Cela dépend! à 90 ils sont morts, mais à 80, selon Chantal Perrichon et ce sacré Edouard, ils s'en sortent.
Donc, je propose: Pigeon vole! . Oui, il y a un mécanisme intellectuel complexe mal maîtrisé qui m'a conduit à cette conclusion géniale. Comprenne qui voudra!
@Le prof Turbled :
Sauf que c'est pas une Pigeon, mais une Citron. "Citron vole"
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De B.Vélo. dessinateur de 2CV - 08/03/2018, 14:13
Le dessinateur Michel a déjà anticipé le volume que va se prendre la fourgonnette : l'avant se rétrécit déjà, tels que le font les yeux de l'escargot, avant de rentrer complètement dans sa coquille devant le danger. Ces 2CV nous étonneront toujours.
@B.Vélo. dessinateur de 2CV : La 2CV fourgonnette, seul véhicule à sécurité passive totale grâce à la rentrée télescopique : chaque partie entre l'une dans l'autre. Au final, vous n'obtenez qu'un cube, pratique à ranger.
Par curiosité !
Au début je me suis dit : tiens,on lui a fait une commande ,puis : tiens,il cherchait à faire voler une deuch puis j’ai posé la question!
Merci d’y avoir répondu.
Non mais sinon,la légende de la deuch volante ,ça le fait,déjà que certains prétendent l’avoir vue rouler....
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De Clara Lorgane et Rocky Siffredo - 08/03/2018, 17:36
Au volant (au printemps), le rut, c'est le vit.
Ah, copuler dans une 2CV fourgonnette, c'est un peu comme faire ça sur un lit à eau.
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De Clara Lorgane et Rocky Siffredo - 08/03/2018, 19:15
@Tournesol :
Bah, on a l'habitude de se cabosser en tous lieux et à toute heure, alors on se projette (comme au cinéma, on se projette). On tire des plans sur la comète.
Ma, dottore Tournésole, ça est por nos prochains scénarios.
Rigolo : un bandeau hypnotique avec la mentionCeci n'est que du texte est apparue sur le blog... Serait-ce une tentative inavouée de nous imposer un bandeau publicitaire prochainement ?
Vrai, que sur le coup, on n'y fait pas gaffe, tellement ce procédé d'annonce publicitaire est banalisé sur la plupart des sites visibles sur le net.
Une nouvelle expérience du Maître des (sains) lieux ?
@Le prof Turbled : saint,pour l’occasion,le 8 mars étant ,comme les médias nous l’ont rappelé hier,le jour de la mi carême.L’auteur du blog a voulu nous rappeler la vanité de toutes choses,tout imprégné qu’il es de la pensée du Siracide : vanité des vanités tout est vanité ( Sirac le sage dit l’ecclesiaste)
@Tournesol : Qu'il convient de ne point confondre avec Sirac Jacques qui, pourtant, en connaît un rayon en vanité.
L'auteur du blog, si j'en crois la somme des écrits présents sur celui-ci, ce serait plutôt vous que moi. Je suis bien un escroc à prétendre "tenir" un blog quand ce sont ses visiteurs qui constituent la part majeure de son contenu.
J'en parlerai à mon juge d'instruction le temps venu.
@Michel : coucou! Je ne sais pas combien de livres sont sortis pour commenter,expliquer,résumer Proust.En volume,certainement plus que l’oeuvre du maître,mais ce n’est pas du Proust!
Merci de nous offrir une aire de jeux :-))
@Tournesol :
Proust, Proust! Au diable Proust! Moi je préfères Paul Loup Sulitzer.
@Michel :
Ce Proust est un ringard de première. Une fake news l'a jadis bombardé génie de la littérature. Je tenais à le réhabiliter.
@Tournesol :
Et voilà! On finit toujours par y venir. Souhaitons que cette influence néfaste ne donne pas à Michel des goûts de nouveau riche. ça coûte, des vacances à Cabourg.
@Le prof Turbled : Vous préféreriez que j'aie des goûts d'ancien pauvre ?
Ah si j'étais riche ! J'en achèterais des choses ! J'abandonnerais les nouilles pour le caviar, les petits vins pour les plus grands crus, le tabac à rouler pour des cigares de la Havane, mon logis pour un palais, mon auto pour une Rolls-Royce, ma tristesse pour la joie !
Las ! Je suis né pauvre et mourrai de même, je n'aurai pas droit à un beau caveau en marbre. Quelle tristesse !
@Michel :
Marrant comme cette "triste" vie de pauvre bougre que vous décrivez si bien me parle et me convient.
En effet, je n'aime guère les riches, et en particulier la façon dont-ils dépensent leur pognon.
Et les nouilles, pour mézigue, ne sont en aucun cas un plat de pauvre, mais un régal toujours renouvelé.
C'est vrai que le marbre est un matériau superbe. Réservez le pour votre plan de travail, ou pour le dallage de votre salle de bain.
Pauvre je suis de ma jeunesse
De pauvre et de petite extrace
Mon père n’eut onc grand richesse
Ni son aïeul ,nommé Orace
Pauvreté nous suit et trace
Sur les tombeaux de mes ancêtres,
Les âmes desquels Dieu embrasse !
On n’y voit ni couronne ni sceptres.
De pauvreté me garmentant
Souventes fois me dit le cœur:
« Homme ne te doulouse tant
Et ne démène tel douleur,
Se tu n’as tant qu’eut Jacques Cœur:
Mieux vaut vivre sous gros bureau
Pauvre,qu’avoir été seigneur
Et pourrir sous riche tombeau ( D’Ormesson)
EN l'an trentieme de mon âge
Que toutes mes hontes j'eus bues,
Ne du tout fol, ne du tout sage,
Non obstant maintes peines eues,
Lesquelles j'ai toutes reçues
Sous la main Thibaut d'Aussigny...
S'evêque il est, seignant les rues,
Qu'il soit le mien je le regny!
Mon seigneur n'est ne mon evêque;
Sous lui ne tiens, s'il n'est en friche;
Foi ne lui dois n'hommage avecque;
Je ne suis son serf ne sa biche.
Pû m'a d'une petite miche
Et de froide eau tout un été.
Large ou étroit, mout me fut chiche:
Tel lui soit Dieu qu'il m'a été.
Et s'aucun me vouloit reprendre
Et dire que je le maudis,
Non fais, se bien le sait comprendre,
En rien de lui je ne médis.
Veci tout le mal que j'en dis:
S'il m'a été misericors,
Jesus, le roi de paradis,
Tel lui soit a l'ame et au corps!
Et s'été m'a dur et cruel
Trop plus que ci ne le raconte,
Je veuil que le Dieu eternel
Lui soit donc semblable a ce compte.
Et l'Eglise nous dit et conte
Que prions pour nos ennemis.
Je vous dirai: "J'ai tort et honte,
Quoi qu'il m'ait fait, a Dieu remis!"
Si prierai pour lui de bon cœur
Par l'ame du bon feu Cotart!
Mais quoi! ce sera donc par cœur,
Car de lire je suis faitard:
Priere en ferai de Picard;
S'il ne le sait, voise l'apprendre,
S'il m'en croit, ains qu'il soit plus tard,
A Douai ou a Lille en Flandre.
Combien se ouir veut qu'on prie
Pour lui, foi que dois mon baptême,
Obstant qu'a chacun ne le crie,
Il ne faudra pas a son ême.
Ou Psautier prends, quand suis a même,
Qui n'est de bœuf ne cordouan,
Le verse let écrit septieme
Du psaume de Deus laudem.
Si prie au benoit fils de Dieu,
Qu'a tous mes besoins je reclame,
Que ma pauvre priere ait lieu
Vers lui, de qui tiens corps et âme,
Qui m'a preservé de maint blâme
Et franchi de vile puissance,
Loué soit il, et Notre Dame,
Et Loïs, le bon roi de France,
Auquel doint Dieu l'heur de Jacob.
Et de Salmon l'honneur et gloire,
(Quant de proesse, il en a trop,
De force aussi, par m'ame, voire!)
En ce monde ci transitoire,
Tant qu'il a de long et de lé,
Afin que de lui soit memoire,
Vive autant que Mathusalé!
Et douze beaux enfants, tous mâles,
Voire de son cher sang royal,
Aussi preux que fut le grand Charles
Conçus en ventre nuptial,
Bons comme fut saint Martial.
Ainsi en preigne au feu Dauphin!
Je ne lui souhaite autre mal,
Et puis paradis à la fin.
Pour ce que faible je me sens
Trop plus de biens que de santé,
Tant que je suis en mon plein sens,
Si peu que Dieu m'en a prêté,
Car d'autre ne l'ai emprunté,
J'ai ce Testament tres estable
Fait, de derniere voulenté,
Seul pour tout et irrevocable.
Ecrit l'ai l'an soixante et un
Que le bon roi me delivra
De la dure prison de Meun,
Et que vie me recouvra,
Dont suis, tant que mon cueur vivra,
Tenu vers lui m'humilier,
Ce que ferai tant qu'il mourra:
Bienfait ne se doit oublier.
Or est vrai qu'après plaints et pleurs
Et angoisseux gemissements,
Après tristesses et douleurs,
Labeurs et griefs cheminements,
Travail mes lubres sentements,
Aiguisés comme une pelote,
M'ouvrit plus que tous les comments
D'Averroÿs sur Aristote.
Combien qu'au plus fort de mes maux,
En cheminant sans croix ne pile,
Dieu, qui les pelerins d'Emmaus
Conforta, ce dit l'Evangile,
Me montra une bonne ville
Et pourvut du don d'esperance;
Combien que le pecheur soit vile,
Rien ne hait que perseverance.
Je suis pecheur, je le sai bien;
Pourtant ne veut pas Dieu ma mort,
Mais convertisse et vive en bien,
Et tout autre que peché mord.
Combien qu'en peché soie mort,
Dieu vit, et sa misericorde,
Se conscience me remord,
Par sa grace pardon m'accorde.
Et, comme le noble Romant
De la Rose dit et confesse
En son premier commencement
Qu'on doit jeune cœur en jeunesse,
Quand on le voit vieil en vieillesse,
Excuser, helas! il dit voir.
Ceux donc qui me font telle presse
En murté ne me voudroient voir.
Se, pour ma mort, le bien publique
D'aucune chose vausit mieux,
A mourir comme un homme inique
Je me jugeasse, ainsi m'ait Dieus!
Griefs ne fais a jeunes ne vieux,
Soie sur pieds ou soie en biere:
Les monts ne bougent de leurs lieux
Pour un pauvre, n'avant n'arriere.
Ou temps qu'Alissandre regna,
Un hom nommé Diomedès
Devant lui on lui amena,
Engrillonné pouces et dès
Comme un larron, car il fut des
Ecumeurs que voyons courir;
Si fut mis devant ce cadès
Pour être jugé a mourir.
L'empereur si l'araisonna:
"Pour quoi es tu larron de mer?"
L'autre réponse lui donna:
"Pour quoi larron me fais nommer?
Pour ce qu'on me voit écumer
En une petiote fuste?
Se comme toi me pusse armer,
Comme toi empereur je fusse.
"Mais que veuxl-tu? De ma fortune
Contre qui ne puis bonnement,
Qui si faussement me fortune
Me vient tout ce gouvernement.
Excuse moi aucunement,
Et sache qu'en grand pauvreté,
Ce mot se dit communement,
Ne gît pas grande loyauté."
Quand l'empereur ot remiré
De Diomedès tout le dit:
"Ta fortune je te muerai
Mauvaise en bonne", si lui dit.
Si fit il. Onc puis ne médit
A personne, mais fut vrai homme,
Valere pour vrai le baudit,
Qui fut nommé le grand a Rome.
Se Dieu m'eût donné rencontrer
Un autre piteux Alissandre
Qui m'eût fait en bon heur entrer,
Et lors qui m'eût vu condescendre
A mal, être ars et mis en cendre
Jugé me fusse de ma voix.
Necessité fait gens méprendre
Et faim saillir le loup du bois.
Je plains le temps de ma jeunesse
(Ouquel j'ai plus qu'autre galé
Jusqu'a l'entree de vieillesse)
Qui son partement m'a celé.
Il ne s'en est a pied allé
N'a cheval: helas! comment don ?
Soudainement s'en est volé
Et ne m'a laissé quelque don.
Allé s'en est, et je demeure,
Pauvre de sens et de savoir,
Triste, failli, plus noir que meure,
Qui n'ai cens ne rente n'avoir;
Des miens le mendre, je dis voir,
De me désavouer s'avance,
Oubliant naturel devoir
Par faute d'un peu de chevance.
Si ne crains avoir dépendu
Par friander ne par lécher;
Par trop amer n'ai rien vendu
Qu'amis me puissent reproucher,
Au moins qui leur coûte mout cher.
Je le dis et ne crois médire;
De ce je me puis revencher:
Qui n'a méfait ne le doit dire.
Bien est verté que j'ai amé
Et ameroie voulentiers;
Mais triste cœur, ventre affamé
Qui n'est rassasié au tiers
M'ôte des amoureux sentiers.
Au fort, quelqu'un s'en recompense,
Qui est rempli sur les chantiers!
Car la danse vient de la panse.
Bien sais, se j'eusse étudié
Ou temps de ma jeunesse folle,
Et a bonnes mœurs dedié,
J'eusse maison et couche molle.
Mais quoi? je fuyoie l'école,
Comme fait le mauvais enfant.
En écrivant cette parole
A peu que le cœur ne me fend.
Le dit du Sage trop le fis
Favorable, (bien en puis mais!)
Qui dit: "Ejouis toi, mon fils,
En ton adolescence." Mais
Ailleurs sert bien d'un autre mets,
Car "jeunesse et adolescence",
C'est son parler, ne moins ne mais,
"Ne sont qu'abus et ignorance."
"Mes jours s'en sont allés errant
Comme, dit Job, d'une touaille
Font les filets, quand tisserand
En son poing tient ardente paille."
Lors, s'il y a nul bout qui saille,
Soudainement il le ravit.
Si ne crains plus que rien m'assaille.
Car a la mort tout s'assouvit.
Ou sont les gracieux galants
Que je suivoie ou temps jadis,
Si bien chantants, si bien parlants,
Si plaisants en faits et en dits?
Les aucuns sont morts et roidis,
D'eux n'est il plus rien maintenant:
Repos aient en paradis,
Et Dieu sauve le remenant!
Et les autres sont devenus,
Dieu merci! grands seigneurs et maîtres;
Les autres mendient tous nus
Et pain ne voient qu'aux fenêtres;
Les autres sont entrés en cloîtres
De Celestins ou de Chartreux,
Bottés, housés com pêcheurs d'oïtres:
Voyez l'état divers d'entre eux.
Aux grands maîtres doint Dieu bien faire,
Vivants en paix et en requoi;
En eux il n'y a que refaire,
Si s'en fait bon taire tout coi.
Mais aux pauvres qui n'ont de quoi,
Comme moi, doint Dieu patience!
Aux autres ne faut qui ne quoi,
Car assez ont, vin et pitance.
Bons vins ont, souvent embrochés,
Sauces, brouets et gros poissons;
Tartes, flans, œufs frits et pochés,
Perdus et en toutes façons.
Pas ne ressemblent les maçons
Que servir faut a si grand peine:
Ils ne veulent nuls échansons,
De soi verser chacun se peine.
En cet incident me suis mis
Qui de rien ne sert a mon fait;
Je ne suis juge, ne commis
Pour punir n'absoudre méfait:
De tous suis le plus imparfait,
Loué soit le doux Jesus Christ!
Que par moi leur soit satisfait;
Ce que j'ai écrit est écrit.
Laissons le moutier ou il est;
Parlons de chose plus plaisante:
Cette matiere a tous ne plaît,
Ennuyeuse est et déplaisante.
Pauvreté, chagrine et dolente,
Toujours dépiteuse et rebelle,
Dit quelque parole cuisante;
S'elle n'ose, si le pense elle.
Pauvre je suis de ma jeunesse,
De pauvre et de petite extrace.
Mon pere n'ot onc grand richesse,
Ne son aïeul nommé Orace.
Pauvreté tous nous suit et trace;
Sur les tombeaux de mes ancêtres,
Les ames desquels Dieu embrasse!
On n'y voit couronnes ne sceptres.
De pauvreté me guermentant,
Souventes fois me dit le cœur:
"Homme, ne te doulouse tant
Et ne demene tel douleur,
Se tu n'as tant qu'eut Jacques Cœur:
Mieux vaut vivre sous gros bureau
Pauvre, qu'avoir été seigneur
Et pourrir sous riche tombeau!"
Qu'avoir été seigneur! . . . Que dis?
Seigneur, las! et ne l'est il mais?
Selon les davitiques dits,
Son lieu ne connaîtras jamais.
Quant du surplus, je m'en démets:
Il n'appartient a moi, pecheur;
Aux theologiens le remets,
Car c'est office de prêcheur.
Si ne suis, bien le considere,
Fils d'ange portant diademe
D'étoile ne d'autre sidere.
Mon pere est mort, Dieu en ait l'ame!
Quant est du corps, il git sous lame. . .
J'entends que ma mere mourra,
Et le sait bien la pauvre femme,
Et le fils pas ne demourra.
Je congnois que pauvres et riches,
Sages et fous, prêtres et lais,
Nobles, vilains, larges et chiches,
Petits et grands, et beaux et laids,
Dames a rebrassés collets,
De quelconque condition,
Portant atours et bourrelets,
Mort saisit sans exception.
Et meure Paris ou Helene,
Quiconque meurt, meurt a douleur
Telle qu'il perd vent et haleine;
Son fiel se creve sur son cœur,
Puis sue, Dieu sait quel sueur!
Et n'est qui de ses maux l'allege:
Car enfant n'a, frere ne sœur
Qui lors vousit être son pleige.
La mort le fait fremir, palir,
Le nez courber, les veines tendre,
Le col enfler, la chair mollir,
Jointes et nerfs croître et étendre.
Corps femenin, qui tant es tendre,
Poly, souef, si précieux,
Te faudra il ces maux attendre?
Oui, ou tout vif aller es cieux.
@Tournesol :
La preuve qu'il y a eu un d'Ormesson talentueux. Merci! Je l'aime bien celui-là. Mieux vaut vivre sous gros bureau = Vivre vêtu de grossier tissu (bure).
Traduction à l'usage des jeunes blogueurs.
@Sax/Cat : pour etre pauvre il suffit de ne pas dépenser,comme vous l'avez noté.
une étude américaine,faite sur le quartier résidentiel de Washington,trouve parmi ces braves gens toutes les maladies associées à la pauvreté:obésité( on entend bien obésité supérieure à la moyenne amerlaude)hypertension,cardiopathies,douleurs musculaires erratiques,gastralgies...or,si ces gens ont des revenus supérieurs à la moyenne américaine,ils sont cependant dans le deuxieme cercle du paradis,derrière ceux qui ont Yatchs,hélico,résidences secondaires.
le résultat de cette étude est réconfortant:pour avoir des maladies de pauvres,il n'est pas nécessaire d'etre pauvre,se sentir pauvre suffit!
@Tournesol : Une autre étude montre le sentiment de malheur plus important selon que ses voisins sont plus ou moins riches. Si l'on est moins pauvre que son voisin, on est plus heureux que si l'on est un peu moins riche que lui.
@Le prof Turbled : tout comme vous,je ne sais pas faire d'inclusions,mais ce poeme est très bien chanté par Monique Morelli.Celui là et plein d'autres.
@Tournesol :
Quel bazar! Jadis, le pauvre avait de la pudeur, et tâchait d'être d'une maigreur extrême pour ne pas faire d'ombre aux nantis, qui eux, étaient logiquement ventripotents. Les choses ainsi à leur place, en cas de révolte, on savait d'emblée qui massacrer et voler, et ensuite qui punir et massacrer (aussi).
@Michel :
Bon, alors, rendons à François ce qui est à Villon! Ce n'était donc pas d'Ormesson?
Purée, me faire lire tout ce galimatias pour retrouver le passage incriminé en toute fin du texte! Vous me la copierez cent fois, votre purge!
@Tournesol :
Mais! J'ai l'impression de m'être absenté une centaine d'années depuis hier soir.
La spécialité de Béziers, ou plutôt celle de Cambrai?
J'arrive pas à suivre.
@Le prof Turbled : J'ai l'impression de m'être absenté une centaine d'années depuis hier soir.
Vous aussi, vous buvez à l'occasion du Nég'ita ?
Je reste dans mon questionnement : ce (fameux) bandeau hypnotique du haut de page, c'est quoi-t-à la fin ? Il n'y a peut-être que moi qui le voit : Michel réussit le tour de force à personnaliser chaque réception du blog.
@Michel : Je ne vois votre question que nettement plus tard.
Votre bandeau publicitaire me souvient les pub Prisunic des années 1967/1968, c'est à dire, plus ou moins une série de cercles créant une vibration visuelle, très mode dans ces années là, voir Vasarely...
Et je constate que cette vibration augmente lors de libations.
1 De Liaan - 08/03/2018, 09:39
En volant, la rue, c'est la vie.
2 De Michel - 08/03/2018, 09:40
@Liaan : On ne peut pas trouver mieux ?
3 De Liaan - 08/03/2018, 09:53
@Michel : Avec un petit verre de Nég'ita dans le cornet, on devrait mieux faire. Je laisse la place aux éminents participants de ce blog.
4 De Michel - 08/03/2018, 09:58
@Liaan : Après un grand verre de vodka : Au vivant, la vue c'est le vol.
5 De Tournesol - 08/03/2018, 10:17
Je fonce sans visibilité pour regarder la mort en face
6 De Tournesol - 08/03/2018, 10:20
Au volant,qui voit mal meurt bien?
7 De Tournesol - 08/03/2018, 10:27
Pour bien sur la route mourir
Il faut l’oeil ne pas ouvrir
8 De Tournesol - 08/03/2018, 10:32
Qui roule comme une taupe la rejoindra vite.
9 De Le prof Turbled - 08/03/2018, 10:43
Cela dépend! à 90 ils sont morts, mais à 80, selon Chantal Perrichon et ce sacré Edouard, ils s'en sortent.
Donc, je propose: . Oui, il y a un mécanisme intellectuel complexe mal maîtrisé qui m'a conduit à cette conclusion géniale. Comprenne qui voudra!
10 De Tournesol - 08/03/2018, 11:45
Qui n’y voit goutte meurt en route.
11 De waldo7624 - 08/03/2018, 13:37
Je vote pour Tournesol, dont les deux derniers slogans me paraissent... percutants !
12 De Sax/Cat - 08/03/2018, 13:52
@Le prof Turbled :
Sauf que c'est pas une Pigeon, mais une Citron.
"Citron vole"
13 De B.Vélo. dessinateur de 2CV - 08/03/2018, 14:13
Le dessinateur Michel a déjà anticipé le volume que va se prendre la fourgonnette : l'avant se rétrécit déjà, tels que le font les yeux de l'escargot, avant de rentrer complètement dans sa coquille devant le danger. Ces 2CV nous étonneront toujours.
14 De Inspecteur Latulipe - 08/03/2018, 14:41
@B.Vélo. dessinateur de 2CV : La 2CV fourgonnette, seul véhicule à sécurité passive totale grâce à la rentrée télescopique : chaque partie entre l'une dans l'autre. Au final, vous n'obtenez qu'un cube, pratique à ranger.
15 De Liaan - 08/03/2018, 15:02
.
Je vous laisse méditer là-dessus.
16 De Cesar mais pas Jules - 08/03/2018, 15:02
La 2cv est incompressible !
17 De Liaan - 08/03/2018, 15:14
@Cesar mais pas Jules : Pour certains, la 2CV est incompréhensible.
18 De Tournesol - 08/03/2018, 15:36
!@Liaan : ben mon cochon,c’est de l’art!
19 De Tournesol - 08/03/2018, 16:14
@Michel : et qu’est-ce qui vous pousse tout d’un coup à faire de la prévention routière ?
20 De Michel - 08/03/2018, 16:15
@Tournesol : Rien si ce n'est le plaisir de faire chier le peuple pourquoi ?
21 De Tournesol - 08/03/2018, 16:39
Par curiosité !
Au début je me suis dit : tiens,on lui a fait une commande ,puis : tiens,il cherchait à faire voler une deuch puis j’ai posé la question!
Merci d’y avoir répondu.
Non mais sinon,la légende de la deuch volante ,ça le fait,déjà que certains prétendent l’avoir vue rouler....
22 De Clara Lorgane et Rocky Siffredo - 08/03/2018, 17:36
Au volant (au printemps), le rut, c'est le vit.
Ah, copuler dans une 2CV fourgonnette, c'est un peu comme faire ça sur un lit à eau.
23 De Christine Boutintin - 08/03/2018, 17:44
@Clara Lorgane et Rocky Siffredo :
Mon dieu, vous ne pensez donc qu'à ça? Il n'y a pas que le cinéma dans la vie!
24 De Tournesol - 08/03/2018, 18:13
@Clara Lorgane et Rocky Siffredo : vous êtes sûrs de savoir de quoi vous parlez?
25 De Castor - 08/03/2018, 19:04
Bien jolie cette 2cv camionnette.
26 De Clara Lorgane et Rocky Siffredo - 08/03/2018, 19:15
@Tournesol :
Bah, on a l'habitude de se cabosser en tous lieux et à toute heure, alors on se projette (comme au cinéma, on se projette). On tire des plans sur la comète.
Ma, dottore Tournésole, ça est por nos prochains scénarios.
27 De Liaan - 08/03/2018, 20:45
Rigolo : un bandeau hypnotique avec la mention Ceci n'est que du texte est apparue sur le blog... Serait-ce une tentative inavouée de nous imposer un bandeau publicitaire prochainement ?
Vrai, que sur le coup, on n'y fait pas gaffe, tellement ce procédé d'annonce publicitaire est banalisé sur la plupart des sites visibles sur le net.
Une nouvelle expérience du Maître des (sains) lieux ?
28 De A. Lebussat - 08/03/2018, 20:59
@Liaan : Tiens oui, l'araignée du haut de page a disparu.
29 De Liaan - 08/03/2018, 21:02
@A. Lebussat : Vous avez récemment vidé votre contenu web en cache ?
Il semblerait que non...
30 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 03:48
@Liaan :
Sains, ou saints, les lieux (et le maître)? Il y a comme une ambiguïté, là.
31 De Tournesol - 09/03/2018, 06:41
@Le prof Turbled : saint,pour l’occasion,le 8 mars étant ,comme les médias nous l’ont rappelé hier,le jour de la mi carême.L’auteur du blog a voulu nous rappeler la vanité de toutes choses,tout imprégné qu’il es de la pensée du Siracide : vanité des vanités tout est vanité ( Sirac le sage dit l’ecclesiaste)
32 De Michel - 09/03/2018, 06:49
@Tournesol : Qu'il convient de ne point confondre avec Sirac Jacques qui, pourtant, en connaît un rayon en vanité.
L'auteur du blog, si j'en crois la somme des écrits présents sur celui-ci, ce serait plutôt vous que moi. Je suis bien un escroc à prétendre "tenir" un blog quand ce sont ses visiteurs qui constituent la part majeure de son contenu.
J'en parlerai à mon juge d'instruction le temps venu.
33 De Tournesol - 09/03/2018, 07:10
@Michel : coucou! Je ne sais pas combien de livres sont sortis pour commenter,expliquer,résumer Proust.En volume,certainement plus que l’oeuvre du maître,mais ce n’est pas du Proust!
Merci de nous offrir une aire de jeux :-))
34 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 07:26
@Tournesol :
Proust, Proust! Au diable Proust! Moi je préfères Paul Loup Sulitzer.
@Michel :
Ce Proust est un ringard de première. Une fake news l'a jadis bombardé génie de la littérature. Je tenais à le réhabiliter.
35 De Tournesol - 09/03/2018, 07:32
@Le prof Turbled : Proust doit y être,rassurez vous,mais c’est la lecture actuelle du maître de céans :-))
36 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 07:39
@Tournesol :
Et voilà! On finit toujours par y venir. Souhaitons que cette influence néfaste ne donne pas à Michel des goûts de nouveau riche. ça coûte, des vacances à Cabourg.
37 De Michel - 09/03/2018, 07:46
@Le prof Turbled : Vous préféreriez que j'aie des goûts d'ancien pauvre ?
Ah si j'étais riche ! J'en achèterais des choses ! J'abandonnerais les nouilles pour le caviar, les petits vins pour les plus grands crus, le tabac à rouler pour des cigares de la Havane, mon logis pour un palais, mon auto pour une Rolls-Royce, ma tristesse pour la joie !
Las ! Je suis né pauvre et mourrai de même, je n'aurai pas droit à un beau caveau en marbre. Quelle tristesse !
38 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 08:00
@Michel :
Marrant comme cette "triste" vie de pauvre bougre que vous décrivez si bien me parle et me convient.
En effet, je n'aime guère les riches, et en particulier la façon dont-ils dépensent leur pognon.
Et les nouilles, pour mézigue, ne sont en aucun cas un plat de pauvre, mais un régal toujours renouvelé.
C'est vrai que le marbre est un matériau superbe. Réservez le pour votre plan de travail, ou pour le dallage de votre salle de bain.
39 De Sax/Cat - 09/03/2018, 08:05
@Le prof Turbled :
Les riches ne dépensent pas leur pognon, sinon ils finiraient pauvres.
40 De Michel - 09/03/2018, 08:07
@Sax/Cat : Riche - pauvre, même combat !
41 De Tournesol - 09/03/2018, 08:07
Pauvre je suis de ma jeunesse
De pauvre et de petite extrace
Mon père n’eut onc grand richesse
Ni son aïeul ,nommé Orace
Pauvreté nous suit et trace
Sur les tombeaux de mes ancêtres,
Les âmes desquels Dieu embrasse !
On n’y voit ni couronne ni sceptres.
De pauvreté me garmentant
Souventes fois me dit le cœur:
« Homme ne te doulouse tant
Et ne démène tel douleur,
Se tu n’as tant qu’eut Jacques Cœur:
Mieux vaut vivre sous gros bureau
Pauvre,qu’avoir été seigneur
Et pourrir sous riche tombeau ( D’Ormesson)
42 De Sax/Cat - 09/03/2018, 08:22
@Tournesol :
Sûr que d'ormesson s'y connaissait en pauvreté :-)
43 De Michel - 09/03/2018, 08:26
@Sax/Cat :
Le Testament
EN l'an trentieme de mon âge
Que toutes mes hontes j'eus bues,
Ne du tout fol, ne du tout sage,
Non obstant maintes peines eues,
Lesquelles j'ai toutes reçues
Sous la main Thibaut d'Aussigny...
S'evêque il est, seignant les rues,
Qu'il soit le mien je le regny!
Mon seigneur n'est ne mon evêque;
Sous lui ne tiens, s'il n'est en friche;
Foi ne lui dois n'hommage avecque;
Je ne suis son serf ne sa biche.
Pû m'a d'une petite miche
Et de froide eau tout un été.
Large ou étroit, mout me fut chiche:
Tel lui soit Dieu qu'il m'a été.
Et s'aucun me vouloit reprendre
Et dire que je le maudis,
Non fais, se bien le sait comprendre,
En rien de lui je ne médis.
Veci tout le mal que j'en dis:
S'il m'a été misericors,
Jesus, le roi de paradis,
Tel lui soit a l'ame et au corps!
Et s'été m'a dur et cruel
Trop plus que ci ne le raconte,
Je veuil que le Dieu eternel
Lui soit donc semblable a ce compte.
Et l'Eglise nous dit et conte
Que prions pour nos ennemis.
Je vous dirai: "J'ai tort et honte,
Quoi qu'il m'ait fait, a Dieu remis!"
Si prierai pour lui de bon cœur
Par l'ame du bon feu Cotart!
Mais quoi! ce sera donc par cœur,
Car de lire je suis faitard:
Priere en ferai de Picard;
S'il ne le sait, voise l'apprendre,
S'il m'en croit, ains qu'il soit plus tard,
A Douai ou a Lille en Flandre.
Combien se ouir veut qu'on prie
Pour lui, foi que dois mon baptême,
Obstant qu'a chacun ne le crie,
Il ne faudra pas a son ême.
Ou Psautier prends, quand suis a même,
Qui n'est de bœuf ne cordouan,
Le verse let écrit septieme
Du psaume de Deus laudem.
Si prie au benoit fils de Dieu,
Qu'a tous mes besoins je reclame,
Que ma pauvre priere ait lieu
Vers lui, de qui tiens corps et âme,
Qui m'a preservé de maint blâme
Et franchi de vile puissance,
Loué soit il, et Notre Dame,
Et Loïs, le bon roi de France,
Auquel doint Dieu l'heur de Jacob.
Et de Salmon l'honneur et gloire,
(Quant de proesse, il en a trop,
De force aussi, par m'ame, voire!)
En ce monde ci transitoire,
Tant qu'il a de long et de lé,
Afin que de lui soit memoire,
Vive autant que Mathusalé!
Et douze beaux enfants, tous mâles,
Voire de son cher sang royal,
Aussi preux que fut le grand Charles
Conçus en ventre nuptial,
Bons comme fut saint Martial.
Ainsi en preigne au feu Dauphin!
Je ne lui souhaite autre mal,
Et puis paradis à la fin.
Pour ce que faible je me sens
Trop plus de biens que de santé,
Tant que je suis en mon plein sens,
Si peu que Dieu m'en a prêté,
Car d'autre ne l'ai emprunté,
J'ai ce Testament tres estable
Fait, de derniere voulenté,
Seul pour tout et irrevocable.
Ecrit l'ai l'an soixante et un
Que le bon roi me delivra
De la dure prison de Meun,
Et que vie me recouvra,
Dont suis, tant que mon cueur vivra,
Tenu vers lui m'humilier,
Ce que ferai tant qu'il mourra:
Bienfait ne se doit oublier.
Or est vrai qu'après plaints et pleurs
Et angoisseux gemissements,
Après tristesses et douleurs,
Labeurs et griefs cheminements,
Travail mes lubres sentements,
Aiguisés comme une pelote,
M'ouvrit plus que tous les comments
D'Averroÿs sur Aristote.
Combien qu'au plus fort de mes maux,
En cheminant sans croix ne pile,
Dieu, qui les pelerins d'Emmaus
Conforta, ce dit l'Evangile,
Me montra une bonne ville
Et pourvut du don d'esperance;
Combien que le pecheur soit vile,
Rien ne hait que perseverance.
Je suis pecheur, je le sai bien;
Pourtant ne veut pas Dieu ma mort,
Mais convertisse et vive en bien,
Et tout autre que peché mord.
Combien qu'en peché soie mort,
Dieu vit, et sa misericorde,
Se conscience me remord,
Par sa grace pardon m'accorde.
Et, comme le noble Romant
De la Rose dit et confesse
En son premier commencement
Qu'on doit jeune cœur en jeunesse,
Quand on le voit vieil en vieillesse,
Excuser, helas! il dit voir.
Ceux donc qui me font telle presse
En murté ne me voudroient voir.
Se, pour ma mort, le bien publique
D'aucune chose vausit mieux,
A mourir comme un homme inique
Je me jugeasse, ainsi m'ait Dieus!
Griefs ne fais a jeunes ne vieux,
Soie sur pieds ou soie en biere:
Les monts ne bougent de leurs lieux
Pour un pauvre, n'avant n'arriere.
Ou temps qu'Alissandre regna,
Un hom nommé Diomedès
Devant lui on lui amena,
Engrillonné pouces et dès
Comme un larron, car il fut des
Ecumeurs que voyons courir;
Si fut mis devant ce cadès
Pour être jugé a mourir.
L'empereur si l'araisonna:
"Pour quoi es tu larron de mer?"
L'autre réponse lui donna:
"Pour quoi larron me fais nommer?
Pour ce qu'on me voit écumer
En une petiote fuste?
Se comme toi me pusse armer,
Comme toi empereur je fusse.
"Mais que veuxl-tu? De ma fortune
Contre qui ne puis bonnement,
Qui si faussement me fortune
Me vient tout ce gouvernement.
Excuse moi aucunement,
Et sache qu'en grand pauvreté,
Ce mot se dit communement,
Ne gît pas grande loyauté."
Quand l'empereur ot remiré
De Diomedès tout le dit:
"Ta fortune je te muerai
Mauvaise en bonne", si lui dit.
Si fit il. Onc puis ne médit
A personne, mais fut vrai homme,
Valere pour vrai le baudit,
Qui fut nommé le grand a Rome.
Se Dieu m'eût donné rencontrer
Un autre piteux Alissandre
Qui m'eût fait en bon heur entrer,
Et lors qui m'eût vu condescendre
A mal, être ars et mis en cendre
Jugé me fusse de ma voix.
Necessité fait gens méprendre
Et faim saillir le loup du bois.
Je plains le temps de ma jeunesse
(Ouquel j'ai plus qu'autre galé
Jusqu'a l'entree de vieillesse)
Qui son partement m'a celé.
Il ne s'en est a pied allé
N'a cheval: helas! comment don ?
Soudainement s'en est volé
Et ne m'a laissé quelque don.
Allé s'en est, et je demeure,
Pauvre de sens et de savoir,
Triste, failli, plus noir que meure,
Qui n'ai cens ne rente n'avoir;
Des miens le mendre, je dis voir,
De me désavouer s'avance,
Oubliant naturel devoir
Par faute d'un peu de chevance.
Si ne crains avoir dépendu
Par friander ne par lécher;
Par trop amer n'ai rien vendu
Qu'amis me puissent reproucher,
Au moins qui leur coûte mout cher.
Je le dis et ne crois médire;
De ce je me puis revencher:
Qui n'a méfait ne le doit dire.
Bien est verté que j'ai amé
Et ameroie voulentiers;
Mais triste cœur, ventre affamé
Qui n'est rassasié au tiers
M'ôte des amoureux sentiers.
Au fort, quelqu'un s'en recompense,
Qui est rempli sur les chantiers!
Car la danse vient de la panse.
Bien sais, se j'eusse étudié
Ou temps de ma jeunesse folle,
Et a bonnes mœurs dedié,
J'eusse maison et couche molle.
Mais quoi? je fuyoie l'école,
Comme fait le mauvais enfant.
En écrivant cette parole
A peu que le cœur ne me fend.
Le dit du Sage trop le fis
Favorable, (bien en puis mais!)
Qui dit: "Ejouis toi, mon fils,
En ton adolescence." Mais
Ailleurs sert bien d'un autre mets,
Car "jeunesse et adolescence",
C'est son parler, ne moins ne mais,
"Ne sont qu'abus et ignorance."
"Mes jours s'en sont allés errant
Comme, dit Job, d'une touaille
Font les filets, quand tisserand
En son poing tient ardente paille."
Lors, s'il y a nul bout qui saille,
Soudainement il le ravit.
Si ne crains plus que rien m'assaille.
Car a la mort tout s'assouvit.
Ou sont les gracieux galants
Que je suivoie ou temps jadis,
Si bien chantants, si bien parlants,
Si plaisants en faits et en dits?
Les aucuns sont morts et roidis,
D'eux n'est il plus rien maintenant:
Repos aient en paradis,
Et Dieu sauve le remenant!
Et les autres sont devenus,
Dieu merci! grands seigneurs et maîtres;
Les autres mendient tous nus
Et pain ne voient qu'aux fenêtres;
Les autres sont entrés en cloîtres
De Celestins ou de Chartreux,
Bottés, housés com pêcheurs d'oïtres:
Voyez l'état divers d'entre eux.
Aux grands maîtres doint Dieu bien faire,
Vivants en paix et en requoi;
En eux il n'y a que refaire,
Si s'en fait bon taire tout coi.
Mais aux pauvres qui n'ont de quoi,
Comme moi, doint Dieu patience!
Aux autres ne faut qui ne quoi,
Car assez ont, vin et pitance.
Bons vins ont, souvent embrochés,
Sauces, brouets et gros poissons;
Tartes, flans, œufs frits et pochés,
Perdus et en toutes façons.
Pas ne ressemblent les maçons
Que servir faut a si grand peine:
Ils ne veulent nuls échansons,
De soi verser chacun se peine.
En cet incident me suis mis
Qui de rien ne sert a mon fait;
Je ne suis juge, ne commis
Pour punir n'absoudre méfait:
De tous suis le plus imparfait,
Loué soit le doux Jesus Christ!
Que par moi leur soit satisfait;
Ce que j'ai écrit est écrit.
Laissons le moutier ou il est;
Parlons de chose plus plaisante:
Cette matiere a tous ne plaît,
Ennuyeuse est et déplaisante.
Pauvreté, chagrine et dolente,
Toujours dépiteuse et rebelle,
Dit quelque parole cuisante;
S'elle n'ose, si le pense elle.
Pauvre je suis de ma jeunesse,
De pauvre et de petite extrace.
Mon pere n'ot onc grand richesse,
Ne son aïeul nommé Orace.
Pauvreté tous nous suit et trace;
Sur les tombeaux de mes ancêtres,
Les ames desquels Dieu embrasse!
On n'y voit couronnes ne sceptres.
De pauvreté me guermentant,
Souventes fois me dit le cœur:
"Homme, ne te doulouse tant
Et ne demene tel douleur,
Se tu n'as tant qu'eut Jacques Cœur:
Mieux vaut vivre sous gros bureau
Pauvre, qu'avoir été seigneur
Et pourrir sous riche tombeau!"
Qu'avoir été seigneur! . . . Que dis?
Seigneur, las! et ne l'est il mais?
Selon les davitiques dits,
Son lieu ne connaîtras jamais.
Quant du surplus, je m'en démets:
Il n'appartient a moi, pecheur;
Aux theologiens le remets,
Car c'est office de prêcheur.
Si ne suis, bien le considere,
Fils d'ange portant diademe
D'étoile ne d'autre sidere.
Mon pere est mort, Dieu en ait l'ame!
Quant est du corps, il git sous lame. . .
J'entends que ma mere mourra,
Et le sait bien la pauvre femme,
Et le fils pas ne demourra.
Je congnois que pauvres et riches,
Sages et fous, prêtres et lais,
Nobles, vilains, larges et chiches,
Petits et grands, et beaux et laids,
Dames a rebrassés collets,
De quelconque condition,
Portant atours et bourrelets,
Mort saisit sans exception.
Et meure Paris ou Helene,
Quiconque meurt, meurt a douleur
Telle qu'il perd vent et haleine;
Son fiel se creve sur son cœur,
Puis sue, Dieu sait quel sueur!
Et n'est qui de ses maux l'allege:
Car enfant n'a, frere ne sœur
Qui lors vousit être son pleige.
La mort le fait fremir, palir,
Le nez courber, les veines tendre,
Le col enfler, la chair mollir,
Jointes et nerfs croître et étendre.
Corps femenin, qui tant es tendre,
Poly, souef, si précieux,
Te faudra il ces maux attendre?
Oui, ou tout vif aller es cieux.
François Villon
44 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 08:36
@Tournesol :
La preuve qu'il y a eu un d'Ormesson talentueux. Merci! Je l'aime bien celui-là.
= Vivre vêtu de grossier tissu (bure).
Traduction à l'usage des jeunes blogueurs.
45 De Tournesol - 09/03/2018, 08:37
@Sax/Cat : pour etre pauvre il suffit de ne pas dépenser,comme vous l'avez noté.
une étude américaine,faite sur le quartier résidentiel de Washington,trouve parmi ces braves gens toutes les maladies associées à la pauvreté:obésité( on entend bien obésité supérieure à la moyenne amerlaude)hypertension,cardiopathies,douleurs musculaires erratiques,gastralgies...or,si ces gens ont des revenus supérieurs à la moyenne américaine,ils sont cependant dans le deuxieme cercle du paradis,derrière ceux qui ont Yatchs,hélico,résidences secondaires.
le résultat de cette étude est réconfortant:pour avoir des maladies de pauvres,il n'est pas nécessaire d'etre pauvre,se sentir pauvre suffit!
46 De Michel - 09/03/2018, 08:42
@Tournesol : Une autre étude montre le sentiment de malheur plus important selon que ses voisins sont plus ou moins riches. Si l'on est moins pauvre que son voisin, on est plus heureux que si l'on est un peu moins riche que lui.
47 De Tournesol - 09/03/2018, 08:43
@Le prof Turbled : tout comme vous,je ne sais pas faire d'inclusions,mais ce poeme est très bien chanté par Monique Morelli.Celui là et plein d'autres.
48 De Tournesol - 09/03/2018, 08:45
@Michel : car,hélas,la spécialité de Béziers est universellement répandue!
49 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 08:51
@Tournesol :
Quel bazar! Jadis, le pauvre avait de la pudeur, et tâchait d'être d'une maigreur extrême pour ne pas faire d'ombre aux nantis, qui eux, étaient logiquement ventripotents. Les choses ainsi à leur place, en cas de révolte, on savait d'emblée qui massacrer et voler, et ensuite qui punir et massacrer (aussi).
50 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 09:01
@Michel :
Bon, alors, rendons à François ce qui est à Villon! Ce n'était donc pas d'Ormesson?
Purée, me faire lire tout ce galimatias pour retrouver le passage incriminé en toute fin du texte! Vous me la copierez cent fois, votre purge!
51 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 09:11
@Tournesol :
Mais! J'ai l'impression de m'être absenté une centaine d'années depuis hier soir.
La spécialité de Béziers, ou plutôt celle de Cambrai?
J'arrive pas à suivre.
52 De Tournesol - 09/03/2018, 09:18
@Le prof Turbled : la spécialité de Béziers,c'est l'envie!
L'envie de Béziers est universellement connue :-)))
53 De Tournesol - 09/03/2018, 09:20
@Le prof Turbled : la pécialité de Béziers,c'est l'envie.L'envie de Béziers a acquis une renommée universelle!(gag)
54 De Liaan - 09/03/2018, 10:17
@Le prof Turbled :
Vous aussi, vous buvez à l'occasion du Nég'ita ?
Je reste dans mon questionnement : ce (fameux) bandeau hypnotique du haut de page, c'est quoi-t-à la fin ? Il n'y a peut-être que moi qui le voit : Michel réussit le tour de force à personnaliser chaque réception du blog.
55 De Le prof Turbled - 09/03/2018, 10:47
@Tournesol :
Miladiou! Vous m'avez eu!
@Liaan :
Ceci n'est qu'un texte? Je l'ai aussi, mais sans vous, je l'aurais même pô vu.
56 De Liaan - 09/03/2018, 11:12
@Le prof Turbled : Comme quoi qu'on est becqueté par la publicité insidieuse que l'on ne regarde d'ailleurs pas.
57 De Michel - 09/03/2018, 11:14
@Liaan : Comme quoi j'aimerais assez que vous nous disiez ce que cette "publicité" peut bien vanter comme produit ou service.
58 De Liaan - 09/03/2018, 21:19
@Michel : Je ne vois votre question que nettement plus tard.
Votre bandeau publicitaire me souvient les pub Prisunic des années 1967/1968, c'est à dire, plus ou moins une série de cercles créant une vibration visuelle, très mode dans ces années là, voir Vasarely...
Et je constate que cette vibration augmente lors de libations.
59 De Liaan - 09/03/2018, 21:20
@Michel :
Et que ce bandeau n'est visible que sur votre page d'accueil, en ce moment.