C'est mercredi, c'est la vie

C'est un mercredi comme un autre. Ils se ressemblent souvent, les mercredis. Toujours le même nombre d'heures, toujours coincés entre un mardi et un jeudi. Pour moi, le mercredi c'est le jour où on vient chercher mes ordures pour les amener dieu sait où. Ailleurs. Je pose mon sac le mardi soir, au bord de la route ; il n'est plus là le mercredi matin quand je pars au boulot. Des fois, quand je fais de l'insomnie matinale, j'entends le camion. Quand je fais de l'insomnie vespérale, je ne l'entends pas. C'est signe qu'il passe le matin du mercredi. Sauf jours fériés ou autre calamité.
La nuit passée, j'ai cumulé. Insomnie du soir et du matin. J'ai pas dû dormir trop. Pourtant, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu le camion. Je deviens peut-être sourd.
Journée chaude, encore aujourd'hui. On s'est tellement plaint de l'hiver qui n'en finissait pas et de l'été qui voulait pas venir qu'on répugne à grogner contre la chaleur. L'autre soir, j'ai eu un moustique. C'est plutôt rare chez moi. Je ne cache pas que je trouve ça aussi bien. Pourtant, il y a de l'eau pas loin, qui stagne plus ou moins, même. Un bonheur pour les larves d'anophèles. Ça devrait pourtant grouilles dans ce bouillon de culture. J'ai eu peur, les premiers temps que j'ai habité Azerat. Peur de me faire pomper le sang à en devenir exangue, vidé, les veines raplapla, le cœur qu'aurait plus rien à envoyer dans les tubes de ma carcasse. Et puis non. Des moustiques, j'en ai même pas cinq à maudire chaque été. Je me suis demandé parce qu'avec l'eau à proximité...
Et j'ai cru comprendre que, peut-être, c'est grâce aux grenouilles et aux chauves-souris qui pullulent par ici. Peut-être qu'elles bouffent tout. Les grenouilles, les chauves-souris, ça pique pas. Je préfère aux moustiques.
Je dors les fenêtres grandes ouvertes. C'est pas la canicule, il fait bon, la nuit. Par contre, j'entends la circulation, surtout quand je ne dors pas. Ou juste d'un œil, à me demander si je vais pas plutôt me lever, allumer la radio, boire un verre d'eau, fumer une cigarette, me lamenter sur mon malheur. Normalement, je me contente d'ouvrir un livre et de lire des pages avant de sentir la fatigue me faire signe.
Mais le mercredi, ce qu'il y a surtout, c'est que je vais donner un coup de main à un type qui veut se faire un site Internet. En gros, je lui fait son site mais il faut pas lui dire. Il veut vraiment que ce soit lui qui le fasse. Moi, j'ai pas d'orgueil de ce côté là. Je m'en fous. Et puis, il paie. Un peu. Mais du coup, je rentre plutôt tard avec la tête comme un melon, pleine de css, de balises html et de problèmes à résoudre ou d'erreurs à réparer. Et alors, j'ai jamais trop d'idée pour le blog. C'est la vie.

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