samedi 14 août 2021
Mot-clé - vacherie
dimanche 18 octobre 2015
Foire de Lanouaille
On m'avait dit qu'il y aurait de vieux tracteurs exposés. Les vieux tracteurs, moi j'aime ça. En fait de vieux tracteurs, il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent mais j'y reviendrai ultérieurement. Par contre, voilà que je me trouvais à Lanouaille, commune du nord de la Dordogne à la limite du Limousin, de la Haute-Vienne et de la Corrèze, en plein Périgord Vert. Jusqu'à aujourd'hui, je ne m'étais arrêté à Lanouaille qu'à l'occasion d'un contrôle de gendarmerie. Autant dire que je n'avais aucune raison valable d'avoir de la sympathie pour l'endroit. Sinon, j'ai traversé le village un nombre assez incalculable de fois, celui-ci se trouvant juste sur la route que j'emprunte à chaque fois que je vais à Limoges ou à Paris.
Et donc, me voilà là, au cœur d'une grande foire qui laisse une large place aux stands de marchands de chaussettes par lot, aux baraques à frites, aux vendeurs d'ustensiles magiques "que si vous en achetez un vous en avez dix autres gratuits", aux revendeurs de charcuterie authentique, de fromages garantis, de couteaux "les meilleurs du monte" ou de CD de musique qui fait regretter de ne pas être sourdingue. La foire est aussi l'occasion d'organiser un vide-greniers et une petite fête foraine. Mais le clou de la chose, c'est le comice agricole !
Cela fait des années que je n'ai pas assisté à une réunion d'éleveurs et d'acheteurs. Je n'ai pas regretté d'y être cette fois-ci. Dans cette partie du Périgord, c'est la vache limousine qui est à l'honneur et il y avait un concours qui venait primer le plus beau taureau, la plus belle génisse ou le veau le plus mignon. Il y avait aussi de très beaux chevaux de traits, des percherons et des auxois. Si je n'aime pas les chevaux d'une façon générale, j'aime beaucoup ces gros chevaux à la puissante musculature. Je ne connaissais pas ces auxois. Ce sont de très beaux chevaux.
Parmi les bêtes présentes, le préfet (ou peut-être bien un sous-préfet, allez savoir) avait fait le déplacement et était entouré d'une pléthore de pandores. Parmi les vaches, ces fiers cow-boys de la République veillaient à ce que l'on ne porte pas atteinte au représentant de l'Etat. J'avoue ne pas avoir compris la présence de ces militaires bleus en aussi grande quantité. Quoi qu'il en soit, c'est à ce préfet (ou sous) que revenait l'honneur de couper le ruban tricolore inaugural. J'étais là avec mon appareil, juste en face et j'ai pris la photo qui valait le coup d'être prise selon moi.
Etaient présentes également les confréries de la pomme du Limousin et de la noix du Périgord ainsi que le Docte Collège de la Truffe et du Foie Gras. Tout ça en costume traditionnel avec les coiffes pour ces dames et le chapeau pour ces messieurs. Je vous montrerai ça plus tard. Il faut faire durer le plaisir.
Il n'empêche que le taureau de l'hilare éleveur corrézien de la photo précédente est un bien bel animal. Parce que j'avais toujours l'appareil en main et pas bien loin de l'œil, je lui ai fait un portrait serré. La petite déception de n'avoir pas eu ma ration de tracteurs anciens (mais nous y reviendrons) s'évanouissait après ce spectacle paysan qui valait bien la présentation de mécaniques agraires anciennes. Je ne regrette pas d'avoir pris la voiture pour aller découvrir cette foire de Lanouaille ! Elle est bien plus intéressante que celle de la Latière dont on me rebat les oreilles à longueur d'année et où je me suis rendu au printemps pour en revenir bien déçu et bien persuadé que je n'y remettrai jamais les pieds. Parce que Lanouaille est en plein dans le pays de la pomme du Limousin, il y avait un pressoir qui déversait des litres et des hectolitres de jus de pomme baptisé un peu vite cidre.
samedi 9 août 2014
Madame fait trempette
L'autre jour que je flânais de par la campagne en empruntant les petites routes au charme si bucolique au volant de mon vrombissant engin motorisé turbo compressé de couleur blanche muni de quatre roues et de jolis rétroviseurs, j'aperçois une scène qui, dans un premier temps, me plonge dans un étrange sentiment de désarroi teinté de curiosité et d'expectative dubitative. En un lieu de moi connu pour y être passé à maintes reprises dans un sens ou dans l'autre, de jour ou de nuit, en été comme en hiver, un lieu pas trop éloigné de mon maigre logis situé en un étrange village qui semble se battre à ne jamais rien laisser transparaître qui puisse juste faire penser que l'on pourrait y trouver ne serait-ce qu'un mince élément destiné à l'enjoliver et à le rendre agréable aux yeux du plus affable des esthètes bienveillants, en ce lieu, donc, constitué pour l'essentiel d'une prairie close de fils de fer barbelés et d'une mare à l'eau verdâtre abritant tant et plus de batraciens coassant à la perfection à la saison des amours, j'avise deux vaches de race bovine mâchouillant comme seuls savent le faire les ruminants, deux vaches, vous me direz, deux vaches portant des robes différentes ce qui, sûrement, indique qu'elles ne sont pas issues de la même sélection génétique, qui ruminent en prenant un bain dans l'eau glauque puisqu'ainsi est la couleur de l'eau de la mare, il faut bien le reconnaître. Elles sont dans l'eau jusqu'aux tétines et je suis tellement surpris par la scène inhabituelle et, somme toute, surprenante, que j'en arrête mon fringuant véhicule sur le bas côté pour mieux l'observer.
La première idée qui traverse mon esprit est de parvenir à entrer en contact avec l'éleveur bovin pour lui indiquer qu'il faudrait faire quelque chose pour sortir ces bêtes de cette mare où elles n'ont rien à faire. Je pense, un peu trop vite, qu'elles sont tombées à l'eau par mégarde et maladresse. Peut-être se sont-elles trop approchées du bord et ont-elles basculé cul par dessus tête jusqu'en bas ? Parce que j'ai mon appareil photo numérique avec moi, je commence par immortaliser la scène. Pour dire ce qui est, les bêtes ne semblent pas affolées le moins du monde, elles ne paraissent ni apeurées ni en détresse. Elles mâchouillent, chassent les mouches cavalières des oreilles et de la queue, elles me regardent de cet air placide qui nous font aimer les vaches. Il me semble qu'il n'y a pas urgence à leur porter secours et je tente de faire quelques photos. J'essaie de trouver un angle intéressant, de parfaire un cadrage, de choisir les meilleurs réglages. J'avoue ne pas être arrivé à grand chose. J'aurais sans doute pu faire mieux si je m'étais plus appliqué.
Et à un moment, l'une des deux baigneuses, sans doute lassée par l'impudent voyeur que je suis, décide le plus simplement du monde de sortir de la mare en grimpant, comme si de rien n'était, par la partie la moins escarpée de la berge. Elle pèse sur ses membres inférieurs, donne une belle impulsion musculaire de l'encolure, effectue une forme de bond en avant très gracieux et parvient au haut de la mare sans plus de formalité. Elle me regarde quelques secondes et s'en va rejoindre ses amies postées un peu plus loin. L'autre vache reste seule et me regarde d'un air on ne peut plus impassible. Et puis, elle sort elle aussi de la même manière. Je m'étais inquiété pour rien. Ça m'apprendra à m'inquiéter pour les bêtes.
samedi 22 février 2014
Un boulet et des balises
Un jour, un type que l'on prénommera Pascal parce que ses parents l'ont appelé ainsi me contacte pour que je le forme à l'utilisation d'un cms célèbre dans la perspective de l'aider à mener à bien son projet : créer lui-même de ses petites mains un site Internet qui révolutionnera le monde et l'univers.
Ce type que l'on prénommera Pascal m'explique dans un premier temps qu'il a déjà pu bénéficier d'une formation prise en charge financièrement par les services sociaux et dispensée par un formateur compétent. Je n'interviens donc que pour un complément de formation et pour, tout au plus, quelques heures. Parce qu'il s'agit d'une personne que je connais un peu et que, malgré tout, il ne m'est pas si antipathique que ça, j'accepte le marché à ses conditions. Je suis un piètre négociateur.
Dès les premières heures, je comprends soit que le formateur n'a pas été très bon soit que l'élève n'a pas été bien attentif. Pour dire les choses telles que je les ressens à ce moment, ce Pascal est presque au niveau zéro de l'apprentissage de ce cms. Il sait faire quelques bricoles mais ça ne va pas bien loin et ce qu'il fait est mal fait. Je lui dis alors qu'il va falloir tout reprendre et repartir sur des bases saines.
Nous nous voyons presque chaque mercredi après-midi durant quelques mois et il me semble qu'il assimile certaines choses. Néanmoins, il semble totalement hermétique à d'autres aspects. J'ai beau répéter et répéter encore, lui faire faire des exercices, lui expliquer le pourquoi du comment, rien à faire, ça ne rentre pas.
S'il s'était agit de faire un site avec une structure simple, ça aurait peut-être pu aller vite mais Pascal voulait des tonnes de fonctionnalités qui nécessitaient de devoir, à un moment ou à un autre, de mettre les mains dans le code html. Et là, bien entendu, les problèmes ont commencé sérieusement.
Le langage html, on en fait toute une histoire mais, dans le fond et tant que l'on reste dans les fondamentaux, c'est vraiment accessible. Les premiers sites que j'ai réalisés n'étaient pas bien beaux à voir et étaient faits avec des logiciels qui prétendaient permettre de simplifier le travail. J'ai commencé avec l'éditeur de pages web fourni avec le navigateur Netscape avant de passer à PageMill qui était donné gratuitement avec je ne sais plus quel logiciel Adobe. Sur les conseils de nombreuses personnes, je me suis intéressé un moment à Dreamweaver de Macromedia mais là, je n'ai jamais réussi à l'utiliser. J'ai un peu tâté de Golive mais sans grand enthousiasme. Alors, de guerre lasse, je me suis mis à l'éditeur de texte et à l'apprentissage des rudiments du html. Finalement, je me suis aperçu qu'il n'y avait pas tant de choses à apprendre que cela pour commencer à faire des sites basiques. Après, j'ai découvert les promesses des cms et je m'y suis intéressé. J'ai alors compris tout l'intérêt des css et je me suis amusé à apprendre quelques bricoles. Aujourd'hui, je ne suis pas un gourou du web. Je sais faire des trucs et des machins. Lorsque je n'arrive pas à faire quelque chose, je me renseigne auprès de ceux qui savent ou bien je cherche à comprendre par moi-même. Peu à peu, je suis arrivé à faire des sites qui tiennent la route.
Mais ce Pascal là, il a tout bonnement, et au motif qu'il serait "littéraire", refusé d'apprendre quoi que ce soit et, un jour, il a décrété qu'il en savait largement assez pour se débrouiller par lui-même. Notre collaboration aurait dû se terminer là. Sauf que, le monsieur dont il est question a commencé à faire du grand n'importe quoi dans la confusion mentale la plus regrettable. Son site qui avait une certaine tenue est devenu une mine à ciel ouvert d'erreurs en tous genres. Les navigateurs les plus laxistes acceptaient tant bien que mal de digérer le code pourri mais d'autres recrachaient tout sans plus de formalité.
Et là, voilà notre bon Pascal qui m'appelle à la rescousse et qui estime que je me dois, au nom d'une prétendue amitié, de lui venir en aide et de systématiquement passer derrière lui pour arranger la sauce, traquer les erreurs, nettoyer le code. Aujourd'hui encore, dès potron-minet, il m'envoie un courrier électronique péremptoire dans lequel, et en quatre points, il m'intiment l'ordre de corriger ses erreurs. Moi, je suis gentil et patient, surtout avec les handicapés mentaux. J'ai corrigé trois erreurs grossières mais j'ai baissé les bras pour la quatrième. Il s'agissait d'un article avec un code, je ne vous dis pas, qui ressemblait à un infect salmigondis de "choses". Je ne sais pas comment vous décrire le truc. Au départ, je suppose que c'est un copié-collé d'un document Word auquel on aurait ajouté au petit bonheur la chance des balises en cliquant sur les icônes de l'éditeur de texte du cms. Des balises ouvrantes qui ne ferment pas, des balises qui s'ouvrent pour se fermer aussitôt, des successions de <b><b><b> (balise pour "bold" en html). Incroyable. Pour un texte qui aurait du mal à remplir une page web, il fallait faire usage de l'ascenseur pour en voir le bout. Là, franchement, j'ai eu un coup de mou et j'ai refusé de faire la correction. D'autant plus que c'est du travail gratuit. J'ai envoyé un mail pour dire que je ne me chargeais pas de cela et aussi pour incendier un peu ce cher Pascal. Non mais.
jeudi 4 juillet 2013
Haïssons les objets
Nous connaissons tous des objets qui ne méritent que haine et mépris. Je vous en présente un.
De la gondole vénitienne qui trônait[1] sur le poste de réception de télévision, au charmant présentoir à huile-vinaigre-sel-poivre-moutarde qui enjolivait si délicatement les tables en passant par l'ignoble service à café de la tata Ginette, on a tous connu des objets maléfiques et ignominieux qui semblaient capable de vous arracher les yeux tellement ils étaient laids, moches et inutiles. Ces objets néfastes qui étaient autant d'atteintes au bon goût. Ces objets que l'on pouvait feindre d'avoir "malencontreusement" cassés pour, qu'enfin, on n'est plus à les subir.
J'en ai quelques uns, de ces objets. Parfois, ils se veulent décoratifs ; d'autres fois, ils prétendent être utiles. Dans tous les cas, ce ne sont pas tant les objets par eux-mêmes que leur(s) concepteur(s) qu'il faudrait vouer aux gémonies et exposer en place publique au pilori où ils seraient livrés aux crachats d'une foule exaspérée et aux quolibets d'une horde d'enfants[2]. Malheureusement, ces personnes nauséabondes se cachent, se terrent en quelque lieu tenu secret. On ne connaît jamais précisément le nom de ces inventeurs de malheur.
Il arrive que l'on sache le nom de celui qui, sinon a conçu le produit délétère, a permis sa diffusion. J'en sais quelque chose ! Je travaille dans une entreprise qui semble mener une guerre sans merci contre tout ce qui peut se rappr ocher de ce que l'on peut appeler le "bon goût". Je n'ose imaginer les malheurs endurés par mon employeur dans son enfance, les traumatismes forcenés auxquels il a dû être confronté, les problèmes psychiatriques qu'il a à combattre jour après jour, les rancœurs tenaces qui le tiraillent et le conduisent à semblables extrémités. Toujours est-il qu'en terme de "mochetés suprêmes", de "mochitude", serais-je tenté d'écrire, il en connaît un rayon. Et le pire, c'est qu'il en est pour acheter ces objets excrémentiels ! En plus des tares partagées avec mon patron s'ajoute une bonne dose de masochisme. C'est vilain et ça ne donne pas envie. Pouah ! Bêrk !
L'objet en question
La chose qui me préoccupe aujourd'hui est intéressante à plus d'un titre. Sous des dehors somme toute assez convenables se cachent la perfidie. De prime abord, on peut ne pas se méfier. A quoi semblons-nous avoir affaire ? A une tasse[3] qui peut servir à contenir quelque boisson comestible. Jusque là, il n'y a pas de quoi fouetter un chat.
En y regardant de plus près, on s'aperçoit tout de suite que l'ustensile n'est pas imaginé pour les francophones. On se réjouit de ce que, pour les étrangers, la France[4] soit considérée comme impénétrable aux objets de mauvais goût. Mais passons. On remarque que l'engin n'est semble-t-il prévu que pour accueillir du "coffee"[5]. J'ai tenté une expérience. J'ai versé de l'eau dans le machin. Il ne me semble pas que ça l'ait détérioré. J'ai versé du thé dans le bidule. Il ne s'est pas désintégré. J'ai eu l'idée d'y verser de l'urine. Je n'avais pas envie de pisser. Imposture, donc ! Combien pariez-vous que le truc est décliné en plusieurs modèles portant chacun mention de la boisson qui lui est réservé ? Les salopards de marketeux ont plus d'un tour dans leur sac.
On remarquera que ce que l'on est bien obligé d'appeler "tasse" est accompagnée d'une "cuillère". A sa tasse sa cuillère. Est-ce que l'on ne se fout pas de notre gueule ? Et si l'on perd la cuillère, on jette la tasse ? Non mais je vous le demande ! Jusqu'où ira la perversité de l'homme à l'encontre de l'homme ? De plus, cette "cuillère"[6] n'est pas en métal mais en quelque chose d'autre qui ressemble à la matière dont est constituée la "tasse". C'est très désagréable. Pour moi, un couvert se doit d'être en métal. En bois dans certains cas[7], en matière plastique en cas d'extrême nécessité. Jamais en céramique, en terre cuite, en porcelaine ! Jamais !
Mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Imaginez qu'il y a eu un service "research and development" qui est à l'origine de l'horribilité présente. Ce service s'est réuni et à cogiter des jours entiers pour élaborer la chose. Et qu'a-t-il trouver ? Je vous le donne en mille : un ingénieux système qui permet de placer la "cuillère" dans l'anse de la "tasse". Si. La preuve que je ne vous mens pas en photo.
N'est-ce pas là une ignominie savoureuse ? J'en ai la nausée.
dimanche 12 mai 2013
Construction d'une vache
Souvent, on se demande comment commencer un dessin. Je ne sais pas comment font les autres dessinateurs. Il y a sans doute plusieurs méthodes. Chacun fait comme il le veut. Moi, je ne fais jamais de brouillon. Ou, du moins, très rarement. Habituellement, je prends une feuille de papier et je m'interdis de ne pas finir le dessin ou d'en commencer un autre. Je me permets de tout effacer et de recommencer mais pas de changer de feuille. Par contre, je m'autorise l'abandon. Un dessin qui ne vient pas peut partir dans la cheminée, il est bien rare que je le recommence.
Pour ce dessin de la vache Lolita, j'avais fait un brouillon. On me l'avait demandé. Je n'aime pas ça. Je me sens obligé de partir de ce brouillon pour faire le dessin final. Donc, j'avais commencé à encrer ce brouillon retravaillé et ça ne me satisfaisait pas. Je suis allé me préparer du café et en revenant, j'ai attrapé une nouvelle feuille de papier et j'ai tout recommencé. Je me suis amusé à numériser les différentes étapes de la réalisation de ce dessin. Maintenant, je vais essayer de le mettre en couleurs.
Et enfin, la version colorisée. Pas loin de deux heures pour en arriver là. Je comprends mieux pourquoi je déteste mettre mes dessins en couleur.
samedi 11 mai 2013
La vache ne va pas mieux
Bon. J'ai fait deux colorisations. Maintenant, je vais m'attaquer au troisième dessin. Je n'ai pas eu l'envie de dessiner, aujourd'hui. Je n'ai pas eu beaucoup d'envie. Tout de même, je me suis amusé à écrire un truc. Je ne sais pas jusqu'où ça ira et ce que j'en ferai. Il y a un début de quelque chose, ça c'est sûr. Je ne sais pas vers où diriger cette histoire. Je peux l'amener vers le rigolo comme vers le pas marrant du tout. J'hésite.
Donc, deux vaches en couleur.
vendredi 10 mai 2013
Des nouvelles de la vache
Je n'arrive pas à travailler, ces temps-ci. Sans doute un problème d'organisation. J'ai l'impression de ne jamais réussir à terminer ce que j'entreprends dans des délais convenables. Comme s'il y avait toujours quelqu'un ou quelque chose pour m'arrêter dans mon mouvement. Du coup, le retard commence à s'accumuler et j'imagine que certaines commandes seront annulées. On verra.
En attendant, j'ai tout de même réussi à encrer deux dessins de vache et à commencer la colorisation de l'une d'elles.
jeudi 2 mai 2013
Encore la vache
Etant donné que deux dessins ont été refusés, j'en ai fait deux autres.
Je vais continuer à dessiner un peu. En ce moment, il y a des travaux, à Azerat. On est en train de mettre des saloperies de bordures en ciment le long de la route. Peut-être en vue de faire des trottoirs ? Ce qui est chiant, c'est que ces travaux font du bruit. Il y a un engin qui tourne depuis ce matin et qui commence à me taper sur le système. Il faudrait que je trouve de la musique qui parvienne à couvrir ce bruit très désagréable.
samedi 20 avril 2013
La Vache, le retour
On m'a recommandé des vaches. Il y avait bien longtemps que je ne l'avais pas dessinée.
J'ai été obligé de chercher dans mes archives pour me souvenir comment elle était, cette vache. On m'a passé commande de dessins. Au départ, il y en avait pas mal à faire. J'ai donné un tarif et alors, il n'y en avait plus aucune à faire. Pour dire la vérité, je n'avais pas une folle envie de reprendre ce personnage. Alors, j'avais annoncé un prix quelque peu dissuasif.
Je pensais l'affaire enterrée et puis on m'a relancé. Pour moins de dessins mais au tarif réclamé. Finalement, ce n'est pas une mauvaise affaire. Il m'a donc fallu reprendre le crayon et réapprendre à dessiner cette vache. C'est revenu assez vite, finalement. On m'a demandé de faire parvenir des "roughs" des premiers dessins. Ça m'agace beaucoup que l'on soit obligé de me demander cela en anglais et aussi que l'on me demande de faire des croquis. D'autant plus que l'on ne me donne aucune indication sur les dessins à faire hormis les thèmes à explorer. Pour moi, un croquis, c'est un croquis. Il ne faut pas qu'il soit trop travaillé. Alors, je ne les ai pas trop travaillés. On voit l'idée du dessin et ça suffit bien comme ça.
mercredi 6 mars 2013
Monsieur D.
Monsieur D. est un homme. Je ne peux guère en dire plus à son sujet. On m'a fait promettre de me taire et je ne tiens pas à ce qu'un contrat soit mis sur ma tête.
On m'a demandé un service bizarre. Je ne suis ni coiffeur ni posticheur mais on a pensé à moi pour ajouter des cheveux sur une tête. Bizarre, non ?
La personne qui m'a demandé ce service n'est pas Monsieur D.. Je ne peux pas non plus dévoiler qui est le passeur d'ordre. Du coup, je me retrouve dans la situation de quelqu'un qui doit raconter une histoire en taisant ce qui en fait tout le croustillant. C'est un challenge.
Donc, une personne sait que je tripatouille un peu Photoshop. Comment l'a t-elle appris ? Je ne le sais pas et ne peux donc pas le dire. Il n'empêche qu'elle le sait et qu'elle m'a demandé d'ajouter des cheveux sur la photo de Monsieur D. En raison de son âge et de l'effet de la testostérone, une partie des cheveux de Monsieur D. sont tombés et n'ont pas été remplacés par d'autres. Je tiens ici à rappeler qu'il est normal de perdre ses cheveux. Le cheveu a une vie et une mort. Il croît et puis il tombe. Alors, un autre cheveu pousse. Sauf qu'il arrive qu'un autre cheveu ne prenne pas la place du cheveu chu. Peu à peu, la calvitie gagne d'abord les tempes puis le frontal avant de migrer vers le pariétal et l'occipital. C'est malheureux, ça fait froid à la tête, mais c'est comme ça. Passons.
Ce Monsieur D. a besoin de sa photo et il a été chagrin de voir que les cheveux venaient à lui manquer ici et aussi un peu là. Il a contacter une personne qui m'a appelé au secours. Moi, vous savez, je suis toujours prêt à rendre service. J'ai eu la tentation de mettre une coiffure "afro" ou une belle crête punk mais je me suis dit en mon for intérieur que cela n'allait amuser que moi. Et donc, avec quelques outils informatiques, j'ai procédé à une reconstitution capillaire du mieux que j'ai pu.
Dans un premier temps, j'en avais peut-être un peu trop rajouté et ça n'a pas plu. Une autre fois, j'avais forcé sur la teinture et ça n'allait pas non plus. Une autre fois encore, je n'en avais pas assez mis sur la gauche... J'ai fait un certain nombre de tentatives. Ça n'allait jamais. Et puis, on m'a expliqué ce que Monsieur D. attendait vraiment. Une légère teinture, c'est sûr ; mais aussi plus de chevelure juste là, sur la tempe gauche. Alors, j'ai fait comme ça. J'en ai profité pour lui faire un petit soin de beauté pour la peau, pour lui blanchir les dents et le blanc des yeux et d'enlever quelques marques disgracieuses sur sa peau. Mon contact est assez enthousiaste et me dit qu'il va proposer mon opération esthétique à Monsieur D.
Et là, je me pose deux questions. La première, c'est de savoir si Monsieur D. osera se présenter en personne auprès de celles et ceux à qui est destinée la photo. Parce que Photoshop, en vrai, ça n'a jamais ajouté de cheveux ou nettoyé une peau. Va t-il imprimer la photo et la porter comme un masque sur son visage pour donner le change ? Allez savoir. La deuxième question m'intéresse presque plus. Vais-je être payé pour ce travail ? Rien de moins sûr ! Je me demande si je ne suis pas un peu bête. Enfin moi, des cheveux, j'en ai encore un peu !
lundi 25 février 2013
De tout, de rien
Ce matin, en allant au boulot, il y avait un peu de neige... mais pas sur la route. Pour autant, j'ai vu deux voitures qui étaient sorties de la route pour aller faire des tonneaux dans les champs.
Pour les quelques périodes de neige de cet hiver, je ne compte plus les véhicules qui parviennent à sortir de la route alors qu'il ne semble pas y avoir tant de raisons de le faire que ça. Je m'étonne.
Par cet étonnement, je ne veux pas signifier que je conduis mieux que les autres et que cela ne m'arriverait pas. Je ne sais rien des circonstances de ces sorties de route et je ne suis pas sûr du tout que je ne me ferais ou ferai pas piéger par une scélérate plaque de verglas un jour prochain. Mais tout de même, pour les deux accidents de ce matin tout du moins, je suppose qu'une vitesse sans aucun doute excessive[1] a aidé à se retrouver avec sa voiture sur le toit. La première se trouvait bien à une dizaine de mètres de la route. Je veux bien que la force cinétique sur une plaque de verglas peut faire que le véhicule parte tout droit en conservant son élan jusqu'à l'envol. Je veux bien. Mais tout de même, je me dis qu'il ne faut pas arriver en fainéant pour faire un vol plané pareil. Pour la deuxième automobile, elle semble bien avoir volé moins vite et moins loin mais l'accident est arrivé en ligne droite. Je suppose (mais je peux me tromper) qu'il aura eu lieu en mettant à profit une tentative de dépassement d'un autre véhicule. On voyait très clairement que la voiture est arrivée en biais sur le bas côté avant de se renverser et de rouler au bas du champ.
Mais ce qui m'a étonné un peu, c'est que ces deux voitures étaient des voitures récentes. Une Renault Clio pour la première et une Peugeot 208 pour la deuxième. Je me suis dit que ces voitures quasi neuves devaient être équipées de tous les derniers perfectionnement en matière d'aide à la conduite. Les genres d'équipements qui vous empêchent de bloquer les roues au freinage ou de partir en tête à queue. Et le problème est peut-être là. Possible que ces systèmes sont tellement efficaces que l'on finit par trop se reporter sur eux et à leur faire une confiance aveugle.
Sinon, j'ai aujourd'hui reçu un courrier électronique pour une approche de commande de dessins avec la vache. Un personnage que j'avais créé et dessiné il y a quelque temps. Cette commande porterait sur cinq cartes. Je ne sais s'il faut cinq ou dix dessins. On me demande de m'occuper de la la colorisation. Je n'aime pas faire les colorisations. Pour le moment, je n'ai pas répondu. Il faudrait que je vois si je sais toujours la dessiner.
Toujours dans le dessin, il y a un nouveau venu au studio de création de l'entreprise où je fais acte de présence occasionnellement. Il est dessinateur-graphiste. Ce matin, il m'a montré quelques unes de ses créations. C'est un bon ! Nom de dieu ! Du coup, je ne vais pas lui montrer ce que je fais. Il faut avoir un minimum de décence, dans la vie.
Et puis, n'oubliez pas, demain, c'est jour de feuilleton !
Note
[1] Etant donné les conditions météorologiques visibles et annoncées.
samedi 13 octobre 2012
Gaussons-nous des lardons
C'est le petit Valentin qui a droit à son dessin, aujourd'hui.
Ah ! Ce jeune Valentin me plaît bien ! Il sait ce qu'il veut, ce petit. Enfin je l'espère. Il m'a laisse des instructions que j'ai tenté de décrypter. Il en ressort qu'il souhaite un avion de compétition. Si je ne sais pas faire les avions de compétition, ajoute-t-il, je peux faire un avion de transport à quatre réacteurs.
Ça tombe rudement bien, je suis un spécialiste du dessin d'avion de compétition. C'est ce que l'on pourrait appeler mon cœur de métier, même ! Un vrai pro du dessin d'avion de compétition. En toute modestie. M'est avis que le gars Valentin va être bien content de découvrir le dessin que j'ai fait rien que pour lui.
jeudi 11 octobre 2012
Soyons méchant avec les sales mioches
C'est la jeune Zélia qui me passe commande d'un dessin.
Ma nièce a débarqué alors que je bossais sur une idée de dessin et qui m'a donné les commandes de dessins qu'elle prend dans sa classe ou son école auprès de ses camarades. Je la soupçonne de se faire mousser auprès d'eux en racontant qu'elle a un tonton qui dessine.
Aujourd'hui, donc, j'ai eu trois commandes. Je commence par la moins pire et je n'assure pas que les autres commandes seront honorées. Dans mon désir de ne pas être gentil avec les gniards, je me dis que ce serait drôlement malin de n'en satisfaire qu'une, de commande. Ou tout du moins d'en ignorer une avec superbe et constance.
Mon choix immédiat s'est donc porté sur la commande de la jeune Zélia parce qu'elle a su être polie et que, malgré son orthographe approximatif, j'ai compris ce qu'elle souhaitait et, plus encore, ce qu'elle ne souhaitait sans doute pas du tout. Vous m'aurez compris, c'est cet aspect des choses qui m'a fait prendre une feuille de papier pour saloper un dessin destiné à la gamine que j'imagine déjà tirer la tronche lorsqu'elle découvrira l'œuvre.
samedi 4 juillet 2009
Ces dessinateurs meilleurs que moi
C'est de la lecture d'un album de bandes dessinées prêté par mon frangin qu'est venue l'idée du dessin du jour. Je le dis clairement, j'ai largement puisé mon inspiration dans cet album.
Mis à part dans quelques rares moments de folle prétention, je ne me considère pas comme un bon dessinateur. Ce n'est pas très grave et d'aucuns ont fait carrière dans le milieu du dessin humoristique sans l'être non plus. Il y en a même des plus mauvais que moi. Enfin je pense. Parmi les dessinateurs que j'aime beaucoup[1], il y a les Maîtres que sont d'abord et avant tout Uderzo et Franquin. Je place Uderzo avant Franquin, en matière de dessin. Bien sûr, je considère aussi Hergé comme un Maître mais je n'ai jamais eu l'intention de dessiner comme lui. J'aime le dessin d'humour, celui avec des gros nez et des attitudes poussées. Maëster aussi est un excellent dessinateur mais selon moi il n'est pas un bon scénariste. Il mériterait de travailler avec quelqu'un qui lui construirait de bonnes histoires. C'est un avis personnel.
Dans les dessinateurs que j'aime beaucoup aussi, il y a Gotlib. Gotlib, j'ai été proche de le considérer comme l'un des plus grands et puis, avec le temps, j'ai un regard plus critique sur sa production. Il reste que je lui dois quelques fous rires que je n'oublie pas et quelques superbes planches qui valent leur pesant de cacahuètes. Il y a aussi Greg, le papa de Achille Talon. Je l'ai découvert un peu après Hergé et le duo Goscinny-Uderzo. J'ai tout de suite adoré cet humour bavard et la manie du détail et de l'objet. Greg m'a beaucoup inspiré. Un autre que j'adore mais qui n'a pas eu le succès qu'il méritait, c'est Cézard. Cézard, ceux qui ne lisaient pas Pif Gadget dans leur enfance ne doivent pas connaître. C'était un excellent dessinateur et je me souviens avoir passé des longues minutes à contempler les paysages, les vieux châteaux en ruine, les détails minutieux.
Je ne peux pas citer tous les dessinateurs qui m'ont marqué parce qu'il y en a tout de même un paquet. Dans les plus récents, il y a Ptiluc et Boucq, le regretté Lelong et Cromwell... Et puis, il y a ceux que j'aime beaucoup même si je ne les considère pas nécessairement comme de "bons" dessinateurs, les Reiser, Binet, Edika... En règle générale, il me semble bien que je suis satisfait à partir du moment où l'on parvient à me faire rire et/ou à m'impressionner par la maîtrise du trait. Une chose qui est certaine, c'est que j'aime les détails, les petits dessins dans les dessins, les trucs à découvrir, toutes ces choses là. Par exemple, la coccinelle de Gotlib est presque ce que je préfère chez Gotlib.
Mais là, donc, c'est un auteur de BD peu connu que j'ai redécouvert grâce à un album prêté par l'un de mes frangins. Redécouvert parce qu'il me semble bien avoir lu des passages dans Achille Talon Magazine, vers la fin des années 70. Il s'agit de Claude Marin et de son personnage, Frère Boudin, moine gourmand de son état à qui il arrive quelque aventure singulière. Bon, autant le dire tout de suite, l'histoire (écrite par Greg) n'est pas transcendante. On a affaire à un moine qui, suite à un miracle (le toit du monastère réparé par magie) doit reporter le tibia-relique dans le tombeau vénéré de Saint Mesquin. En cours de route, il croise quelques personnes et ceci donne l'excuse à des petites histoires dans l'histoire. Ce n'est pas génial mais ça se laisse lire. Moi, je me suis surtout attardé sur le dessin. De prime abord, ça n'a rien de bien novateur. C'est du pur produit de l'école belge, ce sont des gros nez et des mains rondes. Le trait au pinceau est un peu épais mais net et précis. Là où ça mérite les éloges, c'est bien pour les décors et les trouvailles graphiques. Sans égaler Cézard c'est vraiment très bon, à mon avis.
Et alors voilà que je lis cet album de BD et que je repars dessiner ma vache. J'ai eu rapidement l'envie de partir sur un dessin inspiré par le trait de ce Claude Marin[2]. J'y ai ajouté quelques trucs à moi et j'ai fait ma sauce à l'encre de chine. Pour l'occasion, j'ai aussi testé un nouveau pinceau en poils synthétiques. Il ne m'a pas pleinement convaincu et je préfère toujours les poils de martre. C'est peut-être une question d'habitude. Je vais essayer encore un peu de m'y faire.
mercredi 24 juin 2009
La vache, elle est moderne
C'est une chose entendue, Internet est partout, chez tout le monde ou presque et est en passe de remporter la partie. Face au réseau des réseaux, que peut encore attendre le courrier traditionnel, avec son vieux papier, sa vieille encre, sa vieille enveloppe, son vieux timbre et sa vieille boîte à lettres ? Hein ? On s'demande, non ?
Avant d'avoir Internet chez moi, j'étais un fervent partisan de l'acte épistolaire classique. J'aimais beaucoup écrire des lettres sur du papier, avec un beau stylo plume, les glisser dans des enveloppes, choisir un joli timbre et laisser partir le courrier. J'aimais cette histoire de temps, le temps entre l'écriture et celui de la lecture et aussi celui de la réponse. Mais voilà que le courrier électronique a débarqué. Maintenant, j'envoie plus de e-mail que de lettres. Et ne parlons même pas des cartes postales !
Alors, parce que Cow-Cow veut vivre pleinement son époque, elle se met, elle aussi, à l'informatique !
samedi 20 juin 2009
La vache, elle fait de la pâtisserie
Je continue à chercher ce personnage. Si, pour le moment, on peut dire que je m'arrête sur l'idée de la vache avec sa robe en tergal et ses godillots à lacet, on ne peut pas dire que je maîtrise encore complètement le personnage.
Par exemple, il y a plusieurs mois, j'avais réfléchi à une sorte de logo. Il ne me semblait pas trop mal mais maintenant, je me demande s'il colle encore à ce que la vache est devenue.
Mais ce n'est pas le plus important. Pour le moment, je dessine donc cette vache et le dernier dessin ne me plaît pas trop. Enfin bon, je compte sur vous pour me dire ce que vous en pensez si jamais il vous arrive de penser quoi que ce soit à son sujet.
Et puis, il y a quelque chose dont j'ai envie, c'est de faire les lettrages à la main. Mais là, pour le moment, je ne sais pas trop quel outil utiliser. Le pinceau ne me donne pas satisfaction et il faut que je trouve autre chose. Je crois qu'il va falloir que j'arrive à retrouver un feutre comme celui que j'avais il y a plusieurs années. Je ne me souviens plus de la marque mais c'était un outil vraiment bien, dans mon souvenir.