Sécurité routière, il n'y a pas de limite

La voiture, c'est l'ennemie. Comprenons-nous bien. Je ne veux absolument pas défendre la bagnole et l'automobiliste. Ils peuvent être très cons tous les deux. Je n'aime pas les personnes qui n'ont d'autre sujet de discussion que la bagnole, qui ne vivent que pour elle et par elle. Pour moi, la voiture est un outil bien utile si, dans certaines conditions, indispensable voire irremplaçable.
Si je peux avoir un penchant pour la voiture ancienne, pour l'utilitaire ancien, pour la moto ancienne, tout cela me plaît très bien à l'arrêt. Aucun problème. C'est même plus pratique pour faire des photos. Je peux être attiré par des formes, par des techniques, par une certaine image colportée par des véhicules ; je ne suis pas un amoureux invertébré de la chose. Si l'on me donnait la possibilité de faire ce que je fais avec une voiture d'une autre manière, il n'y aurait pas de problème. Le souci, c'est que l'on a été éduqué dans une société faite pour elle. On a fait des infrastructures, on a poussé l'industrie, on l'a subventionnée, aidée, portée à bout de bras. C'est tout un système que est maintenant en place. A mon avis, pour arriver à une société détachée de l'automobile, il va falloir une ou deux générations et pas mal de travail de la part du corps enseignant.

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Sciences et technologies avancent chaque jour un peu plus. Si un matin on me dit que la téléportation est prête et disponible à tout un chacun pour un prix minime, n'ayez crainte, je bazarde ma vieille Peugeot !

N'empêche que, dernièrement, Manuel Valls annonçait vouloir réfléchir à une baisse des vitesses autorisées. Sur le fond, je pense qu'il est certain qu'une vitesse basse est un atout pour la lutte contre la pollution et pour la baisse des morts de la route. On dira tout ce que l'on voudra, on ne m'ôtera pas de la tête que l'on a plus de chance de s'arrêter à temps en roulant lentement, que l'on a moins de risque de sortir de la route en usant d'une allure modérée et que l'on pollue moins en consommant moins de carburant. Tout cela, oui, je le pense. Pour autant, ça m'emmerde de devoir me traîner sur la route. Ça m'emmerde copieusement.
Lorsque je roule sur des petites routes en mauvais état comme on sait en avoir par chez nous, c'est déjà un exploit d'atteindre les 70 km/h dont on parle. Lorsque je suis sur une autoroute vide, ça m'ennuie de me traîner à 130 km/h. Pour le coup, souvent, je ne suis plus attentif à rien. Quoi de plus somnifère qu'une autoroute ?
Alors quoi ? On laisse le réseau routier se détériorer, on renoue avec les chemins blancs et les nids de poule et on laisse faire. Voilà ce qu'il faut faire. Là, je peux vous garantir que les excès de vitesse, ça ne sera plus que des mauvais souvenirs et que l'on ne prendra plus sa voiture qu'en cas d'absolue nécessité.

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