Je suis rentré de la Cassagne avec près de quatre-cents images. Je ne vous les montrerai pas toutes parce que la plupart sont ratées ou sans intérêt mais il y en aura tout de même suffisamment pour parvenir à vous en lasser, rassurez-vous.
Belle édition que cette quatrième. Le soleil était de la partie et ce sont environ trois-cent quinze cyclomoteurs qui étaient inscrits pour la randonnée des Pétaroux à la Noix. La bonne ambiance était présente à tous les étages et je peux avancer sans trop craindre de contrefaire la réalité des faits que plusieurs milliers de personnes sont passées par ce beau petit village du Périgord Noir pour une raison ou pour une autre. L'attraction était bien entendu les cyclomoteurs exposés en priorité mais se tenait aussi un vide-greniers et une bourse d'échanges bien fréquentés tous les deux. La chaleur aidant à cela, la buvette ne désemplissait pas et le repas du midi accueillait plus de cinq-cents personnes qui semblaient apprécier la paëlla préparer par un traiteur de Terrasson-Lavilledieu. Quelques tracteurs agricoles étaient présents ainsi qu'un camion Citroën déjà vu en les lieux lors d'éditions précédentes. A noter la présence d'un journaliste de LVM qui couvrait l'événement et qui devrait prochainement relater les faits dans l'hebdomadaire bien connu des collectionneurs et amateurs de moto ancienne.
Comme on peut s'y attendre, les Motobécane et Peugeot représentaient le gros des effectifs avec toutes sortes de modèles de tous âges. Si certains de ces cyclomoteurs affichaient un strict état d'origine, restaurés ou pas, d'autres étaient parfois profondément modifiés, souvent avec bonheur, par leur propriétaire comme cette Motobécane EV à mon avis magnifique qui se donne des airs d'entretube avec son réservoir "maison" et sa fourche à parallélogramme d'origine Peugeot.
Toujours Motobécane et toujours modifié, voilà une réplique de Stromboli, une préparation du tout début des années 60 que l'on doit à un concessionnaire de la marque et qui, à l'aide d'accessoires bien choisis, une belle gueule sportive à la bécane. Cette belle réalisation attirait les connaisseurs et même les plus jeunes d'entre eux.
Habituée de la manifestation, la Gitane Testi splendide qui fait bien des envieux, moi en premier. La restauration et l'état est, je pense que l'on peut le dire, parfaite. Ces petits "pète feu" étaient parmi les plus luxueux qui existaient à l'époque et ceux qui avaient la chance d'en avoir un n'étaient pas peu fiers de chevaucher une pareille machine !
D'un continent l'autre, bien plus oriental, une autre machine qui était assez prisée en son temps et qui, aujourd'hui, a une belle cote sur le marché du cyclomoteur de collection, le Honda SS50. Son petit moteur quatre temps n'était pas nécessairement d'une fiabilité à toute épreuve mais au moins il permettait de s'exonérer de la corvée du mélange et pouvait donner la sensation de piloter une vraie moto. Il me semble que c'est la première que je vois à La Cassagne. Celle-ci était visiblement "dans son jus" d'origine et ce n'est pas plus mal bien qu'une restauration saurait lui rendre son lustre d'antan.
On reste dans le domaine de la production japonaise et dans la même marque mais on quitte le monde du cyclomoteur pour celui du vélomoteur avec une 125 Twin. Elle était venue avec son pilote en spectatrice et était arrêtée un peu à l'écart. Ce n'est pas que je sois attiré par ces petites motos mais j'ai trouvé là l'occasion de faire une photo rigolote de par la présence inopinée et inattendue d'une pompe. Un arrêt à la pompe pour la Honda ?
On revient aux choses sérieuses avec un document qui sera utile à celles et ceux qui se demandent aujourd'hui encore à quoi peut bien ressembler un moteur de Motobécane. Ces ignorant-e-s pourront là parfaire leur éducation et s'émerveiller de la beauté de la chose pour le même prix et par la même occasion.
Pour terminer, par pur sadisme, je vais maintenant publier une photo qui va en faire baver plus d'un parmi les gens de goût et les fins connaisseurs de ce que l'on pouvait faire de mieux dans le monde du cyclomoteur vélomoteur en terre d'Allemagne de l'ouest, en République Fédérale d'Allemagne. Ce modèle date de 1979. C'est un Kreidler Florett RS en assez bon état d'origine et, là encore, c'est la première que je vois à La Cassagne.
15 réactions
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1 De waldo7624 - 21/08/2017, 13:40
Waouh ! De la lecture pour ce soir, chic ! Merci.
2 De Tournesol - 21/08/2017, 13:41
Belles photos.J'avais un copain qui avait une Puch qui nous faisait tous baver d'envie.Perso,j'ai eu une mob orange,comme celle dont vous avez photographié le moteur.
3 De Liaan, critique d'art - 21/08/2017, 18:36
Photo n°1 :
M'a tout l'air d'être équipé d'un cylindre de 75 cm3 piqué sur un L75 ou D75, ce truc façon "vintage"(voir la taille d'un ensemble cylindre-culasse "normal" équipant cette magnifique série limitée "Collection" de la Mobylette sur son côté gauche, le propriétaire a changé la selle d'origine (une Brooks, je crois) pour une plus seyante et sans doute plus confortable)
Photo n°2 :
Cette "réplique de Stromboli" est une brave Mobylette SP50 équipée de garde-boues de cybiclette à roue de 650 1/2 ballon, et de guidons dit bracelet (type menton dans le compteur, interdit aux arthriteux)
Photo n°3 :
Testi Champion super, ça crépite et ça viorne si elle est en pot de détente.
Photo n°6 :
Certains nomment cette chiotte "Chaudron", de mon côté, je l'appelle "Orange".
Photo n°7 :
Je préfère les Florett RS avec la fourche à épaules, plus anciens (comme celle dessinée dans la dernière page du feuilleton, feuilleton qui prend des vacances en ce moment : il n'y aura pas de nouvelle page demain mardi, désolé.)
4 De Liaan - 21/08/2017, 18:43
@ Michel : Je regrette de ne pas voir indiqué dans les "étiquettes" de dessous du titre la mention "Kreidler".
5 De Liaan - 21/08/2017, 18:52
@Liaan, critique d'art : Quoique, photo 1, si c'était un ensemble cylindre-culasse de D75, la culasse ne devrait pas avoir de décompresseur, et dans notre cas, on le voit bien. Michel, si vous dites que le modèle à l'origine est un EV, p'têt bien que les ailettes étaient plus grandes sur ces machines ? On demande un spécialiste es-Motobek.
6 De fifi - 21/08/2017, 23:35
Ça fait rêver, c'était le bon temps où, à 16 balais, alors qu'on bossait dans une fonderie avec mon pote " La Fleur ", les anciens de l'atelier, surtout ceux de l'ajustage et de l'entretien nous conseillaient pour un meilleur usage de nos 49,9 :
Alésage de la chemise à 50cc.
Passer au tour la culasse afin virer les deux - trois mm qui n'avaient rien à foutre là, pour augmenter la compression.
Pipe de 125 avec le carbu correspondant, en prenant bien soin d'ôter le filtre à air, et y ajuster du grillage à garde-manger.
On arrivait à approcher parfois le 90, et nous étions très fiers de gratter les copains.
Comme j'habitais à l'époque dans un ancien moulin, j'avais changé la couronne pour une plus grande, mais il me fallait deux chaînes et deux attache-rapide, avec ce système, je montais sans peine la côte, dans les chemins forestiers, je passais (presque) partout, j'ai même traversé la Blaise " la rivière ". C'était le bon temps où l'on faisait de la mécanique et pas le l'électro-nique.
7 De Liaan - 22/08/2017, 08:36
La chiotte de la première photo, cette EV Motocabane, est très dans l'air du temps. Je la trouve très "steam-punk" si j'ai bien compris le sens de ce terme.
On y retrouve l'esthétique du film Brazil, un mélange de technologie ancienne (réservoir, fourche parallélo, guidon ultra-large avec manettes), avec une selle à dosseret façon compétition 1960, un phare de cybiclette, garde-boue avant raccourci, et cerise sur le kouglof, une bombonne métallique pour faire comme si que il y avait un kit-à-nitrous.
Tous les gimmicks de la culture motocycliste actuelle, en somme.
8 De Liaan - 22/08/2017, 11:59
Quatre-cent clichés ! La plupart ratés, ou sans aucun intérêt... dites vous.
Personnellement, j'en vois surtout deux, sur les sept présents, qui sont complètement et vraiment inutiles.
9 De Sax/Cat - 22/08/2017, 14:16
La différence entre le feuilleton en vacances et le feuilleton pas en vacances ?
En vacances, c'est "il n'y aura pas de feuilleton demain"
Pas en vacances c'est "il y aura peut-être du feuilleton la semaine prochaine'"
10 De Liaan - 22/08/2017, 14:29
@Sax/Cat : En ce moment, c'est vacance du feuilleton ou le feuilleton vacant.
11 De Liaan - 22/08/2017, 20:12
Merci M'sieur Michel d'avoir ajouté en étiquette "Kreidler" !
Ça manquait bougrement.
12 De Le prof Turbled - 25/08/2017, 13:17
Bon, j'ose m'immiscer dans cet intéressant débat, histoire de ramener ma science. La réplique de Stromboli est construite sur la base d'une brave AV76, et non d'une SP50 (pas de suspattes arrières, entre autre). Respect pour les dorsales du valeureux pilote. Le moteur du bitza à fourche parallélo ressemble bien à un EV50, ou encore à une 99Z pour le haut-moteur. Le (très) beau moulin motobec appartient à une AV89, prénommée "Chaudron", en référence à sa couleur, et pas la moindre nuance d'orange dans ce coloris cuivré (cuivré, chaudron. Vu l'affiliation?).
Bravo, et merci, pour ces tophs sympathiques.
13 De michel - 25/08/2017, 13:24
@Le prof Turbled : Merci pour cette science ramenée et pour les mise au point bien nécessaires.
14 De Liaan - 25/08/2017, 14:36
@Le prof Turbled : Merci pour toutes ces corrections et précisions.
Si vous connaissiez le nombre de personnages sur ce blog, qui s'attribuent rapidement et abusivement le terme d'experts. Expert réponse-à-tout qui voient des SP50 sans suspensions arrières : Manque d'attention et d'observation des images.
L'AV89 n'est pas appelée "chaudron" par tout le monde. De mon temps, et de mon côté, je vois que chez Tournesol aussi, on les nommait des "oranges".
Mystère de la survie des surnoms selon les régions et l'époque.
15 De Le prof Turbled - 26/08/2017, 08:27
@Liaan : Bah, y a pas mort d'homme. Moi aussi je peux faire assaut de prime-saut, et causer avant d'avoir tourné sept fois autour du pot (de détente). L'orange mécanique, coloris très seventies, dont je possède un exemplaire, serait plutôt la 50 VLC, ou encore 40, ou SP92, qui squattaient le parking du lycée vers 1972-1975. Là, c'est vraiment orange. Pour revenir au Stromboli, le modèle est entièrement tourné vers la performance, allégé et affûté. Il suffit de regarder la démultiplication. Et pour avoir essayé de le suivre, je pu constater qu'il avionne, surtout avec la position "limande" qu'est obligé d'adopter le pilote.