu leur pouvoir d'achat réduit de 20% depuis les années 80, le "ruissellement" (cher à Macron) qui en résulte aussi, fatalement...
* Est-il besoin de rappeler que les interviews de GJ présentés comme "représentatifs" d'un mouvement dont nous répète par ailleurs à quel point il est "indéfinissable" ne sont que des morceaux choisis par les diffuseurs d'info en fonction de critères allant de l'idéologie de leur(s) patron(s) à la recherche d'"audimat" en passant par l'opinion et la culture propre des journalistes ? Aucun media, le plus honnête souhaite-t-il être, ne saurait être objectif ou neutre : c'est précisément pour ça que la liberté d'informer et la diversité des relais d'information doivent être préservées pour espérer un minimum de démocratie. Les récentes transformations du secteur montrent assez bien que ce n'est pas gagné d'avance.
**À l'exception des hauts fonctionnaires issus de l'ENA, lesquels ne sont soumis à l'indice qu'en tout début de carrière (intégration au sommet de la catégorie A, voire en A+ pour certains) et se trouvent au bout de 5 à 10 ans Hors Cadre/Hors Échelle, catégorie qui comme son nom l'indique, ne fait plus référence à aucun encadrement des rémunérations... Au point qu'un certain nombre d'entre eux sont mieux payés que leur ministre (pourtant pas vraiment à plaindre)...
24 De MITO-MITO - 09/12/2018, 19:19
@Michel : Chez les mécaniciens qui persistent à refuser le port des gants en latex dans leur activité professionnelle, sans nul doute !
25 De MITO-MITO - 09/12/2018, 19:28
@Fouquier-Tinville Jr : ... il est bien plus simple de trouver un mouton à 5 pattes, un éléphant rose ou un anglais qui bronze... Plus sérieusement, il y a plus simple : à corruption avérée (laisser la justice faire correctement son travail en toute indépendance pour ce type de délit est malheureusement un peu illusoire) peine adaptée, c'est à dire inéligibilité définitive et interdiction d'oeuvrer à quelque niveau dans le secteur public (fonction ou service, y compris si celui-ci est confié au privé). À défaut de calmer les appétits, ça éviterait les récidives...
26 De Sax/Cat - 09/12/2018, 19:43
Dixit une ex-DRH qui sait donc de quoi elle parle.
Juste elle oublie de dire qui est "on".
27 De Michel - 09/12/2018, 19:45
@Sax/Cat : Quelle mauvaise foi ! Tout le monde et pas seulement "on" sait bien qu'un travailleur bénévole revient moins cher qu'un smicard. Ne vous faites pas plus sot que vous l'êtes, vous ne trompez personne.
28 De Sax/Cat - 09/12/2018, 19:47
Dixit un ex-président.
Merci les gilets jaunes :-(
29 De Michel - 09/12/2018, 19:50
@Sax/Cat : Quel déconneur ce Sarkozy ! Il finira par me faire mourir de rire. Bon, Mélenchon est au même niveau question humour absurde.
30 De Sax/Cat - 09/12/2018, 20:04
Ah heureusement qu'on a les politiques pour rire.
31 De Sax/Cat - 09/12/2018, 20:07
Et encore, je n'ai pas retranscrit la dernière de Ségolène, il ne faut pas abuser.
32 De Michel - 09/12/2018, 20:08
@Sax/Cat : Je l'ai entendue et y a pas à dire, c'est de la vraie bravitude !
33 De fifi - 09/12/2018, 20:31
" Le bon sens, tout le monde en a besoin, peu l'ont, et chacun croit l'avoir " .
Benjamin Franklin
34 De fifi - 09/12/2018, 20:41
Nos dirigeants sont tous trop payés à rien foutre, quand ils sont présents, nous devrions leurs imposer une pointeuse à l'entrée de l'hémicycle.
Le salarié viré n'a plus de salaire, ce devrait être de même pour ces bons à rien près à tout, vous n'êtes plus au pouvoir, plus de revenu .
35 De Fouquier-Tinville Jr - 09/12/2018, 22:14
@MITO-MITO : ce serait une bonne chose, et ça en ferait dégager plus d'un encore en place à des postes "prestigieux".
@Sax/Cat :
Oui, et on se demande pourquoi ils ont tant d'imitateurs, finalement les originaux sont bien plus marrants. Ou finalement, avec le temps, ne cherchent-ils pas à ressembler à leurs caricatures pour ne pas décevoir le public ?