Magnifique photo, qui me parle plus qu'à quiconque. Tout y est. La traverse de chemin de fer devenue poteau, qui ne tient plus que grâce aux barbelés, eux même rigidifiés par l'actif soutient des ronces arborescentes.
La bâche à eau délicatement rouillée, elle même détournée d'une ancienne affectation, qui devait contenir le fuel pour le Someca ou le Fordson, avant de servir à boire aux vaches, et qui provient de je ne sais quel surplus militaire du dernier conflit. Ne manque que la baignoire sabot émaillée, normalement placée juste à côté pour recevoir le désaltérant liquide, jetée en 1950 par des bourgeois en mal de rénovation, et, aussitôt que repêchée de la décharge par de pragmatiques paysans, aussi sec (!) réorientée dans l'abreuvage de bovidés.
Ah, merci pour ce cliché à nostalgie et mélancolie ajoutées. Trop bien!
C'est une bien belle photo cette " tonne " aux couleurs automnales, on voit que nous approchons du printemps : le vert du prés gagne sur les herbes sèches, il nous manque les primevères .
Une tonne. C'est comme ça qu'on dit ici aussi. La plupart du temps, elles sont cylindriques, et montées sur roues. Pas sûr qu'elle contienne 1000 litres.
La réserve de gnôle d'André Verchuren, d'où le AV.
Comment croyiez vous qu'il supportait son piano à bretelles, son soufflet à punaises aussi longtemps ?
@Michel : Impec, merci ! Je vois qu'il y a de la place pour atterrir derrière, il fait beau, je vais y aller...
Il n'y en aurait pas un second, des fois ? En aviation, on dit mieux vaut un pilote plein que deux réservoirs vides.
@Don Turbledo : Jolie description bucolique du paysage à 11h49, bravo !
Cependant, j'émets un doute sur la traverse de chemin de fer. Il est possible que l'éminent photographe ait opéré avec un objectif de focale un peu plus longue, ce qui rapproche les plans et change la perspective. On dirait l'objet de l'énigme plus large et moins épais qu'il y paraît...? Mais je peux me tromper.
Si je me trompe, on dira que cette photo est ratée, qu'on ne voit pas distinctement le second plan, et que l'opérateur devra s'appliquer à rendre ses clichés plus nets. Comme je m'efforce moi-même de l'être.
@Heuille de l'Inkse : Oui, on peut douter. Nous sommes peut-être en présence d'un gros pieu en châtaignier, appelé "fiche" dans nos campagnes. Châtaignier qui a la particularité de pourrir au ras du sol, sauf si l'avisé paysan a pris la peine de le brûler sur un bon tiers de sa longueur (la partie enterrée + 15 cm hors sol) pour qu'il résiste plus longtemps aux champignons xylophages. Mais la traverse réformée (et traitée à la polluante Créosote), très courante et très courue, s'accorde mieux avec la cuve du même tonneau.
@Heuille de l'Inkse : Ou, par souci d'économie, la SNCF* a fait scier ces traverses en deux .
Sans Nous C'était Foutu ou bien
Sans Nous les Cafés Fermeraient .
@Don Turbledo : je pencherai plutôt pour un truc en bois contitué de 3 ou 4 planches ou demi-rondins. Comme le photographe a donné les coordonnées géographiques exacte du lieu, j'irai perquisitionner demain à l'aube pour constater la mise en conformité du système de clôture.
@Heuille de l'Inkse : Penchez autant que vous voulez cher ami! Demain , dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, vous constaterez le bien fondé de mes allégations, estampillées au coin du bon sens, et validées par une grande connaissance des us et coutumes de la sphère agricole limousino-périgordine.
Soyez sûr que des poteaux comme celui-ci, ces 50 dernières années, j'en ai compissé plus d'un, au cours d'innombrables mictions, rendues nécessaires par nombres de gouleyants breuvages massivement absorbés pour étancher de violentes et sahariennes soifs. Soifs d'abord causées par la difficile et harassante contemplation de laboureurs ou de moissonneurs dans l'exercice de leur épuisant labeur, puis, l'expérience et la maturité venues, par l'anticipation que m'imposa la crainte de ces soifs effrayantes, et aussi, je dois dire, un peu pour faire plaisir à la faculté qui recommande aux seniors de bien penser à se désaltérer.
@Heuille de l'Inkse : je comprends vos doutes légitimes, et je ferai moi-même un passage à basse altitude au dessus du lieu sujet à caution. J'enverrai mon rapport aussitôt via la fréquence habituelle.
@Don Turbledo : votre style est très appréciable, et je vous en félicite, cependant je crains que votre jugement sur l'objet en question et votre appréciation des distances, des proportions, et de la perspective, ne soit altérée par l'abus durant un demi-siècle des liquides gouleyants censés justement vous désaltérer.
Et je sais de quoi je parle...
C'est inouï ce que le maître du blog arrive à faire dire comme conneries en publiant n'importe quel cliché sorti à la hâte de son stock-shot dans le but de faire oublier que le feuilleton du mardi est passé à l'as...
@C. Hessat : Seul un ressortissant aux origines lointaines, ignorant et sacrilège, peut qualifier de conneries une évocation de la soif, si justement et si élégamment illustrée par une bâche à eau, et qui reste le plus grand fléau connu et redouté de tous les habitants de ce pays.
@Etienne Alatyaine :
Inutile de faire du rase-motte, ça effraie nos poules, qui de toutes façons ne posent pas dans les magazines.
Ajouter un rétrolien
URL de rétrolien : https://glob.michel-loiseau.fr/index.php?trackback/4251
1 De Etienne Alatyaine - 12/02/2019, 10:58
L'adresse ?...
J'ai besoin d'un réservoir supplémentaire pour ma bagnole qui consomme plus que moi.
2 De Michel - 12/02/2019, 11:03
@Etienne Alatyaine :
45°10'50.4"N 0°54'29.2"E
3 De Liaan - 12/02/2019, 11:40
C'est une boîte de corned-beef (avarié : elle est gonflée) ?
4 De Don Turbledo - 12/02/2019, 11:49
Magnifique photo, qui me parle plus qu'à quiconque. Tout y est. La traverse de chemin de fer devenue poteau, qui ne tient plus que grâce aux barbelés, eux même rigidifiés par l'actif soutient des ronces arborescentes.
La bâche à eau délicatement rouillée, elle même détournée d'une ancienne affectation, qui devait contenir le fuel pour le Someca ou le Fordson, avant de servir à boire aux vaches, et qui provient de je ne sais quel surplus militaire du dernier conflit. Ne manque que la baignoire sabot émaillée, normalement placée juste à côté pour recevoir le désaltérant liquide, jetée en 1950 par des bourgeois en mal de rénovation, et, aussitôt que repêchée de la décharge par de pragmatiques paysans, aussi sec (!) réorientée dans l'abreuvage de bovidés.
Ah, merci pour ce cliché à nostalgie et mélancolie ajoutées. Trop bien!
5 De Tournesol - 12/02/2019, 11:52
Le tonneau de Diogène,on a retrouvé le tonneau de Diogène !!!!
6 De Tournesol - 12/02/2019, 12:08
Wé,un nichoir pour autruche!
7 De Tournesol - 12/02/2019, 12:11
La gourde de gargantua!
Tout ce qu’il reste de la mer d’Aral,pieusement conservé dans ce musée en plein air d’Ouzbekistan.
8 De fifi - 12/02/2019, 12:25
C'est une bien belle photo cette " tonne " aux couleurs automnales, on voit que nous approchons du printemps : le vert du prés gagne sur les herbes sèches, il nous manque les primevères .
9 De Don Turbledo - 12/02/2019, 12:55
Une tonne. C'est comme ça qu'on dit ici aussi. La plupart du temps, elles sont cylindriques, et montées sur roues. Pas sûr qu'elle contienne 1000 litres.
10 De Ah, c'est malin - 12/02/2019, 14:24
La réserve de gnôle d'André Verchuren, d'où le AV.
Comment croyiez vous qu'il supportait son piano à bretelles, son soufflet à punaises aussi longtemps ?
11 De arielle - 12/02/2019, 14:29
AV ? Maria ? Jolie photo.
12 De Etienne Alatyaine - 12/02/2019, 14:48
@Michel : Impec, merci ! Je vois qu'il y a de la place pour atterrir derrière, il fait beau, je vais y aller...
Il n'y en aurait pas un second, des fois ? En aviation, on dit mieux vaut un pilote plein que deux réservoirs vides.
13 De Buck Danny - 12/02/2019, 16:37
@Etienne Alatyaine :
Tu parles! Ce qu'on voit derrière, c'est la route départementale. Pour poser ton Fieseler "Storch", y aura pas de soucis.
14 De Heuille de l'Inkse - 12/02/2019, 18:31
@Don Turbledo : Jolie description bucolique du paysage à 11h49, bravo !
Cependant, j'émets un doute sur la traverse de chemin de fer. Il est possible que l'éminent photographe ait opéré avec un objectif de focale un peu plus longue, ce qui rapproche les plans et change la perspective. On dirait l'objet de l'énigme plus large et moins épais qu'il y paraît...? Mais je peux me tromper.
Si je me trompe, on dira que cette photo est ratée, qu'on ne voit pas distinctement le second plan, et que l'opérateur devra s'appliquer à rendre ses clichés plus nets. Comme je m'efforce moi-même de l'être.
15 De Don Turbledo - 12/02/2019, 19:14
@Heuille de l'Inkse : Oui, on peut douter. Nous sommes peut-être en présence d'un gros pieu en châtaignier, appelé "fiche" dans nos campagnes. Châtaignier qui a la particularité de pourrir au ras du sol, sauf si l'avisé paysan a pris la peine de le brûler sur un bon tiers de sa longueur (la partie enterrée + 15 cm hors sol) pour qu'il résiste plus longtemps aux champignons xylophages. Mais la traverse réformée (et traitée à la polluante Créosote), très courante et très courue, s'accorde mieux avec la cuve du même tonneau.
16 De fifi - 12/02/2019, 19:17
@Heuille de l'Inkse : Ou, par souci d'économie, la SNCF* a fait scier ces traverses en deux .
Sans Nous C'était Foutu ou bien
Sans Nous les Cafés Fermeraient .
17 De fifi - 12/02/2019, 19:20
@arielle : AV César .
18 De Heuille de l'Inkse - 12/02/2019, 19:43
@fifi : SNCF : je vois que vous connaissez les classiques.
Pour RATP, comprendre Reste Assis, T'es Payé.
19 De Sax/Cat - 12/02/2019, 19:45
Vous devriez publier sur Abeille ou le petit coin
20 De Heuille de l'Inkse - 12/02/2019, 19:48
@Don Turbledo : je pencherai plutôt pour un truc en bois contitué de 3 ou 4 planches ou demi-rondins. Comme le photographe a donné les coordonnées géographiques exacte du lieu, j'irai perquisitionner demain à l'aube pour constater la mise en conformité du système de clôture.
21 De Don Turbledo - 12/02/2019, 20:49
@Heuille de l'Inkse : Penchez autant que vous voulez cher ami! Demain , dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, vous constaterez le bien fondé de mes allégations, estampillées au coin du bon sens, et validées par une grande connaissance des us et coutumes de la sphère agricole limousino-périgordine.
Soyez sûr que des poteaux comme celui-ci, ces 50 dernières années, j'en ai compissé plus d'un, au cours d'innombrables mictions, rendues nécessaires par nombres de gouleyants breuvages massivement absorbés pour étancher de violentes et sahariennes soifs. Soifs d'abord causées par la difficile et harassante contemplation de laboureurs ou de moissonneurs dans l'exercice de leur épuisant labeur, puis, l'expérience et la maturité venues, par l'anticipation que m'imposa la crainte de ces soifs effrayantes, et aussi, je dois dire, un peu pour faire plaisir à la faculté qui recommande aux seniors de bien penser à se désaltérer.
22 De Etienne Alatyaine - 12/02/2019, 22:18
@Heuille de l'Inkse : je comprends vos doutes légitimes, et je ferai moi-même un passage à basse altitude au dessus du lieu sujet à caution. J'enverrai mon rapport aussitôt via la fréquence habituelle.
@Don Turbledo : votre style est très appréciable, et je vous en félicite, cependant je crains que votre jugement sur l'objet en question et votre appréciation des distances, des proportions, et de la perspective, ne soit altérée par l'abus durant un demi-siècle des liquides gouleyants censés justement vous désaltérer.
Et je sais de quoi je parle...
23 De C. Hessat - 12/02/2019, 22:25
C'est inouï ce que le maître du blog arrive à faire dire comme conneries en publiant n'importe quel cliché sorti à la hâte de son stock-shot dans le but de faire oublier que le feuilleton du mardi est passé à l'as...
24 De fifi - 12/02/2019, 22:57
@C. Hessat : Je ne vous le fait pas dire ;-))
@Etienne Alatyaine : On voit toujours quand on a bu, jamais quand on a soif ☻
25 De Don Turbledo - 13/02/2019, 06:24
@C. Hessat : Seul un ressortissant aux origines lointaines, ignorant et sacrilège, peut qualifier de conneries une évocation de la soif, si justement et si élégamment illustrée par une bâche à eau, et qui reste le plus grand fléau connu et redouté de tous les habitants de ce pays.
@Etienne Alatyaine :
Inutile de faire du rase-motte, ça effraie nos poules, qui de toutes façons ne posent pas dans les magazines.