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samedi 27 septembre 2014

Pôle International de la Préhistoire

Il vous reste quoi ? A peine une semaine. Une semaine pour aller aux Eyzies de Tayac découvrir l'exposition "Chairs des Origines" de Elisabeth Daynès au Pôle International de la Préhistoire.

C'est comme ça. Ça arrive. Vous avez un truc super intéressant à deux pas de chez vous et vous ne vous décidez pas à aller le visiter. Ainsi, moi qui habite le Périgord depuis déjà pas mal de temps, je ne suis toujours pas allé à Lascaux II et je n'étais pas allé voir l'exposition "Chairs des Origines" qui est à disposition (gratuitement) du public jusqu'au 3 octobre prochain. J'avais vu les affiches qui m'avaient donné l'envie d'y aller mais bon. Prendre la voiture, aller aux Eyzies, en été, avec tous les touristes, ça m'avait découragé. Il s'en est fallu de peu, il a fallu que l'occasion se présente pour que je finisse par y aller. Et je ne le regrette pas. En fait, il faudrait que j'y aille plus souvent au Pôle International de la Préhistoire. Ne serait-ce que pour passer quelques heures à lire les ouvrages qui sont mis à disposition du public.
L'exposition de Elisabeth Daynès est étonnante et fascninante. Elle a créé huit "portraits" de nos ancêtres ou de nos prédécesseurs du genre homo. Elle s'est appliquée à représenter des écorchés qui montrent les attaches musculaires et qui montrent la diversité qui a conduit (de quelle manière ?) jusqu'à l'homme moderne, jusqu'à nous. Ces huit portraits nous regardent, les yeux grand ouverts, dans un regard héberlué et sidéré. Il y a toute une mise en scène et différentes techniques sont mises en place pour nous montrer ces ancêtres.
C'est jusqu'au 3 octobre.

Un lieu à découvrir

Le mystère Néandertal

Il y a 2,5 millions d'années, homo habilis

Projection sur voiles

Collection d'oreilles

Paranthropus Boisei

Pôle International de la Préhistoire

mardi 3 juin 2014

Ottrephoi, l'aurtografe sétè mi yeu

J'ai trouvé ce graffiti sur le mur d'une ancienne gare désaffectée. J'ai failli passer à côté sans y prêter plus d'attention mais la date inscrite m'a incité à m'y arrêter un moment. Je n'ai pas compris tout de suite la teneur du message. Après réflexion, j'imagine qu'il est inscrit que les personnes nommées ont participé à une opération de mise en bottes de paille ou de foin en 1939. Ce que l'on peut noter et qui fermera leur caquet à celles et ceux qui trompettent à tue-tête que l'on écrivait mieux et avec moins de fautes autrefois, c'est que l'écriture ne semblait pas être maîtrisée parfaitement par l'auteur. Quelques hésitations quant au sens des lettres, beaucoup d'approximations orthographiques. Un beau témoignage du passé.

Ottrephoi, l'aurtografe sétè mi yeu

vendredi 18 avril 2014

Fujifilm Finepix S2

L'un de mes petits frères m'a confié un appareil photo numérique afin que je le "teste". Il s'agit d'un appareil fort ancien puisqu'il est sorti en 2002. A l'échelle du numérique, on peut presque parler d'antiquité.

Combien pouvait donc bien valoir ce boîtier à sa sortie ? Il devait être bien cher. Aujourd'hui, je suppose que l'on doit avoir quelque difficultés à tenter de le brader pour une poignée d'euros. Et pourtant ! S'il est techniquement obsolète au regard des standards actuels, ce boîtier est aujourd'hui encore tout à fait utilisable et ceci pas uniquement d'une manière anecdotique. Il fait bel et bien des images et celles-ci sont parfaitement utilisables.

Fujifilm Finepix S2
Alors, oui, dans la course au mega-pixels, le Finepix S2 peut paraître dramatiquement has been. Et d'ailleurs, de combien de pixels est pourvu le capteur SuperCCD ? 6,17MP qui peuvent être interpolés à 12MP. J'ai fait quelques images en poussant la le capteur à sa définition la plus importante et je constate que le résultat est tout à fait satisfaisant. Pour illustrer mon propos, je me suis amusé à photographier un appareil folding Voigtländer Bessa avec le zoom 18-55 de base qui est fixé dessus. Aucun problème pour trouver mes marques. Je me mets en mode manuel, je fixe la vitesse d'obturation au 1/125e et je ferme le diaphragme à f:14. L'enregistrement de l'image sur la carte CF est un peu lent mais rien de bien grave. Je passe sur le iMac pour vérifier la qualité de l'image. Le capteur aurait bien besoin d'un nettoyage mais j'aurais pu enlever les pétouilles avec un logiciel. L'un des points faibles du Fujifilm est l'écran de contrôle de bien piètre qualité. Tout petit, il affiche l'image de bien méchante manière. En fait, je pense qu'il ne permet que de vérifier le cadrage. Pour un contrôle approfondi, il ne vaut pas tripette.

Voigtländer Bessa - Fujifilm Finepix S2
Basé sur un boîtier Nikon F80 (argentique, donc), le Fujifilm accepte les objectifs à monture F de chez Nikon. J'ai essayé d'utiliser de vieux objectifs Nikon sans autofocus et sans contacts électriques, ils se montent bien mais n'autorisent a priori pas l'utilisation de la mesure de la lumière et impliquent une utilisation totalement manuelle. J'essaierai peut-être tout de même ultérieurement. Venant du système Canon EOS, j'ai des difficultés à trouver mes marques. Rien de bien rédhibitoire néanmoins. La prise en main ne me semble pas bien agréable. Le revêtement du boîtier est en plastique dur et assez lisse qui ne permet pas une excellente préhension. Le déclencheur est doux ce qui peut garantir d'éviter des flous de bougé lors de la prise de vue. Les molettes sont assez faciles à manœuvrer. Le viseur, assez clair, rappelle bien les différents réglages. La vitesse, l'ouverture, le mode autofocus, le mode de mesure de la lumière mais pas la sensibilité. Un point énervant est toutefois que cet affichage n'est pas persistant. Il convient de garder le doigt à mi-course sur le déclencheur pour que les réglages s'affichent. Un problème ennuyeux lorsque, justement, on doit enlever le doigt du déclencheur pour manœuvrer la molette de réglage. Il est possible qu'il existe un réglage. Je ne l'ai pas trouvé.

Fujifilm Finepix S2
Le boîtier fonctionne avec quatre piles R6 classiques ainsi qu'avec deux piles de 3 volts qui, d'après ce que j'ai compris, sont utilisées par le flash interne. Sur ce point, si je comprends que l'intérêt pour l'époque était que l'on pouvait trouver des piles R6 partout, je préfère la solution des batteries rechargeables qui est d'actualité aujourd'hui. Je n'ai pas suffisamment utilisé cet appareil pour me faire une idée de l'autonomie.

Fujifilm Finepix S2
En occasion, on trouve parfois le Fujifilm Finepix S2 pour une petite centaine d'euros boîtier nu. Objectivement, ce n'est pas très cher. Pour autant, je ne suis pas certain qu'il faille acheter ce genre de vieux boîtier numérique aujourd'hui. Oui, il fait des images, oui, celles-ci sont de qualité convenable, oui il permettrait de débuter dans la photo numérique pour une somme modique. Mais il faut avoir à l'esprit que ce boîtier n'est sans doute plus réparable et qu'il est techniquement dépassé. Pour ma part, parce que j'ai plusieurs objectifs Canon, je n'ai aucun intérêt à passer chez Nikon ou assimilé. Ce boîtier n'éveille pas en moi un enthousiasme effervescent. J'ai pu rapidement tester ses qualités, m'apercevoir que, malgré l'âge, il en a encore dans le ventre, qu'il permet même d'obtenir des images exploitables à sa plus haute sensibilité (1600 ISO), qu'il est discret et relativement simple à utiliser. C'est un bon boîtier qui mérite mieux que de rester dans un placard.

samedi 1 mars 2014

Cassons le mythe

nikon FDévoilé en avril 1959, le Nikon F est aujourd'hui encore l'objet d'une vénération sans borne et est considéré comme un appareil photo mythique. Un mythe largement basé sur sa présence entre les mains de nombreux reporters lors de la guerre du Viêt Nam.

Pour moi, l'appareil photo qui mérite d'être mythifié, c'est le Leica M. Les boîtiers Nikon, je ne les ai jamais vraiment utilisés. Non pas que je ne les aime pas mais simplement parce que ça ne s'est pas trouvé. Un peu par hasard, je me suis retrouvé à utiliser des boîtiers Canon et j'y suis resté. Ce qui m'agace souvent, chez les utilisateurs de Nikon, c'est le sentiment qu'ils ont d'être dans le vrai. Selon eux, à les entendre, on fait forcément de meilleures images avec du Nikon qu'avec quoi que ce soit d'autre. Cela existe aussi chez les utilisateurs de Leica mais là, disons pour que avoir eu la chance d'utiliser un Leica M4 avec deux Summicron (35 et 50), je pense qu'il y a tout de même quelque chose de vrai.

Mon idée de départ est de faire un comparatif entre le premier appareil réflex que j'ai eu, un Zenit E, et le dernier qui est entré en ma possession, un Nikon F. C'est un comparatif qui va être partisan et clairement de très mauvaise foi. Je préfère vous prévenir.

Zenit E vs Nikon F, le match

Zenit E vs Nikon F

Peut-on comparer ces deux appareils légendaires ? Oui. On peut toujours tout comparer, selon moi. Ces deux appareils permettent de faire des images photographiques et cela les rapproche. Les deux appareils utilisent le même format de film et les deux appareils sont produits à l'est de Lauterbourg (Bas-Rhin). Ces deux appareils photo sont complètement mécaniques, sont à visée reflex et permettent de recevoir plusieurs objectifs.
Le Zenit est plus jeune que le Nikon de six ans. Le Zenit possède un posemètre d'origine[1] alors que le Nikon nécessite l'adjonction d'un système présent sur la photo. J'ai pu me payer le Zenit vers la fin des années 70 équipé de son objectif Helios 58mm et d'un flash Agfa. Je n'aurais certainement pas pu acheter un Nikon F avec un objectif au même prix. Du coup, j'ai pu apprendre la photo et c'est un argument qui me fait préférer le Zenit au Nikon.
Le Nikon est un boîtier modulable. De par sa conception, on peut changer le système de visée, changer le dos, adjoindre un moteur[2]. Le Nikon permet plus de vitesses d'obturation[3] que le Zenit[4] et bénéficie d'une synchro-flash au 1/60e de seconde contre 1/30e pour le russe.
Gros avantage pour le Nikon en ce qui concerne la visée et la mise au point. L'appareil japonais offre un stigmomètre et une visée relativement large et claire là où le Zenit ne propose qu'une visée sombre et aucune aide à la mise au point autre qu'un dépoli approximatif. Autre avantage pour le Nikon, la présélection du diaphragme. Cela signifie que vous pouvez faire la mise au point en pleine ouverture et que le boîtier s'occupe de fermer le diaphragme à la valeur que vous avez choisie. Sur le Zenit E, c'est une autre affaire et j'ouvre un autre paragraphe pour cela.
Lors de mes premières photos prises avec le Zenit E, je n'avais pas compris qu'il fallait fermer le diaphragme manuellement en tournant une bague avant de déclencher. Il faut dire que j'avais fait mes premières armes au photo-club du collège sur un moderne Zenit EM qui, lui, avait cette présélection du diaphragme. Du coup, sauf en cas de heureux hasard, mes photos étaient presque toujours mal exposées. Ceci dit, cela fait du Zenit E un appareil-école redoutable ! On apprend vite les bases de la photo et l'importance de l'influence des réglages sur les résultats. Malgré cela, je pense que je n'ai jamais autant raté de photographies qu'avec les Zenit.
Je ne suis pas en mesure de faire un comparatif de prix entre le Nikon et le Zenit mais je suppose que la différence de prix devait être colossale. Evidemment, le Nikon est mieux fabriqué, plus "sophistiqué", plus glorieux, plus évolutif, plus "pro". J'ose espérer que l'on fait de plus belles images avec le Nikon qu'avec le Zenit mais pour autant, je considère que le Zenit n'est pas un mauvais appareil et que le 58mm Helios n'est pas si mauvais que ça. On peut tout à fait faire des photographies acceptables avec le Zenit et les différences fondamentales entre les deux boîtiers font qu'ils ne sont pas si éloignés l'un de l'autre.
J'ai dû faire plusieurs centaines de pellicules avec le Zenit. Je n'en ai pas fait une seule avec le Nikon qui, aujourd'hui, n'est plus qu'un appareil de collection. Je suppose que l'on doit pouvoir l'utiliser et l'envie me titille de lui offrir une pellicule. Cette idée ne me traverse pas l'esprit pour le Zenit. Il faut dire que je n'ai plus aucune confiance en lui et qu'il est bien fatigué.

nikonF.jpg
A l'utilisation, certains points sont un peu agaçants sur le Nikon. Par exemple, cette obligation d'enlever le dos pour charger une bobine. Au moins, sur le Zenit, ce dos est monté sur charnière. D'un autre côté, on ne peut pas mettre de dos chargeur différent sur le Zenit. Mouais... Si Nikon avait fait des dos interchangeables, j'aurais mieux compris leur parti pris. Au passage, je note que le chargement d'un Leica M vaut son pesant de cacahuètes avec sa semelle qu'il faut enlever avant d'ouvrir une trappe qui permet de placer le film dans le système d'entraînement. Pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué ?
Aujourd'hui, le Nikon F paraît bien simpliste et on a du mal à comprendre l'origine du mythe. Sa massive présence entre les mains des reporters sur bien des terrains de guerre explique largement cela. Le Zenit n'a rien à quoi se raccrocher pour gagner une éventuelle notoriété. C'est juste l'appareil que beaucoup de photographes amateurs ont eu en premier boîtier, avant de passer à quelque chose de plus sérieux.
Ces deux boîtiers sont aujourd'hui quasiment quinquagénaires. On peut imaginer pouvoir faire des photos avec eux. Je suis certain que les boîtiers électroniques qui sont apparus dans les années 70 et qui ont donné les appareils numériques que l'on trouve aujourd'hui n'atteindront pas cet âge en permettant de produire encore des images. Mais on ne va pas relancer le stérile débat argentique/numérique, n'est-ce pas ?

Notes

[1] très imprécis il est vrai

[2] avec une modification du boîtier cependant

[3] de la seconde au millième de seconde plus les poses B et T

[4] du trentième de seconde au cinq-centième plus un pose B

samedi 12 octobre 2013

Avant la mécanisation

De cette photographie, je ne sais pas grand chose. Le peu que je sais d'elle m'intéresse assez pour que je m'y arrête. On peut y voir mon grand-père maternel qui pose fièrement devant la charrue. Des deux autres personnes, je ne sais rien. Je suppose qu'il s'agit de collègues de travail. Je ne sais rien non plus du fier cheval de trait et je ne sais pas qui a pris la photo bien que je suppose que ce doit être ma grand-mère.
La photo est numérisée à partir d'un négatif noir et blanc de format 6x9 cm. Je suis étonné par la qualité de l'exposition et par la netteté apparente du cliché d'autant plus que tout indique qu'il a sans doute été réalisé avec une "box" Agfa. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler un appareil perfectionné. Il n'y a pratiquement pas de réglages et la visée se fait à travers un dispositif grossier. Le cadrage est exécuté au pif ou peu s'en faut. Pour autant, l'image est belle.
Si je pense que c'est ma grand-mère qui a fait cette photo, c'est parce que je me souviens avoir vu un appareil du type qui a pu faire cette photo chez elle et que je sais qu'elle aimait faire des photos. Elle ne s'est jamais présentée comme une photographe experte mais il faut reconnaître qu'elle a réalisé des images souvent bien cadrées qui rendaient bien une ambiance, une atmosphère.
Je ne sais pas de quand date cette photo et où elle a été prise. Je ne sais pas plus en prévision de quelle culture on préparait le champ. Ce que je suppose, c'est que ça pourrait dater de l'immédiat après guerre. Mon grand-père travaillait comme ouvrier agricole dans les champs de la ville de Paris à Achères, dans les Yvelines. Fin des années 40, donc, peut-être ? Début des années 50 tout au plus. Il y a une soixantaine d'années tout au plus et on ne voit pas de tracteur mais un cheval. Ce n'est pourtant pas si loin. J'aime bien cette photo.

Mon grand-père dans les champs

samedi 10 août 2013

En attendant un dessin

Je ne promets rien pour aujourd'hui. Je suis en train de faire un dessin dont j'ai eu l'idée ce matin. Comme il n'avance pas vite, que le crayonné est loin d'être terminé, je mets une photo de trois appareils retrouvés dans le garage. Un russe Zenit et deux allemands, un de l'Est, le Pentaflex, l'autre de l'Ouest, le Edixa. Les trois semblent fonctionner plus ou moins mais je n'ai pas du tout l'intention de leur donner une pellicule à gâcher de sitôt.
Zenit-Pentaflex-Edixa

vendredi 9 août 2013

Utilitaires Renault

Toujours en train de tenter de ranger mon garage, je découvre des boîtes de diapositives. De ces boîtes, j'en sors deux qui représentent des camions. Le premier est un R2182 datant de 1956 à 1958 à 241 exemplaires selon ma documentation. Véhicule relativement rare, donc. Dans le civil, ces camions étaient surnommés "fainéants" en raison de la disposition de leur moteur à six cylindres couché dans le châssis derrière la cabine. Ces camions n'étaient déjà pas des merveilles dans leur déclinaison civile et à deux roues motrices ; ils sont une véritable catastrophe dans leur version à quatre roues motrices. En raison de la disposition du moteur, la Régie Renault a été obligée de concevoir un châssis à col de cygne qui empêche d'avoir un plancher plat dans le cas d'un véhicule porteur. Pour la photo qui nous occupe, on constate la longueur inhabituelle du véhicule tracteur qui pénalise la place disponible pour la remorque. Ce camion est un ratage complet. Peu puissant, très gourmand, très lent, il est en outre inadapté à la circulation en terrain accidenté. Tout cela explique certainement le faible nombre d'exemplaires produits. Quant à savoir ce qui a conduit Renault à le produire et l'armée française à l'acheter, mystère.
La photo a été prise à Bourges où je faisais mon service militaire dans le matériel. Je me souviens d'avoir vu des hangars contenant plusieurs de ces camions couverts de poussière. De fait, je pense qu'ils n'ont jamais été vraiment utilisés.
Renault R2182 "Fainéant" 4 roues motrices

Le deuxième camion Renault est bien moins guerrier puisqu'il appartient aux vêtements Verlhac de Malemort. Il s'agit d'un tracteur Galion et est utilisé pour conduire la remorque-étal sur les marchés de la région, sur celui de Brive-la-Gaillarde dans le cas présent. La photo date de 1987. Je ne sais pas s'il existe toujours. Sinon, difficile d'en dire plus. Je ne sais pas s'il s'agit d'un modèle essence ou Diesel. Il est possible qu'il s'agisse d'un R2167, d'un R2240 ou d'un R4240 transformé par SINPAR à partir de 1961.
Renault Galion des vêtements Verlhac

jeudi 8 août 2013

On n'oserait plus

S'il m'arrive parfois de me demander pourquoi je conserve tant et tant de choses, il arrive aussi de comprendre la raison et de savoir m'en réjouir le temps venu. Un exemple aujourd'hui.

Qu'est-ce que c'est ? D'où ça vient ? De quand ça date ? C'est au fond d'un carton éventré. Je fouille, je trie, je jette et je m'arrête. Un papier plié. Je l'ouvre. Un bloc de papier à cigarette à côté. Incroyable que les deux éléments soient restés proches.
rizla1.jpg
On doit être en une époque où l'on accusait déjà le tabac des mille maux les plus graves. L'industrie du tabac et celle en rapport avec le tabac se remonte les manches et tente une opération d'intoxication pour continuer à vivre sur les morts qu'elles créent. "Non le tabac ne vous tuera pas" affirme le document. Un bloc de papier à cigarette salvateur, celui qui sait éloigner le crabe à distance est offert. Au consommateur de constater qu'il ne mourra pas en utilisant ce papier. C'est savoureux, c'est cynique, c'est beau ! On n'oserait plus, aujourd'hui. Du reste, ce serait certainement interdit.
rizla2.jpg

mardi 6 août 2013

Sortis du fin fond du garage

Pour une idée à la con, c'est une idée à la con ! J'ai entrepris des travaux de fouille dans mon garage. Il s'agit de faire de la place, de jeter tout ce qui ne sert plus, tout ce qui ne marche plus, tout ce qui encombre, est inutile, inutilisable. Le problème, c'est que, à force de fouiller, on finit par trouver des choses que l'on avait oubliées.

Il y a les objets qui ne suscitent aucune hésitation. Une imprimante qui n'imprime plus depuis une bonne quinzaine d'années, des carcasses d'ordinateurs, une bouteille de vin vide et brisée. Zou ! A la benne ! On débarrasse, on brade les saloperies encombrantes. Et puis, il y a le reste. Et le reste, ça pose problème, des fois.
J'ai retrouvé des vieux dessins. Je les avais oubliés. Des dessins qui ont plus de vingt ans. Des dessins bien pourris pour la plupart. Et, tout de même, certains aussi que j'ai redécouvert avec amusement. Je vais vous en montrer certains. A l'époque, visiblement, j'utilisais encore les Rotring©. Les sujets étaient déjà ceux que j'affectionne aujourd'hui. Par contre, pfiou ! Qu'est-ce que j'étais mauvais ! Dedieu !
Vieux dessin - voiture
Je ne pense pas être devenu un bon dessinateur. Le gros problème est qu'il me semble l'avoir plus ou moins cru à l'époque. J'avais conscience qu'il en existait de meilleurs, je vous rassure. J'avais la prétention d'un jour les égaler. Je me disais que le temps et le travail feraient que ça allait s'améliorer. J'avais de l'ambition, j'étais prétentieux, j'étais jeune, encore un peu.
Vieux dessin - side-car
Il y avait des choses que j'étais quasiment incapable de dessiner. J'ai retrouvé des dessins qui me font vraiment honte, aujourd'hui. D'autres m'étonnent. Sans dire qu'ils sont bons, il me semble qu'ils n'étaient pas mauvais et, chose étrange, il me semble que je serais incapable de les refaire aujourd'hui. Mais pour aujourd'hui, j'ai fait une sélection de quatre dessins tournant uniquement sur les véhicules. Ils datent de 1990 sauf un que je ne sais pas dater. Puisque je suis un partisan indécrottable du classement par strates, je suppose qu'il doit être à peu près de la même période.
Vieux dessin - camion
Et puis, j'ai aussi retrouvé des lettres. Je n'ai pas pu m'empêcher d'en relire quelques unes. Je n'aurais pas dû. Certaines m'ont plongé dans un bizarre état fait de nostalgie et de légère tristesse. Je ne sais pas ce que je vais en faire. Je suis partagé entre le désir de les jeter et celui de les conserver encore. Il me semble que le mieux serait toutefois de bien les jeter, de les brûler, de passer à autre chose.
Vieux dessin - camion Renault R2087
En ce moment, le tonnerre gronde sur Azerat. Je vais retourner faire de la place dans mon garage.

mercredi 24 juillet 2013

Fossemagne 2013, suite et fin

Allez, courage, encore un petit effort. Plus que onze photographies à regarder et on passe à autre chose.

Yacco, l'huile qui donne des ailes
Ford AC Cobra (grille de calendre et papillon))
Ford AC Cobra
125 Peugeot et 125 Française-Diamant
De Dion Bouton vis-à-vis 1899
Amilcar C3
Renault D22
Peugeot 201
Renault Monaquatre
Citroën B14 (sous réserve))
Citroën 5cv
Et voilà, c'est terminé ! Demain, si je ne suis pas mouru sur le bord de la route, je vous causerai de tout autre chose.

mardi 23 juillet 2013

Fossemagne 2013, épisode deuxième

Nous continuons donc notre entreprise de réhabilitation des vieilles mécaniques délaissées et tombées en désuétude avec de nouvelles photos. Bon courage.

125 MZ
250cc Terrot
Grosse américaine
500 BMW "serie 2"
Brochette de 2cv avec deux éléments gênants à gauche et à 
Ford AC Cobra Citroën Méhari et GMC de la guerre
Poste de conduite (à droite) de la Ford AC Cobra
Ford AC Cobra
Jeep d'origine incertaine sur équipée
Attelage René Gillet
René-Gillet - Tableau de bord

Demain, on continue.

lundi 22 juillet 2013

Fossemagne 2013

Cette année encore, Fossemagne a vibré au rythme des vieilles pétoires et de son vide-greniers. Je vous ai ramené une moisson de photographies que je vais vous proposer sur plusieurs jours.

J'ai des soucis de téléphone. Sur le fond, je m'en fous, je n'aime pas le téléphone. Mais, tout de même, je vais vous parler de téléphone avant d'envoyer la machine à projeter des photos.
Avant toute chose, il faut signaler que ce billet est rédigé hier, dimanche 21 juillet, et qu'il est 18h19. Tout à l'heure, un collègue de travail m'a appelé pour m'annoncer que demain (aujourd'hui lorsque vous lirez ces lignes), je pars en région parisienne pour aller chercher une machine d'impression. Je ne m'y attendais pas le moins du monde. Il a tenté de me prévenir depuis jeudi mais comme j'ai eu un souci de téléphone, ce n'est que ce dimanche qu'il a pu me l'apprendre. Cette escapade me tiendra éloigné de Azerat jusqu'à mercredi dans le meilleur des cas mais plus certainement jusqu'à jeudi. Vous savez tout.
Donc et conséquemment, je vais poster les photos de vieux véhicules sur trois jours d'une façon automatique. Je ne vais pas le faire par ordre de genre de véhicules, juste dans l'ordre des prises de vue. Voilà. Il me reste à vous souhaiter une bonne séance de photographies motorisées.

Citroën Traction Avant 11 légère (je pense)
Traction "15 six"
Citroën B14 (pas sûr)
Citroën 5cv "trèfle"
Volkswagen de vacances et de DIon-Bouton de 114 ans
GMC de la guerre avec drapeau, casque lourd et divers accessoire
MG TF Gentry
Ford AC Cobra
Attelage René Gillet
4 cylindres Nimbus
125 Peugeot

Demain, la suite !

jeudi 21 mars 2013

Les générations se suivent et sont dépassées

Ce qui a été moderne a été remplacé par du nouveau moderne avant que celui-ci tombe dans les oubliettes à son tour.

Ce matin, je suis descendu au garage. Je cherchais quelque chose que, bien entendu, je n'ai pas trouvé. Comme d'habitude, je me suis fait avoir. J'ai trouvé autre chose qui m'a donné l'idée de faire une photo. En l'occurrence, il s'agissait de quelques vieilles bobines de film Kodak. Des bobines de Verichrome périmées depuis 1971. Ça m'a amusé de trouver ces vieilleries mais il me fallait trouver une sorte d'idée pour les photographier. Seules, ça ne me satisfaisait pas. J'ai alors pensé mettre un appareil photo qui aurait pu accueillir ces pellicules. J'ai choisi le Voigtländer Bessa. Ils étaient beaux, ces folding. J'aime bien leur soufflet, leur mécanisme. Il me semble que j'avais essayé de faire des photos avec celui-ci mais je n'en suis pas sûr. Chez mes parents, il y avait un Zeiss Ikon. Il est possible que ce soit plutôt avec ce dernier que j'aie essayé de faire des photos. La mémoire n'est pas infaillible. Ce dont je me souviens, c'est que le résultat avait été plutôt décevant.

Voigtländer Bessa

Ces appareils faisaient des photos en 6x9 cm. La plupart du temps, on se contentait de les tirer sur papier par contact du négatif sur le papier. Ça donnait des photos au format de la pellicule. Vous en avez certainement vues. Assez souvent, on découpait les bords de la photo avec une lame dentelée et on mettait ces photos dans des albums qui étaient prévus pour accueillir des images à ce format.
Et puis, ces appareils sont tombés en désuétude. On leur a préféré les 24x36 mm. Les reflex. Les reflex permettent une visée à travers l'objectif. C'est à dire que l'on voit pratiquement ce qui sera sur la pellicule, sans effet de parallaxe. Et puis, souvent, ça permet de changer d'objectif, de mesurer la lumière à travers l'objectif. Plein de choses qui étaient interdites avec les appareils plus anciens. L'électronique est passée par là et on a gagné des dispositifs de mise au point automatique, des automatismes, des aides diverses.
Sur le Canon EOS 5 de la photo suivante, il y a un système de pilotage de l'autofocus par la pupille. Des capteurs permettent de voir le collimateur choisi par l'œil. C'était un système intéressant auquel il fallait s'habituer. Je ne sais pas pourquoi, Canon a abandonné ce raffinement. N'empêche que cet EOS 5 était un très bon boîtier. Je l'ai utilisé quelque temps avec un réel plaisir. Et puis, je suis passé au numérique.

Voigtländer Bessa et Canon EOS 5

dimanche 3 mars 2013

Le temps plié

On m'a plus ou moins commandé une série de dessins sur le thème des templiers.

Le doux temps des croisades ! Cette époque bénie des dieux durant laquelle les bons chrétiens voulaient à tout prix aller se recueillir sur le tombeau du christ. Vous vous souvenez un peu de vos cours d'Histoire de France ? Les croisades, les templiers, Philippe le Bel, tout ça ? Oui ? Ah !

On m'a contacté pour une série de dessins humoristiques sur le thème. Humoristiques. Ça me convient déjà un peu mieux. J'ai commencé à faire quelques recherches.

templier

templier

templier

templier

templier

samedi 23 février 2013

Variétés dans l'espèce humaine

Au 18e siècle, on ne s'encombrait pas de "bien pensance" et de "politiquement correct" lorsque l'on essayait d'établir une classification des variétés dans l'espèce humaine.

Peut-être ferai-je un dessin aujourd'hui. Ce n'est pas garanti. Il ne fait pas très chaud et je ne suis pas sûr d'avoir une idée et le temps pour le faire. Ce matin, j'ai tenté une photo et je me suis pris à lire quelques pages qui expliquent comment M. le Comte de Buffon voyait les différentes variétés de l'espèce humaine. Il est amusant combien les notions toutes subjectives de "beauté" lui semblent importantes. En gros et pour faire simple, les gens normaux (les Français de la noblesse, quoi) sont beaux et donc civilisés tandis que les peuplades lointaines sont constituées de personnes "bizarres" et donc "sauvages".

Histoire Naturelle

Mis à part cela, vu le peu de candidature à l'écriture du prochain épisode du feuilleton, j'ai pris sur moi de prendre la suite. Qu'on se le dise et répète !

Une autre photo...

Parce qu'il est fort improbable qu'un dessin arrive aujourd'hui, j'ai fait une autre photo sur le même thème.

Variétés dans l'espèce humaine

Variétés dans l'espèce humaine

dimanche 13 janvier 2013

Passé motorisé

Comme il est habituel chez moi, alors que je cherchais quelque chose je suis tombé sur tout autre chose. En l'occurrence, il s'agissait de boîtes de diapositives anciennes. Bien entendu, j'ai abandonné ma quête initiale pour perdre mon précieux temps à regarder puis numériser certaines de ces vieilles photographies.

Des diapositives mal exposées et mal cadrées, des mises au point approximatives, des couleurs délavées lorsqu'elles n'ont pas complètement virées. Des diapositives pleines de poussière, déchirées pour certaines. Des diapositives qu'il ne m'est pas possible de dater, d'autres qui présentent des personnes que je ne parviens pas à identifier. Ce sont des photographies de famille. Elles ont été prises pour la plupart par mon grand-père maternel. Le passé vieillit mal.

Il y a les photos de mariage, de communion, d'anniversaire, de vacance. Certaines sont légendées. On sait que cette série a été faite en Norvège quand celle-ci a été réalisée dans les Vosges. Il y en a qui datent vraisemblablement des années 80 et d'autres qui doivent surgir des années 50 ou 60. Il y en a où j'apparais. Avec mon arrière grand-mère ou devant un gâteau acheté pour mon deuxième anniversaire. Il y a celles avec ma mère, avec mon père, avec mes frères. Celles prises à Conflans-Sainte-Honorine et quelques une qui peuvent venir de Pontoise. Il y en a une où l'on voit mon grand-frère et moi dans le jardin de ce que l'on appelle chez nous "la maison humide". Une maison que mes parents avaient louée lorsqu'ils avaient vendu l'appartement de Conflans pour acheter un pavillon à Pontoise. Il fallait attendre que le pavillon soit terminé et nous avons vécu dans cette petite maison humide entre 1968 et 1969. J'ai des souvenirs de cette période. Sur cette photo, il y a la P60 Simca de mon père. Pas de date précise, par contre. Je suppose que c'est un printemps ou un été. Possible que ce soit durant mai 68. Je me plais à me le faire croire.

Sur ces photos, il y a des personnes mortes depuis. Pour celles qui sont encore de ce monde, on note qu'elles ont pris parfois une cinquantaine d'années dans la tronche. Je ne me souvenais plus qu'elle avait eu autre chose que des cheveux blancs. Je ne me souvenais plus qu'il avait pu être aussi petit. Le temps passe et ce n'est pas toujours à la faveur de celui ou celle qui a pris les années qui se présentaient sans discernement et sans se méfier. En général, il ne fait pas bon vieillir. C'est ce que je me dis en regardant ces images. Les monuments, les paysages, les bâtiments s'en sortent mieux. On ne remarque pas grand chose.
Ce qu'il y a de plus intéressant, dans toutes ces photos, c'est le manque d'intérêt. Là, une dame (je ne sais pas qui elle est) pose fièrement devant un grand arbre (je ne sais pas où). Là, c'est une barre d'immeubles. Pas de personnage, pas d'indication. Et en plus, elle est de traviole. Une communion. De qui ? Des personnes sur les marches d'une église. Je ne connais pas cette église. Je pense reconnaître ma grand-mère. Ce n'est pas certain mais très probable. Le plus souvent, je me demande pourquoi on a déclenché. Pourquoi a-t-on jugé utile de presser le déclencheur de l'appareil photo ? Ça a usé une vue, ça a coûté des sous pour le développement. Et surtout, pourquoi a-t-on jugé important de conserver cette photo manifestement ratée ? Mystère.
J'ai cherché de la photo intéressante, marquante de l'époque. D'une époque. De la photo "Doisneau". Je n'en ai pas trouvé beaucoup. L'anniversaire du frangin ou le barbecue dans le jardin de l'oncle, ça ne va pas intéresser grand monde. Même moi qui suis un grand sentimental, j'ai du mal à m'extasier devant tout ça. J'espérais à tout le moins une pointe de nostalgie, un petit quelque chose qui m'aurait fait comme un petit pincement au cœur mais ça n'est pas arrivé.
Mais bon. J'avais commencé à regarder ces images et j'y ai passé pas mal de temps. Il ne fallait pas que ce soit en pure perte non plus. Alors, j'ai fait une sélection de trois photos pour le billet du jour. La première, je ne sais pas de quand elle date. On peut être à la fin des années 50 ou au début des années 60. Elle met en scène la 4cv Renault de mes grands-parents maternels. Il s'agit de leur première auto, je pense. La photo est posée. C'est de la pure spéculation de ma part mais je suppose que la photo a été prise peu de temps après l'achat de la voiture. Ma grand-mère est dans la 4cv et mon grand-père, certainement, derrière l'appareil photo.

La 4cv de mes grands-parents maternels

La seconde photographies est datée. Nous sommes en 1963. Enfin moi, par la force des choses, je ne suis pas encore là. Quoi qu'il soit possible que je sois déjà dans le ventre de ma mère. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas un grand souvenir de cette scène. Il s'agit de l'Estafette Renault de mon père. Je sais que cet utilitaire avait été acheté neuf. Il ne doit pas être bien vieux sur la photo. La diapositive est très poussiéreuse. Je ne me suis pas amusé à la nettoyer ou à la retoucher après numérisation. C'est mon grand-frère que l'on aperçoit à l'arrière du véhicule.

Estafette de mon père

Sur le troisième cliché, je suis bien là, par contre. Je suis au volant de la 2cv familiale. Derrière, il y a toujours mon grand-frère et un landeau qui pourrait bien être le mien. On aperçoit le bras de ma mère. La photo n'est pas datée mais je n'ai pas l'air bien vieux. Nous sommes peut-être en 1965 ou 1966. Je ne sais vraiment quel âge je peux avoir. Je ne me souviens pas non plus de quel modèle de 2cv il pouvait bien s'agir. Une des années 50, c'est certain. Elle semble être déjà un peu ancienne au vu de l'usure de la peinture du volant. Le tissu des sièges laisse penser que ce pourrait être un modèle d'avant 1956. C'est peut-être la plus ancienne trace de mon passage sur terre. Enfin disons que là, je reconnais que c'est moi qui suis au volant. Sur d'autres photos, je vois parfois des enfants très jeunes qui me laissent perplexes. Impossible de savoir s'il s'agit de l'un de mes frangins ou de moi. Mais bon, on s'en fout.

Au volant de la 2cv paternelle

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