Je suis dans une drôle de position. Contrairement à l'habitude, j'ai plein de projets à réaliser. Pour le blog, par exemple. Des idées de dessins, des idées de pensées profondes à vous communiquer, des idées de photos à aller faire. Et malgré tout cela, il n'y a rien de rien de commencé sérieusement. J'ai tout imaginé, j'ai fait des croquis, j'ai noté des bribes d'idées, j'ai repéré des lieux mais rien de concret à l'arrivée.
Aujourd'hui, au boulot, j'ai fini de déménager. Une fois de plus. Peu à peu, je promène mes affaires de bureau en bureau et je vais bien finir par en avoir fait le tour, de cette entreprise. Une fois que j'aurai posé mon cul partout, que me restera-t-il à faire ? A démissionner, pardi ! C'est que je reste persuadé que ce serait la meilleure des choses à faire.
Je ne me plains pas de ma situation. Elle est presque enviable. Je n'ai vraiment pas à me plaindre et je suis on ne peut plus sincère en disant cela. Ce n'est ni du sarcasme ni de l'ironie. Je gagne presque trop d'argent, j'ai plein de temps libre. On paierait presque pour être dans la même situation.
La seule chose, c'est que je ne m'éclate pas du tout dans cette entreprise. Je m'y fait chier comme vous ne pouvez pas l'imaginer. Il faut être un grand philosophe qui a compris la vanité de la vie et de l'ambition pour supporter cette condition avec flegme et distance. Je suis un très grand philosophe mais peut-être pas encore tout à fait.
Donc, j'ai déménagé. J'ai fait une palette avec les ordinateurs en panne, avec les écrans qui n'intéressent personnes ; j'ai ramassé mes papiers, les CD-ROM et DVD qui traînaient, les câbles, les adaptateurs ; j'ai mis tout ça là où j'ai trouvé de la place et puis j'ai pris le Mac Pro que j'utilise, son clavier, sa souris et son écran. Je suis monté à l'étage où je vais partager un bureau avec quelqu'un. Je la plains, cette personne.
Sinon, demain je vais aller faire du dépannage de micro-tracteur et des photos. Ces photos, j'espère les réussir. Je vais quelque part où il semble y avoir matière à clichés intéressants. Je vous tiendrai au courant.
Attitude inexcusable
Je ne vais pas plus implorer votre pardon que battre ma coulpe ou faire mon "mea culpa". Aujourd'hui, je me sens dans la peau d'un Jérôme Cahuzac. Inexcusable.
1 De shanti - 26/06/2013, 21:48
Ça sera un grand plaisir de découvrir tout ce que vous avez pensé pour nous.
Le boulot où l'on se fait chier comme un rat mort, je comprends.
L'ennui c'est qu'il faut bien "gagner sa croûte" et que, par les temps qui courent ...
2 De michel - 26/06/2013, 22:04
@shanti : J'ai bien conscience que l'on ne devrait sans doute pas se plaindre d'avoir un emploi par les temps qui courent.
J'espère que vous allez trouver de quoi "gagner votre croûte" voire un peu plus.
3 De shanti - 27/06/2013, 08:11
@michel :
Et moi je comprends que l'on puisse "se plaindre" parce que travailler c'est aussi à mes yeux "se réaliser". Oui, je sais le mot est fort.
Il est important que, rentrant du boulot, on n'est pas l'impression d'avoir perdu son temps.
Merci, oui j'espère que je vais trouver quelque chose.
4 De Juliet - 27/06/2013, 13:51
Je retourne à mes œufs de Pâques, je repasserai demain ;-)
5 De Liaan - 27/06/2013, 20:20
@michel : <<J'ai tout imaginé, j'ai fait des croquis, j'ai noté des bribes d'idées, j'ai repéré des lieux mais rien de concret à l'arrivée.>>
Vous allez nous faire un film de ciména ?
6 De shanti - 28/06/2013, 07:49
Puisqu'on en arrive à parler "cinéma" ... je suis allée voir, hier au soir, "La Grande Belleza".
J'ai trouvé que c'était un très beau film.
Jep nous entraîne dans la réflexion, à travers sa vie il nous montre le superficiel, le vide clinquant, et par ses réflexions nous découvrons l'essentiel, ce qui fait qu'un homme, lorsqu'il ouvre les yeux sur son existence est capable d'une grande bonté et d'une grande sincérité.
Du clinquant nous passons à la simplicité.
Cette simplicité crée la Beauté.
Pour mieux comprendre ce que j'essaie de dire, je vous conseille d'aller le voir.
http://www.agoravox.fr/culture-lois...
7 De michel - 28/06/2013, 16:55
@shanti : Le mot "travail" vient d'un mot latin qui désigne un engin de torture à trois pieux, paraît-il. Le tripalium ou quelque chose du genre. Il me semble qu'un travail où l'on se réalise n'est plus un travail. Par exemple, pour ce qui me concerne, lorsque je prends plaisir à faire un dessin ou une photo ou encore à écrire, je ne dis pas que c'est un travail. Comme lorsque je m'amuse à cuisiner, aussi.
Je vous souhaite de trouver un emploi, oui.
@Juliet : Les œufs de Pâques en juin ? Il n'y a décidément plus de saisons.
@Liaan : Que nenni, mon bon. De toutes façons, si ça continue comme c'est en train de commencer, je ne vais pas faire grand chose de mes idées.
@shanti : Vous donnez envie de voir ce film auprès duquel j'étais passé sans y faire attention.
8 De shanti - 28/06/2013, 17:43
@michel :
Il me semble qu'il passe encore mardi prochain.