Ce soir, dans quelques heures, nous saurons, nous autres citoyens de France, qui présidera notre République. Pour celles et ceux qui n'ont pas suivi le fil des événements, des onze prétendants présents pour le premier tour de ces élections il y a une quinzaine de jours, seuls deux restent en lice et il est aujourd'hui question de les départager... Ou pas.
Je ne vais pas aujourd'hui vous raconter ce que je compte faire, si je vais voter ou pas et, si le cas était, pour qui. De même, je ne vais pas faire de prosélytisme et ne vais donc aucunement vous enjoindre à aller voter ou à vous abstenir ou à glisser un bulletin blanc. Si vous êtes concerné par ces élections, c'est que vous devez être majeur et, je vous le souhaite, assez intelligent pour savoir ce que vous avez à faire en votre âme et conscience.
Toutefois, je me suis interrogé sur l'attitude de celles et ceux qui, parmi vous, m'ont fait part de leur intention de soit voter blanc soit de s'abstenir. Tout d'abord, assez curieusement, vous êtes assez peu à m'avoir informé que vous alliez exprimer un choix entre l'un ou l'autre des deux candidats. Si je fais le décompte de ce que j'ai pu entendre ou lire de vos intentions, seules trois personnes m'ont avoué avoir choisi, par défaut, le vote pour Macron. A ceci il convient de préciser que ma vie publique et sociale est pauvre et ne m'amène pas à cotoyer tant de gens que ça et que je me suis bien gardé de poser des questions. Ainsi, je n'ai pas cherché à connaître la décision de quelques personnes soupçonnées de pouvoir choisir le vote fasciste d'extrême-droite de merde.
Il convient donc de comprendre que cette réflexion ne démontre ou ne prouve rien. Il est juste question de comprendre les arguments de celles et ceux qui ont choisi de ne pas choisir.
Une équation ?
Il est difficile de choisir entre deux candidats que l'on considère comme équivalents en tout ou presque. Pour ces personnes, c'est très clair, la Peine c'est tout comme Macron et vice-versa. Choisir entre la peste et le choléra[1], c'est pas leur genre.
Je n'aimerais pas que l'on puisse me soupçonner de "macronisme" mais je reste assez perplexe face à cette équation. Certes, je suis bien ignorant de la chose mathématique mais, tout de même, de mes années d'école primaire j'ai retenu que l'on ne peut ajouter des pommes et des poires.
Je ne pense sincèrement pas que l'on puisse manquer de discernement au point de ne pas parvenir à discriminer une candidate fasciste, raciste et d'extrême-droite d'un candidat de centre-droite libéral. Je ne peux pas comprendre ce raisonnement et, pour le moment, le moins que je puisse dire c'est que les quelques personnes qui ont usé de cet argument pour s'expliquer n'ont pas réussi à me convaincre en quoi que ce soit. Pire, elles se sont souvent emmêlé les neurones et ont commencé à raconter un peu n'importe quoi n'importe comment.
Ce qui me semble inquiétant, c'est que de facto cela nourrit les efforts de banalisation du F-Haine. Mais bon, pourquoi pas après tout.
L'abstention par principe
Si l'on est intellectuellement et philosophiquement partisan de l'anarchisme, il est tout naturel de ne pas souhaiter participer au vote. Si j'étais honnête, ce devrait être la voie que je devrais choisir. Je ne suis pas honnête et dois vous avouer que, jusqu'à ce jour, je n'ai jamais manqué d'exprimer mon choix depuis que j'ai l'âge de voter. Jamais je n'ai voté blanc, jamais je ne me suis abstenu, du moins pour une élection présidentielle.
Mon idée, c'est que l'abstention ou le vote blanc est recevable s'il est constant et absolu. Je veux bien entendre celles et ceux qui me disent qu'à partir de désormais, plus jamais on ne les y prendra. La tentation de penser que plus jamais rien ne sortira de valable des urnes ne me semble pas illégitime. Je comprends parfaitement que l'on puisse refuser à partir de maintenant de jouer cette farce démocratique. D'accord. On ne peut pas reprocher à quelqu'un d'avoir pris son temps pour réfléchir. On ne naît pas anarchiste[2]. On peut très bien sentir se réveiller une réelle aversion pour la démocratie sur le tard et je ne trouve rien à y redire.
Sauf, tout de même, qu'en ce cas, il me semble pour le moins fondamental de ne plus s'intéresser aux problèmes de la démocratie. On peut s'en laver les mains, ne plus du tout se sentir concerné par la question, choisir un autre domaine de lutte, œuvrer pour que la Révolution survienne ou se retrancher dans une attitude distanciée. Il ne devrait plus être question de défendre quelque politique qui soit dans le registre du jeu démocratique. C'est de l'honnêteté intellectuelle.
La posture scientifique
Il apparaît, de ce que j'ai eu à entendre, que de nombreux abstentionnistes sont devenus de brillants analystes mathématiciens experts en expertise, des prévisionnistes hors pair qui sont persuadé d'avoir tout compris.
Parmi eux, on trouve celles et ceux qui affirment qu'il est absolument nécessaire que Macron batte la Peine mais juste du nombre de voix nécessaires. Dans l'idéal, il faudrait que Macron obtienne les 50% et une voix.
Dans leur schéma de pensée, cela amènerait Macron à comprendre qu'il a été "mal élu", qu'il n'est pas le bienvenu, qu'il est président par défaut et que l'on a été amené à l'élire par dépit, plus contre le fascisme que pour ses idées.
J'entends bien les arguments et je les trouve très ridicules. Disons que je ne parviens pas à comprendre ce que cela pourrait changer qu'il soit élu à 100% moins une voix ou à 50% plus une voix. Je suis peut-être trop con pour comprendre mais je ne comprends pas.
L'argument qui suit immédiatement, normalement, c'est le rappel à l'élection de Chirac et ses 82% de voix. Chirac n'avait pas constitué de gouvernement d'ouverture avec le "peuple de gauche". Je ne suis pas vraiment chiraquien et pas plus constitutionaliste mais je n'ai jamais entendu parler d'un texte dans la constitution ou ailleurs qui prétendent qu'un chef de gouvernement, un premier ministre nommé par le président de la République élu, ait une quelconque obligation à constituer son gouvernement en fonction du résultat du scrutin.
L'autre argument rigolo, c'est celui qui explique que, de toutes les façons, Macron sera élu. Celui-ci, que j'aime beaucoup tellement j'aime les histoires drôles, se base sur les sondages. Et là où je trouve une raison supplémentaire de me taper le cul par terre de rire, c'est que les partisans de l'idée lumineuse sont les premiers à dénoncer les sondages et à appeler à les interdire.
Encore une fois, je ne suis pas fort en calcul fût-il politique. Je comprends bien que l'on puisse aimer se faire une petite peur et avoir le désir de vivre quelques instants de folle excitation en contractant bien comme il faut ses sphincters. En mal d'émotions fortes, on peut jouer avec le feu et risquer le tout pour le tout avec ce petit jeu. Le risque, bien entendu, c'est qu'à trop gagner de partisans à la cause, la Peine passe, faisant la nique aux sondages, sondages auxquels, je le rappelle au passage, il convient de ne pas prêter crédit.
"Mais non ! Il n'y a aucun risque !" s'époumonnent-ils. Peut-être bien qu'ils ont raison, après tout. Allez, chiche !
Contre le monde de la finance phynance
Refuser de voter pour la Peine parce que, par principe, on ne vote pas pour une candidate fasciste d'extrême-droite et refuser de voter Macron pour ne pas voter pour le candidat des banques et de la finance, je comprends parfaitement. C'est sûr que, quelque part, c'est dur pour son fondement de se décider à donner sa voix au "moins pire" des deux.
C'est bien un peu douloureux de se faire enculer sans y prendre plaisir quoi que l'on fasse ou ne fasse pas. Parce que le problème est bien là, au fond. On ne choisit pas mais les autres le font pour vous. Perdu pour perdu, autant ne rien faire. A quoi bon ? Nous sommes à l'heure où nous pouvons beaucoup pleurer la funeste issue à laquelle nous sommes réduits. Ah ! Que n'avons-nous pas été plus actifs à l'heure où il aurait encore été possible de convaincre autour de soi à voter pour le bon candidat ! Ah que l'on peut en vouloir à machin et à truc de ne pas s'être entendus pour faire une union ! Ah oui, on pleure la gauche perdue, on geint, on se lamente, on laisse sa colère s'exprimer.
Ma vision de mon "engagement" politique passe presque en priorité par la lutte contre l'extrême-droite et le fascisme et, donc, contre le F-Haine pour la France. Ce qui me troue le cul, c'est bien la magistrale banalisation de l'extrême-droite. Arriver à penser qu'il n'est pas possible de choisir entre Macron et la Peine est significatif mais nous en sommes là. Il est effectivement hors de question de prétendre que l'élection de Macron nous apportera ce que nous pouvons attendre pour l'avenir et j'avoue que le choix me semble bien impossible à faire. Si je refuse de voter pour la Peine, je ne peux pas voter Macron en adhérant à ses idées et propositions.
Il n'est pas à gauche, elle est à l'extrême-droite
Si l'on est foncièrement de gauche, si l'on a choisit de ne jamais voter autrement que pour un candidat de gauche, si l'on est partisan, il n'est pas possible de se réduire à voter Macron même si celui-ci a été membre d'un gouvernement prétendument de gauche. On a bien vu que les actions des gouvernements successifs du quinquennat finissant n'ont pas été à la hauteur des attentes que l'on pouvait nourrir, même a minima.
Nous nous sommes faits bananer par Hollande mais, reconnaissons-le un peu, nous nous y attendions tout de même un peu. Le deal était pour beaucoup de battre Sarkozy. Il a été battu, nous avons eu ce que nous méritions : Hollande.
Ce jour, c'est une certitude avec laquelle il va bien nous falloir vivre[3], le prochain gouvernement, le prochain président, ne seront pas de gauche. C'est comme ça, c'est la vie. On n'a pas toujours ce que l'on appelle de nos vœux. C'est triste mais la perfection n'est pas de ce monde. Personnellement, je rêve d'un temps où les guerres n'existeront plus, où la paix sera la norme, où l'entr'aide[4] sera commune, où la propriété n'apparaîtra plus que dans les livres d'histoire, où la vie sera douce, les gens intelligents, le ciel bleu et les magasins pleins de douces pâtisseries en distribution libre et gratuite. L'utopie est le meilleur des programmes politiques. Ce monde qui saura se passer de l'intermédiaire des dirigeants, patrons, chefs et politiques, tournera bien rond comme il le faut et ce sera merveille et bonheur.
Prout
Ne pas voter Macron, ce n'est pas faire le jeu de la Peine. Absolument ! Mais dans le même temps, ne pas voter la Peine, ce n'est pas forcément ne pas faire le jeu de la Peine si l'on choisit l'abstention. Pour être plus clair dans mon propos, s'agissant d'un vote dont le résultat sera uniquement basé sur le pourcentage de voix obtenu par les candidats, on peut et même sans avoir fait de grandes études comprendre que c'est simplement celui des deux qui aura le plus de bulletins à son nom déposé dans les urnes qui gagnera le pompon.
Pour en revenir à mes amis prévisionnistes experts en expertises qui me font tant rire de ce rire gras et nerveux qui fait tout mon charme, je vais m'essayer à l'exercice pour rigoler. On peut prévoir sans trop craindre de se tromper que les gros cons qui ont voté la Peine au premier tour sont tout à fait disposés à confirmer leur choix en ce deuxième tour. On peut présager qu'une partie de ceux qui ont voté Fillon suivront le mouvement. Il paraît que chez les mélenchonistes, ils sont 19% à avoir le désir de voir la saloperie arriver au pouvoir[5]. On ajoute bien sûr les duponhaignantistes, peut-être aussi quelques asselineautistes et autres cheminadistes. En face, peut-être quelques socialistes proches de l'aile droite du PS auxquels viendront se joindre les démocrates qui à contre-cœur choisiront une mauvaise démocratie à une bonne dictature. Et de cela, on peut extrapoler que l'on trouve plus de convaincus pour la Peine que pour Macron. De celles et ceux qui m'ont avoué choisir de voter Macron pour ce deuxième tour, je note plus de personnes de "gauche" que de droite. Il faut bien sûr relativiser en notant que je fréquente plus de personnes de "gauche" dans toutes les acceptions du terme.
Toute voix non exprimée n'ira certainement pas contre la Peine et son parti fasciste d'extrême-droite et je pense que les votes d'adhésion en faveur de la saloperie sont plus certains que ceux en faveur du programme du candidat Macron. Mais je ne suis pas expert du tout et c'est de l'analyse au doigt mouillé. Ce que je veux exprimer de ma pensée, c'est juste que le succès de Macron n'est pas si gagné d'avance que ça.
Et alors ?
Quel que soit le résultat, je ne serai pas content. Bon, d'accord, je le reconnais, si la Peine de merde est battue ce sera déjà une petite satisfaction. Je le reconnais, je ne l'aime pas. On est encore en démocratie, on a encore le droit de le dire.
Tiens, d'ailleurs, existe-t-il un vrai risque pour que si, par grand malheur, la saloperie l'emporte la démocratie soit en danger ? Oui ? Non ? Ne se prononce pas ?
On a déjà vu, c'est déjà arrivé, qu'une personne élue démocratiquement parvienne à exercer son pouvoir en dehors de la démocratie. Si, si, je vous assure ! Mais tout de même, nous avons des institutions, des pare-feu, des boucliers bien solides pour empêcher pareille déconvenue, non ? Ça, j'en sais foutre rien ! Je ne sais pas, moi. Un coup d'état ? Avec qui derrière ? Traditionnellement, il est bon d'avoir les forces armées derrière soi pour réussir son coup. Les militaires, les flics, quelques milices constituées. Je ne sais pas trop comment pensent les militaires et les flics dans leur majorité. Ce sont des corps que je n'aime pas et ne fréquente pas.
C'est à dire qu'un argument court et qui dit qu'il sera toujours plus simple de combattre et de défendre les droits avec Macron et une démocratie molle qu'avec la Peine et une dictature forte. D'un autre côté, on peut aussi parier qu'une la Peine présidente serait une meilleure étincelle pour la Révolution, la lutte finale et le grand soir réunis.
Aussi, et c'est valable quel que soit le résultat, on peut imaginer qu'il sera quasiment impossible de définir une majorité parlementaire permettant à l'un ou l'autre de gouverner. Si l'on fait abstraction du risque de coup d'état évoqué un peu plus avant, il est en effet difficile de comprendre avec qui la Peine ou Macron gouvernera. Il y aura des législatives et, peut-être, un sursaut qui chamboulera tout ça. Par goût, j'aimerais assez un parlement bien à gauche mais ce peut être un parlement bien à droite qui a la fin l'emporte. On verra mais tout n'est pas perdu. L'espoir fait vivre.
On s'en branle
Ce soir, demain matin plus sûrement, nous saurons. Si je suis globalement assez confiant dans le fait que ce ne sera pas encore pour cette fois que le racisme, la haine, la bêtise et la peur arriveront au pouvoir en France, si je suis dans l'expectative la plus absolue pour ce qui se passera dans cinq ans, je peux penser par excès d'optimisme que rien ne changera vraiment dans ma vie pour les années à venir quelque soit le résultat. Si c'est elle qui à la fin gagne le jackpot, bah, je me couperai les cheveux bien courts, je fermerai ce blog, je collaborerai gentiment et poliment. Si c'est lui, franchement, il est à craindre que nous continuerons sur la lancée de ces dernières années. Au pire, ce sera encore un peu plus une politique d'inspiration libérale mais j'ai une bonne capacité de résignation qui devrait me permettre de continuer à faire ce que je veux quitte à restreindre un peu plus mon train de vie qui n'est pas si catastrophique que ça. Manger plus souvent des nouilles que du foie gras, c'est déjà mon quotidien. Pour mon cas très personnel, je ne vois pas ce que je peux redouter du gourvernement à la botte de Macron. Il ne peut pas vraiment me faire de mal sans à la marge. Peut-être devrais-je me chauffer encore moins en hiver et attendre la mort en courbant l'échine faute de pouvoir me soigner. Pire encore, peut-être m'obligera-t-il à trouver un emploi[6]. Avec une petite dose de fatalisme saupoudrée de nihilisme et de désespoir consenti, je pense que la suite sera parfaitement acceptable.
Mais surtout, il faut que je vous prévienne
Là, je m'adresse en premier à toutes celles et ceux qui vont s'abstenir pour n'importe quelle raison qui leur plaira. Si jamais grâce à vous, à nous, abstentionnistes intelligents, la Peine gagne, sachez bien que je vous déteste, que je vous conchie, que je vous exècre au plus haut point, que je vous méprise, vous réfute le droit même de m'adresser la parole. Amis abstentionnistes, allez vous faire foutre !
Notes
[1] formule qui ressort souvent
[2] ou royaliste ou je ne sais quoi encore
[3] sauf à choisir le suicide ou l'expatriement
[4] j'aime assez cette forme délicieusement désuète
[5] Oui, je sais, merci, les sondages et tout ça...
[6] quoi que sur ce point, je ne coûte pas grand chose à la collectivité. Je ne touche rien de rien de tous les organismes sociaux, n'ai même plus de carte Vitale...
1 De Liaan - 07/05/2017, 15:34
15:34
"a voter !"
2 De Liaan - 07/05/2017, 15:35
15:35
"a voté !"
Avec une faute d'orthographe
3 De Sax/Cat - 07/05/2017, 16:52
Vous auriez dû prévenir plus tôt.
Tant pis je ne regrette pas mon enveloppe vide.
4 De Sax/Cat - 07/05/2017, 17:06
- S'il est impossible de comparer des pommes et des navets, on peut néanmoins en comparer des dimensions.
Par exemple, dire que les pommes golden sont plus jaunes que les navets violets, et plus rondes que les navets blancs.
De même on peut dire que Maquereau et La Peine sont à peu près au même niveau pour ce qui concerne leur vision libérale de l'économie, même si sur le respect des droits de l'homme on peut sans trop se tromper affirmer que Maquereau est préférable.
Après, chacun fait un bilan pour chaque dimension choisie, et estime que le résultat final est ou non acceptable. Vous connaissez ma position.
- Je ne comprends pas votre façon d'opposer l'anarchisme et la démocratie.
- Bien évidemment, 50% plus une voix c'est une majorité. Mais là on est purement dans le domaine du symbolique, de l'appréciation d'une plus ou moins forte légitimité, et d'une plus ou moins forte possibilité d'un cinquième tour dans la rue.
- L'intuition que Maquereau sera élu ne repose pas sur un quelconque sondage, mais simplement sur l'impression que ses idées sont assez largement partagées à droite comme à gauche. Alors que La Peine aura, en comparaison, peu de voix supplémentaires par rapport au 1° tour (en y ajoutant celles de Dupont La Joie).
Réponses dans 3 heures maintenant.
5 De waldo7624 - 07/05/2017, 18:19
Pour vos statistiques, je sais depuis tout à l'heure qu'un bulletin blanc est au format A6, puisque j'ai dû en découper deux dans une demi-feuille A4.
Pour ce qui est du suspense, même si les instituts de sondage sont des institutions nuisibles et parfois dans l'erreur, ceux qui peuvent considérer qu'il y a en l'occurence suspens doivent être les mêmes que les téléspectateurs fans de Derrick.
J'en ai marre de voter par défaut, et comme aucun des deux guignols en piste ne me convient, je le fais savoir en mettant un bulletin sur lequel aucun nom n'est inscrit. Celui qui dépouille pouvant toujours y inscrire le sien ou celui d'un copain ou d'un membre de sa famille, si ça peut lui faire plaisir.
Je considère effectivement que moins le Macron aura de voix, plus il devra avoir le triomphe modeste. En toute logique. Et plus ceux qui se sont fait étaler au premier tour pourront s'agiter avec véhémence pour avoir des députés qui pourraient contrecarrer les plans de l'ex banquier d'affaire brusquement converti en secouriste populaire disposé à partager son manteau, comme le regretté Saint Martin (qui en fait était une saloperie aussi).
Voilà.
C'était bien de nous faire attendre pour avoir le plaisir de lire un grand texte plein de raisonnements intéressants, mais le distiller comme un feuilleton sur plusieurs jours eut été plus profitable à la réflexion. Ceux qui ont attendu cela pour aller voter vont devoir maintenant se dépêcher de finir de réfléchir avant de courir faire poinçonner leur carte de bon citoyen.
Les visions d'un monde idéal sont très belles. Une chanson canadienne prévoit la même chose, avec un bémol à la fin :
6 De jojo - 07/05/2017, 18:43
Ayé, estimation libre Belgique (fiable), Maquereau 60 / 100
7 De Lib - 07/05/2017, 19:01
"Ma vision de mon "engagement" politique passe presque en priorité par la lutte contre l'extrême-droite et le fascisme et, donc, contre le F-Haine pour la France"...
C'est exactement ma pensée ..Vous êtes mon frère en politique ... Dans mes bras mon Michel d' Amouuuur ! ..
8 De Tournesol - 07/05/2017, 20:16
Après le soir du premier tour je pensais m'abstenir mais après avoir assisté à l'émission entre la peine et Macron je ne pouvais plus dire qu'il fallait choisir entre la peste et le choléra.mais plutôt entre le rhume et un cataclysme .J'ai donc choisi le rhume et c'est un vrai choix.
Cependant je pense que voter reste un droit et pas une obligation .Je pense avoir le droit de pratiquer une religion mais ça ne va pas m'amener dans la première mosquée ou le premier temple venu,pour les mêmes raisons.
Passez tous une bonne soirée.
9 De Sax/Cat - 07/05/2017, 20:51
@Tournesol :
Le rhume serait plutôt une grippe.
Et la grippe ça tue aussi.
10 De Dr Emmett Brown - 07/05/2017, 21:00
Je suis remonté dans ma De Loréan à 20h02.
Je remonte le temps de 3 minutes.
Il est 19h59. MLP prend la parole et annonce qu'elle a perdu avec une minute d'avance, foutant du même coup en l'air le suspense insoutenable dont les médias espéraient avoir la primeur à 20h pile.
20h01 Brigitte apprend la nouvelle à son mari qui lisait Spirou. Il croit qu'il a été élu président de la Banque Rotschild. Il lui faut 10 bonnes minutes pour se rendre compte que ce n'est pas ce qu'il croyait.
Effondré, il demande à Brigitte d'appeler le général Massu pour qu'il vienne l'exfiltrer vers la Suisse où il demandera l'asile politique.
Pour gagner du temps, Brigitte passe un tweet pour dire que son mari s'est enrhumé en ouvrant la porte du frigo pour prendre le pot de Nutella et qu'il ne pourra pas faire de discours.
JLM intercepte le message et annonce qu'il s'auto proclame dictateur par intérim. Hélas, il s'agissait d'un hologramme qui est aussitôt arrêté et jeté dans un cachot, mais une armée d'hologrammes de JML se dirige vers l'Elysée. François H se sauve par les souterrains qui débouchent au métro Barbès, déguisé en vendeur de pois chiches ambulant.
François Bayrou est arrêté à Matignon où il pensait emménager.
Philippe Poutou, profitant de la confusion au Louvre, dérobe La Joconde dans le but de la revendre au profit des travailleurs spoliés de Wirlpool.
Dupont Aignant se suicide en avalant une boîte de cachous périmés.
21h Brigitte ayant appris à son mari que le général Massu était indisponible, celui-ci, résigné, va prononcer un discours.
"....Je vous ai compris...
11 De chantal - 07/05/2017, 21:32
Michel a toujours le chic : "sans juger" il parvient tout de même à dénoncer.
Bon, soit !
Je ne saurais débattre, n'ai pas votre verve pour démontrer par A plus B que voter Macron est (à mes yeux) une fuite en avant.
J'ai longtemps hésité entre l'abstention et un vote blanc.
Je n'avais nullement envie de participer à cette élection, et si Mme Le Pen était passée, je ne me serais pas sentie "responsable".
Je n'ai pas voté pour elle au premier tour, pas plus que pour M. Macron.
Finalement, je me suis déplacée pour un vote blanc.
Retiendra-t-on de cette élection que le cumul de l'abstention et des votes blancs ou nuls atteint presque 50 pour cent ?
M. Mélenchon a pris la parole pour le souligner.
Mme Le Pen n'est que 3ème à ce deuxième tour, après M. Macron et les inscrits qui ne se sont pas exprimés.
12 De arielle - 07/05/2017, 22:01
Je rentre à peine du dépouillement, c'est bien trop long à lire ( surtout Michel), je vous lirais tous demain. Bisous. Bisous. Le 25 avril, en tête à tête avec moi-même je me suis causé et nous avons renoncé à voter blanc :-)
13 De fifi - 07/05/2017, 23:00
J'avais préparé "mon bulletin" la veille, j'avais découpé minutieusement chaque lettre des deux bulletins que j'ai glissé dans l'enveloppe ce matin : hin hin hin !
Ni Moncon - ni La Pig .
14 De waldo7624 - 07/05/2017, 23:00
@chantal : quand même pas , mais un "bon" tiers.
Cela signifie donc, en gros, que 2/3 des électeurs inscrits ont votés pour l'un des 2 candidats. Il a donc obtenu les 2/3 de 2/3, soit environ 4 électeurs sur 10 inscrits. Comme la moitié a voté pour lui, pour voter en fait contre l'autre, cela signifie qu'il y a, à peu près, 1 sur 5 qui n'est pas trés convaincu.
Reste 4 sur 5 en embuscade.
Le temps de grâce sera court, il lui faudra faire gaffe où il met les pieds.
Il y en a pas mal qui vont guetter le moindre faux pas.
Je n'ai pas voté pour lui, je souhaite qu'il se comporte en homme intelligent, si c'est possible de la part d'un homme politique. Et pourquoi pas, que ça fonctionne...
15 De chantal - 08/05/2017, 10:29
@waldo7624 :
Oui, vous avez raison, un bon tiers.
Nous verrons bien ce que nous réserve ce monsieur.
Bonne journée à toutes et tous !
16 De arielle - 08/05/2017, 10:57
Ah mais ! Je n'aime pas le terme "aveu" avec sa connotation judiciaire et/ou judéo chrétienne. Serions-nous coupables, avons-nous péché ?
J'ai fait un choix personnel que ce soit au premier tour comme au second sans jamais faire de prosélytisme partant comme vous du principe que les gens sont assez grands pour faire leur choix et feront bien ce qu'ils voudront. Chacun est libre. Ceci dit j'ai savouré avec un sourire malicieux votre texte ;-)
Hier, devant mon bureau de vote où j'étais allé fumer un clope entre deux coups de tampon dateur, j'ai rencontré une de mes co-listière qui me dit : non je n'ai pas voté blanc parce que le vote blanc personne n'en parle. Je m'abstiens. J'ai relu le programme de Macron, ce n'est pas possible Arielle et puis lis donc Onfray, même si je ne l'aime pas, il dit des choses intéressantes (genre " tout ça " a été voulu ... ) Mais bon, à 17h j'écouterai les sondages belges et au cas où , j'irai voter Macron.
Bien en route pour les législatives, ça va être le gros bordel !
17 De arielle - 08/05/2017, 11:01
@Lib : Ah mais vous, vous êtes gravement atteint. Je pense que c'est incurable ;-)
18 De fifi - 08/05/2017, 20:34
" Ni trop pour ni trop contre, mais :
pour la nitroglycérine, oui !
19 De Titi - 09/05/2017, 21:24
Ben ça alors... contre l'opposition... Ben ça alors :)