Roland, Robert et Östäl sont sur le chemin du retour vers l'appentis où se trouve le Nautilus. Robert stoppe soudain et dit :
— Vous entendez cette musique ?
Intrigués, les deux autres s'arrêtent eux aussi et écoutent.
— Mamy Blue, j'entends Mamy Blue... Un disque, une radio ? questionne Robert, Si nous allions voir ce qu'il en est ? Cela confirmerait peut-être l'année que nous avons trouvé sur ce journal...
— Ben tiens ! lui rétorque Roland, nous n'avons que ça à faire, des kilomètres et des kilomètres dans cette petite jungle qu'est pour nous la prairie...
Östäl constate qu'il est toujours intéressant de glaner quelques informations supplémentaires. Mais un danger attend nos valeureux explorateurs...
Je suis Râ-Meheu, fils de Râ-mehou. Cela fait bien 20 lunes que je suis sur Terre. Je réponds aux appels des grands deux jambes lorsqu'il me donnent à manger. Même si je suis capable de me nourrir seul, il suffit que j'attrape un rampant ou un volant... Je me souviens de m'être fait rouler par un rampant, ce qui me semblait être une grosse souris qui sortait de terre, j'ai voulu l'attraper et pfuii, elle est repartie sous terre ! Je découvre toujours de ces nouveautés, comme ces êtres sans aucune patte que j'ai vu le long de l'eau qui court dans l'herbe... Mais qu'entends-je ? Comme un chuchotis par là-bas... Approchons nous et reniflons... Et à pas de velours, le chat s'approche de nos compagnons.
Roland, Robert et Östäl sont fascinés par la démarche souple du mammifère dont les oreilles sont dirigés vers eux. Les trois hommes avalent leur salive n'osent rien dire, subjugués par le regard clair de ce fauve qui est immense pour eux.
— Fichus, nous sommes fichus... lâche Östäl ; ce greffier va nous becqueter tout crus...
L'immense visage du chat est là, et le chat renifle longuement nos miniatures... Des deux jambes, c'est l'odeur des deux jambes, je ne chasse pas les deux jambes pense le matou, et il s'éloigne, sous un ouf de soulagement général. Östäl déclare que le chat ne s'attaque qu'à ses proies naturelles, et il a senti notre odeur d'hommes, donc intouchable... Malin, le greffier !
— Alors, que décidons nous ? demande Roland, la rentrée au Nautilus ou se diriger vers la musique ?
— Oh, regardez ce qu'il y a dans ce buisson, lance Robert, un tank ! Les deux autres se tournent vers Robert qui leur montre du doigt un jouet, un gros jouet.
— Un jouet mécanique, mais pour nous, cela peut être un bon moyen de transport, dit Östäl.
En effet, sous le buisson se trouve un char en tôle, peint en vert sombre avec une étoile blanche peinte au pochoir sur le devant. Les trois hommes s'en approchent et voient avec plaisir que la clef est à demeure, et que les chenilles, en très bon état, sont en caoutchouc. Il doit être grosso-modo à l'échelle du un-vingtième, mais pour nos explorateurs au un-quarante-troisième, après avoir remonté le mécanisme, grimpent sur la carrosserie et après avoir poussé le levier de mise en marche, se lancent vers l'endroit d'où leur parvient la musique. Le char sautille sur les inégalités du terrain, écrase les petites herbes, et malgré les secousses, tous sont ravis de pouvoir se déplacer plus rapidement que pedibus.
Johnny Haliday a succedé à Nicoletta qui chantait Mamy Blue. Johnny chante "Que je t'aime"...
— Cela ne nous rajeunit pas, constate Robert.
— Ce doit être un disque ou une cassette, je n'ai pas entendu de speaker ou de publicité, dit Roland.
Des voix, des rires leurs parviennent à présent, des intonations de jeunes personnes. Le char avance tranquillement, aidé par une légère déclivité du terrain, et tous les cinquante à soixante mètres, ils se relaient pour remonter le mécanisme. La prairie est vite parcourue et les voix leur parviennent depuis ce petit bouquet d'arbres. Les passagers du char aperçoivent quatre, puis cinq jeunes adolescents, et deux cyclomoteurs (un Flandria Record rouge et une Mobylette bleue remarque Robert) et deux bicyclettes de dame. Une petite butte de terre les cache à la vue des jeunes.
— Nous allons stopper là et observer, décide Östäl.
Le char reste dissimulé derrière de hautes herbes et nos compagnons s'approchent de la scène : deux garçons et trois filles devant une nappe et les reliefs d'un repas : un pique-nique. Cachés derrière des pierres ou des touffes d'herbe, aux aguets, Roland, Robert et Östäl observent et écoutent les jeunes...
— Bernard, tu nous emmerdes avec ton Johnny, dit une des filles, assise en tailleur, remets nous Mamy Blue !
— Chantal ! Je t'ai déjà dit que Johnny est mieux que ta pleureuse de Nicoletta, lui répond le dénommé Bernard, tu nous aurais amené la version anglaise de Joël Daydé et ses Pop-Tops, c'aurait été mieux !
— Ton Johnny, y chante pas, y braille, lui lance l'autre garçon.
Une des autres filles complète en disant que Bernard les faisait sacrément chier avec son Johnny...
— C'est de ta faute, Françoise, il fallait le dire que tu emmenais ton mange-disque, j'aurais amené mes 45 tours, surtout ceux de Sardou, lance l'autre garçon.
Nos un-quarante-troisièmes se regardent avec un sourire en coin.
— On l'a échappé belle ! commente Roland.
Ils sont deux garçons et trois filles, les gars ont des jeans et des chemises à carreaux, une des filles est aussi en jeans, mais avec une chemisette blanche, les deux autres adolescentes sont en mini-jupe écossaises, avec des corsages de couleur vert pomme. Deux sœurs ? se demande Roland.
— Vous ne trouvez pas qu'il fait faim à cette heures ? chuchote Östäl
— C'est vrai qu'on a la dalle, et de voir tous ces restes de bouffe, lui répond doucement Roland.
Robert observe les deux gigantesques cyclomoteurs, en imaginant la taille du piston de la Flandria, et vu le cornet qui sert de filtre à air au carburateur, il ne faudrait pas qu'il se trouve à proximité de ce dernier si le propriétaire décidait de le démarrer... Je serais aspiré d'abord dans le puits d'aiguille, puis après un passage dans les transferts, me retrouver sur le dessus du piston et subir une combustion rapide... Je ne serais pas très beau à voir, ce n'est pas rassurant d'être aussi minuscule...
Roland contemple la Chantal, et s'imaginait lui conter fleurette, à ce blé en herbe... Johnny chante la face B du 45 tours : "Voyage au pays des vivants".
Le dénommé Thierry demande à la cantonade s'ils sont au courant pour les ossements de dinosaures trouvés du côté de Pont-Aven. Les autres acquiescent, la tévé, la radio en parlent, ajoute Chantal. Thierry demande pourquoi on en fait toute une histoire, des ossements de dinosaures, on en trouve un peu partout. Bernard lui précise que ce sont des os, et non de la pierre. Les dinosaures avaient des os en pierre ? demande en s'exclafant la fille en jeans, n'importe quoi ! Bernard, qui a l'air d'en connaitre un peu plus explique que jusqu'à présent, on n'avait trouvé que des ossements pétrifiés, et que là, c'était des os en os ! À ce moment, Thierry de sa main droite saisit le sein gauche de Françoise et lui demande si c'est de la pierre, il récolte le fruit de son geste : une bonne claque sur la joue, ce qui met Thierry en joie et le voici qui enlace Françoise, et l'entraine à se rouler dans l'herbe. Le Bernard profite de ce moment pour emballer Éliane, peu farouche non plus. La Chantal dit qu'elle n'était bonne qu'à tenir la chandelle, une fois de plus. Et qu'il n'y avait plus de Coca...
Nos amis miniatures profitent de ces amours d'adolescent pour rapatrier moult grains de gâteaux et d'autre reliefs du pique-nique champêtre. Chantal les aperçoit en disant :
— Oh ! Des petits bonshommes sur la nappe !
Mais les deux couples, tout à leur entreprise de pelotage réciproque ne l'entendent pas.
Et c'est la fuite de nos "au-un-quarante-troisième" vers leur véhicule stationné à l'écart...
1 De Liaan - 28/05/2013, 09:36
Je pensais au roman de Richard Matheson "L'Homme qui rétrécit". Cet homme, grand comme les personnages du feuilleton, rencontre aussi un chat, mais ce dernier cherche à le croquer, le prenant sans doute pour une souris. Je pense que l'auteur du livre connais mal les chats : cet animal fascinant agirait, je pense, comme dans le feuilleton et ne s'attaquerait pas à l'homme, si petit soit-il. Le chat ne s'étonne jamais, il est curieux de tout, jeune chaton, il découvre la nature et ses multiples facettes, il observe, note dans sa mémoire toutes ces bestioles étrange qui découvre dans le jardin. Pour moi, un chat ne s'étonnerait pas de voir une soucoupe volante atterrir devant lui, un petit bonhomme vert sortir, il observerait et calculerait le parti qu'il peut avoir avec cet évènement, si danger il y a, etc. Un homme de cinq centimètre de haut reste pour lui un homme, donc on ne l'attaque pas.
Je ne dirais pas la même chose du chien (je n'aime pas les clebs) : le chien, qui vous connait, se retrouve tout désorienté lorsque vous portez un chapeau, si vous n'en avez pas l'habitude. Dans le feuilleton, un chien aurait, d'office, attaqué les petits personnages au 1/43ème, considérant que ce sont des étrangers.
Pourvu qu'un "Marsien", s'il atterrit dans les environs, rencontre plutôt un matou qu'un clébard.
2 De shanti - 28/05/2013, 12:42
Ça m'a semblé intéressant cette réflexion du chat qui reconnaissant deux jambes et une verticalité se dit qu'il s'agit d'homme, et s'abstient !
J'ai comme un doute, tout de même.
Les chiens, même si vous ne les aimez pas, sont d'excellents compagnons.
Chez moi, il y a un chat et un chien, ils s'entendent à merveille et sont "adorables" chacun à leur façon.
3 De Liaan - 28/05/2013, 13:32
@shanti : Il est précisé dans le texte que le chat a reconnu l'odeur de l'homme, le chat se base beaucoup sur l'odorat, en plus de l'ouïe, et il "reconnait" plus l'homme à son odeur qu'avec sa vision. Pour lui, un être humain peut avoir n'importe quelle taille, il reste un être humain.
Il y a des cas de bébés animaux qui ne doivent surtout pas être pris par des mains humaines, car les parents de ces petits vont les rejeter, car ils vont "sentir l'homme".
Ne pas oublier que nous sommes les plus grands prédateurs de la planète.
4 De shanti - 28/05/2013, 13:51
@Liaan :
Yes !
Le chien aussi a de l'odorat, lequel des deux en a le plus ? Je ne sais pas.
Mais j'ai des doutes que Monsieur Chat, sous prétexte qu'il reconnait l'homme, n'est pas envie de jouer cruellement (comme savent si bien le faire les chats) avec ces êtres minuscules
5 De Liaan - 28/05/2013, 18:03
@shanti : Tout dépend de l'âge du matou.
Si c'est un jeune chat, de deux ans ou moins, c'est sûr qu'il se sentirait taquin, et rien que pour rigoler, il serait tenté de donner un coup de papatte (patte de velours, bien sûr) sur nos petits personnages au un-quarante-troisième.
Mais nous allons considérer dans notre épisode qu'il s'agit d'un chat plus âgé, un vieux matou, disons pour être politiquement correct, un chat mature.
6 De michel - 28/05/2013, 18:31
Comme shanti. J'aime beaucoup les chats et même plus que les chiens (je sais qu'il est idiot de toujours les comparer) mais je ne ferais absolument pas confiance à un chat que je connais bien s'il m'arrivait de diminuer de taille jusqu'à moins de dix centimètres de haut.
Votre histoire d'odeur et de bonté du chat, je n'y crois pas.
7 De Liaan - 28/05/2013, 18:51
@michel : Mais si, mais si !
Le chat n'est pas "bête" : l'odeur de l'homme est caractéristique depuis pas mal de centaines d'année pour les animaux, qui ont toujours craint ce prédateur. Il ne va surtout pas s'attaquer à un être humain, il sait que ce serait un risque trop important pour lui. Le chat a une réflexion très poussée, et calcule toujours les avantages ou les inconvénients d'une attaque. J'ai vu de jeunes chats qui découvraient une jeune couleuvre : il l'ont tout d'abord observé, se sont dit que c'était un animal, sans patte, certes, mais qui peut se mouvoir, et lui ont donné des coup de patte, pour le toucher, mais surtout pas de griffes, le risque de rapprocher le serpent était trop grand, ils ne lui donnaient que des "pattes de velours". Pourtant, c'était de jeunes chats, qui découvraient un serpent, animal complètement inconnu d'eux... Je repense au film des années cinquante : "La Chose" : au Pôle Nord, des Américains trouvent une "soucoupe volante" emprise dans les glaces, pour essayer de l'ouvrir, ils utilisent des explosifs ! Sans s'imaginer les conséquences possible de leur acte ! Le principe de précaution est indispensable devant l'inconnu ! (revoir le film Alien, où un organisme devrait être mis en quarantaine dès lors que l'on ne sait pas ce que c'est exactement). Les chats ont pour base "le principe de précaution", donc la méfiance devant l'inconnu, ils étudient le phénomène inconnu devant eux, observent, analysent, et décident seulement ensuite, après cette mûre réflexion, la conduite à tenir.
8 De Choubard - 28/05/2013, 19:57
@shanti : Entre l'odorat du chat et du chien, beaucoup de personnes, dont des vétérinaires, s'accordent à dire que le chien aurait un meilleur odorat, car ils ont plus de cellules, nerfs olfactifs que le chat. Mais n'oublions pas que nous autres humains, ne jouons pas vraiment dans la même cour. Les chats et les chiens ont vraiment des odorats nettement plus développés que les êtres humains.
Mais en plus, les chats ont ce que l'on appelle des vibrisses, grands poils ("moustaches" et d'autres au-dessus des yeux) qui leurs permettent de jauger l'espace devant eux, à la manière d'un aveugle. Car le chat, même s'il a une vue très développée, est relativement myope à très courte distance, donc il compense cet handicap avec son ouïe, ses vibrisses et surtout son odorat.
9 De Fipfy - 28/05/2013, 20:03
Que penser de la réaction des chattes, des chiennes ! ?
10 De michel - 28/05/2013, 20:09
Il y a des chiens policiers, on n'a jamais entendu parler d'un chat policier.
Le chat est un parasite qui profite de tout ce qu'il peut prendre de la vie sans complexe. C'est un vrai opportuniste. Il ne reconnaît pas le statut de "maître" pour l'humain qui le nourrit. Au contraire, il le prend pour son esclave.
Le chien est plus attaché à la notion de meute. Il accepte que l'humain soit le chef.
Pour l'un comme pour l'autre, on doit paraître comme de bien étranges animaux qui changeons de couleur, d'odeur, de position, qui parlons sans cesse.
Si la réincarnation existe, je préfère renaître en chat qu'en chien.
11 De shanti - 28/05/2013, 20:22
@Choubard :
Je savais pour l"odorat du chien, mais n'ai pas voulu affirmer de "crainte" de prendre partie pour l'un ou l'autre de ces "prédateurs de compagnie".
@michel :
C'est vrai que l'on a toujours tendance à démontrer une préférence pour l'un ou l'autre, c'est sans doute dû au fait que ce sont les deux principaux animaux de compagnie.
@Liaan :
Vous êtes têtu avec votre gentil matou, mais têtue je le suis aussi :) et je persiste à penser qu'il n'est pas tellement digne de confiance ce Matou (jeune ou vieux) !
12 De Fifi - 28/05/2013, 20:31
J'aime bien les chiens, surtout avec les nouilles sautées.
13 De shanti - 28/05/2013, 20:33
@michel :
Pour ce qui est de "l'esclavage" les deux ne sont pas mal dans leur genre.
Il est vrai que le chien reconnait son "maître" comme chef de meute (enfin il vaut mieux pour le "propriétaire" du chien qu'il en soit ainsi) et qu'il parait de ce fait, dépendant
Si je devais me réincarner j'aimerai être un éléphant.
Bon mais à choisir entre chien et chat, et bien que je pense préférer le chien, malgré tout je souhaiterai être chat.
Pour sa morphologie, sa souplesse, douceur de son poil, son côté sensuel et aussi pour son indépendance toute relative.
14 De Liaan - 28/05/2013, 20:45
@Fifi : Vous devriez faire une suite au feuilleton, et je pense que François Angelier, l'animateur de l'émission "Mauvais genre" sur France Culture, le samedi soir, serait en joie de lire votre prose.
15 De Liaan - 28/05/2013, 20:47
@shanti : "Réincarner en éléphant", pour avoir une taille imposante, ou plutôt pour avoir de la mémoire ?
16 De Liaan - 28/05/2013, 20:52
@shanti : "Animaux de compagnie" : un copain, au retour d'un séjour assez long en Inde, s'est retrouvé avec des organismes bizarres dans l'estomac, ou dans le sang, et appelait cela ses "NAC", Nouvel Animal de Compagnie...
Désormais, le chien ou le chat ne sont plus les seuls animaux de compagnie "courants", on y trouve des rats, belettes, fouines et autres serpents...
17 De Liaan - 28/05/2013, 21:00
@michel : Je crois que vous citez Cocteau en disant : "Il y a des chiens policiers, on n'a jamais entendu parler d'un chat policier."
Il y a un film que j'avais vu fin des années 1960, produit par Walt Disney (qui n'aimait pas les chats, mais peut-être était-il déjà décédé, je crois qu'il a disparu en 1966*), bref film qui s'appelait "L'espion aux pattes de velours", qui m'avait beaucoup plu. Ce n'était pas un flic, mais un agent secret...
Sitôt que Walt Disney est parti faire son dernier voyage, les studios Disney ont réalisé le film d'animation "Les Aristochats" !
18 De Phyfi - 29/05/2013, 20:13
@Liaan : Il n'aimait pas les chats ce W D, peut
-être qui voulait être le seul à porter la moustache, au studio Disney ses larbins n'avaient pas l'autorisation d'avoir des bacchantes.
19 De Liaan - 29/05/2013, 20:37
@Phyfi : Eh oui, dans les aventures de Mickey (une souris), le méchant est un chat : Pat'Hibulaire (anciennement appelé Jambenbois, car il avait, dans le temps, un pilon).
20 De Liaan - 29/05/2013, 20:48
Dans l'épisode, j'ai donné en gros l'âge du chat : autour de 20 lunes, ce qui nous fait en gros un peu moins de deux ans, donc tout à fait capable de jouer avec les "un-quarante-troisièmes"... On dira que c'est un chat adepte de la tranquillité et de la non-violence.
J'aurais dû le vieillir comme René Fallet à raconté la vie du vieux chat dans son bouquin "la soupe aux choux". Dans ce dernier, il y a un chapitre entier sur le vieux matou : il est vraiment pépère, en train de se faire une petite sieste dehors, un escargot lui passe devant le nez, et il ne lui fait rien. Du temps de sa jeunesse, il n'aurait pas manqué de lui donner un coup de patte pour faire reverser sa coquille... Et plus loin, il fait un grand détour pour rentrer chez lui, pour éviter de rencontrer un autre chat, nettement plus jeune, auquel il ne pouvait plus se permettre de mettre la pâtée...