Cuisine

vendredi 30 décembre 2011

Expérience culinaire improbable

Aujourd'hui, j'essaie d'inventer une recette de gâteau. C'est pas dit que ce soit mangeable, mon affaire.

En cuisine et en pâtisserie comme ailleurs, il y a des bases. De ces bases, on peut partir dans plein de directions et avoir la prétention d'inventer quelque chose de neuf.
Le fait qu'une recette ne se trouve nulle part ne signifie certainement pas qu'elle n'a jamais été essayée. Peut-être est-ce tellement mauvais que personne n'a songé à la retranscrire ou à la transmettre. Raté pour raté, autant oublier.
Cette tentative de recette, j'y suis depuis ce matin. Elle n'est pas complètement de mon fait. Non pas que je cherche à faire porter la responsabilité du crime de lèse-pâtisserie en cours à quelqu'un d'autre mais enfin, je demande au jury que l'on tienne compte de la néfaste influence que l'on a pu avoir à mon endroit.
Au départ, j'avais l'idée de faire un Pithiviers qui est à la galette des rois ce qu'est la citrouille au potiron. Avant le départ, au départ du début du commencement, j'avais juste envie de faire de la pâte feuilletée. Ça arrive. C'était une envie. De la pâte feuilletée avec rien, ça n'est jamais que de la pâte feuilletée. Alors, j'avais eu l'idée de faire un Pithiviers pour ajouter quelque chose à la pâte feuilletée. Vous comprenez ?
Et là, on me dit que ce serait amusant de faire quelque chose avec de l'ananas. Sauf que moi, l'ananas, je ne voyais pas bien comment l'ajouter à la pâte feuilletée. Alors, l'idée d'une sorte de tarte Tatin avec de l'ananas en lieu et place des pommes est arrivée. Pour tout vous dire, je n'y croyais pas beaucoup.

cuisine douteuse

Puisque l'on se dirigeait à grands pas vers le n'importe quoi, je me suis dit que l'on pouvait y aller franco. J'ai alors eu le sentiment que l'on pouvait imaginer une crème pâtissière sur laquelle on pourrait poser les tranches d'ananas confites dans du caramel.

Ce matin, j'ai commencé à faire ma pâte feuilletée. On fait une détrempe avec de la farine, du sel et de l'eau, on laisse reposer une demi heure, on abaisse la détrempe, on pose le beurre au centre, on rabat les bords, on étale en long, on tourne d'un quart de tour, on rabat les bords, on étale en long, on rabat les bords et on met au frais pour encore une demi heure. On recommence l'opération deux fois encore afin d'obtenir les six "tours" qui siéent à la confection d'une pâte feuilletée et on laisse reposer au frais jusqu'à utilisation.
En début d'après-midi, j'ai fait une crème pâtissière. Comme il me restait les blancs d'œuf, j'ai eu l'intuition que je pouvais les monter en neige et les incorporer à la crème pour la rendre plus légère. Et là, j'ai eu une nouvelle idée que je pressens assez mauvaise. Je me suis dit que je pouvais peut-être faire un sirop de jus d'ananas que j'ajouterais brûlant à mes œufs en neige, histoire de faire une sorte de meringue. J'avais le sentiment que le sirop de jus d'ananas ajouterait du goût à la chose. Et le fait est que du goût, ça en a bien apporté. J'ai goûté. Ce n'est pas que ce soit réellement mauvais mais on ne peut pas dire non plus que ce soit une riche idée. J'aurais dû m'abstenir, il me semble. L'idée du sirop de sucre dans les œufs en neige n'est pas mauvaise, ça j'en suis certain.
Tout à l'heure, il n'y a pas longtemps, j'ai fait cuire ma pâte (un petit bout de pâte) et j'ai fait caraméliser quelques tranches d'ananas dans un caramel au beurre. Une fois la pâte refroidie, j'ai versé un peu de ma crème pâtissière bizarre et j'ai posé les tranches d'ananas. Dans l'idée du départ, je m'étais dit qu'il pouvait être amusant de flamber les tranches d'ananas. Là, je ne l'ai pas fait parce que je me suis demandé s'il n'était pas un peu dommage de brûler du bon rhum de la Martinique pour ça.
Ce soir, je goûterai mon truc et je vous dirai ce que j'en pense.

J'ai fait une photo de la "chose". La présentation n'est pas géniale, je sais. Les tranches d'ananas se sont cassées lors des multiples retournements lors de leur passage dans le caramel, je n'ai pas fait l'effort de faire un beau cercle pour la pâte. Ceci n'est qu'un essai.

tarte ananas

Bilan C'est moins pire que je le craignais. La pâte est bien mais ça, je m'en doutais. Les ananas caramélisés et la crème, par contre, ce n'est pas tout à fait ça. Difficile de dire ce qui ne va pas. Ce n'est pas mauvais. C'est très (trop) sucré. La faute sans doute au sirop ajouté aux blancs d'œufs montés en neige. Ce n'était pas une si bonne idée que ça. Il y a aussi une petite remontée d'amertume qui, je le suppose, vient aussi du sirop fait avec le jus d'ananas. Il faudra que je réessaie avec une crème pâtissière simple ou alors que je fasse l'impasse sur cette crème pâtissière et que je me dirige plutôt vers une Chantilly que je déposerais sur les tranches d'ananas. Quoi que je me demande si l'accord ananas et Chantilly soit intéressant. A voir.

jeudi 3 novembre 2011

Plaisir du ventre

Hier, je me suis laissé aller à cuisiner en fonction de ce que j'avais.

La cuisine, c'est une question d'envie. Si l'on n'a pas faim, si l'on n'a pas envie de s'y mettre, on ne réussit rien et on se retrouve à bouffer des nouilles. Je sais de quoi j'cause.
Hier, observant d'un œil torve et bovin ce qui traînait dans ma cuisine[1], je m'avise qu'il y a un chou vert, une grosse carotte, un beau navet, des oignons, de l'ail[2] et un filet de haricots secs[3]. En vérité, les haricots secs, j'avais prévu de les manger la veille. Je les avais mis à tremper dans de l'eau de pluie[4].
Donc, hier, vers 14 heures 30, j'ai commencé par faire cuire les haricots dans de l'eau pendant une trentaine de minutes. Je les ai laissé ainsi, dans l'eau de cuisson et à couvert pendant deux bonne heures. Vers 17 heures, je me suis occupé du chou que j'ai coupé en quatre et que j'ai fait blanchir dans une grande quantité d'eau durant quelques minutes. Dans une belle cocotte, j'ai fait fondre une belle grosse cuillère à soupe de graisse de canard et j'y ai fait fondre deux beaux oignons coupés finement. J'ai ajouté le chou égoutté, les haricots lavés et égouttés, la grosse carotte coupée en fines rondelles et le beau navet qui avait subi le même funeste sort. J'ai ajouté en quantité suffisante quelques gousses d'ail, du sel, du poivre et un demi-litre de bouillon de volaille. J'ai couvert et laissé cuire un peu plus de deux heures.

haricots chou

Alors après j'ai mangé et je ne l'ai pas regretté. Comme il m'en reste encore, je ne vais pas me gêner pour me faire plaisir de nouveau ce soir et peut-être encore demain soir.

Notes

[1] C'est là que je place les trucs à manger.

[2] J'ai toujours de l'ail et lorsque je risque de n'en plus avoir, j'en achète.

[3] Des lingots.

[4] Il paraît que le calcaire durci la peau du haricot, ce qui le rend indigeste. On peut, si l'on n'a pas d'eau de pluie, ajouter du bicarbonate de soude. J'avais de l'eau de pluie et je n'ai pas de bicarbonate de soude.

dimanche 14 août 2011

Première pizza de l'année

Ce soir, je me suis fait une pizza. La première de l'année. J'ai trop mangé.

J'ai eu une période "pizza", comme Picasso a eu une période bleue. Je ne suis pas certain que la comparaison soit judicieuse. Peu importe. Ce soir, je me suis fait une pizza. La pâte était vraiment réussie. La garniture, c'est autre chose. J'ai fait avec ce que j'avais. Pas grand chose, en fait. Ça m'a donné l'idée de réitérer l'expérience prochainement. Il me faudra acheter de quoi agrémenter efficacement la chose.
Toujours est-il que j'ai tout mangé et que là, je me trouve un peu lourd. J'ai trop mangé, il ne faut pas se voiler la face. Du coup, je n'ai pas grand chose d'autre à vous raconter. J'ai juste fait une photo.

pizza2011.jpg

mardi 7 juin 2011

Charcuterie et pommes de terre

Parfois, il n'y a pas à chercher bien loin pour se faire plaisir à manger des trucs qu'on aime.

Ce soir, j'ai eu envie de manger de la charcuterie. Ça tombait bien, j'en avais. Du pâté de campagne, du pâté de tête, du saucisson à l'ail fumé, du jambon. J'avais aussi des cornichons croquants et du bon pain. Puisque j'avais des pommes de terre, je les ai faites cuire à l'eau. Ce n'est pas compliqué et c'est excellent avec un peu de beurre et de sel. Lorsque les pommes de terre ont été cuites, je les ai épluchées. J'avais fait cuire deux pommes de terre de taille moyenne. Je me disais que ça allait bien suffire à mon appétit. Je ne me suis pas trompé. Après tout ça, je me suis tout de même payé le luxe d'un yaourt aux fruits.
J'ai bu quelques verres d'eau pour faire passer le tout. Lorsque j'ai eu fini de manger, j'ai débarrassé la table. Je n'ai pas fait la vaisselle parce que je n'ai pas pour habitude de la faire le soir après avoir mangé. On a tous nos habitudes. C'est comme ça.
Aujourd'hui, j'ai bataillé avec un ordinateur que j'ai essayé de configurer avec un Linux pour faire un serveur web. L'installation s'est bien déroulée, j'ai pu sans trop de mal faire fonctionner Apache et MySQL ainsi que phpMyAdmin. Là où cela s'est un peu corsé, c'est lorsque j'ai voulu partager le répertoire qui accueillera les pages web. Impossible de me dépatouiller de la configuration de SAMBA. Le fait d'avoir installé une distribution de Linux que je ne connais pas n'est pas totalement étranger à l'affaire. J'ai essayé de trouver une solution à mon problème sur Internet. Ça n'a pas été probant. Demain matin, j'essaierai quelque chose. Un moment, j'ai eu la tentation d'amener le serveur chez moi pour finir de le paramétrer durant mon temps libre. Je me suis ressaisi en me disant qu'il n'y avait somme toute pas trop de raison pour que je travaille gratuitement chez moi.
Demain après-midi, une fois que je serai rentré du travail, je me pencherai sur un dessin que j'ai à faire. J'ai quelques petites idées qu'il ne restera plus qu'à jeter sur le papier. Je me suis donné jusqu'à jeudi soir pour le finir.

samedi 12 mars 2011

Pâtisserie

Aujourd'hui, j'ai eu l'idée de faire des sortes d'éclairs au chocolat.

La pâte à choux, c'est facile. Vous mettez 20 cl d'eau dans une casserole avec 75 g de beurre et un peu de sel. Vous portez le tout à ébullition et puis, hors du feu, vous jetez 100 g de farine dans la casserole d'un seul coup. Avec une cuillère en bois, vous mélangez alors très énergiquement jusqu'à ce que ça forme une pâte lisse et collante qui se détache des parois de la casserole. Vous remettez sur feu doux et continuez à mélanger jusqu'à ce que ça se dessèche un peu. Alors, vous éteignez le feu et vous laissez tiédir un peu.
Vous prenez un premier œuf et vous l'ajoutez entier à votre pâte. Vous mélangez vivement jusqu'à parfaite absorption. Vous recommencez avec un deuxième œuf puis un troisième. La pâte doit être lisse, brillante et très collante. Vous laissez reposer un peu.
Vous prenez une poche à douilles et vous la remplissez de votre pâte pour faire soit des choux soit des éclairs. Moi, au début, je voulais faire des éclairs. J'ai cherché ma poche à douilles et je n'ai pas été foutu de remettre la main dessus. Incroyable ! Alors, j'ai fait avec les moyens du bord et j'ai formé des boudins avec deux cuillères à café. Ça a donné ce que ça a pu. J'ai enfourné dans un four très chaud pour 20 minutes et encore pour 20 minutes à four chaud mais avec la porte entrouverte (pour éliminer l'humidité). Ça a donné ça :

choux éclairs

Puisque je voulais faire des éclairs au chocolat, j'ai fait une crème pâtissière en fouettant quatre jaunes d'œuf avec 100 g de sucre. Une fois le mélange bien blanchi, j'ai ajouté 4 cuillères à soupe rases de Maïzena© et j'ai encore mélangé. Alors, j'ai ajouté en fouettant et peu à peu, 50 cl de lait chaud. J'ai versé le tout dans la casserole et j'ai fait cuire en remuant sans cesse jusqu'à épaississement. Dans un saladier, j'ai cassé 100 g de chocolat noir. J'ai versé la crème pâtissière chaude par dessus et j'ai mélangé jusqu'à ce que le chocolat soit parfaitement fondu.

crème chocolat

C'est à l'instant où je projetai d'emplir mes choux-éclairs informes que je me suis souvenu de l'endroit où j'avais rangé ma poche à douille[1]. C'était un vrai morceau de chance puisque sans elle, il m'aurait fallu ouvrir complètement les choux-éclairs. Là, il me suffisait de pratiquer un petit trou pour faire passer la douille. Alors, le principe est enfantin. On prend la poche à douille, on installe la douille là où il faut et on retourne environ la moitié de la poche par dessus la main qui va la tenir durant le remplissage. On essaie de faire en sorte que l'ouverture soit bien arrondie. On prend une grosse cuillère à soupe de crème au chocolat et on la verse avec détermination dans la poche, on en met une deuxième, une troisième, une quatrième, presque jusqu'en haut. Là, on peut tapoter un peu pour faire descendre la crème. Si de la place a été faite, on continue à mettre de la crème. Alors, on rabat la poche à douille et on donne quelques tours au tissu pour la fermer. On maintient cette fermeture de la main droite (pour un droitier) et on commence à exercer une pression tout en tournant la poche. Au bout d'un moment, faudra bien que ça commence à sortir par là où c'est pas bouché, hein ! Bien. Vous attrapez un premier éclair-chou, vous insérez la douille dans l'orifice et vous pressez jusqu'à ce que ça dégorge un peu. Vous faites de même pour tous les éclairs-choux que vous avez à garnir.

choux au chocolat

Alors, il faut s'attaquer au glaçage. Pour cela, il y a plein de méthodes différentes. Là, j'ai décidé d'expérimenter un truc. Juste du chocolat noir fondu au bain-marie avec du beurre. L'aspect semble correct mais je me demande s'il va "prendre". Pour le moment, j'ai mis les éclairs-choux au réfrigérateur, on en saura plus dans quelque temps. Ça me semble bien un peu liquide et je ne me suis pas trop appliqué pour l'appliquer.

choux nappage

Bref, en un mot comme en cent, la pâtisserie, c'est bien beau, mais ça prend du temps et ça oblige à faire beaucoup de vaisselle. Mieux vaut aller chez son pâtissier ordinaire.

Note

[1] Je ne pense pas qu'il y ait là contrepet

samedi 15 janvier 2011

Préparation indicible

En ce moment, mon dada, en matière culinaire, c'est la pâte feuilletée. Ça me passera.

Parfois, je sais pas pour vous mais pour moi, oui, on a des idées de réalisations de recettes qui font penser que l'on a de sérieux problèmes du côté de la cervelle.
Il y a déjà quelque temps de cela, j'ai percé de façon définitive les secrets de la pâte feuilletée et, du coup, je fais de la pâte feuilletée. Le fait que l'on entende trop parler de ces galettes des rois n'y est sans doute pas étranger. Depuis le début de l'année, c'est la deuxième fois que je me prête à l'exercice de la pâte feuilletée. Maintenant que j'ai compris le truc je peux vous le dire, ce n'est pas difficile du tout à réussir. Le tout, c'est de savoir. Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler le secret. Vous ne le méritez pas vraiment.
Ce soir, je ne savais pas bien quoi me faire à manger. J'avais une idée mais mes frangins m'ont distrait de mes idées avec des histoires de Land Rover qui ne marchait pas comme il fallait. Je suis allé voir le Land et à trois, on a réussi à le faire fonctionner correctement. N'empêche que je suis rentré chez moi un peu tard et que je n'avais plus le courage de me mettre aux fourneaux pour faire ce que j'avais eu l'intention de cuisiner.
Alors, j'ai fait le tri dans mon réfrigérateur entre les trucs encore mangeables et ce qu'il convenait d'écarter si l'on tient à sa santé. Il me restait du boudin noir. Puisque j'avais aussi des oignons, je me suis dit que je pouvais tenter un truc impensable pour utiliser ma pâte feuilletée : une tarte au boudin et aux oignons. Ni plus ni moins.

tarte au boudin

Or donc, vous prenez deux gros oignons que vous coupez en fines lamelles et que vous faites revenir dans de l'huile d'olive. Vous coupez votre boudin noir que vous ajoutez aux oignons pour dix petites minutes (je n'ai pas chronométré exactement). Vous abaissez votre pâte feuilletée sur une tôle beurrée et vous disposez harmonieusement vos oignons et votre boudin sur la pâte. Vous enfournez dans un four préchauffé (bien chaud) et vous laissez cuire le temps qu'il faut. Ça vous donne un plat d'une exquise finesse dont je me suis bien régalé (bien plus que je l'espérais).

J'avais plutôt prévu de vous montrer un dessin

Pour vous dire la vérité, j'avais prévu de vous montrer un dessin, aujourd'hui. En raison de raisons, je ne l'ai pas terminé. Il sera peut-être pour demain.

dimanche 9 janvier 2011

Poussinou d'hiver

Hier soir, un poussinou, un beau poussinou périgourdin, est passé par ma cheminée.

Pour faire un poussinou à la cheminée, il faut du temps. Pour commencer, vous allumez le feu dans la cheminée. Vous commencez vers 16 heures. Au bout de trois heures vous avez plein de belles braises et c'est à ce moment que vous embrochez le poussinou avant de le présenter devant l'âtre pour deux heures de cuisson. Vous n'oubliez pas de l'arroser régulièrement.

poulet

Ce poussinou était plein d'une bonne farce faite de boudin blanc, de cher chair à saucisse, de foie gras et d'un peu de Maury. Il était tout à fait excellent, je vous l'assure.

vendredi 30 juillet 2010

Frites

Ce soir, j'ai fait des frites.

Ce soir, alors que je perdais mon temps à essayer de dessiner, je me suis demandé ce que j'allais pouvoir manger. J'ai posé délicatement la boule de papier constituée du dessin en cours dans l'âtre de la cheminée éteinte et suis parti à l'assaut de la cuisine toute proche à la recherche d'une inspiration soudaine et enthousiasmante. Au terme d'un coup d'œil circulaire, mon regard a été arrêté par la friteuse de marque "la Parmentière" que je tiens de ma grand-mère paternelle. "Tiens, me dis-je in petto, pourquoi donc ne m'essaierai-je donc pas à faire des frites de pomme de terre ?"

Ni une ni deux, j'ai fait appel à toute les ressources cognitives disponibles pour me remémorer la recette des pommes de terre frites. D'abord, les indispensables : une bassine à friture (j'ai), de l'huile à friture (j'ai aussi), du gaz (j'ai toujours), des pommes de terre (j'ai derechef) et du sel (j'ai à foison). Ensuite, la méthode : éplucher les pommes de terre, les laver, les couper en bâtonnets et bien les essuyer. Faire chauffer l'huile dans la bassine à friture posée sur le feu et attendre que la température idéale soit atteinte. Déposer les bâtonnets de pomme de terre dans le panier de la bassine à friture et les plonger dans l'huile bouillante pour une bonne douzaine de minutes. Les retirer du bain d'huile, attendre que l'huile arrive de nouveau à ébullition et replonger les pommes de terre dans la bassine pour quelques minutes, jusqu'à ce qu'elles soient délicatement dorées. Eteindre le feu et bien égoutter les frites. Les déposer ensuite sur du papier absorbant et les saler de deux sels (du gros et du fin) comme le préconise Joël Robuchon himself.

Puisque j'ai acheté une belle batavia, l'autre jour, je me suis fait une bonne salade verte bien assaisonnée, bien vinaigrée, et, vous me croirez si vous le voulez, je me suis régalé. Pour terminer, j'ai mangé tout cru deux abricots murs juste comme il faut.

dessin

Sinon, notre président adoré de notre République à nous a encore fait des siennes. Au début, j'avais envie de faire un billet sur ce sujet. J'ai préféré les frites. De quoi donc il s'agit ? Alors, notre président vénéré, il a dit que si qu'il y en a un qui veut faire du mal à un policier, ben il sera déchu de la nationalité française. Et on a vu son œil mauvais se tourner vers les "gens du voyage". Pas les gens du voyage des vacances, hein ! Non. Les gens du voyage qui sont pas des vrais Français comme nous et que on pourrait repiocher dans les bonnes idées qu'on a eu pour eux dans les années 30 et 40.

samedi 24 avril 2010

Les carottes sont cuites

Ce soir, je n'ai pas de dessin à vous faire voir.

Vous prenez quelques bonnes carottes. C'est indispensable pour faire des carottes à la crème. S'il vous venait à l'idée de prendre des navets à la place des carottes, si, par exemple, vous préfériez les navets aux carottes, vous auriez des navets à la crème et pas des carottes à la crème. Je n'ai rien contre les navets mais je ne suis pas certain que des navets à la crème, ce soit très bon. Je n'ai jamais essayé, il faudra que je le fasse, histoire de me faire une idée sur la question.
Mais là, donc, il s'agit de faire des carottes à la crème. J'ai donc pris des carottes et je les ai épluchées et lavées. Je les ai découpées en rondelles d'une manière assez régulière et puis j'ai fait fondre un peu de beurre dans une sauteuse. Lorsque le beurre a été fondu, j'ai versé les carottes et j'ai mélangé. Je les ai laissées fondre à feu doux durant cinq minutes. J'ai alors épluché une bonne et belle gousse d'ail que j'ai dégermée et découpée en fines lamelles. Je l'ai ajoutée aux carottes et puis j'ai versé un tiers de litre de bouillon de bœuf. Je n'ai pas salé à cause de ce bouillon mais j'ai poivré parce que j'aime bien mettre un peu de poivre dans mes plats.
J'ai laissé cuire jusqu'à totale absorption du liquide et j'ai ajouté deux bonnes cuillères à soupe de crème fraîche épaisse. Cela a très bien accompagné le poulet rôti froid que j'avais par ailleurs.

lundi 4 mai 2009

Première pizza de l'année !

Parce que j'avais tous les ingrédients pour en faire une et que j'en avais aussi l'envie (de la faire et de la manger) j'ai fait une pizza, hier. Elle était délicieusement bonne et je me suis bien régalé.

Déjà, je ne cherche pas à dire que ma pizza est bonne ou meilleure qu'une autre. Je connais au moins un endroit où l'on en peut manger de bien meilleures. C'est à Périgueux et elles y sont réellement merveilleuses. Non, la question n'est pas là. Il s'agit ici de faire sa pizza soi-même, à la maison, avec de la farine, de la levure, du sel, de l'eau, de la tomate, des oignons, du jambon, du fromage, de l'huile d'olive, de l'ail et un œuf. Que des choses que l'on peut être amené à avoir chez soi, dans sa cuisine.
C'est un plaisir, parfois, de cuisiner. Enfin faut aimer ça, quoi. Moi, ça dépend des fois. Lorsque j'ai réellement une envie, une idée, j'adore cuisiner. Ce n'est pas le cas tous les jours et je ne prends habituellement aucun plaisir particulier à faire cuire des pâtes.
Toujours est-il que, hier, je me suis fait plaisir à faire cette pizza. J'ai commencé par faire la pâte. Il devait être dans les environs de 14 heures. J'ai fait gonflé de la levure de boulanger dans un peu d'eau tiède durant une quinzaine de minutes. J'ai mis 400 grammes de farine et du sel dans un saladier et j'ai creusé un puits au centre. J'ai versé la levure et j'ai travaillé la pâte. Ensuite, j'ai ajouté l'équivalent d'un petit demi-verre d'huile d'olive et j'ai travaillé la pâte une fois de plus jusqu'à obtention de quelque chose de bien souple et lisse. J'ai fariné la boule de pâte et j'ai laissé gonfler durant quatre heures.

J'ai prélevé une partie de cette pâte et je l'ai étalée au rouleau (je ne suis pas pizzaiolo). Je l'ai placée sur une plaque et je l'ai enfournée dans un four très chaud pour cinq minutes, histoire de la précuire. Après, je l'ai sortie et j'ai mis de la tomate, des oignons que j'avais émincé et fait blondir, des olives noires, de l'ail, du jambon, du fromage râpé et de l'huile d'olive. J'ai remis dans le four très chaud pour dix minutes puis j'ai placé un œuf sur la pizza et j'ai encore laissé cinq minutes.

pizza

Alors, j'ai ouvert une bouteille de bien bon vin et je me suis régalé, j'ai tout mangé, une pizza de 30x30 cm ! Je n'ai plus faim, je suis rassasié, je suis heureux ! Bordel de merde, oui ! Et d'autant plus qu'il me reste de quoi en refaire une pour demain soir ! Ah là là ! Je crois que la série "pizzas" n'est pas terminée !

mardi 28 avril 2009

Des dessins à faire !

Hier, mon employeur préféré m'a suggéré de réfléchir à la réalisation de quelques dessins. Parce que je suis bonne pâte, je n'ai pas refusé.

L'idée serait de faire des petits dessins avec des enfants. Je ne peux pas en dire plus parce que c'est top-secret-confidentiel. Du coup, forcément, je ne peux rien vous montrer. Puisque je ne peux ni vous en parler ni vous montrer quoi que ce soit, je me dis que ce billet va tourner court.

C'est mal me connaître et faire peu de cas de ma faculté à parler pour ne rien dire ! Tenez, par exemple, je peux vous expliquer qu'il ne fait pas chaud, sur Périgueux. Ça vous en bouche un coin, non ? Oui... Bon...
Remarquez, je pourrais vous donner une recette de tarte au chocolat et caramel.

Alors, il vous faudra :

  • 170 g. de chocolat noir
  • 25 cl. de crème fraîche liquide
  • 1 oeuf
  • 10 cl. de lait
  • 2 cuillères à soupe de caramel laitier en pot (il paraît que ça existe)
  • 80 g. de cacahuètes non salées
  • de la pâte sablée ou brisée (soit vous la faites soit vous l'achetez, je m'en contrefous)

Pour commencer, vous concassez les cacahuètes et vous les faites griller quelques minutes à sec dans une poêle. Vous les laissez refroidir.
Vous garnissez un moule à tarte avec votre pâte et vous faite cuire 6 à 8 minutes à blanc dans un four préchauffé (thermostat 6/7). Vous sortez votre fond de tarte du four mais vous laissez le four allumé.
Vous faites bouillir le lait et la crème dans une casserole. Hors du feu, vous ajoutez le chocolat et vous le faites fondre. Vous ajoutez l'œuf battu à la fin et hors du feu en mélangeant bien.
Sur le fond de tarte, vous étalez le caramel puis la préparation au chocolat. Vous parsemez avec les cacahuètes grillées puis vous enfournez. Vous éteignez le four et laisser cuire ainsi entre 15 et 20 minutes.
Vous sortez la tarte du four et vous la laissez complètement refroidir avant de la déguster.

Bien. Voilà. Je n'ai pas essayé cette recette. Je la ferai sans doute un jour.

lundi 9 février 2009

Le boeuf bourguignon

Le boeuf bourguignon reste l'un des grands classiques de la cuisine française. Il existe tout un tas de recettes et je vous propose la mienne.

Le boeuf bourguignon, c'est avant tout des indispensables. Il faut de la viande de boeuf pas trop sèche mais pas trop grasse, du vin rouge (de Bourgogne dans l'idéal), des carottes, des oignons, des champignons. Après avoir pas mal cherché sur Internet et dans des bouquins la recette idéale, je me suis aventuré dans une recette toute personnelle de ce plat de tradition.

bêrk

Dans un premier temps, vous prenez une bouteille de vin rouge (de Bourgogne dans l'idéal) et vous le faites chauffer dans une casserole. Lorsque le vin est presque à ébullition, vous le flambez.
Pendant que le vin refroidit, vous coupez quelques carottes en rondelles pas trop épaisses et quelques oignons en morceaux moyens. Vous coupez la viande en morceaux de quatre ou cinq centimètres de côté. Vous mettez la viande, les carottes et les oignons dans un grand saladier. Vous ajoutez un bouquet garni et quelques grains de poivre (vous pouvez aussi ajouter d'autres épices) et vous couvrez avec le vin refroidit. Vous laissez mariner tout cela au frais durant au moins douze heures (si vous pouvez le faire pour une journée entière, ça doit être encore mieux).

Votre viande a bien mariné durant au moins douze heures, et vous pouvez passer à la suite des opérations. Vous sortez votre viande de la marinade et la laissez s'égoutter. Vous réservez les oignons et les carottes. Surtout, vous ne jetez pas le vin ! Ne faites surtout pas ça, c'est hyper important !
Dans une cocotte en fonte, vous faites chauffer un peu d'huile et vous faites revenir la viande, petit à petit, en jetant la vieille huile et en en mettant de la nouvelle de temps en temps. Lorsque la viande est saisie, vous ajoutez les carottes, les oignons, quelques gousses d'ail écrasées, du sel, du poivre. Vous laissez cuire encore quelques minutes puis vous ajoutez le vin.
Vous laissez cuire à petit feu durant plusieurs heures. Là, j'ai laissé environ trois heures. Ça vous laisse le temps de faire la vaisselle.

Au bout de ces quelques heures, vous épluchez, nettoyez et coupez en deux des champignons de Paris. Dans le même temps, vous épluchez des pommes de terre que vous faites cuire à la vapeur. Alors, vous sortez la viande et les légumes de la cocotte et vous réservez au chaud. Vous laissez la sauce réduire sur un coin du feu, à découvert.
Dans une poêle, vous faite revenir doucement les champignons dans du beurre. Au moment de servir, vous versez la sauce onctueuse sur la viande, vous ajoutez les champignons et les pommes de terre.

boeuf bourguignon

dimanche 25 janvier 2009

Pot-au-feu

Depuis ce matin, j'essaie de sortir quelque chose de mon crayon sans résultat probant. Pour que ce dimanche ne soit pas à classer complètement dans le rayon des journées pourries, je fais un pot-au-feu.

L'autre jour, je me disais que le pot-au-feu était peut-être la recette de cuisine la plus ancienne. On pourra disserter des heures sur la meilleure des recettes de pot-au-feu et sur les ingrédients qu'il convient d'y mettre, on ne pourra pas sortir de ce qui fait la simplicité de ce plat. Un pot-au-feu, ce n'est rien de plus que des légumes et de la viande mis à cuire dans de l'eau. On peut supposer que c'est là la recette la plus ancienne de tous les temps tout de suite après la grillade de mammouth ou les truffes cuites sous la cendre. Imaginons un instant notre bon homme préhistorique revenant sur les lieux d'un incendie et, grattant la terre du bout de son bâton, découvrant une tuber melanosporum parfaitement cuite. Il la goûte et trouve que cela est bien bon. Du coup, il invente la cuisine périgourdine, le canard gras et les pommes de terre sarladaises. De même, un jour qu'il revient de la chasse et que le gibier qu'il avait attrapé était encore fiché au bout de sa lance, il tombe sur un incendie finissant. Tout à sa contemplation du spectacle, il ne remarque pas qu'il a porté le bout de sa lance au-dessus des braises présentes à ses pieds. Lorsqu'il s'en rend compte, il relève prestement sa lance et un délicat fumet de lapin grillé lui parvient aux narines. Du coup, alors qu'il s'était déjà fait à l'idée de jeter le résultat de sa chasse, il détache un bout de viande de l'animal, le porte à sa bouche et considère que ça manque un peu de sel mais que ce serait fort bon avec de la moutarde.

Pour le pot-au-feu, il fallait que notre homme préhistorique gastronome invente l'eau chaude et un moyen de la contenir en un récipient assez étanche. L'histoire ne dit pas très exactement comment il s'y prit pour inventer l'eau chaude et pour mettre au point ce récipient. On nous raconte que pour faire chauffer l'eau, il y plongeait des pierres chauffées au feu. Bon, moi j'en sais rien, je n'étais pas encore né, mais je n'y crois que moyennement, à cette histoire. Le premier souci aurait été d'attraper les pierres brûlantes, le second aurait été que pour faire bouillir l'eau d'une façon continue, il aurait fallu ajouter et ajouter encore des pierres brûlantes dans le récipient. Et là, ben c'est un problème insoluble parce que, rapidement, il n'y a plus de place pour l'eau, la viande et les pierres.
J'ai une théorie. Peut-être bien que si on prend un gros os de mammouth (par exemple un morceau de fémur vidé de sa moelle), que l'on le remplit d'eau et que l'on le pose verticalement dans le feu, ça peut marcher. Au bout d'un moment, l'eau et ce que l'on peut mettre dans l'os doit cuire. Enfin je dis ça, hein... Sinon, il y a aussi la pierre creusée autour de laquelle on fait un feu. J'essaie de m'imaginer comment je m'y prendrais pour faire un pot-au-feu si j'étais envoyé au temps de la préhistoire dont je vous cause mais je me rends compte que mes premiers gros problèmes seraient de parvenir à chasser quelque chose puis d'allumer un feu. Je préfère être à mon époque à moi, c'est un peu plus simple.
Or donc, je fais un pot-au-feu. Je ne donne pas de recette. La seule chose importante, dans ce plat, c'est d'avoir le temps de laisser cuire longtemps. Disons que je pense que trois ou quatre heures de cuisson pour les viandes et une petite heure de plus pour les légumes, ce n'est pas mal.

Quelques heures ont passé.
Je viens donc de dîner. Après plus de cinq heures de cuisson, la viande était savoureuse (jarret et plat de côtes) et les légumes fondants et délicieusement goûteux. Evidemment, et même si j'ai fait bombance, il m'en reste assez pour quelques repas. Et puis, il y a le bouillon. Faut pas se laisser abattre, hein ?

pot-au-feu

samedi 22 mars 2008

Côtes de porc «comme dans l'temps»

Depuis ma plus tendre enfance, je vous un véritable culte à la côte de porc dans l'échine. Du coup, pourvu que l'échine soit belle, j'ai beaucoup de mal à n'en point acheter lorsque j'en trouve et à la cuisiner en vue de la manger ensuite.

Qui n'a pas eu une arrière grand-mère polonaise ne peut pas comprendre cette vénération pour la côte de porc dans l'échine. Pour moi qui ait pratiquement été élevé à la "côtelette de Chine", cela équivaut peu ou prou(st) à la madeleine de Marcel. Ça s'explique pas, c'est comme ça. Il y a des choses, dans l'enfance, qui vous marquent à jamais.
Aujourd'hui, je suis allé faire des courses parce qu'il faut bien en faire. Je suis allé au Shopi de Thenon parce que ce n'est pas loin, parce que ce n'est pas grand et parce que j'aime bien sa boucherie. Habituellement, j'y arrive sans idée préconçue. Je flâne un peu parmi les rayons et je laisse jouer l'inspiration du moment. Aujourd'hui, donc, je me demandais ce que je pourrais bien acheter pour les deux repas à venir, celui de ce soir, samedi, et celui de demain, dimanche.
Je regarde d'un œil le plus torve possible les fruits et légumes mais rien ne me tente outre mesure. Je passe à la crémerie où je n'ai nul coup de foudre pour quelque pot de yaourt qui fût. Bien, c'est pas grave, je vais voir ailleurs.
Je mets quelques biscuits secs dans le chariot, craque pour un pot de moutarde, me souvient qu'il me faut des allumettes, passe sans m'arrêter dans le rayon des conserves et arrive à la boucherie. Je regarde un peu ce que l'on me propose. Entrecôte ? Mouais... Escalope de veau ? Pourquoi pas... Et voilà que je tombe nez à nez avec de l'échine de porc belle comme le jour. De la belle échine de porc avec des veines de gras, des os bien larges. Pas du petit cochon de deux mois, ça ! «Allez, hop, vous m'en mettez deux belles», que je dis au boucher. Je passe en caisse et je rentre chez moi.

Ce soir, je prends une poêle et y verse une larmichette d'huile. Je prends la boîte d'allumettes et m'apprête à allumer le feu sur la cuisinière quand j'ai une idée de génie ! Parce qu'il ne faisait pas chaud, ce matin, j'ai allumé un feu dans la cheminée et je l'ai alimenté jusqu'au soir. Et là, dans la cheminée, c'est plein de braises. Alors, je me dis que ce ne serait pas si idiot de faire cuire ma côte de porc dans l'âtre. Je prends la poêle, y pose la côte de porc et je traverse la pièce principale en direction de la cheminée. Je pose la poêle sur un trépied prévu à cet effet et j'attends un peu, pour voir ce que ça va donner. Très vite, la côte de porc prend de la couleur. Je sens que ça va être une belle réussite, mon truc.

côte de porc

La deuxième idée de génie, ça aura été de chercher à améliorer le principe en incorporant des ingrédients qui se trouvaient là ou du moins pas trop loin. D'abord, après que la côte a bien coloré des deux faces, un peu de vin blanc sec. Des flammes viennent aussitôt bondir de la poêle, signe que, mine de rien, ça chauffe. Du vin, bon, d'accord. Mais quoi d'autre ? Et pourquoi pas de la moutarde, histoire de voir ? Allez, je vais chercher de la moutarde et j'en mets une bonne cuillérée à soupe dans la poêle. Je touille un peu et j'attends. De temps à autres, je rallonge un peu la sauce qui épaissit avec de l'eau (j'aurais pu peut-être remettre du vin blanc). En écoutant France Inter, j'observe le spectacle de la côte de porc qui cuit. Ce n'est pas moins intéressant que plein d'autres trucs, finalement.

côte de porc

Lorsque je juge que c'est cuit, je sers la côte de porc dans une assiette et je mange. Et bien mes amis, vous me croirez si vous le voulez, mais c'était vachement bon !

samedi 3 novembre 2007

Soupe de légumes

Si, à l'origine, la soupe consistait en une tranche de pain que l'on "mouillait" d'un bouillon ou d'un potage, il me plaît d'appeler "soupe" ce que je veux appeler ainsi. Je suis seul maître à bord et je fais ce que je veux. Il n'empêche pas moins, et j'en suis conscient, que je vais plus vous parler de potage que de soupe. Allez y faire.

Parce qu'il ne fait pas trop chaud et que j'ai acheté des légumes, décision est prise de concocter une petite soupe à même de me nourrir d'une manière plaisante autant que rustique. Je m'en vais de ce pas vous expliquer comment je m'y prends. On ne sait jamais, des fois que ça pourrait intéresser quelqu'un...

Les ingrédients :

ingrédients

Un ou deux beaux oignons
deux ou trois carottes
deux ou trois poireaux
deux ou trois pommes de terre
une ou deux gousses d'ail
Sel et poivre

Dans un premier temps, je prends un oignon que j'émince finement. Dans une cocotte, je mets de la matière grasse, beurre, huile d'olive ou, comme c'est le cas ce soir, graisse de canard, et j'y laisse dorer à feu doux l'oignon.
Pendant ce temps, je m'occupe des carottes que je coupe en petits dés égaux ou presque. Une fois que l'oignon est suffisamment revenu, j'ajoute les carottes et je les laisse suer jusqu'à ce que l'odeur de la carotte vienne me frotter les moustaches. C'est signe que je peux passer aux poireaux.

carottes

Les poireaux, je les coupe en fins tronçons. Du genre deux ou trois millimètres, vous voyez ? Sinon, hein, il y a la photo. Bon. Ces poireaux, je les verse dans la cocotte à leur tour et j'attends là encore qu'ils aient commencé à fondre.

poireaux

J'en arrive ensuite aux pommes de terre que je coupe eux aussi en petits dés et que j'ajoute à l'oignon, aux carottes et aux poireaux lorsque je sens que l'heure est venue (je ne vais pas vous dire tous les secrets de fabrication, non plus !).

pommes de terre

Je tourne tout ça avec une spatule en bois et j'ajoute du gros sel gris, du poivre moulu grossièrement et deux gousses d'ail. Si j'en ai, je peux aussi ajouter du persil ou tout un tas d'autres choses mais là, non.
J'ajoute enfin un peu plus d'un litre d'eau et je couvre. Je laisse cuire environ trente minutes. Je ne sais pas bien exactement combien de temps mais il y a un moment où ça se met à vraiment sentir bon et où l'on peut aller goûter, histoire de voir si c'est assez cuit.

dans l'assiette

Après, c'est un peu comme on veut. Si l'on a la chance d'avoir des tranches de bon pain de campagne rassis, on peut les mettre au fond de son assiette (ou mieux, au fond de la soupière). On peut aussi ajouter du fromage dans l'assiette ou bien encore une saucisse, auquel cas ça vous fait une repas complet. Je ne suis pas sectaire, chacun fait à sa guise.

dimanche 28 octobre 2007

Poussinoux au curry de hier soir.

Ils z'ont pô souffert :o)

mardi 30 janvier 2007

La rusticité gagne du terrain

Je ne sais pas trop si c'est le fait de vieillir, mais depuis quelque temps, je trouve follement amusant de cuisiner dans l'âtre.

Âtre ou ne pas âtre ? Telle est la question. Depuis que j'ai découvert qu'il était possible de préparer des choses à manger dans la cheminée, depuis, surtout, que l'on m'a offert de l'outillage propre à remplir cette tâche ménagère, je m'amuse et expérimente. Après le poulet et le gigot d'agneau à la broche, l'omelette aux oignons !
Somme toute, on se doute bien que ça va marcher. Il n'y a pas de raison. Que faut-il pour faire une omelette aux oignons si ce n'est des oeufs, des oignons et du beurre ? Oui, un peu de sel et de poivre, aussi, certes, mais aussi et surtout une source de chaleur ! Et là, nul besoin d'avoir fait de hautes études pour comprendre que les braises de la cheminée apportent cette source de chaleur. Donc, étant donné que j'ai les oeufs, les oignons, le beurre, le sel et le poivre et les braises, je peux me lancer dans l'expérience. Hop, j'y vais !
D'abord, vous coupez les oignons assez grossièrement (mais tout de même pas avec les dents parce que là, pour le coup, ce serait très grossier). Dans une poêle, vous mettez le beurre et vous posez cette poêle sur le trépied, dans la cheminée. Hop, c'est fait.

beurre

Première constatation, le beurre fond à vive allure, grésille vite et c'est plutôt bon signe. Vous faites bien attention à ne pas laisser noircir le beurre et vous ajoutez les oignons. Vous mélangez avec une spatule en bois et laissez blondir.

oignons

oignons

Au bout d'un court moment, c'est déjà bien coloré et fondant. Le moment va être venu de mettre les oeufs. A ce sujet, il y a plusieurs écoles et, parmi elles, celle qui veut que l'on batte les oeufs et celle qui veut que l'on les mélange juste. Je suis plus de cette seconde école. Il me semble qu'en évitant de faire entrer de l'air dans les oeufs, l'omelette reste plus onctueuse et baveuse. En ce qui me concerne, je n'ajoute pas de lait dans l'omelette mais, à l'occasion, j'aime ajouter de tout petits morceaux de beurre. C'est une affaire de goût.
On verse les oeufs dans la poêle et on laisse cuire en remuant légèrement avec la spatule, sans jamais toucher le fond de la poêle. Dès que l'omelette atteint l'état de cuisson désiré, on retire du feu, on la verse dans une assiette et on la mange en se disant que l'on a encore contribué à la gloire de la gastronomie française ! Slurp !

omelette

mardi 9 janvier 2007

Cuisinons dans la joie et dans la bonne humeur

Si se nourrir est important, bien se nourrir est primordial. Aujourd'hui, je vous propose une recette de cuisine tout à fait étonnante et d'une simplicité d'exécution confondante. A vos casseroles !

En préambule et parce qu'il faut bien commencer d'une manière ou d'une autre, nous partirons du principe que rien de ce qui est écrit ci-après n'a valeur de vérité absolue. Par exemple, pour l'élaboration de cette recette de cuisine inventée de toute pièce alors que je me trouvais dans un état second, j'ai utilisé ce que j'avais à ma disposition. Il est entendu que la liste d'ingrédients donnée ici n'est qu'indicative et que vous pouvez faire comme bon vous semble, sans la respecter, surtout si vous n'avez aucunement l'intention de m'inviter.

Liste des ingrédients :

- environ 1,5 kg de collier de boeuf
- deux beaux oignons
- une boîte de tomates au jus
- une bonne cuillère à soupe de piment fort
- deux ou trois gousses d'ail
- une cuillère à soupe de concentré de tomate
- quelques branches de thym
- deux canettes de bière (Leffe Triple en l'occurrence)
- sel et poivre
- farine
- huile d'olive
- sans doute d'autres choses dont je n'ai aucun souvenir

Tout d'abord et avant toute chose, assurez-vous que vous avez un couteau bien tranchant. Il n'y a, en effet, rien de plus agaçant qu'un mauvais outil. De plus, c'est bien connu, un mauvais artisan à de mauvais outils. Le couteau sera l'outil le plus utilisé durant la réalisation de ce plat qui réjouira vos invités gastronomes et qui saura établir de manière durable votre réputation de fin cordon-bleu.
Prenez la viande. Sentez-la. Si elle a une odeur par trop suspecte, jetez-la ou donnez-la au chien et passez à autre chose. La lecture d'un bon roman est une occupation tout à fait indiquée dans ce cas.
A propos de la viande. Dans cette recette, j'ai choisi de prendre du collier de boeuf parce qu'il n'était pas cher. Vous pourrez tout aussi bien remplacer le boeuf par ce que vous voudrez. De la volaille ou de l'agneau, du porc ou du poisson, peu importe. Mais donc, moi, j'ai choisi de prendre du collier de boeuf.

collier de boeuf



Commencez par détailler la viande en dés de deux à trois centimètres de côté. Tentez de couper le plus régulièrement possible. Ce n'est pas que ce soit important, mais ce sera bien plus joli et cela évitera que certains convives se sentent lésés par rapport à d'autres au moment du service.
Une fois la viande découpée, placez-la dans un saladier et ajoutez l'huile d'olive, le piment en poudre et le thym. Mélangez bien puis allez vous laver les mains. Vous disposez d'une bonne heure pour vaquer à d'autres occupations. Rompez.

marinade



Une heure a passé. Vous prenez une cocotte en fonte dans laquelle vous versez de l'huile d'olive. Vous la mettez sur le feu et vous y faites revenir les dés de viande par petites quantités que vous réservez au fur et à mesure.

faire revenir la viande



Une fois tous les morceaux bien revenus, vous pouvez reprendre le couteau et découper les oignons en rondelles. Rondelles que vous vous appliquerez à détacher en anneaux. C'est très rigolo à faire, vous verrez.

oignons



Vous replacez la viande dans la cocotte nettoyée avec un peu d'huile d'olive et vous placez les anneaux d'oignon par-dessus. Vous laissez suer ces oignons durant une demi heure. Dès que vous en avez ras-le-bol d'attendre, vous saupoudrez de farine et vous mélangez bien. Vous pouvez dès lors ajouter les tomates, le sel, le poivre et l'ail coupé en petits morceaux. Vous mélangez tout ça puis vous prenez une canette de bière que vous versez sur la préparation. Tant que vous y êtes, vous ouvrez une deuxième canette que vous dégustez tranquillement, loin de la folie du monde moderne, en savourant une cantate de Bach.

le tout dans la cocotte



Vous couvrez la cocotte, vous baissez le feu et vous laissez cuire deux ou trois heures. Ce plat sera accompagné d'un peu ce que vous voudrez. Les pâtes marchent bien mais le riz ou les pommes de terre vapeur ne s'accommodent pas trop mal non plus. Il me semble évident que l'on pourra boire de la bière durant le repas mais il est possible que certain (mauvais) vin du bordelais saura faire l'affaire. L'eau du robinet, c'est pas mal non plus (et pas trop cher).

dimanche 24 décembre 2006

Le gâteau au chocolat (de Noël)

J'ai fait un putain de gâteau au chocolat que je vous dis pas !

Prenez tout un tas d'ingrédients dont du chocolat. Mélangez avec la main du beurre salé (genre environ 150 g.) et le même poids de sucre. Pour le sucre, vous le préférerez en poudre parce que la poudre, c'est bon.
Une fois que vous avez la pogne bien grasse, vous allez la laver. Vous pouvez aussi en profiter pour laver l'autre. Bon. Là, vous mesurez à peu près 50 grammes de farine et vous la jetez dans le récipient où se trouvent déjà le beurre et le sucre. Vous mélangez encore.
Un truc qu'il fallait faire dès le début mais que j'ai oublié de dire, c'est qu'il faut faire fondre 200g. de chocolat noir au bain-marie. Vous vous démerdez comme vous voulez mais vous allez en avoir besoin d'ici peu.
Vous cassez un premier oeuf dans votre pâte. Vous mélangez "énergiquement" pour bien l'incorporer. Vous faites la même chose avec un second oeuf et puis, puisque je sens que vous commencez à y prendre plaisir, vous réitérez l'opération avec un troisième.
Ah oui, encore un détail que j'ai oublié... J'suis con, tout de même... Tsss. Bon. Au début, avant toute chose, vous faites préchauffer le four à 180°.
Une fois que le chocolat est fondu, vous l'ajoutez à votre préparation. Vous mélangez encore une fois. Ouais... Une fois de plus, ça fera pas de mal. Vous n'êtes pas doué, vous. :/
Vous beurrez un moule à tarte ou à autre chose, je m'en balance, et vous versez votre préparation dedans. Vous enfournez et vous laissez cuire environ 20 minutes.

gâteau

Je ne sais pas si c'est bon ou pas. Je vous dirai lorsque j'aurais goûté.

mardi 17 octobre 2006

La pasta diabolicum

Enfin, une somme sur la préparation des pâtes sur le ninternette. C'est pô trop tôt !

Dans l'idéal

Il faut 10 g. de gros sel pour 100 g. de pâtes pour 1000 g. d'eau.

Vous prenez un ustensile de cuisine de votre choix mais de contenance au moins égale à ce que vous avez à y placer en tenant compte :

Petit a : de l'évaporation de l'eau
Petit b : du gonflement des pâtes
Petit c : que vous n'aimez pas du tout nettoyer tout ce qui aura pu déborder du récipient, sans compter qu'avec votre chance légendaire, cela aura éteint la flamme, le gaz se sera échappé dans la cuisine où vous entrez avec une bougie allumée pour je ne sais quelle raison hasardeuse et que, du fait et par conséquent, une forte explosion vient vous perturber quelque peu la mise en pli toute neuve.

Dans cet ustensile de cuisine propre à aller sur le feu (ou sur une plaque à induction ou bien encore sur une autre source de chaleur que vous voudrez), vous versez autant d'eau qu'il vous en faut. Un litre pour cent grammes de pâtes, nous l'avons dit. Reste à savoir combien de centaines de grammes il vous faut pour vous et toute la marmaille qui pleure dans vos jupes pendant que votre jules est en train de se bourrer la gueule au troquet avec l'argent du ménage. Il y a bien du malheur sur cette pauvre terre.

Passons. Donc, vous faites bouillir vos "x" litres d'eau. Une fois que l'ébullition est franche, très nette, vous ajoutez le gros sel en respectant les proportions ci-dessus mentionnées. Bon. Vous attendez que l'ébullition reprenne de la vigueur puis vous jetez d'un coup d'un seul et sans coup férir vos pâtes. Vous remuez nonchalamment à l'aide d'une bonne vieille cuillère de bois que vous prendrez soin de reposer sur le bord de votre ustensile de cuisine ainsi que vous avez toujours vu tante Jeanne le faire, elle qui prétendait ainsi prévenir tout risque de débordement. Quelle conne, cette tante Jeanne, quand on y repense, tout de même !

De temps à autres, alors que vous êtes absorbée dans la contemplation d'une affligeante série télévisée que vous ne ratez jamais (a contrario de vos mouflets), vous filez "en" cuisine vérifier que les pâtes cuisent bien. Vous remuez, vous goûtez, vous pouvez même en jeter une sur les carreaux surplombant l'évier pour vérifier la cuisson. Ça colle, c'est cuit ; ça tombe par terre, votre petit dernier se jette dessus pour engloutir la chose.

Au bout d'un moment non pleinement défini, vos pâtes sont cuites. Vous ajoutez du beurre si vous en avez ou autre chose d'autre, ça ne me regarde pas.

Voilà.

Dans la réalité de tous les jours

Vous avez faim, vous n'avez pas beaucoup de temps et vous n'avez que des pâtes. Vous attrapez la casserole que vous avez utilisée la veille et l'avant veille sans même prendre la peine de la laver. Vous y faites couler de l'eau du robinet jusqu'à ce que vous jugiez la quantité suffisante. Vous posez votre putain de casserole sur le feu. Vous attendez avec impatience que ça bout enfin. Vous prenez les fonds de paquets de pâtes que vous trouvez et vous jetez le tout dans l'eau. Le téléphone sonne. Vous allez répondre. C'est Cuisine de France qui vous appelle pour vous annoncer que vous avez gagné un cadeau que vous pourrez venir chercher accompagné de votre conjointe. Vous leur expliquez que vous êtes célibataire, la télé-prospectrice vous dit un "au-revoir" qui en dit long sur son mépris à votre égard. Pour vous calmer, vous allumez une cigarette et vous jetez un oeil distrait aux factures et aux publicités que vous avez trouvées dans votre boîte aux lettres. Vous retournez voir vos pâtes. Elles forment une masse compacte au fond de votre casserole. Vu l'état, vous ne vous demandez pas si c'est cuit. Vous videz l'eau en trop à l'aide d'un couvercle. Vous attrapez la moins sale de vos assiettes et vous y mettez les pâtes. Vous prenez une fourchette et vous asseyez à la table de la cuisine pour manger. Vous vous rendez compte que vous avez encore oublié de mettre du sel, vous rajoutez du ketchup.

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