Un travail de Titan

"Le salarié français ne travaille que trois heures par jour et est trop payé", dit Maurice M. Taylor. "C'est celui qui le dit qui l'est", lui répond Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif.
Nous en sommes à peu près à ce niveau dans la confrontation qui oppose le patron du groupe Titan et l'état français sur le sujet de l'éventuelle reprise de l'usine Good Year à Amiens.
Dans un article du journal Le Monde, Maxime Vaudano tente de décortiquer le vrai du faux. Il apparaît que ce n'est pas simple. S'il semble que le salarié est beaucoup plus cher que son homologue bulgare, rien n'est dit de bien précis sur ce que ces deux salariés produisent en une heure de travail. Aujourd'hui, dans notre monde mondialisé, il est facile de dire n'importe quoi n'importe comment. Qu'un pneumatique soit moins cher à produire à l'autre bout de la planète, c'est possible. S'il faut qu'il soit utilisé chez nous rapidement, il n'est pas certain que ce soit une bonne idée. Bien sûr, l'exemple du pneumatique est mauvais. Mais admettons qu'un jour, quelqu'un découvre qu'un boulanger sri-lankais travaille pour une infime partie du salaire d'un boulanger français et qu'il serait plus rentable de produire le pain au Sri-Lanka. Ben on ne mangera plus beaucoup de pain frais.
Il serait aussi intéressant de calculer le coût des industries d'une manière globale. Le coût des salariés est sans doute important mais dans bon nombre d'industrie, ce ne sont plus les salariés qui produisent. Ce sont des machines. Le salarié est assez souvent là pour un rôle de surveillance, de maintenance, d'organisation (...). Et puis bon, moi, je ne suis pas économiste, hein...

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