Heure d'été

Aujourd'hui, nous sommes passés à l'horaire d'été. Nous sommes au printemps, il fait un temps hivernal. Pour bien faire, il faudrait que je trouve quelque chose à dire en rapport avec l'automne...

Dimanche. Il fait froid. Ce matin, j'ai fait mes comptes. J'ai pris les tickets de carte bancaire, j'ai entré les montants dans l'ordinateur, j'ai pointé les relevés de compte. Evidemment, ça ne tombe pas juste du tout. Je ne suis pas comptable, hein !
Ce que ça peut être chiant de faire ses comptes. Au fond, je me demande bien à quoi ça peut servir. C'est un truc dont on prend l'habitude, qui est chiant comme c'est pas permis et qui, du moins chez moi, laisse avec un amer sentiment d'insatisfaction. Ce n'est pourtant pas bien difficile. Additions et soustractions. Je n'ai pas fait de brillantes études, mais j'avais la prétention d'avoir au moins assimilé ces fondamentaux que sont ces opérations. Et pourtant, je ne tombe pas du tout sur les résultats que mon établissement bancaire me conseille de prendre pour justes. Un coup, je trouve plus, un autre coup, c'est moins. Je ne suis pas comptable.



Avant hier, je suis allé voir le dernier David Lynch, "Inland Empire". Que dire de ce film si ce n'est qu'il est de David Lynch ? En disant cela, on en dit déjà pas mal sur ce à quoi il faut s'attendre. C'est d'ailleurs, à mon sens, ce qui est le plus simple, de savoir à quoi s'attendre. Il suffit tout bonnement de ne s'attendre à rien. Et l'on n'est pas déçu, du coup. C'est même assez impératif, ne ne s'attendre à rien. Comme ça, finalement, on n'est même pas surpris. Et pourtant, avec Lynch, on ne peut pas s'empêcher d'essayer de comprendre où il veut vous amener. Après, c'est soit que je ne suis décidément pas assez intelligent pour tout comprendre, soit qu'il n'y a rien de bien compréhensible. Je suis d'accord pour dire que je ne suis pas assez intelligent, ça ne me dérange pas. Il n'empêche que j'aime bien le cinéma de David Lynch. J'aime me laisser mener par le bout de la rétine dans son univers bizarre, me laisser surprendre par les images, ne pas être en mesure de deviner la suite.
Sur France Inter où il était invité, David Lynch déclarait que le nom du film venait de très loin. Lorsqu'il était enfant, il avait fait un dessin où il avait écrit ce titre. Bien des années plus tard, il donne ce nom à ce film sans se souvenir de ce dessin. Et puis, vous le comprenez, il retombe sur ce dessin par hasard. C'est assez fou, non ?
Au fond, le plus simple pour moi, c'est d'abandonner l'idée de vous expliquer le film et de vous conseiller d'aller le voir. Si on le prend comme un générateur d'émotions, un objet susceptible de créer de la surprise, il remplit son rôle à la perfection. Si l'on n'aime pas ce cinéma, on peut aussi faire l'impasse et passer à autre chose.

Hier, je suis allé à côté de Lille (dans le Nord). A Watrellos, précisément. J'ai accompagné un copain qui allait chercher une voiture. Nous sommes partis d'Azerat à 5h30 et sommes revenus à 23h30. Environ 1400 kilomètres dans la journée. Ce n'est pas si mal. Nous nous sommes relayés pour la conduite. Pluie durant presque tout le trajet. Sachant que je m'étais couché à 1 heure (en raison du film de Lynch), que je me suis réveillé un peu avant 5 heures, que je me suis couché vers minuit et que nous sommes passés à l'heure d'été, vous comprendrez que je ne suis pas encore bien réveillé. Et demain, une nouvelle semaine qui commence !

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