Ce devait être en 1992. Une connaissance de l'époque m'avait conseillé et prêté un bouquin d'un auteur que je ne connaissais pas. Un auteur américain, John Irving. Le bouquin, c'était "Le monde selon Garp". L'un des meilleurs bouquins que je n'ai jamais lu.
"Le monde selon Garp", je l'ai dévoré. Je ne pouvais pas en sortir, je l'ai lu à toute vitesse et j'ai regretté de n'avoir pas pris le temps de le savourés plus lentement, pour faire durer le plaisir. Par la suite, j'ai cherché les bouquins de John Irving et, sans les avoir tous lus, j'en ai lu tout de même quelques uns. Le problème, c'est que jamais je n'ai retrouvé le plaisir rencontré avec le premier. Ce dernier, "À moi seul bien des personnages", n'arrive certainement pas à surclasser "Le monde selon Garp".
John Irving a ses obsessions. Il aime parsemer ses romans de personnes à qui il arrive des petits soucis conduisant tantôt à une amputation tantôt à un éborgnage. Il aime ça. Il aime aussi placer quelques pages de sexe et caser dans l'histoire des allusions à la lutte greco-romaine.
La lecture de ce dernier roman a été éprouvante. Je me suis ennuyé, pour dire la vérité. Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire parce que vous pourriez avoir l'intention de lire le bouquin mais, sans rien trop dévoiler, je peux expliquer qu'il est question de suivre la vie d'un personnage depuis son enfance jusqu'à un âge déjà bien avancé. Au début, Billy, jeune adolescent, rêve de devenir écrivain. Il se rend compte peu à peu de son attirance pour les filles à poitrine menue et pour les hommes. Voilà. Je n'en dis pas plus. Durant un peu moins de six-cents pages, on va découvrir l'éducation sentimentale de ce jeune homme puis sa vie. On va pouvoir aussi connaître la vie de plusieurs personnages annexes et assister à des histoires tristes ou pas.
Il est question d'homosexualité, dans ce roman. La bi-sexualité du personnage principal, l'homosexualité d'autres personnages. Comme l'action se déroule sur de nombreuses années, on découvre l'arrivée du SIDA, la mort, l'abandon. Il y a aussi la quête d'un père absent, les non-dits familiaux, le théâtre et plein de choses.
Ce roman n'est pas mauvais mais il n'est pas parvenu à me tenir en haleine. Peut-être parce que le sujet ne m'intéresse pas vraiment ? Peut-être parce que je ne me reconnais dans aucun des personnages ? Je ne sais pas trop. Si vous avez l'occasion de le trouver, lisez-le tout de même. Si vous n'avez jamais rien lu de John Irving, j'hésite entre vous conseiller de découvrir son premier roman en premier ou de surtout vous recommander de ne le lire qu'après en avoir déjà lu plusieurs autres.
Genre de type
De quoi puis-je donc vous parler ? Il y en a marre des dessins de moto, il y en a marre des photos. Ah tiens ? Ah oui ! Et si je vous parlais d'un bouquin que j'ai lu récemment ?
1 De arielle - 04/10/2014, 11:14
Oui Garp bien sur. Mais aussi Hotel New Hampshire. Ensuite j'avoue que de lecture en lecture, je me suis lassée...
2 De Georges le Belge - 04/10/2014, 17:08
Je vois en second plan, "Tristes tropiques,livre annonciateur de ce que ce monde allait devenir...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Triste...
Et il faudrait aussi lire le livre d'Attali: Bruits.
AlleÏ je vous laisse, j'ai "la femme fardée" de F.Sagan à finir...
3 De Georges le Belge - 04/10/2014, 20:39
Tiens! pour le plaisir, "Demain les chiens" , et le "Maître du Haut Château" de Philip K. Dick
4 De Georges le Belge - 04/10/2014, 20:42
Loupé une parution , je parlais de "tristes topiques" qui était en 2ème plan et de ce que celà pouvait annoncer, ainsi que de "bruits" de J.Attali...
5 De Sax/Cat - 05/10/2014, 09:28
@Georges le Belge :
Demain les chiens n'est pas de KDick (d'ailleurs c'est un bon livre)
6 De shanti - 05/10/2014, 14:38
De John Irving j'ai lu récemment "La quatrième main".
J'ai aimé, sans plus. Rien à voir avec l'appétit avec lequel je dévore le livre que je lis actuellement, qui n'est pas de John Irving, mais de Christophe Ono-di-Biot : "Plonger".
Une écriture superbe pour l'histoire d'un amour déchiré, mis en lambeaux.
L'auteur nous transmet son amour, sa passion, mais aussi sa colère, son impuissance face au mystère de l'autre.
Ça n'est pas une histoire à l'eau de rose, très loin s'en faut.
Je ne sais pas dire mieux, alors si vous passez par là, plongez-y, peut-être que, comme moi, ce livre vous emportera.