Ça y est ! On a trouvé ! L'accident a été causé par un rat qui aurait grignoté un câble. La preuve ? On a retrouvé le coupable. Un rat avec encore un bout de câble entre les dents. C'est une bonne nouvelle. Enfin il me semble que ça a été annoncé par TEPCO comme si c'en était une. Moi, je ne suis pas certain que ce soit une si bonne nouvelle que ça. Les rats solitaires sont plutôt rares et s'il y a eu un rat et s'il y a eu un câble, il est possible qu'il y ait encore un rat et encore un câble.
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Mais tout de même, ne boudons pas notre plaisir de savoir que l'on a retrouvé le coupable et qu'il est mort. Il ne recommencera pas. Allez savoir, il a peut-être commis le péché de la gourmandise et a été puni par dieu. Ceci étant, il est vrai que les rongeurs sont une plaie. Ils sont capables, rien que pour passer le temps, de se mettre à grignoter tout et rien.
Ce soir, sur France Inter, ça causait du "burn out" dans l'entreprise. C'était dans l'émission "le téléphone sonne". Je n'aime pas cette émission. Toutefois, je l'ai écoutée. Elle était moyennement intéressante.
Si je ne pense pas être proche du "burn out", il y a bien une question qui était abordée dans cette émission et qui a retenu mon attention. C'est celle qui consiste à se demander ce que l'on fait comme travail et pourquoi on le fait. Et là, c'est exactement une question que je me pose depuis quelques années.
Moi, mon travail, à l'origine, ce n'est pas celui qui me vaut un salaire. Mais bon, j'ai un salaire. C'est la seule raison pour laquelle, trois fois par semaine, je vais à Périgueux. Juste pour le salaire. Rien que pour ça. C'est important, un salaire. Ça permet d'avoir des euros à dépenser.
Dépenser des euros, c'est utile lorsqu'il s'agit de se nourrir, de payer ses diverses charges, de s'acheter deux ou trois bricoles utiles ou que l'on a envie d'avoir. Mais pour le reste ? Est-ce que ça vaut le coup de gagner des euros en se faisant chier deux jours et demi par semaine ? Je me pose sincèrement la question.
J'en suis à prétendre faire de la maintenance informatique. Ça ne m'amuse plus du tout, en fait. Au départ, j'ai fait ça parce que l'on ne me donnait plus rien à faire. J'ai discuté avec mon patron et on a conclu un accord. Je passais à un mi-temps et je m'occupais de l'informatique. J'avais l'impression que ça allait être bien comme ça. Dans le fond, ça a été une bonne idée. Ça m'a permis de gagner suffisamment pour mes besoins et de consacrer le reste de mon temps à des choses qui m'intéressent plus. Sauf que, à la réflexion, je me dis que j'ai choisi la solution tiède. J'ai joué la carte de la sécurité. J'avais encore l'emprunt de ma maison à payer et je n'avais pas envie d'être foutu à la porte pour défaut de paiement.
Aujourd'hui, je me dis que ce que j'aime faire, ce n'est certainement pas la maintenance informatique. Le vrai métier que j'aurais aimé faire, ça aurait été écrivain. Romancier. Je n'ai jamais été foutu de finir un bouquin. Il y a le dessin. Le dessin, j'aime bien. C'est tranquille. Et puis, il y a la photo. De ces trois activités, celle qui peut éventuellement me rapporter quelques euros, c'est le dessin. Serait-il possible de dégager suffisamment d'euros en mêlant ces trois activités ? Je n'en sais rien. N'empêche que si je trouvais le moyen de partir de cet emploi salarié et de dégager quelques centaines d'euros chaque mois, je n'hésiterais pas beaucoup. Parce que au boulot, comme le dit cette expression que j'aime beaucoup, je me fais chier comme un rat mort.
Le rat dit aux actifs
Aujourd'hui, on a appris ce qui a causé le dernier accident en date à la centrale de Fukushima. Ce soir, j'ai écouté une émission sur France Inter sur le "burn out" au travail.
1 De Liaan - 25/03/2013, 21:14
Cher Michel,
Vous pouvez réaliser ce souhait à partir du "fabuleux feuilleton que presque plus personne ne nous envie". J'ai nommé le TFCDM, vous y avez la partie écriture, l'histoire est bien partie (qui a dit: pour ne pas aller bien loin ?), vous en faîtes un roman-photo, comme dans "Nous-Deux", dans les années cinquante : un roman-photo en dessin ! Vous complètez admirablement les trois boulots que vous appréciez : écrivain, photographe et dessinateur ! Bon, pour ce qui est de gagner plusieurs euros, là, ce n'est pas (encore) gagné.
2 De michel - 25/03/2013, 21:21
@Liaan : Comme vous dites, c'est pas gagné.
3 De shanti - 26/03/2013, 11:38
Il est dommage d'avoir tant de "cordes à son arc" et de ne pouvoir en vivre.
Faites-vous plaisir, écrivez une histoire, illustrez-la (photos et dessins), ensuite ...
Mais surtout FAITES-VOUS PLAISIR !
Vous pouvez, je pense, survivre 2 jours 1/2 par semaine dans un boulot qui ne vous convient pas vraiment et compenser avec votre propre projet.
Actuellement je m'en sors en m'investissant dans de petits projets qui me tiennent à coeur.
Et heureusement que j'ai ça.
4 De michel - 26/03/2013, 19:30
@shanti : Dans le fond, vous avez raison et vous êtes sage. Comment on dit, déjà ? Préférez la proie à l'ombre ? Il y a aussi la fable du chien et du loup. Dans le fond, j'aimerais retrouver l'époque où j'étais à fond dans le dessin et à laquelle je n'avais pas d'horaires. Hein ? Je voudrais redevenir jeune ? Héhéhé... C'est râpé.
5 De shanti - 27/03/2013, 08:51
@michel :
Sage, je ne pense vraiment pas, même si je m'applique parfois à le faire paraître, c'est sans doute ce que j'aimerai faire croire.
Préférer la proie à l'ombre, non ça n'est vraiment pas de ça dont je parlais. Ça n'est pas dans mon tempérament nI le vôtre , si je ne me trompe.
Je disais simplement que vous aviez les moyens, de part votre créativité, de vous évader en vous faisant plaisir.
Maintenant pour en vivre, il faut savoir se "vendre" et cela n'est pas facile, il faut d'une certaine façon être un "prédateur".
6 De Liaan - 27/03/2013, 09:18
@shanti : Il y a quand même une différence entre "savoir se vendre" et "être un prédateur".
Savoir se vendre, c'est montrer, argumenter que ce que l'on fait est bien, joli, intéressant.
Le prédateur essaie de faire disparaître son éventuel concurrent. J'ai vu un excellent film de "chais-plus-qui" qui se nomme "le contrat" (avec Garcia), où l'on voit un véritable prédateur, au sens premier du mot, et qui bénéficie d'une chance incroyable pour arriver à ses fins. La morale du film est que lui-même, étant arrivé à ses fins, se retrouve face à un autre prédateur...
7 De shanti - 27/03/2013, 10:07
@Liaan :
Vous avez raison. J'ai exagéré.
J'ai utilisé ce terme uniquement parce que Michel parlait de "proie".
Mais savoir se vendre n'est pas donné à tout le monde.
Il faut tout de même un certain côté "batailleur"
En plus de cette "qualité" (je ne saurai juger si s'en est une) il faut en avoir envie.
8 De Liaan - 27/03/2013, 10:31
@shanti : Et au temps pour moi, je me suis trompé dans le titre du film sur un prédateur, il s'agit du film "Le couperet", film des années 2005/2010 qui raconte la vie d'un cadre dans une boîte de papier industriel, qui se fait licencier pour raison économique, et qui va tuer tous ses concurrents potentiels à son emploi: pour les découvrir, il se fait passer pour une grosse boîte qui cherche à embaucher un cadre comme lui; il crée une boîte postale à un nom de société fictive, et ainsi reçoit des CV de personnes qui postulent à son emploi; les ayant localisés, il les descend un par un, et a un bol incroyable: ce n'est pas lui qui est accusé de ces crimes...
9 De Liaan - 27/03/2013, 10:48
@shanti : C'est un film de Costa Gavras avec José Garcia :
http://www.youtube.com/watch?v=j1r6...