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jeudi 31 juillet 2014

Fossemagne agricole

Renault E70Et oui, encore Fossemagne. Je vous avais dit que, cette année, le monde agricole était réduit à la portion congrue. De fait, il n'y avait que deux tracteurs agricoles de présentés. Un International Harvester qui a déjà eu sa photo sur le blog et un Renault en piteux état. C'est le Renault qui va me servir de prétexte au billet du jour.

Ni l'état général ni le décor ne m'invitaient à tenter de faire une bonne photo de ce tracteur. Parce que la pellicule n'est pas chère en numérique, je déclenchais pourtant, sans m'appliquer trop, sans chercher à cadrer ou à m'approcher.
Hier, je classais mes photos, en jetais beaucoup, en sélectionnais quelques unes, lorsque je suis tombé sur celle du tracteur Renault. La photo était toujours assez mauvaise mais je me disais qu'elle suffirait bien à alimenter le blog. Je n'ai jamais beaucoup aimé les tracteurs Renault et cela peut aussi expliquer le peu d'efforts déployés pour tenter de réussir une image. J'ai tout de même essayé de sauver la situation. Qu'allai-je pouvoir tirer d'une pareille photo ?

Tracteur Renault E70
J'ai essayé de recadrer, j'ai essayé d'améliorer le rendu, j'ai essayé mille astuces mais rien à faire, la photo n'est pas bonne. Le sujet non plus, à mon avis. Et alors, je me suis décidé à faire un détourage rapide et à réaliser une fausse plaquette publicitaire. Ça vaut ce que ça vaut.

Renault E70
Parce qu'ils ne m'intéressent que très moyennement, je connais mal ces petits tracteurs Renault. Leur dénomination me laisse souvent perplexe. Celui-ci est un E70 si j'en crois la plaque apposée sur les flancs. Dans un premier temps, j'ai pensé à la présence d'un moteur à essence. Mais non, il s'agit bien d'un Diesel. Alors quoi ? Je me suis dit que, peut-être, le capot avait été remplacé par un autre et j'ai passé mon chemin. Tout de même, j'ai voulu creuser la question et je suis allé à la pêche aux informations sur Internet.
Qu'apprend-t-on donc ? Que le E70 est un trois cylindres Diesel de 40cv équipé d'une prise de force et d'un relevage hydraulique. Mais surtout, je comprends que le "70" a existé en trois versions. Le "N 70" pour le "normal", le "V 70" pour le "vigneron" et le "E 70" pour la version étroite. Donc, ce serait là un "70" dans la version étroite. Je suis bien content de le savoir.

dimanche 22 juin 2014

Editions Picotin

Revue 2cv page de couverture

samedi 1 mars 2014

Cassons le mythe

nikon FDévoilé en avril 1959, le Nikon F est aujourd'hui encore l'objet d'une vénération sans borne et est considéré comme un appareil photo mythique. Un mythe largement basé sur sa présence entre les mains de nombreux reporters lors de la guerre du Viêt Nam.

Pour moi, l'appareil photo qui mérite d'être mythifié, c'est le Leica M. Les boîtiers Nikon, je ne les ai jamais vraiment utilisés. Non pas que je ne les aime pas mais simplement parce que ça ne s'est pas trouvé. Un peu par hasard, je me suis retrouvé à utiliser des boîtiers Canon et j'y suis resté. Ce qui m'agace souvent, chez les utilisateurs de Nikon, c'est le sentiment qu'ils ont d'être dans le vrai. Selon eux, à les entendre, on fait forcément de meilleures images avec du Nikon qu'avec quoi que ce soit d'autre. Cela existe aussi chez les utilisateurs de Leica mais là, disons pour que avoir eu la chance d'utiliser un Leica M4 avec deux Summicron (35 et 50), je pense qu'il y a tout de même quelque chose de vrai.

Mon idée de départ est de faire un comparatif entre le premier appareil réflex que j'ai eu, un Zenit E, et le dernier qui est entré en ma possession, un Nikon F. C'est un comparatif qui va être partisan et clairement de très mauvaise foi. Je préfère vous prévenir.

Zenit E vs Nikon F, le match

Zenit E vs Nikon F

Peut-on comparer ces deux appareils légendaires ? Oui. On peut toujours tout comparer, selon moi. Ces deux appareils permettent de faire des images photographiques et cela les rapproche. Les deux appareils utilisent le même format de film et les deux appareils sont produits à l'est de Lauterbourg (Bas-Rhin). Ces deux appareils photo sont complètement mécaniques, sont à visée reflex et permettent de recevoir plusieurs objectifs.
Le Zenit est plus jeune que le Nikon de six ans. Le Zenit possède un posemètre d'origine[1] alors que le Nikon nécessite l'adjonction d'un système présent sur la photo. J'ai pu me payer le Zenit vers la fin des années 70 équipé de son objectif Helios 58mm et d'un flash Agfa. Je n'aurais certainement pas pu acheter un Nikon F avec un objectif au même prix. Du coup, j'ai pu apprendre la photo et c'est un argument qui me fait préférer le Zenit au Nikon.
Le Nikon est un boîtier modulable. De par sa conception, on peut changer le système de visée, changer le dos, adjoindre un moteur[2]. Le Nikon permet plus de vitesses d'obturation[3] que le Zenit[4] et bénéficie d'une synchro-flash au 1/60e de seconde contre 1/30e pour le russe.
Gros avantage pour le Nikon en ce qui concerne la visée et la mise au point. L'appareil japonais offre un stigmomètre et une visée relativement large et claire là où le Zenit ne propose qu'une visée sombre et aucune aide à la mise au point autre qu'un dépoli approximatif. Autre avantage pour le Nikon, la présélection du diaphragme. Cela signifie que vous pouvez faire la mise au point en pleine ouverture et que le boîtier s'occupe de fermer le diaphragme à la valeur que vous avez choisie. Sur le Zenit E, c'est une autre affaire et j'ouvre un autre paragraphe pour cela.
Lors de mes premières photos prises avec le Zenit E, je n'avais pas compris qu'il fallait fermer le diaphragme manuellement en tournant une bague avant de déclencher. Il faut dire que j'avais fait mes premières armes au photo-club du collège sur un moderne Zenit EM qui, lui, avait cette présélection du diaphragme. Du coup, sauf en cas de heureux hasard, mes photos étaient presque toujours mal exposées. Ceci dit, cela fait du Zenit E un appareil-école redoutable ! On apprend vite les bases de la photo et l'importance de l'influence des réglages sur les résultats. Malgré cela, je pense que je n'ai jamais autant raté de photographies qu'avec les Zenit.
Je ne suis pas en mesure de faire un comparatif de prix entre le Nikon et le Zenit mais je suppose que la différence de prix devait être colossale. Evidemment, le Nikon est mieux fabriqué, plus "sophistiqué", plus glorieux, plus évolutif, plus "pro". J'ose espérer que l'on fait de plus belles images avec le Nikon qu'avec le Zenit mais pour autant, je considère que le Zenit n'est pas un mauvais appareil et que le 58mm Helios n'est pas si mauvais que ça. On peut tout à fait faire des photographies acceptables avec le Zenit et les différences fondamentales entre les deux boîtiers font qu'ils ne sont pas si éloignés l'un de l'autre.
J'ai dû faire plusieurs centaines de pellicules avec le Zenit. Je n'en ai pas fait une seule avec le Nikon qui, aujourd'hui, n'est plus qu'un appareil de collection. Je suppose que l'on doit pouvoir l'utiliser et l'envie me titille de lui offrir une pellicule. Cette idée ne me traverse pas l'esprit pour le Zenit. Il faut dire que je n'ai plus aucune confiance en lui et qu'il est bien fatigué.

nikonF.jpg
A l'utilisation, certains points sont un peu agaçants sur le Nikon. Par exemple, cette obligation d'enlever le dos pour charger une bobine. Au moins, sur le Zenit, ce dos est monté sur charnière. D'un autre côté, on ne peut pas mettre de dos chargeur différent sur le Zenit. Mouais... Si Nikon avait fait des dos interchangeables, j'aurais mieux compris leur parti pris. Au passage, je note que le chargement d'un Leica M vaut son pesant de cacahuètes avec sa semelle qu'il faut enlever avant d'ouvrir une trappe qui permet de placer le film dans le système d'entraînement. Pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué ?
Aujourd'hui, le Nikon F paraît bien simpliste et on a du mal à comprendre l'origine du mythe. Sa massive présence entre les mains des reporters sur bien des terrains de guerre explique largement cela. Le Zenit n'a rien à quoi se raccrocher pour gagner une éventuelle notoriété. C'est juste l'appareil que beaucoup de photographes amateurs ont eu en premier boîtier, avant de passer à quelque chose de plus sérieux.
Ces deux boîtiers sont aujourd'hui quasiment quinquagénaires. On peut imaginer pouvoir faire des photos avec eux. Je suis certain que les boîtiers électroniques qui sont apparus dans les années 70 et qui ont donné les appareils numériques que l'on trouve aujourd'hui n'atteindront pas cet âge en permettant de produire encore des images. Mais on ne va pas relancer le stérile débat argentique/numérique, n'est-ce pas ?

Notes

[1] très imprécis il est vrai

[2] avec une modification du boîtier cependant

[3] de la seconde au millième de seconde plus les poses B et T

[4] du trentième de seconde au cinq-centième plus un pose B

jeudi 27 février 2014

Hein ? Version ?

1version

dimanche 13 octobre 2013

Refused

On the Beach - Niel Young

mardi 8 octobre 2013

Bonne musique

Red Tractor Farm

lundi 7 octobre 2013

Dans les kiosques

Vieilleries Magazine

dimanche 30 juin 2013

Racines bleues

Les experts se perdent en conjectures vaseuses. Apparemment, le blues serait né quelque part dans le sud des Etats-Unis d'Amérique, du côté des champs de coton, dans la communauté des esclaves noirs. Il aurait pour origine ce que l'on appelle les "work songs", les chants de travail. Le blues est un courant musical majeur malgré sa relative pauvreté technique et harmonique. Depuis quelques années, des groupes de blues tentent de revenir aux sources du blues avec le courant "roots".

Le problème du blues, c'est qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un blues qu'un autre blues. Le blues est mort une première fois au tournant des années 50, tué par le rock n'roll. Le rock n'roll est né noir mais est vite devenu une affaire de blancs. Il a fallu attendre que le vieux continent, Angleterre et Allemagne principalement, s'intéresse aux vieux enregistrements de musique Blues pour que cette musique renaisse de ses cendres. Le problème est que cette musique a été reprise par des musiciens qui ont voulu mettre de la virtuosité là où il fallait des tripes. Le blues n'a pas besoin d'être bien joué, d'être joué juste. Les meilleurs blues sont les plus anciens. Ceux qui sont enregistrés sur rouleaux ou sur disques de cire, qui craquent, qui sont accompagnés d'une guitare approximative et d'un harmonica en bout de course.
Le blues est une musique de pauvre, une musique triste, une musique de douleur. Il n'y a pas de bon blues joyeux. Ça parle de la condition des esclaves, des travailleurs pauvres, des durs travaux des champs ou bien des voyages sur les boggies des trains.
Depuis quelque temps, on tente de faire renaître l'esprit du blues original. C'est très nettement artificiel. On cherche à faire sale alors que le blues n'est pas sale. Si les enregistrements qui nous sont arrivés le semblent être, ce n'est pas à mettre au compte d'une volonté. Je parie que si l'on avait pu enregistrer les bluesmen dans les conditions d'aujourd'hui on aurait une autre idée de ce qu'est le blues.
Bref. Les Rod on the Road font un blues roots. Que dire de leur musique ? Elle est exactement là où on attend qu'elle soit. C'est du blues. Indéniablement. On regrette que cela soit si inspiré des blues premiers. Trop inspiré. Presque du copié-collé. Les influences sont comprises et restituées de belle manière, c'est sûr. On prend plaisir à écouter cet album mais cette écoute donne surtout envie d'écouter des vrais vieux blues.

roots-rolling-blues.jpg

vendredi 14 juin 2013

Les carottes sont rapées

Il n'est pas courant que je cause musique ici. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un groupe de rock venu tout droit de Honk Kong.

Pour sûr que c'est du rock ! Pour qui aime le rock sans concession, le rock qui vous vrille les oreilles et vous tord les tripes, c'est un groupe à découvrir sans plus attendre. Comment définir la musique des Grated Carrots ? Pas facile. C'est quelque part dans la nébuleuse obscure du mouvement "post rock" bien que ça ne soit pas dit d'une manière explicite. On ne sait pas grand chose de ce groupe qui cultive l'anonymat de ses membres. Lors des concerts (cet album a été enregistré lors de celui de Osaka), les musiciens sont cachés du public derrière une rangée de tôles ondulées. Plus qu'un groupe, les Grated Carrots s'apparentent plutôt à un collectif. En plus de la musique, ils pratiquent les arts graphiques et organisent des "happenings" théâtraux dont la particularité majeure réside dans le fait que les acteurs sont, là aussi, cachés. Basé à Honk Kong, le collectif serait composé d'artistes du monde entier ou presque. Les rares albums sont édités par leur label qui ne diffuse les enregistrements que lors des concerts ou par Internet. Là aussi, la particularité du collectif est de brouiller les pistes et de changer de nom de domaine très souvent. Il est donc quasiment impossible pour une personne non initiée de trouver la piste de la formation.

Du rock ? Oui ! Du rock violent, bruitiste, à écouter très fort. Enfin si l'on a le courage de le faire. L'ambiance est noire, très sombre, pas joyeuse pour deux sous. A côté, les GY!BE ressembleraient presque aux petits enfants à la croix de bois. Bon, comme il est de rigueur dans le post rock, pas de chant. Par contre, il y a des cris. Du reste, l'album entier ressemble à un long cri désespéré. Un cri rageur, un cri qui explose et qui lutte contre les guitares saturées et la batterie ultra violente. Le rythme que cette dernière impulse aux morceaux présents sur cet album est des plus basiques mais est aussi d'une régularité et d'une puissance impressionnantes.
Cet album, on me l'a prêté. Je ne l'ai, pour le moment, écouté qu'une fois. Mes oreilles ont du mal à s'en remettre. Tout à l'heure, je parlais de rock bruitiste. En fait, non. Je n'irais pas jusqu'à prétendre qu'il y a de la mélodie chez les Grated Carrots mais il y a tout de même quelque chose (peut-être le rythme justement ?) qui fait que l'on parvient à suivre le mouvement. Je ne pense pas écouter l'album de nouveau tout de suite. Les voisins vont faire la gueule. Je ne peux même pas vous dire où trouver les disques de cette formation. J'ai essayé de chercher un peu sur Internet, je n'ai rien trouvé. Je ne pense pas qu'il y ait une tournée prévue en France mais en même temps, ça pourrait arriver. Le souci, c'est qu'il paraît qu'il n'y a ni affiche ni publicité pour annoncer les concerts. Enfin, quoi qu'il en soit, si jamais vous voyez ou trouvez quelque chose à propos de ce groupe, n'hésitez pas !

Grated Carrots - Live

dimanche 10 mars 2013

Débrouillez-vous !

Le Débrouillard

vendredi 28 septembre 2012

Vélomoteur communiste

Hier, je me suis essayé à l'utilisation des flashes de studio pour éclairer quelque chose d'un peu plus grand que les objets que je photographie habituellement. J'en ai profité pour faire une petite pub.
MZ 125 TS en attente de redémarrage et dans un garage encombré

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