C'est un site industriel que j'aime. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'apprécie les forges de Savignac-Lédrier. Peut-être sont-ce les éléments rouillés qui sont là. A moins que la présence de l'eau ? Ou les vieilles pierres ? Ou encore l'histoire humaine qui y est accolée ? Si la présence de cette forge est attestée dès 1521, il est certain que le site a cessé toute activité industrielle en 1975. Et encore, à cette époque, cela faisait plusieurs décennies que le haut fourneau était éteint. Depuis la fin du XIXe siècle, on ne produisait plus que des pointes et des clés pour boîtes de sardines.
Ce que j'aime ici, c'est que c'est calme, que l'on peut librement se promener autour des installations, sous l'ombre apaisante des arbres, franchir l'Auvézère par une passerelle moderne, s'arrêter au bas de la cascade de la retenue d'eau et revenir en franchissant la rivière une nouvelle fois en profitant de la vue que l'on peut avoir sur les forges.
Si jamais j'avais une motocyclette en état de marche, il est certain que je prendrais un réel plaisir à m'aventurer sur les petites routes viroleuses de ce beau Périgord Vert sauvage et riche en gorges profondes. Je n'ai pas de deux roues roulant mais j'ai un appareil photo et ce n'est pas si mal. Pour l'occasion, j'ai utilisé le Samyang 8mm, un fish-eye qui ne s'en tire pas si mal à mon avis.
12 réactions
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1 De Tournesol - 11/07/2015, 09:05
Belles photos,surtout la deux qui inspire le calme.Puree être fabriquant de clé pour boîtes de sardines dans un site pareil,quel pied cela dut être !
Ou avez vous trouve ce ciel bleu?
2 De Liaan - 11/07/2015, 09:12
Bel angle de prise de vue dans la troisième photographie.
Avec un petit côté "chutes du Niagara" pour petits lutins ?
3 De Liaan - 11/07/2015, 09:29
Le drame des boîtes de sardine à l'huile :
auparavant, le système de fermeture demandait une clef ad-hoc.
Désormais, il n'est plus besoin d'une clef, il y a "l'auto-ouverture" par languette. Qui a permit d'imaginer un gag pour Franquin et Gaston, avec tous ces récipients qui s'ouvrent avec cette languette, crac ! Les boîtes d'ananas, les sirops de fruits, les canettes de soda, pfuuuu... la bombe fumigène.
Mais la poésie a fichu le camp. J'aimais bien le roulé du couvercle de la boîte de sardine ouverte, qui faisait penser au roulé de la capote de la 2CV, qui permettait aux petites souris d'avoir un petit lit douillet, et qui me servait accessoirement de réutiliser la boîte comme cendrier design.
Fini tout ça. Disparu dans la logique industrielle. Il faut tirer comme un demeuré sur la languette, on s'asperge de l'huile des sardines, on a ensuite le couvercle qui suinte dans la main. Et les bords de la boîte est coupant, il faut empêcher le chat de la maison de lécher l'huile de la boîte pour ne pas qu'il se coupe. Pourtant des générations de matous ont promené des dizaines de boîte dans toute la maison pour nettoyer ces récipients plein de bonne huile et de résidus de sardine.
Saloperie de progrès aveugle à tout forme de poésie...
Et ces clefs d'ouverture si belles,qui désormais encombrent les tiroirs aux cuillers et autres couteaux dans nos cuisines, y ont-ils pensé, ces technocrates ?
4 De Tournesol - 11/07/2015, 10:32
@Liaan : ben oui ils ont inventé les déchetteries:on pense pour vous,on recycle pour vous.Achetez nous ferons le reste.Avec les bouchons Twist off meme les décapsuleurs se mettent à trembler...Ayyyy Neg'ita emmène moi loin de tout ça.
5 De Tournesol - 11/07/2015, 10:34
Ceci étant,j'ai tâté du cheval.Alors c'est vrai que la moto on peut pas la bouffer quand on lui en veut,mais c'est vraiment le seul avantage de l'équidé ,son côté comestible.
6 De Liaan - 11/07/2015, 11:21
@Tournesol : Le canasson peut vous ramener at home lorsque vous avez 4 grammes, la motocyclette ne pourra rien faire pour vous...
Cheval : 1 - Moto : 0
7 De arielle - 11/07/2015, 11:35
Oui, cet endroit est magique... Il y a certes ce calme et paradoxalement "les bruits " du passé que l'on imagine avec le labeur éprouvant des ouvriers. Et vu "d'en face", c'est tout un symbole, on découvre le "château" en haut et à ses pieds " la condition ouvrière". C'est un bel endroit.
La 3 est pas mal du tout.
8 De Sax/Cat - 11/07/2015, 17:03
@Liaan :
L'inconvénient de la clé à sardines, c'était qu'il fallait se couper pour enlever le couvercle de la clé une fois la boîte ouverte.
L'inconvénient de l'ouverture "facile", c'est que des fois elle casse, et qu'alors il faut ouvrir à l'ouvre-boîtes en s'en foutant encore plus partout.
9 De Liaan - 11/07/2015, 18:20
@Sax/Cat : L'astuce avec la clef, c'était de ne pas enlever complètement le couvercle, et l'on pouvait facilement retirer la clef, sans se couper.
Bien vu le fait de se servir d'un ouvre-boîtes et que là, on est aspergé par l'huile qui gicle.
10 De fifi - 11/07/2015, 21:40
Belles photos, la troisième me plaît beaucoup, sans doute pour avoir connu un endroit semblable lorsque je bossais en fonderie et habitais dans un ancien moulin en aval, mais c'était en 28, et en Eure et Loir, il n'y avait pas de "gorges profondes " comme chez vous ... quel veinard.
11 De Liaan - 12/07/2015, 06:33
@fifi : Vous êtes si agé que ça, m'sieur Fifi ? Vous habitiez un moulin en 1928 ! C'est pour cela que vous êtes un Sage.
12 De fifi - 12/07/2015, 07:28
@Liaan : Ce moulin était un rendez-vous de chasse de Madame de Pompadour, la façade, où les fenestres avaient été obstruées pour cause d'impôt, au centre il y avait une porte cochère, au dessus une trappe où il y avait une énorme roue crantée par des ferrures ( du genre pour puiser l'eau ), sur toute la largeur de ce bâtiment, des crochets étaient scellés dans les murs pour tendre des fils à linge..