Les drogués du braquet

L'idée n'est pas de prouver que le cycliste est plus bête que le foutebaleur ou l'inverse. D'ailleurs, ça me ferait de la peine d'oublier les rugbimanes et les joueurs de pétanque. Il se dit habituellement que le cyclisme est le plus dur de tous les sports et il est bien possible que ce ne soit pas tant éloigné de la réalité. La plupart du temps, lorsque je vois des cyclistes, ils ne me semblent pas baigner dans un océan de bonheur insondable. Ils grimacent, ils suent, ils tirent la langue, ils peinent à appuyer sur leurs pédales et on sent qu'ils souffrent et qu'ils aiment ça. Le foutebaleur, lui, me fait plus penser à un chien que j'ai bien connu qui n'aimait rien plus que de courir après sa baballe. Ce qui est excusable pour un chien ne l'est pas nécessairement pour un être humain. Reconnaissons toutefois que certains sportifs pratiquent pour l'argent. Ça explique plus que ça excuse.
Les cyclistes, il y en a plusieurs espèces. Il y a le cycliste qui utilise son vélo comme moyen de locomotion, parce que c'est un peu plus rapide que la marche à pied. Je n'ai rien contre lui. Après, il y a le randonneur. Souvent, il est déjà d'un âge avancé et on le trouve couramment en couple. Lui avec un vélo pour homme, elle avec un même mais pour femme. Ils sont venus en camping-car et ils se promènent dans la campagne dans un rayon raisonnable autour du camping. Le randonneur est un peu pénible mais ça passe encore. Et puis il y a le carrément sportif. Lui, c'est un vrai pénible. Surtout lorsqu'il progresse en troupeau. Ah qu'il m'énerve, celui-là ! Ah que j'aimerais, des fois, m'arrêter et lui casser les jambes à coup de manche de pioche ! Son problème, à lui, c'est qu'il considère que, puisqu'il souffre, il est plus légitime à prendre toute la place sur la route. Il roule de front avec un collègue, il déboite sans prévenir, il prend un vrai plaisir à faire chier les autres usagers de la route. C'est un nuisible. Il est tellement bête qu'il ne se rend même pas compte qu'il met sa vie en danger, le con !
Pour moi, le Tour de France est synonyme de dopage, de triche, d'affaires pas très claires. La dernière en date, j'ai entendu ça récemment, c'est que certaines équipes chercheraient à engager des vélos électriques. Des vélos électriques vachement bien conçus qui cachent parfaitement le moteur et la batterie. Autant j'ai tendance à me dire que le dopage, finalement, ça ne risque de tuer que des sportifs (ce qui n'est pas très grave), autant l'idée de gagner en pédalant sur un vélo à moteur me paraît scandaleux. Quel exemple pour la jeunesse ! C'est un peu comme tenter de décrocher son bac en utilisant son téléphone portable ou d'autres merveilles d'ingéniosité offertes par les technologies modernes. Pouah !
Mais si on réfléchit un peu, c'est le problème de tous les sports que de se voir confronté à la tricherie. Dans le sport, il faut gagner ou battre un record. Puisque la finalité se situe à ce niveau, tous les coups sont permis. On a accepté que les vélos d'aujourd'hui soient plus légers que ceux du début du 20e siècle. C'est déjà de la triche, quelque part. D'après ce que j'ai lu, au début de l'histoire du Tour de France les coureurs devaient réparer leur bicyclettes par eux-mêmes, sans aide extérieure. Bon, ils avaient aussi le droit de boire des litres de vin rouge.

Tour de France

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