Le rat dit aux actifs

Aujourd'hui, on a appris ce qui a causé le dernier accident en date à la centrale de Fukushima. Ce soir, j'ai écouté une émission sur France Inter sur le "burn out" au travail.

Ça y est ! On a trouvé ! L'accident a été causé par un rat qui aurait grignoté un câble. La preuve ? On a retrouvé le coupable. Un rat avec encore un bout de câble entre les dents. C'est une bonne nouvelle. Enfin il me semble que ça a été annoncé par TEPCO comme si c'en était une. Moi, je ne suis pas certain que ce soit une si bonne nouvelle que ça. Les rats solitaires sont plutôt rares et s'il y a eu un rat et s'il y a eu un câble, il est possible qu'il y ait encore un rat et encore un câble.
% Mais tout de même, ne boudons pas notre plaisir de savoir que l'on a retrouvé le coupable et qu'il est mort. Il ne recommencera pas. Allez savoir, il a peut-être commis le péché de la gourmandise et a été puni par dieu. Ceci étant, il est vrai que les rongeurs sont une plaie. Ils sont capables, rien que pour passer le temps, de se mettre à grignoter tout et rien.

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Ce soir, sur France Inter, ça causait du "burn out" dans l'entreprise. C'était dans l'émission "le téléphone sonne". Je n'aime pas cette émission. Toutefois, je l'ai écoutée. Elle était moyennement intéressante.
Si je ne pense pas être proche du "burn out", il y a bien une question qui était abordée dans cette émission et qui a retenu mon attention. C'est celle qui consiste à se demander ce que l'on fait comme travail et pourquoi on le fait. Et là, c'est exactement une question que je me pose depuis quelques années.
Moi, mon travail, à l'origine, ce n'est pas celui qui me vaut un salaire. Mais bon, j'ai un salaire. C'est la seule raison pour laquelle, trois fois par semaine, je vais à Périgueux. Juste pour le salaire. Rien que pour ça. C'est important, un salaire. Ça permet d'avoir des euros à dépenser.
Dépenser des euros, c'est utile lorsqu'il s'agit de se nourrir, de payer ses diverses charges, de s'acheter deux ou trois bricoles utiles ou que l'on a envie d'avoir. Mais pour le reste ? Est-ce que ça vaut le coup de gagner des euros en se faisant chier deux jours et demi par semaine ? Je me pose sincèrement la question.
J'en suis à prétendre faire de la maintenance informatique. Ça ne m'amuse plus du tout, en fait. Au départ, j'ai fait ça parce que l'on ne me donnait plus rien à faire. J'ai discuté avec mon patron et on a conclu un accord. Je passais à un mi-temps et je m'occupais de l'informatique. J'avais l'impression que ça allait être bien comme ça. Dans le fond, ça a été une bonne idée. Ça m'a permis de gagner suffisamment pour mes besoins et de consacrer le reste de mon temps à des choses qui m'intéressent plus. Sauf que, à la réflexion, je me dis que j'ai choisi la solution tiède. J'ai joué la carte de la sécurité. J'avais encore l'emprunt de ma maison à payer et je n'avais pas envie d'être foutu à la porte pour défaut de paiement.
Aujourd'hui, je me dis que ce que j'aime faire, ce n'est certainement pas la maintenance informatique. Le vrai métier que j'aurais aimé faire, ça aurait été écrivain. Romancier. Je n'ai jamais été foutu de finir un bouquin. Il y a le dessin. Le dessin, j'aime bien. C'est tranquille. Et puis, il y a la photo. De ces trois activités, celle qui peut éventuellement me rapporter quelques euros, c'est le dessin. Serait-il possible de dégager suffisamment d'euros en mêlant ces trois activités ? Je n'en sais rien. N'empêche que si je trouvais le moyen de partir de cet emploi salarié et de dégager quelques centaines d'euros chaque mois, je n'hésiterais pas beaucoup. Parce que au boulot, comme le dit cette expression que j'aime beaucoup, je me fais chier comme un rat mort.

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