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lundi 16 novembre 2020

Iconique

jeep

lundi 27 avril 2020

Une de Detroit

Cadillac Sedan Deville 1965

vendredi 6 mars 2020

Buick D34

Buick roadster 1917

lundi 2 mars 2020

Utilitaire

Pick-up

dimanche 16 février 2020

Trous là, là itou

HD trouée

dimanche 4 août 2019

Horse Power

samedi 27 juillet 2019

#2 Herpétologie

Sous le signe du serpent

jeudi 25 juillet 2019

#1 Herpétologie

Bouton

lundi 22 juillet 2019

Pontiac GTO

Assez peu de véhicules intéressants à Fossemagne en ce dimanche matin. Une Toyota et une Nissan que je n'ai pas daigné photographier, une Renault 5 GT Turbo, une Peugeot "je ne sais plus quoi", une 2cv, une Méhari, une R12 bien pourrie qui n'auront pas eu l'occasion de se faire tirer le portrait non plus. Il y avait aussi une Citroën GS club 1220 mais elle n'était pas suffisamment bien garée pour que je puisse bien la prendre en photo. Quoi d'autre ? Pas grand chose. Une Chevrolet Caprice sans grand intérêt, une Lincoln Continental qui ne me plaisait pas beaucoup, une Corvette, une Vollkswagen et, tout de même, une MG, une AC Cobra et une Pontiac GTO que je vous présente aujourd'hui.
Peut-être suis-je arrivé trop tôt. J'avais cru comprendre que seraient présentes plusieurs motos anciennes, je n'en ai pas vu. Ou alors, il fallait peut-être considérer que la Yamaha Virago et la Suzuki étaient ces motos anciennes. Pas impossible. Ce n'est pas grave. Par rapport aux années précédentes, pas de voiture d'avant guerre, pas de voiture des années 50. Tant pis, c'est comme ça. Mais donc, alors que j'allais repartir pour Azerat avec quelques images enregistrées, j'entends le son reconnaissable d'un gros V8 glougloutant de plaisir. C'est la première des "Muscle cars". Des automobiles au moteur d'une cylindrée énorme gavé de carburant par des carburateurs gros comme ça et qui vous délivre des centaines de chevaux sauvages et vous propulse à des vitesses déraisonnables le plus rapidement possible. Je ne suis généralement pas friand des caisses américaines mais celle-ci ne me laisse pas insensible.

Pontiac GTO 1966

lundi 10 juin 2019

Hot-Rod

jeudi 30 mai 2019

Bel Air

Chevrolet Bel-Air break 1955 Pro Stock

dimanche 10 mars 2019

Salon Périgueux Classic Auto - sixième éclatement

On n'avait pas terminé de faire le tour des véhicules exposés. Il y avait un stand qui semblait s'intéresser aux Alpine. Il existe des centres d'intérêts plus sujets à caution. Ne parlons ni de la philatélie ni de la collection de coquilles d'huîtres — j'en connais parmi vous qui vous y adonnez avec gourmandise — mais parlons plutôt de l'intérêt que d'autres peuvent porter pour les émissions de télévision ou les représentations du Christ rédempteur dans l'art sumérien de la période d'Uruk. Ou plutôt, n'en parlons pas. D'une part, je ne suis pas compétent pour en parler et d'autre part, à n'en point douter, cela nous amènerait trop loin de notre préoccupation du jour.
Donc, les Alpine. Que peut-on en dire qui ne se sache pas déjà ? Qu'elles sont souvent de couleur bleue. Un peu à l'image des bagnoles de la gendarmerie nationale. Ça aurait pu être des véhicules intéressants si les concepteurs avaient pensé à les équiper de ce qui leur manque le plus, un moteur à six cylindres à plat voire, à la rigueur, d'un moteur à douze cylindres en V. Hélas ! Ils durent se contenter d'une mécanique Renault. Bien sûr, c'est moins pire que s'ils avaient dû faire avec un moteur Citroën ou Peugeot (passons sous silence le cas embarrassant des moteurs SIMCA). Nonobstant, ils firent ce qu'ils purent et c'est ainsi qu'ils tentèrent de trouver le salut dans cette couleur bleue qui mieux que nulle autre chante la gloire de notre belle nation française dont nous ne sommes pas qu'un peu fiers.
Il y avait une Alpine A110 L GT4 qui était bleue. Ce n'est pas le modèle le plus intéressant mais c'est l'un des plus rares. C'est pour ainsi dire une Alpine pour famille nombreuse. Ce n'est pas vraiment une sportive mais ce n'est pas non plus un break Diesel pour horde catholique s'en allant péleriner dans l'espoir d'un miracle qui viendrait guérir le pied-bot de la grande fille que l'on aura du mal à caser.

A110 L GT4
Plus commune mais plus enthousiasmante, une A110 de 1972 au volant de laquelle on aimerait aller friser le 80 km/h à proximité d'un radar qui veille à notre sécurité pour notre bien. Elle est bleue et ça prouve que je ne dis pas que des mensonges. C'est une jolie petite automobile qui a su se construire un palmarès en compétition et cela a grandement contribué à sa renommée et au fait que c'est aujourd'hui un véhicule très recherché et hors de portée pour la majorité des bourses.

A110
Chez Renault, après avoir tué la marque, on a cherché à la ressusciter. On l'avait quelque peu dénaturée en sortant des R5 Alpine, il faut bien le reconnaître. Bon. Là, on ressort une Alpine et on s'inspire beaucoup de la A110. D'ailleurs, on l'appelle A110. C'est dire que l'on a de l'imagination, chez Renault. Et alors, avouons-le, c'est plutôt réussi. Ça évoque bien le modèle de référence. C'est du véhicule de collection dès sa sortie des chaînes.
A110 deuxième génération

Les chefs, en matière d'automobile, ce sont les Américains. C'est connu et reconnu. Et de toutes les marques nées sur le continent américain, Ford tient une place qui n'est pas des moindres. Là, il y avait des Vedette avec leur V8 un poil poussif et pas qu'un peu gourmand. Les soupapes latérales, c'est rigolo mais c'est pas le summum en matière d'efficacité et de rendement.

Ford Vedette
Le moteur Ford est tombé dans l'escarcelle de SIMCA après que Ford a jeté l'éponge et cédé son usine à la marque française. SIMCA a voulu utiliser ce moteur en mettant au goût du jour et toujours à la sauce américaine les Vedette Ford. Le moteur est toujours aussi peu performant mais l'ensemble a une gueule pas dégueulasse. Enfin, c'est une question de goût.

Simca

dimanche 9 septembre 2018

Question de genre aux Vintage Days

La polémique a failli exploser. Quel est le genre de ces Vintage Days, au juste ? Sont-ce des journées ou des jours ? Féminines ou masculins ? Je ne m'étais pas posé la question. Pour moi, les Vintage Days sont féminines et je n'expliquerai pas pourquoi, j'en suis bien incapable. C'est perturbant. Et cela me fait penser aux difficultés que l'on peut rencontrer dès lors que l'on cause des véhicules.
Par exemple, si je vous montre l'automobile suivante, vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il s'agit d'une Renault 4cv. Féminine, donc, la 4cv. Et pourquoi donc ? Ce ne sont pas quatre juments. Parce qu'il est question d'une voiture, d'une automobile, d'une Renault ?

Renault 4cv découvrable
Donc, d'accord, si l'on parle d'une automobile, tout ce qui se rapprochera d'elle sera au féminin. Ces Peugeot sont donc des dames. La 201 et la 504. La 201, ça colle, c'est une berline. Mais la 504, c'est un coupé. Un coupé avec un V6. Ce n'est pas si simple qu'il y paraît.

Peugeot 201
Peugeot 504 coupé V6
Peugeot 504 coupé V6
Deux américaines. Américaines ou américains ? Admettons que l'on parle ici d'un "pick up" Chevrolet et d'un "hot rod" Ford. Masculins, donc, ces véhicules. Oui, peut-être. Ce n'est tout de même pas si certain. Déjà, cette question de genre pour des termes en langue anglaise… Ce sont une Chevrolet et une Ford. En français, on pourrait parler d'une Chevrolet "plateau" ou "utilitaire". Mélange de genre. Pour la Ford, c'est plus simple. C'est une automobile ou une voiture modifiée.

Chevrolet 1937 et Ford 1930
Pas modifié mais bien restauré, un utilitaire Citroën, un HY. Là, on sent que c'est couillu, que ça transpire la testostérone. Le HY, c'est un mâle (pour un bien ?). C'est un fourgon et non une fourgonnette. Pas de confusion possible à propos du genre. On dira que c'est un Citroën.

Citroën HY
Si je ne me trompe pas, nous sommes maintenant en présence d'une Chenard et Walcker à traction avant. Dame ! C'est qu'il ne faut pas croire que, avant guerre, la traction avant est une exclusivité Citroën ! Chenard et Walcker ne passera pas la guerre. Déjà, la marque était tombée dans l'escarcelle de Chausson en 1936. Après guerre, Peugeot reprend les petits utilitaires Chenard et Walcker à traction avant et lance les D3 et D4 avec ses moteurs en lieu et place du petit moteur bicylindre deux temps d'origine. Donc, nous sommes en présence d'un cas de marque transgenre passée des automobiles (féminin) aux utilitaires (masculin). Ah ! C'est pas simple !

Chenard et Walcker T24C
Pour en finir avec ce sujet qui me donne mal à la tête, un dernier cas encore plus étrange. Ici, le genre change en fonction du nombre de roues. Si ça a quatre roues, c'est une Morgan, si ça n'en a que trois, c'est un cyclecar. Quoi que l'on en puisse penser, le cyclecar est dans la tradition. Bien sûr, le moteur S&S est un peu trop gros, trop rutilant, pas assez anglais. Mais ça doit être sacrément amusant de jouer avec les radars aux commandes d'un semblable engin sur les routes du Périgord !

cyclecar Morgan

samedi 8 septembre 2018

Un peu de tout en différé des Vintage Days

En observant les photos faites lors de ces Vintage Days périgourdines, je ne peux pas m'empêcher de m'émerveiller face à la diversité de l'automobile. Elle peut être petite ou grande, sportive ou pépère, familiale ou exclusive, jaune ou rouge ou bleue ou verte, sérieuse ou amusante. Je suis bien incapable d'imaginer le nombre de modèles différents créés depuis les origines de l'automobile à travers le monde mais j'ai tout de même le sentiment qu'ils sont nombreux et diversifiés.
En fonction des époques et des modes, on peut noter des caractéristiques permettant de dater avec plus ou moins d'exactitude le véhicule présent. Par exemple, parmi les plus anciennes, nous avons cette automobile Unic que l'on peut supposer des années 20.

Unic
Sans doute un peu plus récente, cette De Soto est probablement des années 30. Dans le fond, peu de différences. Une ligne de caisse légèrement plus basse, plus d'arrondis, de galbes. Les éléments de carrosserie sont dessinés avec plus de souci dans l'harmonie des lignes. Sur l'Unic, le capot semble s'attacher à être au plus près du moteur quand, sur la De Soto, on cherche à créer une ligne. A mon avis, que ce soit dans l'automobile ou la motocyclette, c'est dans ces années 30 que les véhicules commencent à chercher à avoir un style, à être réellement dessinées.

De Soto
Dans ces années là, ces années d'entre deux guerres, malgré la crise économique, on produit des automobiles luxueuses ou sportives qui ne sont pas à destination du peuple. Il me semble que l'idée du roadster anglais naît dans ces années 30. On sait les Anglais friands de tradition. La Riley ici présente est un mélange de classicisme et d'une certaine modernité. La voiture est basse mais la calandre et les gros phares font anciens. Aussi, il est difficile de dire si elle date d'avant ou d'après ces années trente.

Riley
Des années trente, la ligne de la Traction Avant. Avec quelques modifications, elle sera présente dans les concessions Citroën jusqu'au milieu des années 50. Certes, elle fera figure d'antiquité à la sortie de la DS mais il faut reconnaître qu'elle devait être le comble du modernisme au début des années trente.

Traction Avant très décorée
Quasi contemporaines à la Traction, les Peugeot de l'époque de la ligne fuseau, d'abord avec la 402, étaient représentées par une 202. Celle-ci semble vouloir saluer la libération avec ses drapeaux français et américain.

Amitié franco-américaine en 202 Peugeot

Dans l'après-guerre, certains constructeurs poursuivent ou reprennent la production des modèles d'avant 1939 tout en réfléchissant à la suite. Chez Panhard, on ne fait plus les automobiles de grand luxe d'avant le conflit mondial. Le nouveau modèle sera plus petit, le moteur sera un bicylindre à plat, ce sera la Dyna X. On notera que le dessinateur de cette automobile ne sera pas allé vers la simplicité et la sobriété des lignes. Est-elle belle ? Est-elle laide ? Les avis sont partagés. Aujourd'hui, c'est assurément une curiosité.

Dyna Panhard
Jolie ou moche, on peut aussi se le demander en voyant cette petite Austin-Healey Sprite. Au moins, a-t-elle une allure comique avec ses gros phares qui lui valurent le surnom de "frogeye". C'est une petite automobile sportive, de construction assez rustique et légère. Dans l'absolu, elle ne bénéficie pas d'une puissance folle mais elle sait utiliser les chevaux en présence avec efficacité.

Austin-Healey Frogeye
Si l'on veut plus de puissance, dans la même marque on peut choisir une automobile qui respecte à peu près les mêmes codes mais avec un moteur et un niveau de finition bien supérieurs. Ça reste une automobile sportive "à l'anglaise" avec ce qu'il faut de conservatisme "à l'anglaise". Tout de même, ça s'embourgeoise bien.

Austin-Healey mkII
Et du côté des Français ? Ah ! Lorsqu'un constructeur important décide de s'intéresser à l'automobile "sportive", elle sort un cabriolet sur une base de berline. Enfin… au moins pour l'appellation commerciale. Parce que, disons-le, entre la 504 cabriolet ou coupé et les 504 berline, break ou plateau, il n'y a qu'une vague ressemblance. Née sous le crayon du carrossier italien Pininfarina, elle est plutôt agréable à l'œil.

Peugeot 504 cabriolet

jeudi 23 août 2018

Pas que des pétaroux à la Cassagne !

Où en étions-nous ? Ah oui. Les cyclomoteurs. Vous en avez pas un peu marre, vous, de ces indigents pétaroux ? Oui, moi aussi. Heureusement, il n'y avait pas que ça à la Cassagne. Il y avait aussi la présence de l'association "Passeurs de mémoire"[1] qui avait dressé deux tentes pour une exposition hétéroclite d'objets présents lors des deux derniers conflits mondiaux et quelques véhicules, plusieurs Jeep et un half-track M3 possiblement de marque White. La présence de ces véhicules et de l'association s'explique par la collaboration au film promotionnel de cette édition de la fête.
J'ai beaucoup de mal, en raison de mauvaises lectures de jeunesse sans doute, avec la chose militaire. Je n'aime pas les militaires, je les trouve cons et bêtes. C'est comme ça. J'ai beaucoup de mal aussi avec les amateurs de "militaria", ces nostalgiques probables des guerres d'antan. Que l'on ait le souhait d'honorer les victimes de ces conflits, admettons. Que l'on s'arrête aux victimes de quelques guerres passées sans soutenir les victimes présentes, ça me dérange un peu plus. Disons-le, je ne comprends pas la démarche ou je n'ose pas entendre la petite voix sournoise qui me chuchote quelque chose à l'oreille. Est-il besoin de se déguiser en militaire pour dénoncer la guerre ? Je m'interroge.
Restent les véhicules. C'est une autre question que celle des véhicules. Je n'ai pas de goût particulier pour les engins trop guerriers, les chars d'assaut ou les auto-mitrailleuses. Par contre, et je ne l'ai jamais nié, j'aime beaucoup les petits camions Dodge, les plus gros camions GMC ou Ward et les jeep de l'armée américaine de cette deuxième[2] guerre mondiale. D'abord, parce que ces véhicules ont été utilisés civilement après réforme. Une fois débarrassée de son étoile, de ses marquages et de sa laide couleur, une jeep redevient un engin tout à fait acceptable.
Notons que, dans le cadre d'un souci de conservation de cette mémoire dont il est question là, j'admets que l'on ait le souci de préserver quelques véhicules recouverts de leur couleur et marques distinctives "authentiques". Par contre, ce que je n'admets pas un instant, c'est de voir une Jeep Hotchkiss française bariolée avec une étoile ricaine. Faut pas pousser. Bref, une photo d'un half-track.

White M3 Half Track
Moins guerrier, le tracteur Société Française Vierzon HV2. Ça j'aime bien ! Que dire à propos de ce tracteur ? C'est, comme de bien entendu, un monocylindre semi-Diesel. Avec un peu plus de cinq litres de cylindrée, ça vibre pas mal, merci. Cette recette du tracteur monocylindre de forte cylindrée a été utilisée durant de nombreuses années avant de disparaître totalement. Si, aujourd'hui, on s'amuse à les voir démarrer et à les entendre pousser leurs explosions au rythme d'un marteau pilon, on comprend que le monde paysan ait pu choisir d'autres tracteurs moins contraignants et plus reposants à utiliser. Ce que l'on peut se demander, c'est comment et pourquoi ces gros monocylindres plein de défauts ont existé durant toutes ces années, en gros des années 20 à la fin des années 50. Les tracteurs multicylindres à essence ou à moteur Diesel existent alors que ces Lanz, SFV et autres ancêtres perdurent. On met en avant la solidité et l'entretien réduit. On a aussi, un temps, prétendu que ces tracteurs à boule chaude pouvaient brûler presque tout, de l'huile de vidange au pétrole lampant en passant par la graisse de canard ou l'huile de palme. A l'annonce des années 60, Lanz était racheté par l'américain John Deere et Société Française Vierzon par le toujours américain Case. C'en était fini de ces antiquités agricoles qui font aujourd'hui la joie des fêtes "à l'ancienne".

Société Française Vierzon HV2
Société Française Vierzon HV2
Français lui aussi, militaire jusqu'au bout du dernier boulon, le Berliet GBC8KT. Parce qu'il est militaire, il est laid. Pour plaire au commandement militaire, le constructeur se doit de faire dans le moche voire le hideux. Mission parfaitement remplie par M.Charbonneaux, styliste de son état. Toutefois, cette laideur se veut fonctionnelle. On se dit que de la tôle plate est plus facile à retaper que de la carrosserie toute en rondeur d'un Saoutchik ou d'un Figoni & Falaschi. Les militaires savent pondre du cahier des charges. On veut du camion de tel tonnage, transportable par train, capable de consommer toutes sortes de carburants. Berliet répond avec ce camion issu du GBC 8 6x6 bien plus beau. Il ne s'agit plus que de l'enlaidir pour qu'il soit à l'image du militaire de tradition française.
Avec ses surfaces planes mises bout à bout, ce Berliet ne concède rien à l'esthétique. Pour autant, on l'a tellement vu qu'il est devenu presque "normal" et que l'on ne fait plus trop attention à lui. Par contre, ce camion ne manque pas de qualités. Légèrement sous-motorisé, il a de vraies capacités de franchissement et est d'une solidité remarquable. Il a connu une très longue carrière dans l'armée française, a été remotorisé, a été même recarrossé sur la fin. Aujourd'hui, il continue à satisfaire aux exigences militaires.

Berliet, Peugeot et Motobécane
Avec sa gueule de voiture des années 30, le petit camion Citroën U23 a connu une longue carrière. Bien plus beau dans sa livrée "à ailes plates" qui affiche un avant rappelant les Rosalie de la marque que dans la nouvelle mouture du début des années 50, cet utilitaire n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, un foudre de guerre. Peinardement, il navigue sans jamais trop dépasser les 70 km/h. L'aménagement intérieur est des plus rustiques. Disons-le tout net, il n'y a pratiquement rien d'autre qu'un volant, quelques pédales et leviers et un pitoyable compteur de vitesse. Le moteur qui entraîne tout ça est celui de la Traction Avant retourné pour pouvoir entraîner le pont arrière. Son sens de rotation est inversé. Au tout début des années 50, on lui préférait déjà le HY[3] ou la production de chez Renault. Les 1000kg ou 1400kg Renault n'étaient pas non plus des véhicules modernes, puissants et rapides mais, malgré tout, ils l'étaient un peu plus.

Citroën U23

Notes

[1] Objet de l'association : promouvoir le devoir de mémoire pour les victimes civiles et militaires de la première et deuxième guerre mondiale

[2] soyons prudents

[3] bien que ce dernier ne le remplace pas complètement

samedi 28 juillet 2018

Mec amer, Ikea Guy Degrenne

Et si le président Trump avait raison ? Et si les États-Unis d'Amérique étaient, de droit, le maître du monde ? En d'autres termes, et si les USA avaient reçu pour mission divine de conduire la marche du monde et, au-delà, de l'Univers avec un "U" majuscule ? Si l'on accepte cette proposition, si l'on admet que les États-Unis d'Amérique ne constituent pas un pays tout à fait comme les autres, alors, oui, sans doute faudrait-il que ce pays élu redevienne le phare dispensant sa lumière, sa pensée, de par les continents et les mers.
Quel pays mieux que les USA a su faire rêver la planète entière ? La vieille Europe semble figée dans ses traditions, ses habitudes, ses vieilles pierres, ses vieilles guerres, ses vieilles cultures. Plus à l'est, l'empire russe fait peine à voir. La Chine, le Japon, le sud-est asiatique, le sous-continent indien, l'Australie, la Polynésie ? Ne parlons pas du cas de l'Afrique, la grande oubliée et passons sur le cas des Amériques centrale et du sud. Que reste-t-il ? Les États-Unis d'Amérique.
Les rêves viennent des USA. La culture est américaine. Le cinéma, la littérature, la musique et les moyens de diffusion de tout cela sont américains. Internet, les GAFAM sont américains. Coca-Cola, Mc Donald, Marlboro ? Américains aussi ! La NASA, la CIA, le FBI ? Américains ! L'expansionnisme américain a façonné les esprits à un point tel que partout sur la planète (ou presque) on pense américain, on rêve américain, on consomme américain. On peut bien s'en inquiéter ou le regretter, c'est un fait. Qui a marché sur la Lune et qui a osé faire exploser des bombes atomiques sur des populations civiles ? Qui se donne tous les droits ? Qui pense détenir ses droits directement de dieu ? Les Américains.
Donald Trump gesticule et déblatère tant qu'il peut. Il veut que les USA redeviennent ce qu'ils, à son avis, n'auraient jamais dû cesser d'être : la première puissance mondiale. On le dit idiot mais peut-être est-il très lucide et apeuré. Peut-être voit-il les menaces qui pèsent sur son pays, l'effondrement du modèle patiemment mis en place tout au long du XXesiècle. Parce que oui, il est possible que l'on assiste à la fin de l'hégémonie des USA, à sa chute inexorable. Il n'est peut-être pas stupide de penser que le rêve américain a vécu, que les derniers soubresauts viennent signifier l'agonie amorcée.
Ce que l'on a appelé "le bloc occidental" après la deuxième guerre mondiale est en réalité complètement inféodé à la pensée américaine. Ce conflit qui, dans le fond, n'aurait dû concerner que l'Europe a été "récupéré" par les USA. Je suppose qu'il faut se réjouir de l'aide des Américains et de ne pas être aujourd'hui dans un pays sous la botte des Nazis, hein ! Je suppose que sans les Américains l'issue de cette guerre aurait été tout autre. Je reconnais cela. Ce que je pense cependant, c'est que les USA ont imaginé que leur implication dans le conflit allait leur permettre de faire main basse sur tout un marché qui leur échappait. Il allait falloir reconstruire, équiper.
De 1917, date de l'implication des USA dans le premier conflit mondial, à aujourd'hui, ça fait un siècle que la vieille Europe a commencé à baisser la tête face aux États-Unis d'Amérique. Parce que les pays d'Europe n'ont pas su et pas voulu s'unir, parce que l'on a exacerbé les nationalismes, les USA ont pu agir sans trop d'entraves. Aujourd'hui, le maître du monde pourrait bien être la Chine qui avale les matières premières, qui construit pour le reste du monde, qui gagne en puissance. La Chine va pouvoir faire la pluie et le beau temps et imposer ses règles du jeu. Les USA ne vont pas accepter cela mais oseront-ils faire la guerre à une puissance telle que la Chine ?
On nous dit qu'il nous faut changer de mode de vie. Abandonner l'automobile (et la moto, bien sûr) pour le vélo, manger moins de viande, privilégier les productions locales, respectueuses de l'environnement. De toutes façons, nous n'aurons plus le choix. Le monde aura vécu son siècle d'excès en tous genres, il aura épuisé une bonne part des ressources et il va se retrouver le cul par terre. C'est bien fait pour sa gueule. Qu'il crève.

A Fossemagne, il y avait une exposition de véhicules de collection. Devant l'église, une Citroën (D quelque chose), une Alpine Renault, une R5, une Peugeot 202 et une Chevrolet Corvette de 1978. Normalement, ça aurait dû être cette dernière qui aurait su attirer les regards. Eh bien non, les gens s'en foutaient un peu de cette pompeuse américaine. Si c'est pas un signe, ça !

Chevrolet Corvette


Mec amerri cas gris de gaine

mercredi 23 mai 2018

Et pendant ce temps, à Thenon…

Je m'étais rendu à Thenon pour faire le plein de carburant. Aux pompes, deux véhicules attendaient du côté droit tandis que, du côté gauche, celui qui, parce que l'orifice de remplissage de mon véhicule s'ouvre du côté droit, a ma préférence, se trouvait une automobile immatriculée en Bretagne arrêtée dans le sens contraire de la marche. Ce n'est pas que j'aie quoi que ce soit contre les Bretons et j'ai bien conscience qu'il convient de ne pas, d'un cas particulier, faire de généralité mais je n'ai pas pu m'empêcher de qualifier l'automobiliste présent là d'abruti fini. D'accord, je le comprends, en se présentant ainsi à contresens il avait l'ouverture de son réservoir du bon côté et, j'en conviens, cela était plus pratique. Cependant, l'automobiliste ne semblait pas avoir pensé un instant qu'en agissant de la sorte il empêchait un autre automobiliste d'attendre son tour de ce côté des pompes à carburant. Je me rangeais donc, sans rien dire, derrière les deux véhicules de droite et patientait.
Arrivant dans la direction de Périgueux, trois automobiles s'engagent sur le parking du supermarché. Trois automobiles américaines. Je me murmure à l'oreille que j'ai été bien avisé de prendre un appareil photographique avec moi et cela me met de bonne humeur.
La première voiture a fini de faire le plein de carburant, la deuxième se met en position. Le temps qu'elle en ait fini, le Breton idiot en arrive tout juste à raccrocher son pistolet. Alors, il commence une danse rituelle assez amusante bien qu'un peu déconcertante. Dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, il fait le tour des pompes (en passant derrière la voiture qui me précède) à deux reprises en lançant des regards appuyés de haut en bas et de droite à gauche. Je finis par comprendre que le Breton débile cherche du papier pour essuyer ses mimines. N'en trouvant pas, dépité, il se résout, la mort dans l'âme pense-je, à s'installer au volant de sa petite auto. Alors, ce qui devait arriver arriva. Une autre auto arrive et se place face au capot du breton véhicule. Le Breton mou du bulbe agite alors frénétiquement les bras derrière son pare-brise pour faire comprendre que l'arrivant le gène beaucoup. Pendant ce temps, je prends position pour à mon tour remplir mon réservoir.
Une courte engueulade survient au terme de laquelle notre Breton demeuré est contraint de repartir en marche arrière. Je ris sous cape. Je repose le pistolet, visse le bouchon de réservoir et monte dans la voiture. Je décide d'aller vérifier s'il n'y aurait pas moyen de faire des images des américaines entrevues. Quelle chance ! Elles sont là, bien garées, s'offrant en spectacle. Je me gare, prends l'appareil et vais faire des images. J'en profite pour discuter avec le propriétaire de la Dodge. Il m'apprend qu'elle arrive de l'Arizona où elle était plus ou moins abandonnée. Il y a eu du boulot pour la rendre roulante, il a fallu changer le radiateur et le carburateur, par exemple. Par contre, nulle question de restauration pour le moment, elle va rester dans son jus, dans l'état où elle a été trouvée. C'est un choix, j'aime bien aussi.
Il s'agit donc d'une Dodge de 1948 équipée de son six cylindres à soupapes latérales. A ses côtés, une Cadillac de 1958 et, un peu plus loin, une Plymouth de 1953, toutes deux munies de V8 culbutés. Je refais quelques photos, finis de causer avec le propriétaire de la Dodge et repars chez moi.

Dodge Coupé 1948
Cadillac Coupe DeVille 1958
Buick Special 1953


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