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jeudi 30 octobre 2014

Bitza germano-russe

Mais qu'est-ce donc qu'un "bitza" ? me demanderez-vous, les yeux écarquillés. Attention, bien que l'on y puisse trouver une certaine homophonie, je dis bien "bitza" et non "pizza". L'un n'a rien à voir avec l'autre. Je vous explique ça.

Bitza est un terme venu du Royaume Uni. On ne le dirait pas à l'entendre et à le voir écrit mais c'est pourtant une vérité pure et dure. Il semble que ça viendrait de "bits of" prononcé à la mode un tantinet cockney. "Morceaux de", en langue française. Un "bitza" désigne un véhicule constitué de morceaux provenant de divers autres véhicules. L'un va donner un cadre, l'autre le moteur, un troisième les roues. Il y a des bitza à deux, à trois, à quatre roues. Aucun souci. Je suppose mais sans en être certain que les bitza sont apparus à la grande époque des cafe racer. Les plus célèbres, ceux qui ont une marque, sont les Triton (mélange de Triumph et de Norton), les Norvin (Norton et Vincent), les Tribsa (Triumph et, vous l'aurez deviné, BSA). En gros, il était question de faire mieux avec du bien. Je ne suis pas sûr que ça ait toujours été le cas. En France, nous avons eu les "Nor 8", Norton à moteur de Renault 8, au moins un essai de Ratier à moteur de Panhard, la Santax, Sanglas à moteur Rotax. Les Français ont été petits joueurs dans le domaine mais on ne peut pas leur reprocher d'avoir une administration tatillonne et liberticide.
Et donc, la motocyclette à trois roues que je vous présente aujourd'hui est un bitza. Il appartient à Julien qui tient un gîte rural sympathique en Charente. Il s'agit d'un side-car Dnepr équipé d'un moteur bricolé de plusieurs morceaux de BMW. Une entretoise permet de raccorder le moulin allemand à la pignonnerie soviétique. Combien de chevaux développe ce moteur ? Aucune idée. Le but n'est pas d'avoir un déferlement de chevaux mais d'avoir une certaine fiabilité. Du reste, Julien me l'a dit, il envisage trouver un moteur Dnepr et l'installer dans le cadre, juste histoire de le remettre dans un état plus proche de l'origine. Peut-être aussi juste le temps de s'en dégoûter et de revenir au moteur allemand, si ça se trouve !
J'étais allé rendre visite à Julien, j'étais invité à manger force galettes et crêpes, et nous avions convenu que je ferais des photos de sa monture russe. J'ai mis du temps à traiter les images faites à cette occasion et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas content du tout du résultat. Les photos sont globalement assez ratées. Ça n'a pas marché. La lumière était changeante, j'ai merdé. Ça arrive. Ça rend humble. J'ai bien dû faire une vingtaine de photos, j'en conserve trois ou quatre, et encore en étant particulièrement bienveillant avec moi. J'espère juste que j'aurais l'occasion de retourner en Charente pour me rattraper. J'avais envisagé d'y aller avec la MZ mais j'ai laissé tomber ce projet. Il y a un truc qui fait que je n'ai une confiance suffisante en cette petite moto d'Allemagne de l'Est. Un truc qu'il ne sera pas simple à résoudre dans l'immédiat.

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dimanche 5 octobre 2014

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