Tentative de feuilleton collaboratif du mardi (30)

Profitant d'une inattendue faille spatio-temporelle, les brigadiers Chapraud et Chapraut font d'étranges découvertes avant de finir dans un étang humide. En un autre lieu, on s'aperçoit que le tableau qui fait l'objet de toutes les attentions n'est pas le bon. Ailleurs encore, un homme se fait un cocktail. Arielle nous livre une suite qui explique peut-être certains points.

Flic, flac, floc au bord de l'étang.

Réveillés par l'eau glacée, Chapraud Léon Noël et Chapraut tout court viennent, après maintes acrobaties pour s'extraire de la voiture, de regagner les bords de l'étang. Ils forment un duo comique les brigadiers. Complètement trempés et imbibés d'eau — une fois n'est pas coutume — ils avancent péniblement engoncés qu'ils sont dans leur uniforme. Flic par ci, flac par là, ils s'affalent sur le sol dans un grand floc.

- Quelle affaire, dit Chapraud.

- Ça pour une affaire, c'est une drôle d'affaire, répond Chapraut.

- J'ai l'impression qu'on nous a assommés, dit Chapraud en tâtant son crâne endolori.

- Et poussés, oui poussés dans la flotte, rajouta Chapraut avec l'air indigné de celui pour qui l'eau est le pire des maux. L'insulte suprême.

- On est bon pour une mise à pied avec la 4L au fond de l'étang... Brigadier Chapraut ! Jamais le commandant Le Trouduc ne va croire que j'ai parlé à mon défunt grand-père !

- Et que des inconnus nous ont balancés à la flotte, insiste Chapraut.

- Notre compte est bon. Vous n'auriez rien à boire ?

- Si. J'ai sauvé ma flasque.

La flasque de calvados passe de l'un à l'autre. Ragaillardis, les brigadiers se remémorent leur étrange intrusion dans le passé. Ont-ils rêvé ?

- Il faut en avoir le cœur net, brigadier Chapraut. Retournons enquêter à la capitainerie.Tout ça est louche. Au fait brigadier, c'est quoi votre prénom ?

- Léonel, brigadier.

...

A la station Shell, de Charybde en Scylla, rien ne va plus.

Des "Hans" visiblement déréglés courent dans tous les sens. Colette tente de reprendre le contrôle sans succès.

L'appli "Zorglhomme" ne répond plus. Colette s'énerve, jure, tape du pied. Rien n'y fait.

- Passe-moi ça, dit Freddy. Je vais essayer.

- Vas-y, si tu te crois plus malin, répondit Colette rageusement en lui tendant l'engin.

Sous les yeux médusés du caissier, du facteur et de Gérard, les bras ballants, des "Hans" se mettent à cogner sur les voitures en stationnement, d'autres s'approchent de la boutique d'un pas décidé. Marie sort en criant.Terrorisée, elle se précipite vers Freddy qui tente vainement de faire fonctionner l'appli.

- Tu la connais ? demande Colette à Freddy.

- Mais oui, une amie d'enfance, je t'en ai parlé. Fiche-moi la paix bon sang ou on y arrivera jamais !

- Ah c'est comme ça réplique Colette en lui arrachant le téléphone des mains. Et toi la poufiasse dégage.

- Mais pour qui vous prenez-vous ! dit Marie.

Colette fonce sur Marie et lui balance une torgnole. Celle-ci réplique aussi sec. Freddy tente de les séparer. Dans la bagarre, le téléphone s'écrase sur le sol en émettant des bips prolongés avant de rendre l'âme dans un dernier bip exténué. Dans un premier temps, les Hans se figent, puis ils repartent de plus belle dans tous les sens offrant le spectacle d'un ballet mécanique effrayant.

Devant la tournure prise par les événements, le caissier fonce vers la dépanneuse en criant qu'il va chercher du secours à la gendarmerie. Plus aucun portable ne fonctionne, autre effet secondaire de l'appli Zorglhomme qui a brouillé les ondes lors du crash du portable high tech.

Au mot gendarmerie, Gérard reprend le dessus.

- Vite, dit-il à Arthur on se casse.

Arthur ne se fait pas prier et démarre la jaune 4L salvatrice qui croise le Land de Pedro et Francis de retour.

- Il faut prévenir le patron, dit Francis devant le spectacle du ballet fou des Hans.

- Non. On fait demi-tour d'abord, répondit Pedro en avisant un groupe de "Hans" s'approchant dangereusement des pompes à essence.

Les Hans viennent de soulever les pompes et les balancent à terre. Le fracas interrompt le pugilat en cours. Marie et Colette hurlent. La station n'est plus qu'odeur d'essence, fumée brune s'échappant des pompes massacrées, boutique sens dessus dessous.

- Le camion, dépêchez-vous, crie Freddy. S'il est encore temps…

Sur la route, Gérard, Arthur et la 4L sont secoués par une forte explosion.

- Merde, s'exclame Gérard en se retournant. Ça vient de la station. Il y a des flammes.

- Je voudrais revoir Pont-Aven, je voudrais livrer mes colis, murmure Arthur choqué par les péripéties qu'il vient de vivre.

- Ah non pas question ! Direction Le Mans !

- Mais vous êtes fous dans la famille ! Hier Barfleur, aujourd'hui Le Mans. Je suis à La Poste moi m'sieur, pas à la SNCF ! Tiens, j'aurais mieux fait d'acheter un billet de loterie ou de me casser une jambe !

- Colette voulait aller à Barfleur ? Mais pourquoi donc se demande Gérard.

...

A la villa " La Falaise " la mal nommée, l'heure est aux départs.

Il sirote satisfait son rhum ananas en se renversant dans son fauteuil Lafleur. Il peut. Maurice vient de lui confirmer la réussite de l'opération "Barfleur". De son coté, in extremis, il a pu reprendre le contrôle de Günther. Ce soir, il est le maître du monde.

Günther est installé et mis en veille à l'arrière du véhicule. Uma aurait bien aimé en découdre avec ce sous cyborg à la jambe de bois qui technologiquement ne lui arrive pas à la cheville. Mais au fond, après ces cinq semaines de placard, c'est déjà bien d' être de nouveau fonctionnelle.

Elle sourit à Maurice. Il raccroche le téléphone, embraye et démarre. Mission accomplie, se dit-il. A l'idée d'avoir de nouveau à remiser Uma, son humeur s'assombrit et le ciel aussi. Les goélands poussent des cris plaintifs. A grands fracas, la mer se brise. Le soir tombe sur Barfleur, ville flottante dans la brume. Un halo crépusculaire s'enroule autour de la lune. Au loin, Gattevile, phare du bout du monde, scintille. Peut-être obtiendra-t-il de Lafleur de garder Uma comme assistante.

A l'intérieur de la villa, les bolées se remplissent de cidre.

- Sale temps. Pas le jour à faire une promenade en mer, même avec le Nautilus hein ! dit Roland en riant.

- On est bon pour une tempête. Foutues tempêtes. Sans elles mon Yannick… Halala… un sacré p'tit bonhomme mon Yannick. Il n'a pas mis quinze ans pour être capitaine et pendant la guerre, ah pendant la guerre un vrai forceur de blocus...

- Allez cousine, reprend donc une bolée, dit Roland en allumant une cigarette. Ah que c'est bon après tout ce tintouin. Tu crois que c'est encore un coup de ton pote Lafleur ?

- Y a des chances ! Il est tenace.

- Raison de plus pour aller chercher le tableau au plus vite, déclare tante Etzelle. Même celui qu'il vient de récupérer peut le mettre sur la voie, il ressemble tellement à l'autre. Mais nous avons une longueur d'avance.

- Laissons le temps à Robert de récupérer. Mais zut, tu saignes dit Alice à Robert. Montre-moi ça.

- C'est rien dit Robert en grimaçant.

- Tu parles ! Tu t'es entaillé le poignet oui ! Viens dit-elle de sa voix douce, il faut suturer, c'est plus prudent.

Robert se laisse faire par Alice. Il frémit mais ne sait plus vraiment de l'aiguille ou d'Alice quelle est la cause de cet émoi.

Toujours aussi pragmatique, tante Etzelle propose à Roland de partir de suite en éclaireur pour la maison du grand oncle. Alice, Gaëlle et Robert les rejoindront plus tard. Bravant la pluie et le vent, la fidèle 404 s'avance dans la nuit.

- Sacrée voiture que vous avez là, Etzelle, déclare Roland. Tout à fait le genre à plaire à Robert.

- C'est vrai répondit Etzelle. Lui et feu mon époux ont ce goût en commun. Les vieilles guimbardes. Et vous Roland ?

- Quoi moi ?

- Une marotte ?

- Non. Pas vraiment en dehors de l'ancêtre Jules. Je collectionne plutôt les galères depuis tout petit. Je ne sais même pas qui est mon père. Verne, c'est le nom de ma mère. Isabelle Verne dite "Balie" ! C'est sa sœur qui m'a élevé, une brave femme. Mais je vais pas vous ennuyer avec tout ça Etzelle.

- Pas du tout, continuez Roland.

Et Roland de lui conter son enfance dans le petit deux pièces mansardé d'un immeuble sans ascenseur au pied de la Butte Montmartre. Tous les jours à une heure trente précise, sa tante Julie se rendait au cinéma l'Excelsior. N'allez pas croire que c'était pour le plaisir. Son boulot, ouvreuse. Son salaire, les pourboires.

Roland se débrouillait alors seul jusqu'à son retour après la dernière séance. A la sortie de l'école, il flânait avec les copains avant de rentrer. Au programme : partie de billes, parties de rires, parties de cache-cache. Une enfance heureuse et libre somme toute. Plus tard, Julie, l'emmena avec elle les jeudis. Ainsi il prit goût, et aux esquimaux, et au septième art. A cette époque, avec les copains , ils en étaient aux BD et au 45T. Aux rires étouffés quand ils croisaient les filles. Et parmi les copains, il y avait eu Robert.

Roland n'était pas bête, mais l'école l'ennuyait. Pour aider sa tante, il rendait de menus services rémunérés aux gens du voisinage. Il avait pris en outre l'habitude de revendre aux puces tout ce qu'il trouvait de récupérable dans les poubelles alentours. Ces petits trafics l'intéressaient bien plus que les cours de sciences naturelles consacrés à la reproduction des oursins. Bref, quand, grâce à Julie, il lui fut proposé d'entrer à l'Excelsior comme apprenti projectionniste, il sauta sur l'occasion et quitta l'école.

Robert lui, issue d'une famille plus aisée, trouva un compromis avec son père qui le voyait déjà lui succéder à l'étude notariale. Lui n'y tenait pas. Une vie d'ennui réglée comme du papier à musique, ce n'était pas pour lui. Il s'inscrivit dans une école de journalisme pour avoir la paix. Son père finit par se faire une raison.

Gamin, il s' était pris de passion pour les automobiles et adolescent pour… Jules Verne. C'est au cinéma où travaillait Roland que les deux compères avaient découvert l'univers de Jules au travers des adaptations cinématographiques de son œuvre. Ces films, ils les avaient vus et revus maintes fois depuis la cabine de projection, jusqu'à les connaître par cœur. Bien sur, l'intérêt pour Jules, venait aussi de leur ascendance. L'un descendant direct de Verne, l'autre d'un ancien comparse de ce dernier. Ils rêvaient déjà d'aventures et de voyages extraordinaires.

Et puis, ils se perdirent de vue. Ce n'est qu'à la mort de Julie que Roland reprit contact avec Robert. Le testament de sa tante n'était pas vraiment celui d'une excentrique. L'héritage ne pesait pas bien lourd, des bibelots et des effets personnels sans valeur aucune et parmi eux la fameuse carte à laquelle elle n'avait jamais prêté attention. Au chômage, couvert de dettes, Roland pensa qu'il pouvait peut-être en tirer quelque chose. C'est à partir de là que naquit "la quête du Nautilus". Ils décidèrent de réunir le maximum d'informations. Ils n'avaient rien à perdre.

Entre-temps, Robert avait débuté une carrière de journaliste free-lance financièrement des plus aléatoires avec la presse automobile. C'était le prix à payer pour une certaine liberté. Il couvrait des événements divers : rallyes, courses, salons, concentrations de vieux tacots etc. Il écrivait bien et son style non dénué d' humour recueillait la faveur des lecteurs. La mort de son père lui ayant laissé quelques subsides, il en consacra la plus grande partie voire tout à "ses croisières" dont il ramenait des reportages pour les journaux. Ayant croqué presque tout son héritage, quelque peu désœuvré, la proposition de Roland tombait à pic.

Jules avait de nouveau réuni les deux amis autour du Nautilus. Rêve de gosses ressurgi du passé, promesse d'aventures.

- Ainsi vous étiez en classe avec Robert, dit Etzelle en rétrogradant avant de négocier un tournant. Mais j'y pense… Mais, oui, vous êtes venu tout gamin, un été, à la maison du grand oncle ! Un rien vous extasiait ! Ce que vous étiez pâle...

- Un grand jardin, des pommiers... Oui, oui , répondit Roland. Maintenant que vous le dites. C'était donc vous la dame ?

- Eh oui, dit Etzelle en riant.

La 404 remonta l'allée. Ils étaient enfin arrivés. Malgré l'heure tardive et la fatigue, ils prirent le temps de dîner d'une omelette aux lardons. Puis, au lieu de se coucher, ils ne résistèrent pas à l'envie d'examiner le deuxième tableau. Confortablement installés dans les fauteuils du bureau, un verre de calva à la main, ils regardaient le tableau posé à leurs pieds contre la table basse.

- Tu vois la différence Roland ?

- Euh... pas vraiment. Le bateau, la falaise, le village perché... Peut-être le creux dans la falaise ?

- Oui et pas que le creux, il y un comme l'entrée d'une grotte à gauche du creux. Et autre chose, regarde comme le village aérien est blanc et la baie plus incurvée que sur l'autre.

- Euh ?

- J'ai bien l'impression que le grand oncle a réuni deux lieux sur un même tableau ! Un en normandie et un ailleurs.

- Le bateau, c'est le portrait craché du Saint-Michel III, la maison à vapeur de Verne. Enfin, si on enlève la figure de proue. Mais j'aurais dû le reconnaître sur l'autre bon sang !

- L'autre était bien abîmé et nous étions tellement concentré à deviner le nom du bateau que cela t'aura échapper.

- Parlons-en du nom! Le Saint-Michel baptisé Astarté comme vous nous l'avez dit et avec une figure de proue représentant... ben ça alors.

- Eh oui. Une femme en figure de proue c'est banal mais avec une coiffe conique moins !

- Je n'y comprends rien, répondit Roland. En tout cas chapeau Etzelle d'être arrivée à vous concentrer sur le nom du bateau en plein charivari ! Quel flegme !

Etzelle sourit et déclare :

- Le grand oncle insiste beaucoup sur Astarté, l'Aphrodite des Grecs et ce village perché si blanc. Cette baie presque fermée. Tout ça me fait penser à Santorin , le volcan d'or, mais égaré...

- A Etretat, répondit Roland en rigolant. C'est absurde !

- Pas si on considère que pour certains Santorin, c'est l'Atlantide.

- Oh putain ! Pardon Etzelle. Et que Nemo et son Nautilus ont abordé l'Atlantide ! Le Nautilus est peut-être à Santorin. Hein ?

- Nous avons beaucoup d'éléments mais je ne sais pas trop quoi en penser. Ton ancêtre et le mien ont beaucoup bourlingué avec les différents bateaux de Verne. Le long des côtes normandes, bretonnes, et bien d'autres... Ils ont même passé le détroit de Gilbraltar, pardon de Gibraltar, et sillonné la Méditerranée. Il y a de forte chance pour qu'ils aient fait escale à Etretat. Mais que faire de tout ceci.

Roland alluma une cigarette.

- Je peux ?

- Mais oui Roland ! Mon mari, paix à son âme, était un grand fumeur.

- Regardez Etzelle, à côté de l'aiguille creuse, on dirait l'entrée d'un tunnel pas une cavité naturelle ! Il n'est surement pas là par hasard. Un souterrain au ras de l'eau ? On se croirait de nouveau dans un roman de Jules.

- Hum, sauf qu'à Etretat ce tunnel n'existe pas, il doit être ailleurs. Allons nous coucher Roland. Nous verrons bien demain avec les autres. Là, nous n'arriverons plus à rien. Je vais vous préparer la chambre où vous avez dormi enfant avec Robert.

...

Villa La Falaise, seconde partie. Quand Cupidon s'en mêle.

Après souper. Gaëlle monte se coucher. Alice et Robert s'installent sur le canapé, incapables de décider à qui reviendrait la chambre. Pour Alice, elle doit revenir au blessé. Robert ne veut rien entendre. C'est au tour d'Alice de profiter de la chambre. A force de les entendre tergiverser et bavarder jusqu'à plus soif, le lit se dit qu'après avoir supporté le poids de Roland et Robert, peut-être que cette nuit il dormirait tranquille.

Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, au petit matin, qu'il avait recueilli en son sein les corps dénudés d'Alice et Robert... J'ai vraiment dû dormir comme du plomb se dit le lit !

Quand Gaëlle les rejoint pour le café, elle n'est pas dupe de leur nouvelle complicité. De nouveau elle pense à son Yannick.

"sur les bancs publics, tu me fais tourner la tête" fredonne Gaëlle. Et tous de rire.

- Allez, il faut y aller, dit Gaëlle.

Ce fut au tour de Robert de tâter de la couchette de l'ambulance. Alice prit le volant. Gaëlle monta à côté. Et les voilà partis à vive allure. Trop peut-être. Un peu plus tard, après avoir bifurqué sur la nationale l'ambulance percuta une 4L jaune. En fait, personne ne put affirmer qui de La poste ou de l'hôpital percuta l'autre.

Arthur descend de la 4L. De plus en plus déboussolé, il s'exclame :

- Ah ben forcément elle va beaucoup moins bien marcher maintenant. Comment je vais faire moi pour livrer son " Nous-Deux " à Maame Labornez hein ?

A ces mots, Gaëlle se retourne étonnée.

- Arthur !? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Ah, c'est vous ma'ame , répond Arthur en courant chercher le magazine trop heureux d'avoir enfin quelque chose à livrer.

Gérard se demande comment il va se sortir de là. Il ne manque plus que ça. Un accident avec des ambulancières qui n'ont pas, il faut en convenir, la tête de l'emploi. Il sort de la voiture et s'adresse à Gaëlle :

- Vous vous connaissez, on peut peut-être s'arranger alors... Mince, mais c'est la mère Labornez !

- Gérard ! Gérard ! Mais qu'est-ce que tu fous là ? Demanda Robert inquiet.

- Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? dit Alice.

- Et bien lui c'est mon facteur, dit Gaëlle en pointant du doigt Arthur qui s'avance en brandissant triomphalement le "Nous-Deux". Et lui, c'est Gérard, celui que j'ai assommé à coup de poêle à frire. Souviens-toi, il avait disparu après l'explosion.

- Oui et Colette n'est pas morte sauf si... Bon, enfin, elle est à vos trousses, sauf si... Mais j'ai rien fait moi. Je vous demande pardon madame Labornez. C'est à cause d'elle, bredouille Gérard las et confus.

Alice, Gaëlle et Robert en restent interloqués.

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