lundi 22 mars 2021
Mot-clé - Azerat
mardi 10 juillet 2018
Plouf
On m'a demandé de photographier une piscine. Je n'ai rien contre les piscines tant qu'elles se tiennent éloignées de moi. Je n'ai rien contre les piscines. Contre l'eau, si. Or, que serait une piscine sans son eau ? Une piscine vide, oui, d'accord. Autant dire, pas grand chose. Un trou bête et cher.
Vide ou pleine, une piscine est un dispositif dangereux. Si elle est pleine, on risque de s'y noyer ou, pire encore, de s'y mouiller. Vide, on peut craindre d'y choir, de s'y casser un membre ou deux voire la tête qui, notez-le, n'est pas un membre. Par exemple, au sein d'une association, vous trouverez des membres. Et à la tête de cette association, un président. Cela montre que la tête est au dessus des membres. Regardez-vous dans une glace, plus ou moins haute et large selon votre corpulence et votre taille. Vous devez bien voir que la tête est au-dessus des membres, bras, jambes et pénis si vous êtes un homme. Si vous ne voyez pas le pénis, c'est soit que vous n'êtes pas nu, soit que vous êtes une femme. Si vous êtes une femme et que vous voyez un pénis, c'est qu'un ami proche vous joue un tour.
Il faisait beau et chaud. Ceci est un contrepet un peu facile, j'en ai bien conscience. Je n'ai pas trouvé mieux pour signifier que le soleil brillait et que la température ambiante tutoyait (quelle familiarité !) les 30°C. On m'avait demandé de venir faire les photos de la piscine. Je me suis dit que, peut-être, avec un puissant téléobjectif, j'allais pouvoir tenir l'ennemie à distance. J'avais aussi imaginé me munir d'une chaise pour agir à la manière des dompteurs que l'on représente ainsi tenir le lion éloigné dans les illustrés pour enfants. Je me suis dit que je trouverais bien une chaise sur place. Il n'y avait que fauteuils en PVC et transats en cochonnerie métallique.
Il ne m'a pas fallu longtemps, à peine quelques secondes, pour comprendre que j'allais devoir prendre sur moi et approcher de la piscine. N'écoutant que mon courage qui est souvent mauvais conseiller, je faisais fi de ma peur panique de l'eau trop claire, trop bleue, trop artificielle pour être eau nette. Par peur du ridicule, je n'osais réclamer une bouée ou une combinaison de plongeur. Et bon, me voilà accroupi au plus près de l'eau, me persuadant qu'elle ne me veut pas de mal, que je n'ai rien à craindre d'elle. Tout s'est bien passé. L'eau ne s'est pas jetée à ma gorge, nulle vague n'est venue me submerger, je ne me suis pas mouillé un millimètre de peau. J'en suis sorti grandi.
mercredi 20 juin 2018
Oscar Go, l'escargot fil-de-fériste intrépide
Qui aurait été comme je l'étais à Azerat ce soir là aurait eu l'insigne honneur doublé de la chance inestimable d'assister à l'unique représentation que l'artiste donnait en France lors de sa tournée mondiale.
Sur un double câble tendu entre deux maisons d'habitation, à pas mesurés, sur un seul pied, Oscar Go se permettait les plus dangereuses figures n'hésitant pas, suscitant la peur et la crainte mais aussi le bonheur et la joie du public, à s'essayer aux plus délicates figures, allant à l'encontre des règles qu'enjoint la prudence, mère de toutes les vertus jusqu'à pousser les limites de l'équilibre dans ses derniers retranchements, la tête obstinément dirigée vers le bas, tout le poids du corps l'incitant à, selon les lois de l'attraction terrestre, choir au sol d'un instant à l'autre très certainement.
Si, il faut en convenir, le spectacle, bien qu'exceptionnel, se révélait un peu trop long dans sa durée, il savait tenir en haleine un public conquis et enthousiaste. Retenant leur souffle, les spectateurs savaient laisser exploser des tonnerres d'applaudissements nourris lorsqu'une étape délicate et périlleuse était passée avec brio et une apparente nonchalance par ce grand artiste de renommée internationale.
mardi 5 juin 2018
Motocyclettes Farfelues dédicacées
Lors des Rencontres Littéraires qui se sont tenues à Azerat, on m'a demandé de réaliser une dédicace. J'ai proposé de la faire à tête reposée, tenant compte du fait que le destinataire est un voisin azeracois et qu'il me sera aisé de lui transmettre le livre souillé d'un gribouillis. Je profite de cette occasion qui m'est offerte de reparler de ce bouquin qui est la honte de la profession pour rappeler que l'on peut se le procurer contre une douzaine d'euros (hors frais de port) auprès de l'éditrice officiant au sein de la célèbre maison d'éditions Ichnos Éditions.
dimanche 3 juin 2018
Les Pétaroux à la Noix saison 5
Aujourd'hui encore, la première édition des rencontres littéraires se tient dans la salle du cuvier d'Azerat. Une occasion de rencontrer des auteurs de talent, de discuter, de découvrir, de faire provision de livres.
Le site d'information local ewanews se fait l'écho de cette manifestation culturelle et met à l'honneur un obscur "auteur" local.
samedi 2 juin 2018
Macintosh-livres-chat
C'est un ordinateur qui ne fonctionnait plus. Je m'étais passé de lui parce que j'en avais d'autres. Récemment, j'ai eu à récupérer un fichier qui se trouvait sur cet ordinateur en panne. Alors, je me suis décidé à le réparer. Ça n'a été ni trop difficile ni trop long.
Il s'agit d'un Mac Pro de 2007 et cette machine est, de l'avis de Apple, trop ancienne pour accueillir un système récent. Or, j'avais l'intention de l'utiliser pour des opérations gourmandes en puissance avec des logiciels qui nécessitent du système plus récent que celui autorisé par le constructeur.
Sur Internet, j'avais trouvé une technique pour s'affranchir de cette limitation et tout fonctionnait parfaitement. Enfin jusqu'à ce jour où il y a eu une mise à jour proposée. Je ne me suis pas méfié et j'ai accepté l'installation de la mise à jour. Je n'aurais pas dû, l'ordinateur refusait de démarrer après son application. Parce que j'avais terminé le boulot que j'étais en train de faire, je ne m'en suis pas occupé tout de suite.
Récemment, donc, j'ai dû récupérer un fichier et là, je n'avais pas d'autre solution que de me décider enfin à remettre ce Mac Pro en route. Je l'ai dit, ça a été assez simple, je n'ai pas rencontré de problème. Je n'ai perdu aucune donnée et c'est bien le principal. Lorsque j'ai vérifié que tout allait bien, j'ai trouvé une photo d'Ulysse. Je suis presque certain d'avoir déjà publié cette photo sur ce blog. Ce n'est pas bien grave.
Aujourd'hui et demain, à Azerat, se tiennent des rencontres littéraires organisées par Françoise Rivière, auteure, en collaboration avec la municipalité. J'y suis convié en tant qu'auteur. Je n'ai pas absolument compris le programme de ces rencontres littéraires. J'ai cru comprendre que nous ne serons que trois "auteurs". Il me semble, si c'est bien le cas, qu'il est un poil ambitieux de tenir ces rencontres sur deux jours. Il n'est pas impossible que je m'y ennuie beaucoup. Je vous dirai.
Et ce fut donc une excellente journée qui m'a permis de rencontrer plein de personnes et de faire pas mal de dessins de dédicace dans une ambiance très agréable et dans la belle salle du cuvier d'Azerat. Ça m'apprendra à être pessimiste à mauvais escient, tiens.
mardi 5 septembre 2017
Modernisation et sécurité
C'est par un courrier distribué aux habitants de la commune que nous apprenons que la modernité arrive à Azerat. On nous prévient de ce que, à compter du 1er septembre de cette année, nous devons mener nos déchets ménagers à des bornes enterrées disposées à cette intention en deux points de la commune.
Si c'est par modernisme, on ne peut qu'applaudir l'initiative qui, enfin, permet à cette modeste commune qu'est Azerat de pouvoir jouer à arme égale avec les plus grandes métropoles de France. Nous sommes désormais à pied d'égalité avec Paris et Pézenas et avons les moyens de traiter nos ordures la tête haute, avec une fierté légitime et bien compréhensible.
Passons sur l'apparence du courrier distribué. Il y a de la couleur, on note l'effort fait pour le présenter bien, mais tout son intérêt réside dans son contenu. Ainsi, on nous avertit que ces bornes enterrées seront « le seul mode de collecte à compter du 1er septembre 2017 ». Or, il se trouve que nous y sommes et que la date est même dépassée de plusieurs jours. Demain matin, normalement, dès l'aube, le camion passera par Azerat pour collecter les ordures ménagères de tout un chacun. Et que va-t-il donc se passer ? Rien. A priori les agents et le camion repartiront gros jean comme devant, bredouilles, à vide. Ils se seront déplacés en pure perte et pourquoi ? Hein ? On se le demande bien.
Le souci est que si les bornes sont bien présentes elles ne semblent pas avoir été installées complètement. De fait, des barrières en interdisent l'accès et le citoyen soucieux de bien faire que je suis se trouve dans un embarras inconfortable. Que vais-je donc faire de mon petit sac poubelle de 30 litres, moi ? Prends-je le risque de le déposer en bord de route comme je le fais depuis une quinzaine d'années ? Le conserve-je par devers moi dans l'attente de jours meilleurs ? Dois-je espérer un prochain courrier de la mairie apportant un complément d'information ? Je ne sais.
mardi 18 juillet 2017
Et c'est le drame
Selon notre envoyé spécial détaché sur place, l'accrochage aurait eu lieu aux alentours de 2 heures, ce matin du mardi 18 juillet 2018. Comme tout honnête citoyen qui se respecte, il dormait et a été extirpé de son sommeil par un grand bruit.
Pour ma part, je n'ai rien entendu du tout. Je devais dormir depuis à peine une demi-heure et le sommeil aura été le plus fort. Notez que je ne le regrette pas. Ce matin, cet envoyé spécial qui se trouve être aussi mon plus proche voisin vient toquer à ma porte ouverte. Il m'apprend la catastrophe de la nuit. Une automobile aurait percuté une autre automobile arrêté en bord de route. Il se trouve que je suis directement concerné en tant que propriétaire de l'un des deux véhicules.
Je chausse mes souliers et, équipé d'un appareil photo, je file à la chasse aux informations. Il ne me faut pas longtemps pour déterminer qu'une Peugeot 406 est venue percuter une Peugeot 405 break. Il faut dire que les deux automobiles sont encore présentes. Sur les deux pare-brise, un mot d'excuse.
C'est un peu ennuyeux. Non pas que je nourrisse un amour immodéré pour ce break Peugeot, je vous rassure. Non, plus prosaïquement je peux dire qu'il m'était de quelque utilité dans mes déplacements alentours et se révélait bien pratique. Il faudra sans doute que j'entre en contact avec la gendarmerie de Thenon et cela ne m'emplit pas d'une grande joie. Je suppose aussi que la suite sera une affaire d'assurances et d'experts dépêchés sur place.
Par contre, je ne comprends pas ce qu'il aura pu se passer au juste. On pourrait penser que la 406 aura coupé la route pour venir accrocher la 405 mais le rétroviseur de la 405 était plié vers l'avant, comme si l'autre voiture l'avait percutée de l'arrière jusqu'à l'avant. Seulement, la 406 porte bien les traces de l'accrochage sur son côté gauche. Au niveau de la roue avant gauche de la 405, une flaque de ce qui ressemble à du liquide de frein pourrait être à mettre en relation avec l'état de la roue arrière gauche de la 406. Alors, peut-être cette roue arrière s'est-elle bloquée en roulant et aurait fait dévier la 406 de sa trajectoire. Il est aussi possible que la 406 arrivait bien de l'arrière et que, suite au blocage d'une roue, elle ait fait un tête à queue et soit venue s'écraser contre la 405. L'affaire n'est pas totalement élucidée et les enquêteurs se perdent en conjectures. Le mystère plane sur le petit village d'Azerat.