Se laisser aller

Ce soir, alors que je m'agace à essayer de dessiner, je me dis qu'il faut savoir lâcher prise.

Si je voulais, de pourrais dessiner quelque chose qui me semble facile sur l'instant. Une moto, par exemple. Je suis dans une période moto. Je bataille avec mon crayon et ma gomme. Je ne sais pas ce que j'ai envie de dessiner. Je sais juste que je ne veux pas dessiner ce que j'arriverais à dessiner : une moto. Et pourquoi lutter, après tout ? Pourquoi ne dessinerais-je pas une moto, après tout ? Parce que ça me semble trop facile ? Je suis tout de même bien bête. Surtout que je n'ai pas de meilleure idée, finalement. Alors, ma foi, une moto, ce ne serait pas si mal. Ça ferait un truc pour le blog.
Ce soir, j'écoute un concert de soutien au Japon sur France Inter. Ce n'est pas vraiment transcendant. On a même dû subir Delerm en duo avec Souchon. Pauvres Japonais, ils ne méritent pas ça ! Là, il y a une chanteuse, je ne sais même pas qui c'est. Ce que je remarque de la programmation de ce concert, c'est que l'heure n'est pas à la rigolade. On voudrait pousser le peuple japonais à se suicider massivement, on ne s'y prendrait pas autrement. Pas franchement joyeux, tout ça. Sûr que ce qu'il leur est arrivé avec le raz de marée et les centrales nucléaires n'est pas de mesure à se plier en deux de rire mais tout de même, quoi !
Aujourd'hui, en sortant du boulot, je suis allé faire des courses. Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas prêté à cet exercice. Ça m'a permis de voir une très jolie fille. J'étais en train d'attraper six paquets de café et elle est arrivée juste à côté de moi pour prendre un paquet de café (pas de la même marque que moi). Je la gênais un peu et je me suis poussé en tournant la tête vers elle. Ça m'a fait un choc. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas vu une fille aussi belle qu'elle. J'ai tout de même pris mes paquets de café que j'ai jetés dans mon chariot avant de poursuivre mon chemin, l'air de rien.
Un peu plus tard, j'ai revu la donzelle. Toujours aussi belle mais accompagné d'un mec qui n'avait rien d'intéressant. Ça m'a gâché un peu ma promenade dans cet hypermarché et je pense que ça a pas mal réfréné mes pulsions consommatrices. Je n'ai pris que l'essentiel, je n'avais plus goût à rien. Ça a fait du bien à mon compte bancaire. Tout n'est pas si mal que ça, finalement.

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