Françaises ou presque mais françaises tout de même. On dit qu'il n'y a plus de moto française. Ce n'est pas tout à fait vrai. La preuve avec ces quelques bécanes aperçues au Salon de la Moto de la FFMC de Limoges. Evidemment, ces motos ne sont pas à la portée de toutes les bourses. On n'hésitera même pas à dire qu'elles sont chères, ces motocyclettes. Il faut avoir des moyens pour acheter du beau, de l'exceptionnel, du prestigieux. Et merde aux pauvres !
Pour commencer, il vous faudra sortir un peu plus de 140000 euros (cent quarante mille euros, oui) de votre compte anonyme ouvert dans quelque paradis fiscal si vous voulez circuler au guidon de cette machine exceptionnelle. La Midual n'est un monstre ni de puissance ni de cylindrée. Avec ses 1000 cc et ses 106 chevaux, elle ne semble pas impressionnante. Son moteur est un flat-twin placé transversalement dans le cadre et incliné vers le bas à l'avant selon un angle de 25°. Ce moteur est une création maison mais ce qui fait tout l'intérêt de cette motocyclette, c'est le niveau de finition vraiment au plus haut de ce que l'on peut offrir. Du cuir, du bois, de l'aluminium massif, des accessoires choisis avec soin, rien qui ne dépasse. Chaque machine est numérotée et personnalisée. Il faut juste espérer que pour le prix elle soit agréable à conduire !
Bien qu'anglaise, cette deuxième moto a un rapport certain avec la France puisqu'elle a été développée en collaboration avec l'entreprise Boxer Design de Toulouse. Elle marque la renaissance d'une marque des plus prestigieuses qu'a connu l'industrie motocyclettiste mondiale. Brough Superior, oui, la moto de Lawrence d'Arabie, celle qui était surnommée "la Rolls-Royce de la moto". Celle qui était chère dans les années 1920 et 1930 et qui est hors de prix aujourd'hui (339290 euros pour une SS100 de 1929 vendue aux enchères le 22 octobre 2010 à Sparkford). La nouvelle SS100 semble presque bradée puisque l'on peut l'acquérir pour juste 50000 euros. Je l'avais vue en photo, je l'ai vue en vrai, à côté d'une rare SS100 originale. Je n'hésite pas, je préfère l'ancêtre. Evidemment, la nouvelle doit être dans les normes de conduite que l'on attend d'une moto aujourd'hui. Hormis la forme du réservoir et l'esprit du phare, je ne m'y retrouve pas vraiment avec cette nouvelle Brough Superior.
La troisième moto qui nous occupe aujourd'hui est le fruit d'un étrange mariage entre la Grande Bretagne, la Suisse et la France. La marque Vincent HRD cesse la production de motos en 1955 mais existe toujours et produit encore des pièces. Ces pièces, ce sont celles utilisées par Patrick Godet qui fabrique les carters, toutefois, pour construire des motos neuves. Fritz Egli est le concepteur de parties-cycles réputées dans les années 60 et 70. Il a autorisé Patrick Godet à les construire de nouveau. Du coup, vous pouvez aujourd'hui, contre environ 60000 euros, vous faire plaisir au guidon de la plus belle moto du monde selon moi. C'est surtout le moteur que j'ai toujours trouvé vraiment superbe.
vendredi 8 avril 2016