Peugeot, Terrot, Dé-Dé, Koehler Escoffier, la France n'a pas été en manque de marques de motocyclettes et a longtemps été une patrie importante sur l'échiquier de la production mondiale de deux roues motorisés. Parmi tous ces constructeurs, nous nous arrêtons aujourd'hui sur le cas de l'un d'eux qui n'a, malheureusement, pas eu le succès commercial qu'il méritait. Vous l'aurez reconnue, nous parlons ici de la marque «Régine» qui avait ses usines à Louvois sur Guidonne (Seine & Loire).
Une mécanique complexe au service de la simplicité
Des solutions techniques à la pointe
Le credo d'Albert Trébla, le créateur de la marque, était de construire "compliqué" pour une utilisation simple à la portée de tout un chacun. Rapidement, il opte pour la solution du moteur multicylindre et, particulièrement, du quatre cylindres calé à 90° à distribution culbutée et soupapes à longueur variable. Ce choix impose, on le comprend sans peine, la nécessité d'un refroidissement sans faille et c'est un classique système à thermosiphon qui sera retenu. Après quelques errements, le radiateur sera placé à l'avant et servira de support à la colonne de direction. Un choix audacieux et intelligent s'il en est.
L'allumage est confié à un classique système batterie-bobine adjoint à un allumeur à rotation planétaire orbitale breveté dès 1923. On l'aura compris, le principal intérêt du système est de pouvoir s'affranchir de la présence de bougies d'allumage à l'époque trop souvent à l'origine de pannes diverses et ennuyeuses. Ici, les étincelles sont quasi permanentes et constantes. Elles garantissent une bonne inflammation du mélange gazeux dans toutes les circonstances quelle que soit la pression barométrique !
La santé du motocycliste
Trébla connaît, pour en souffrir lui-même, les ennuis de santé les plus répandus en ces années d'après-guerre chez les motocyclistes. Hypertension artérielle et hémorroïdes. C'est pourquoi il fait le choix de l'abandon de la selle. Que n'aurons-nous pas entendu de la part des détracteurs ! On accusa Trébla de vouloir faire des économies de bouts de chandelle, de chercher à porter un coup fatal à l'industrie de la selle de moto française, de sacrifier le confort au bénéfice d'une poignée d'inconséquents maladifs.
Les critiques pleuvent tant et plus qu'elles parviennent à fragiliser l'industriel qui finit, fin 1943, par proposer en option une selle monoplace à la clientèle. Hélas, l'époque n'est pas propice au commerce, l'approvisionnement en matières premières est soumis aux forces d'occupations allemandes et le carburant ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.
Albert Trébla ira jusqu'à s'entretenir avec le Maréchal qui lui prêtera une oreille attentive plutôt que la somme d'argent nécessaire à l'achat de ces matières premières au marché noir. Amer, déçu par la politique, devenu acariâtre sur le tard, Trébla liquidera son affaire dans l'attente de jours meilleurs.
Ces jours n'arrivèrent pas. En 1945, c'est la purge et Albert Trébla est suspecté d'avoir collaboré avec l'ennemi et le régime de Vichy. Cela lui sera longtemps reproché et on peut aujourd'hui regretter que la France libérée n'ait pas jugé bon de soutenir cet industriel visionnaire à rebondir au moment de l'établissement de la Nouvelle Société des Motocyclettes Régine. Pourtant les archives parlent et ce ne sont pas les idées ingénieuses qui manquaient dans les cartons de ce génie de la mécanique ! Ne parlons, pour l'exemple, que du système de suspension en fibre de noix de coco qui ne demandait plus qu'à être expérimenté ou de la très intéressante injection de carburant à air pulsé à commande numérique qui n'attendait que l'apparition du PC de chez IBM pour voir le jour.
La fin des haricots
1953. Albert Trébla a 84 ans et entretient seul la flamme des motos Régine dans son petit atelier au fond de la cour à droite de son modeste pavillon de banlieue. Il sait que l'époque des mécaniques d'exception est passé. Le peuple rêve de 4cv et de 203. Les confrères de Trébla, Bugatti, Delahaye ou Talbot vont mal, l'heure n'est plus au luxe et au raffinement mécanique. Dans un dernier élan, Albert Trébla encourage son gendre à s'engager pour le rallye Vesoul-Besançon dans la catégorie des plus de 500cc. Trébla pense que la victoire attendue nourrira la promotion de la marque et la relancera sûrement. Cette victoire est a priori acquise dans la mesure ou la "Régine" est la seule motocyclette engagée dans la catégorie. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. A la veille du départ, Noël Léon, le gendre, ne sent pas trop cette course. Il n'est jamais monté sur la machine préparée pour l'événement — il n'a même pas de permis de conduire — et il n'est pas certain d'avoir compris comment au juste elle fonctionnait. Dans la salle de restaurant de l'hôtel modeste mais bien tenu, on tente de lui donner du courage en le faisant boire et bien manger. Le matin du départ, il est barbouillé. Quelque chose qui ne sera pas passé, sans doute. Un coup bas des concurrents ? Certainement pas puisque concurrence, en l'occurrence, il n'y a pas. Harnaché comme il le faut, bottes aux pieds et casque en tête, Noël approche de la grille de départ en poussant la Régine de course. Il a mal au bide, ça tambourine dans la tête, il la sent pas, cette course. On l'aide à démarrer la machine, on lui fait les dernières recommandations, la commissaire brandit le drapeau du départ, le drapeau s'abaisse… et rien ne bouge. Noël Léon est comme tétanisé, incapable. On diagnostiquera à l'hôpital de Vesoul où il est conduit en toute hâte un rare cas de liquéfaction partielle du cerveau avec épanchement auriculaire. Irrémédiable et incurable. Le malheureux n'aura d'autre solution que de rejoindre le corps de la Gendarmerie Nationale et d'attendre la retraite.
Albert Trébla est abattu. C'en est trop pour le vieil homme. Dans un dernier sursaut d'énergie désespérée, il empoigne une masse pour détruire la moto de course sous les yeux effarés du public. Après quoi, posément, il meurt d'un arrêt cardiaque sous les applaudissements nourris de la population vésulienne.
L'héritage
La fille d'Albert Trébla, effondrée par la perte du père et la décrépitude de l'époux va à l'atelier, au fond de la cour à droite. Elle se saisit de la clé, ferme la porte et se dirige vers le vieux puits en pneus usagés. Elle se penche au-dessus de la margelle et laisse tomber cette clé au fond du puits. On pourrait croire l'histoire de cette marque française terminée avec cette ultime action. Que nenni !
2018. A Louvois sur Guidonne, en ce mois de mars, M. Nathanaël Dubosquet, amateur et collectionneur de motocyclettes anciennes voit une roue dépasser du bric-à-brac d'un brocanteur ayant déballé quelques saloperies et rossignols pour le vide-greniers organisé par l'Association des Anciens de la commune. D'un doigt prudent, il écarte la théière ébréchée et le slip imprimé imitation panthère pour mieux découvrir ce qui est rattaché à cette roue. Il entrevoit d'abord une fourche puis un radiateur en laiton et enfin un moteur, un semblant de cadre, un réservoir à carburant. Son cœur fait trois tours et demi sur lui-même.
— Combien ?
— Beuh ? Trois-cents ?
— Tope là !
On finit par mettre la motocyclette à jour, c'est bien elle, celle que l'on pensait perdue à tout jamais, la dernière des dernières, la Régine dernière version. Elle semble complète, rien ne manque, la selle est bien absente. Pour trois cent mille euros, il a fait l'affaire du siècle. Un petit coup de chiffon, un peu d'air dans les chambres à air, peut-être du lubrifiant par ci par là et du carburant et ce sera reparti ! M. Dubosquet exulte !
Bien sûr, il se fait copieusement engueuler par Mme Dubosquet à son retour. Il a oublié le pain. Le ouiquinde est occupé à la remise en route. Les réglages, faute de documentation fiable, sont délicats mais en fin de journée, ce dimanche, la bécane démarre ! Elle cafouille encore légèrement, les montées en régime ne sont pas d'une franchise rassurante, mais elle tourne dans une pétarade réjouissante.
La Régine Grand Luxe sera le joyau de l'exposition du club de motos anciennes de Louvois sur Guidonne qui se tiendra début avril.
1 De Tournesol - 16/03/2018, 08:48
Très belle auto correction du saisissement de clé!Bravo.
Je viens d’apprendre que le 14 mars( 3/14)était la journée internationale de pi(!) .
2 De Michel - 16/03/2018, 08:57
@Tournesol : La seule journée internationale de π à mon avis reconnue a eu lieu le 3/14/15.
3 De Liaan - 16/03/2018, 09:00
Accroche d'un article de la revue "La Vie Au Grand Air"
n° 396, 13 avril 1906 (tous les vendredis)
Publications Pierre Lafitte & Cie, 9 et 11 avenue de l'Opéra, Paris,
Téléph. 280-52, 280-56, 254-88 :
Avec un article aussi moqueur, comment vouliez vous que l'ingénieur Albert Trébla réussisse à convaincre ses concitoyens d'acheter sa machine (qualifiée d'infernale dans le texte) ?
4 De Tournesol - 16/03/2018, 09:13
@Michel : ah,oui,celle là c’etait La Journée,mais il y en a une par an,comme la fête des grands-mères ou la journée de la femme.
Très bon article,bien documenté.Vous avez bénéficié des lumières d’un descendant?
5 De Michel - 16/03/2018, 09:16
@Liaan : Les grands esprits se rencontrent.
@Tournesol : La descendance a malheureusement été peu éclairée et éclairante.
6 De Le prof Turbled - 16/03/2018, 09:49
Encore un article de vulgarisation bâclé par ignorance ou précipitation!
Pourquoi, en évoquant la mémoire du grand Albert Trébla, avoir négligé les périphériques de sa moto, tous issus des cerveaux féconds de brillants artisans contemporains, et qui rangent sa motocyclette au rang des exceptions visionnaires.
Pourquoi n'avoir pas cités la boîte autolubrifiée à six rapports Durex? Et les fameux freins à tambours Dubronxe? Les roues en alliage Jean Talus?
La fourche Hafouin, licence Delagrange? La selle (optionnelle) Degairande? Le réservoir Dogse?
7 De Michel - 16/03/2018, 10:01
@Le prof Turbled : Vous l'avez compris, cet article de vulgarisation s'adresse aux plus bêtes d'entre-nous et il aurait été mal à propos de pécher par un trop grand étalage d'informations. Mais bâclé, non, je ne peux laisser dire cela. Vous avez raison, certains aspects sont laissés de côté et l'article ne cite pas tous les aspects de la question, toute son entièreté, ses implications et intrications subtiles. Bien sûr, les artisans et petits industriels ont eu leur rôle, rôle non négligeable, dans l'aventure des motocyclettes Régine. Vous avez raison mais vous vous êtes aussi laissé berner par une erreur glissée par mégarde dans la revue Le Moteur Français en date du 23 septembre 1935 rédigé par un certain Edmond Tupère-Ouaire. Dans son papier, le journaliste parle, effectivement, de cette boîte à six rapports autolubrifiée. Or, et c'est connu depuis fort longtemps, jamais une "Régine" n'a été équipée de la moindre boîte de vitesse qui soit. En effet, dans l'esprit d'Albert Trébla, sa création devait pouvoir être conduite par tout·e·s. A cette fin, il s'émancipa du recours à la boîte de vitesse pour un simple embrayage permettant une connexion entre moteur et transmission en prise directe. Le couple phénoménal du moteur se chargeant de faire le reste.
8 De Le prof Turbled - 16/03/2018, 11:02
Pourtant, sans vouloir user d'une argumentation spécieuse, il me semble que les boîtes "Régine" sont connues par delà les océans, à New-York même, et que de nombreux rapports s'y échangèrent sous protection caoutchoutée. Or vous savez comme moi qu'un amortisseur de couple en caoutchouc est intégré dans les boîtes Durex.
Serait-ce alors une déclinaison américaine sous-licence de la célèbre marque qui aurait été montée après-coup par l'importateur yankee sur les Régine modèle export?
On voit ici combien le travail de l'historien est difficile, en l'absence de témoignages fiables.
9 De Sax/Cat - 16/03/2018, 15:35
@Michel : La seule vraie journée de PI a eu lieu le 3/14/1592 soit, vous l'aurez remarqué, tout juste 100 ans après l'expédition de C. Colomb.
10 De waldo7624 - 16/03/2018, 18:24
Bravo pour ce récit palpitant !
On ne peut guère ajouter à l’histoire extraordinaire de cette motocyclette.
Il ne manque plus que la voix de Pierre Bellemare pour accréditer formellement cette aventure merveilleuse.
11 De Liaan - 16/03/2018, 18:44
@waldo7624 : Vous voulez fiche toute cette belle histoire en l'air ?
Mieux vaudrait Marc Ferro !
12 De Liaan - 16/03/2018, 18:48
Prochainement, sur cet écran, raconté par l'historien Michel, la mésaventure motocycliste d'Henri Moyon et de Charles Goyet qui se firent souffler la politesse par deux autres industriels, au tout début du vingtième siècle.
13 De Liaan - 16/03/2018, 18:51
@Liaan : J'en bafouille tellement cette aventure est excitante, il s'agit bien sûr d'Henri Moyon et de Charles Gonet.
Désolé.
14 De Le prof Turbled - 16/03/2018, 20:30
@Liaan :
Sans doute voulez-vous parler de Boudion & Deton, qui firent fortune en inventant la machine à rider les pruneaux, puis la courbeuse de bananes, avant de se lancer dans la conception de motocyclettes vers 1897?
15 De Liaan - 16/03/2018, 20:57
@Le prof Turbled : Ah, Amédée Deton, le précurseur.
Celui qui mis au point l'avertisseur que l'on trouve désormais sur les véhicules d'incendie et de police. Amédée Deton parlait du nez, il était amusant avec ses jurons lorsqu'il manipulait ses outils... Boudion de boudion ! s'exclamait Amédée. Est-ce ainsi que Jules Boudion, qui passait par dans le coin sur sa Serpolette, se cru appelé, et rencontra Amédée Deton ?
16 De waldo7624 - 16/03/2018, 22:49
@Liaan : Marc Ferro ? Plutôt Alain Decaux, il est un peu plus jeune !
Ah... On m'apprend à l'instant qu'il n'est plus disponible.
17 De fifi - 16/03/2018, 23:57
Je me suis bien marré à vous lire tous.
Où je me suis fait piéger, c'est avec ouiquinde : au moment où je posais la main sur le dico pour savoir la définition de ce mot, je me suis dit :
Mais quel con je fais ! C'est super.
@Michel : " On accusa Trébla de vouloir faire des économies de bouts de chandelle ", vous voulez dire par là : des économies de bougies !
18 De Liaan - 17/03/2018, 07:32
Pour essayer de relativiser l'échec, et de simplifier la complexité de la motocyclette d'Albert Trébla, voyez le jus de cervelle dépensé souvent en pure perte, à cause de la crise de 1929, par d'autres ingéno-constructeurs : la Mat 500 4 cylindres.
19 De Vae Victis - 17/03/2018, 07:48
@Liaan : A cause de la crise de 29 pourquoi pas. La faute à pas de chance, aussi, si on cherche à excuser et expliquer l'échec commercial. Trop chère, pas au point, luxueuse mais techniquement complexe sans qu'elle apporte quoi que ce soit de novateur. D'une puissance modeste, cette MAT n'avait peut-être tout simplement pas sa place sur le marché de l'époque. Je crois me souvenir d'une présentation dans LVM mais je peux me tromper.
Gardons-nous bien de glorifier les échecs.
20 De Liaan - 17/03/2018, 08:11
@Vae Victis : J'ai souvenir d'une Dollar 4 cylindres, et évidemment des Motobécane-Motoconfort 500 et 750, conçues dans ces années là. Cette fameuse Nimbus "tuyau de poêle" ? N'a-t-elle point perduré ? Les Américaines ? Itou. Je ne parle pas des Anglaises, il y en eut. Albert Trébla fut logique dans sa démarche, après avoir observé que les toutes premières automobiles n'avait qu'un seul cylindre, les constructeurs ont vite pigé qu'il fallait multiplier ces cylindres pour avoir plus de puissance et plus de régularité dans le fonctionnement du moulin. La motocyclette suivit le mouvement tout aussi logiquement, et attendit les années 1980 pour se développer à tout va, permettant à Bar2 de claironner en 1990/1991 :
21 De Liaan - 17/03/2018, 08:14
@Vae Victis : Désolé pour les fautes de grammaire... Les toutes premières automobiles n'avaient qu'un seul cylindre...
22 De Le prof Turbled - 17/03/2018, 09:25
@Liaan :
Curieux comme ce délire d'ingénieur semble avoir été créé sans exigence de résultat, ni du point de vue rentabilité, ni du point de vue concurrentiel, et comme l'esthétique (superbe) du moulin semble avoir prévalu sur son rendement, qui est franchement minable.
Sans doute que l'ingé en chef avait fait les Beaux-Arts.
En tout cas, merci pour ce sujet intéressant.
23 De Le prof Turbled - 17/03/2018, 10:00
@Liaan :
J'ai ressorti mon Moto Journal spécial , et en exhibe tout joyeux de quoi lustrer un peu les vieux meubles de notre industrie nationale motocycliste. En sus des quattre pattes déjà cités, on trouve une MGC à moteur 600 cm3, modèle réduit d'un moteur d'avion (le Bengali), tête en bas (!) comme la Sévitame, sorti en 1938. Un quatre cylindre Train exista aussi, avec volant moteur extérieur, monté chez Train et Majestic, et enfin trois déclinaisons seraient dues à Henri Dresch. Deux quatre en ligne, 500 et 750, puis une ébauche de V4 1200, toujours dans les années trente.
Je passe sur les quatre cylindres français des débuts du XXe siècle. Trop long!
24 De Inspecteur Latulipe - 17/03/2018, 10:12
@Michel : Vous dites qu'à l'époque, je vous cite :
le principal intérêt du système est de pouvoir s'affranchir de la présence de bougies d'allumage
Vous avez fortement raison, mais il ne faut pas oublier qu'il existait à ce moment là, des fabricants d'étincelles qui vendaient leurs produits en boîte. Ce qui permit à de nombreux arpètes de se faire rouler dans la farine par leur employeurs garagistes qui envoyait ces pauvres arpètes chercher de nombreuses boîtes d'étincelles qui s'avéraient être vides lorsqu'il revenaient dans le garage : la boîte n'était pas souvent étanche.
Ces temps étaient difficiles pour les petits jeunes.
25 De Liaan - 17/03/2018, 10:26
@Le prof Turbled : Ce n'était point délire d'ingénieur, ces beaux moteurs. Comme on le dit désormais, vous analysez ces constructions avec vos yeux d'aujourd'hui. N'oublions pas que cette première moitié du vingtième siècle fut riche en découvertes de toutes sortes. Des trucs et des machins tantôt très utiles pour notre civilisation machiniste, souvent malheureusement néfastes quant à l'art de la guerre. Les notions de rentabilité ne vinrent qu'après. N'oublions pas que les Géo Trouvetout des Usines Citroën pouvaient donner libre cours à leurs recherches. Il n'y avait pas que chez Citroën que se développaient des recherches qui paraissaient farfelues sur le moment, tous les ingénieurs tenaient à laisser à la postérité quelque chose, ce n'est pas pour rien que fut crée le Concours Lépine, dont vous parliez récemment avec le curieux tracteur de Michel. L'imagination autre que faire des soussous se doit toujours d'exister.
26 De Le prof Turbled - 17/03/2018, 10:56
à @Inspecteur Latulipe : La boîte à étincelle chez le mécano, la machine à friser le persil chez les restaurateurs, le marteau à bomber le verre, la lime à épaissir....liste à compléter SVP!
Hé! Moi aussi j'ai été arpète!
27 De L'art pète aussi - 17/03/2018, 10:58
@Le prof Turbled : Faut-il en déduire que les arpètes sont bien les idiots que l'on imagine ?
28 De Liaan - 17/03/2018, 11:38
@L'art pète aussi : Au contraire !
Les arpètes sont avides de connaissances, mais malheureusement, beaucoup trop de personnes profitent de leur soif de savoir. De par exemple, leur faire croire que la Lune est une crêpe (fait pourtant constaté dans l'atelier de reprographie des Éditions Dupuis par ce brave Prunelle)
@Le prof Turbled : J'ai aussi, étant gosse, cherché tout autour de la grande ferme où bossait mon grand père, le fameux fil à couper le vent.
Si j'avais fait mon service militaire, il eut été possible que je cherchasse la clef du champ de tir, toujours introuvable au moment où l'on en a besoin.
29 De Le prof Turbled - 17/03/2018, 13:13
@L'art pète aussi :
Ah mais non! L'arpète vient d'arriver. Il est sans malice, sa bonne volonté et le prestige dont-il crédite son formateur l'inhibent, et l'empêchent de discuter les ordres que lui donne cette sommité. De plus, comment pourrait-il imaginer que ce détenteur du savoir s'abaisse à le ridiculiser avec des blagues de potache?
30 De fifi - 17/03/2018, 18:49
@Le prof Turbled : La corde à faire virer le vent, de la marine à voile ................ et à moteur ;-)))