Tempête ? C'est notre faute ?

Est-ce que l'activité humaine est à l'origine de ce dérèglement climatique dont on nous parle à la radio ?

Autrefois, on aurait dit que l'on avait dû faire quelque chose qui n'avait pas trop plu aux dieux. C'est que, autrefois, il fallait vraiment faire gaffe à ce que l'on faisait. On ne badinait pas avec les dieux. Dans le même temps, c'était aussi plus simple. Lorsque quelque chose déconnait, on savait que quelqu'un, quelque part, avait fait un truc pas cool. On le recherchait, le plus souvent on le trouvait, on le punissait et on passait à autre chose. Si vraiment on savait pas qui c'était qui avait fauté, on attrapait une vierge pas trop moche et on la sacrifiait. Les dieux étaient contents et les récoltes étaient bonnes.
Et puis, il y a des crétins qui ont commencé à dire que ça ne marchait pas comme ça et qu'il fallait plutôt chercher des explications rationnelles dans ce qu'ils appelaient la science. Ils se sont mis à penser que l'on allait pouvoir tout expliquer et à prétendre que les dieux, on pouvait s'en passer. Chose assez inexplicable, les dieux ont laissé faire. Peut-être en avaient-ils marre de nous, pauvres humains. Allez savoir !

Là où le truc s'est mis à déconner, c'est que la science, soit on a un cerveau qui permet de la comprendre, soit on la croit (ou non). Par exemple, prenons Einstein. Qui est en mesure de comprendre ses histoires de relativité et tout le truc ? Pas moi. Donc, j'admets. Je fais confiance à ceux qui comprennent ou prétendent comprendre et je me range à leur côtés. Honnêtement, de comprendre ou non, ça ne m'empêche pas de dormir. La science, c'est sans doute très bien, je n'en disconviens pas, mais dans la vie de tous les jours, hein, bon.

Là, on nous dit que ces tempêtes hivernales, ce n'est pas du domaine du "normal" et que, forcément, on a dû faire quelque chose qui a fâché la science ou les dieux. Imaginons un instant que l'on ait fait fausse route et que la science, en fait, ce soit les dieux d'autrefois ? Et pourquoi pas, finalement ? On essaie bien de nous le faire comprendre ainsi. Sauf que, dans une certaine mesure, on évite de trop sacrifier des vierges, de nos jours. Par contre, on n'hésite pas à se battre la coulpe et à se dire coupables ou à dénoncer des coupables. Ces histoires de dérèglement climatique qui amènerait ces tempêtes "anormales" font le bonheur de certains scientifiques. Avec des chiffres, des courbes, des photos satellites et plein d'autres choses, ils montrent que les gaz à effet de serre, le réchauffement de la planète, les voitures, les 4x4, les pets de vache, tout ça, ça entraîne ce que l'on a et que c'est bien fait pour notre gueule et que l'on avait qu'à faire attention à ce que l'on fait.

Là comme ailleurs, on est en plein dans une question de croyance que l'on appelle aujourd'hui "principe de précaution". On ne sait pas trop mais, par prudence, on va faire gaffe. On sait jamais... Des fois que... Restons vigilants ! Admettons.
Prêtons-nous à une expérience simple. Nous prenons un couteau bien pointu et le plantons entre les omoplates d'un ami consentant. Que se passe-t-il ? Qu'observons-nous ? Il se met à grimacer, il tente d'extirper le couteau et, finalement, il tombe. Mort. Répétons l'expérience avec un autre ami consentant. Il meurt aussi. Qu'en déduisons-nous ? Que le couteau est nuisible à l'amitié.
Bien. Cette expérience scientifique, si elle nuit à l'amitié, a un intérêt notable : elle est simple à comprendre. On comprend assez rapidement ce qu'il se passe, les causes et les conséquences. Il n'y a pas besoin de modélisation mathématique. C'est de la science claire et accessible à tous. Par contre, ces histoires de climat, là, c'est tout autre chose ! Déjà, il y a un peu polémique. Pas trop de polémique parce que, finalement, tout le monde est plus ou moins d'accord pour dire que c'est plutôt mal de polluer, de brûler du pétrole et tout ça. Cela doit faire bien longtemps que l'on sait que le pétrole, il n'y en aura pas pour aller jusqu'au bout de la fin du monde. Mais maintenant, on sent que peut-être bien qu'il n'y en aura plus des masses bien avant la fin du monde. Un peu comme si on était en voiture sur une autoroute, que l'on a laissé passer la dernière station-service sans faire le plein et que la prochaine est à quelques milliards d'années lumière. On est sur une autoroute, on peut pas faire demi-tour et on pressent quelque part que l'on n'arrivera pas à cette prochaine station-service avec ce qu'il reste dans le réservoir.

Polluer, c'est mal. Consommer trop de pétrole, c'est mal aussi. A cause de ça, on a des tempêtes "anormales" et c'est bien fait pour notre gueule. On peut imaginer que les scientifiques qui sont partisans de l'hypothèse d'une responsabilité humaine dans ces histoires de climat à la dérive sont dans le vrai. Imaginons. Bon. Maintenant que nous sommes prévenus que nous agissons mal, on fait quoi ? On refuse de prendre sa voiture, de se chauffer au fuel ou au gaz ou à l'électricité ? Dans le fond, ce serait sans doute pas mal de revoir notre modèle de société et de devenir un peu plus sages. Ce serait sans doute très intéressant de parvenir à faire en sorte que les hommes se sentent réellement responsables de cette planète et que, avec intelligence, ils cherchent une nouvelle voie. Cela passerait par des bouleversements économiques. Peut-être serons-nous obligés d'y venir.

Mais il y a aussi ceux qui prétendent que l'activité humaine n'est pour rien dans tout cela. Finalement, ils ne sont pas beaucoup plus ou moins crédibles que les autres. Pour les personnes qui, comme moi, ne sont pas scientifiques et ne sont pas vraiment en mesure de discerner le vrai du faux, le possible de l'improbable, il ne reste pas beaucoup de choix hormis celui de croire ou de ne pas croire. Moi, j'ai décidé de ne pas croire. Et comme j'avoue ne pas être en mesure de comprendre, je reste dans l'expectative.

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