Je rentre, je mange

Ce soir, je termine mes lasagnes. Parce qu'il n'en reste pas beaucoup et que je ne suis pas sûr que ça me suffira, je pars à l'assaut des vieilles réserves.

Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Un bocal avec une date. Je me doute un peu de ce qu'il y a dedans mais la date m'inquiète un peu. Ça date de 2002. Des sortes de rillettes de canard que l'on appelle ici des grillons. Plus de dix ans ! Punaise ! Bon. Je vais bien voir. J'ouvre. Si ça sent bon, je mange. Je vais chercher un marteau et un outil pointu et je perce le couvercle qui n'est pas bombé. Je sens et ça me semble correct. Les lasagnes sont dans le four en train de se réchauffer. J'amène un verre, un pichet d'eau du robinet, du pain, et je commence à attaquer le canard. Rien de suspect. Pas mauvais. Peut-être pas suffisamment assaisonné, sans doute un peu gras, aussi, mais ça se laisse manger.
Je continue en finissant les lasagnes qui commencent à être un peu sèches (mais qui restent mangeables) et je mange une orange. Voilà. Je bois un autre verre d'eau, je débarrasse la table, je ferai la vaisselle demain ou un autre jour et je reviens à la table pour écrire le billet du jour. Je bois un autre verre d'eau.
Tout à l'heure, je vais aller bouquiner un livre fantastique dont je vous parlerai sûrement un jour si les grillons n'ont pas eu raison de moi.

Un commentaire à ajouter ?

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page