Bip ! Bip !

Et une fois de plus, c'est le Coyote qui perd. Après Loup, c'est Coyote qui passe l'arme à gauche. Et je n'oublie pas ceux partis au début de l'année. Bon, on ne va pas pleurnicher. D'abord, ça ne le ressuscitera pas. J'ai rencontré le trait de Coyote sur la couverture d'une revue de biker, Freeway, il me semble, avant de mieux le découvrir dans Fluide Glacial. J'avais lu quelques épisodes de Mammouth et Piston, l'histoire d'un biker ventripotent et d'un rat galeux. Accessoirement, il y avait aussi des filles à forte poitrine et des motos américaines. Dans Fluide Glacial, il a narré les histoires de Kévin, fils d'un couple de motards. J'ai appris à l'occasion de la mort de Coyote que son fils s'appelle justement Kévin.
De Coyote, j'ai toujours beaucoup aimé le dessin. Il avait un style très reconnaissable, très abouti. Ça fourmillait de détails, c'était plein de mouvement, d'action. C'était dessiné comme si ça avait été observé à travers une lentille déformante et j'adorais tout ça. Aussi, il faut le dire, j'étais bien jaloux de ne pas être capable d'en faire autant.
J'aimais moins ses histoires mais, tout de même, elles arrivaient assez souvent à me faire rire. Il était parti de Fluide Glacial mais il était tout de même revenu pour le numéro des trente ans. Ça m'avait fait plaisir de retrouver son dessin et je m'étais arrêté pour observer tous ces détails et m'émerveiller devant tant de travail. Il n'y avait pas de place pour l'approximatif ou l'accident dans le trait de Coyote. C'était du travail de haute précision, de la maîtrise au plus haut point. Je le mets dans la même famille de dessinateurs qu'un Maëster, par exemple. Ça tombe (pas dans le sens de caveau) bien, ils étaient amis.

Coyote a encore perdu

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