samedi 29 mai 2021
Mot-clé - canular
lundi 17 septembre 2018
Une chanson qui vous met en joie pour la journée
Ce matin, j'apportais quelques menues modifications à un dessin que l'on m'a commandé lorsque, au moment d'enregistrer le fichier, je tombe par le plus grand des hasards sur un dossier contenant des photos déjà un peu anciennes. Je finis d'exporter mon fichier au format demandé par mon client et m'intéresse à ces photos.
Des voitures, des motos, quelques paysages et des images faites pour m'essayer à la mise en scène d'objets en condition de studio. Parmi celles-ci, celle que je vous présente aujourd'hui. Je l'ouvre sur un logiciel de traitement de l'image et considère qu'elle n'est pas si mauvaise que ça. Même, je me dis que ça pourrait être amusant de l'utiliser pour une fausse publicité.
Et là, comme une évidence me vient un air, une chanson. Son titre va devenir la "punchline" de cette fausse pub. Cette chanson a le don de me mettre en joie et de m'inciter à revoir le film dont elle est extraite, "la Vie de Brian" qui est ce que les Monty Pythons ont fait de mieux. A mon avis.
vendredi 23 février 2018
Six pieds sous terre depuis longtemps
Je me réveille, il est 5 heures
Ce matin, j'ai rendez-vous avec un client. Je me prépare du café et démarre l'ordinateur. Parmi les courriers arrivés dans la nuit, il en est un qui retient mon attention. C'est le client. Il annule notre rencontre. Il est 5 heures et une quinzaine de minutes et je ne vais pas aller me recoucher. J'ai du boulot en cours, des dessins à faire, j'ai de quoi m'occuper.
Pourtant, ça m'agace un peu. Dans le fond, ce n'est pas grave et il se trouve que le client a une bonne raison, d'ordre personnelle et familiale, pour annuler notre séance de travail. Les circonstances sont telles qu'il ne peut pas faire autrement qu'annuler. Ce qui m'agace, c'est que ça chamboule mon programme. Je ne devrais pas m'agacer.
Bon. Du coup je vais démarrer un autre ordinateur et travailler depuis chez moi sur un projet en cours pour un autre client.
vendredi 24 novembre 2017
Ça marchera jamais
Herbert est un inventeur célèbre. Enfin célèbre, oui, chez lui, dans son petit jardin, dans les quelques mètres carrés autour de son pavillon. Célèbre, il l'est jusqu'à un peu plus loin mais alors sans que l'on lui reconnaisse la qualité d'inventeur. Au mieux, on le reconnaît farfelu, au pire on le considère comme le taré des lieux. Toutefois, tous sont unanimes pour le dire inoffensif.
Dans la pièce qu'il a baptisée laboratoire du pavillon, au rez-de-chaussée, il travaille à ses projets qui, tous, doivent un jour révolutionner le monde et apporter le progrès à l'humanité. Son épouse, ses enfants, le soutiennent dans sa démarche et l'encouragent à chaque instant. Le pavillon est plein de ses inventions. Dans la cuisine on note l'allumette à gaz qu'il suffit de recharger pour qu'elle fonctionne ''ad vitam æternam", dans la salle de bains, le flacon de shampooing au gaz qui rend les cheveux beaux et luisants, dans la salle-à-manger, la salière et la poivrière au gaz qui éjecte le sel et le poivre directement sur les aliments grâce à la pression du gaz, dans les toilettes, la chasse d'eau au gaz qui expulse les excréments dans les canalisations avec force et détermination, dans les chambres, un dispositif anti moustiques au gaz.
On le comprend, son truc à Herbert, c'est le gaz. Comme il aime à le rappeler, avec l'électricité, on risque l'électrocution. Pas avec le gaz. Herbert aime un peu tout ce qui est gazeux bien qu'il reconnaisse avoir une petite préférence pour le gaz de ville qui arrive comme par miracle partout où on veut qu'il soit grâce à de simples tuyaux de caoutchouc dont il a équipé tous les plafonds, toutes les plinthes de la maison. Si le problème est la fuite traîtresse qui peut survenir à l'occasion, Herbert l'a résolu en perçant les fenêtres de petits trous presque invisibles. Reste la question problématique des factures de gaz mais Herbert a les moyens de les payer depuis qu'il a hérité. Et puis, il compte bien un jour faire fortune avec une de ses inventions.
C'est dans le jardin que nous rencontrons Herbert ce jour-là. Il a convié le voisinage pour le meeting aérien qu'il a organisé pour présenter sa dernière grande invention. Il a également invité officiellement le ministre des Armées et tout l'état-major de l'Armée de l'air ainsi que les dirigeants des principales compagnies aériennes. Si personne n'est encore arrivé, Herbert n'est pas inquiet. Ils auront été retenus qui par un appel téléphonique urgent qui par un bouchon qui par on ne sait quelle raison impérieuse. Peu importe, pas découragé, Herbert se prépare à une première démonstration.
Cette dernière invention risque de révolutionner les transports aériens puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins de faire voler un peu tout ce que l'on veut juste avec quelques ballons gonflés au gaz de plomb. Les premiers essais en laboratoire se montrent concluants et plus qu'encourageants. On voit sur l'illustration jointe Herbert commencer à s'élever dans les airs. Si nous avons effectivement pu enregistrer une légère élévation dans les airs, nous ne pouvons vous cacher une légère déception à l'issue de cette démonstration qui est, notons-le, une première à l'échelle mondiale. L'inventeur reconnaissait que son dispositif requiert encore quelques menues améliorations mais, nous le citons, "on tient le bon bout".
De son cerveau bouillonnant, les idées fusent continuellement et Herbert nous parle déjà de son prochain grand projet, un sous-marin à gaz spécialement équipé pour nettoyer le fond de la Seine avec son aspirateur à gaz intégré. Ce n'est pas sans une certaine émotion que l'inventeur prolifique tient à fêter cette nouvelle idée en nous invitant à déboucher une bonne bouteille d'eau gazeuse.