lundi 8 février 2021
Mot-clé - Vintage Days
vendredi 21 septembre 2018
Tout là-haut au plus près des étoiles
Moi qui ai tendance à ne croire que ce qui est vrai, j'accorde le plus haut crédit aux textes bibliques parce qu'ils sont la pensée de dieu. Et dieu, c'est pas rien. Venez pas me dire le contraire. J'ai beau me dire athée, j'ai le plus grand respect pour lui. Ou pour elle, l'affaire n'a pas été nettement tranchée. D'ailleurs, ne devrions-nous pas écrire "dieu·e" pour ne pas risquer d'erreur ? Je lance l'idée, vous la rattrapez si vous voulez. Elle est libre de droit, je la donne à l'humanité (journal compris).
La science, la vérité scientifique, c'est bien beau, ça fait des avancées et ça peut nous aider à la compréhension de toutes choses, mais il faut reconnaître qu'elle a bien du mal à trouver une preuve de l'existence ou de l'inexistence de dieu. Peut-être bien que l'idée de dieu est hors de portée de la science, hors de son domaine de compétence. Peut-être aussi que les scientifiques considèrent qu'ils ont mieux à faire que de perdre du temps à suer sur cette question pourtant fondamentale.
Enfin ! On ne me dira pas que tant d'hommes, tant de civilisations, auraient inventé cette idée de dieu juste pour passer le temps et pour avoir quelque chose à raconter le soir au coin du feu (à partir du moment où il a été "inventé"). On peut être athée et respecter l'idée de dieu et s'émerveiller de toutes ses réalisations comme, par exemple, l'univers et tout le reste. Le reste englobe tout un tas de trucs que l'on sait même pas si ça existe comme les trous de ver, les failles spatio-temporelles, les spaghettis creux et les planètes cubiques. C'est pas parce que l'on n'a pas trouvé, que l'on n'a pas vu, que ça n'existe pas. Mais moi, je ne suis pas scientifique. Je peux pas trop me prononcer en leur nom.
Bref, tout ça c'est pour vous dire que j'ai trouvé une photo d'avion qui n'a pas été publiée sur ce blog et que je saute sur l'occasion qui m'est offerte pour le faire. Ce que je me dis, c'est que jamais je ne monterai dans un appareil de ce genre. Si vraiment dieu avait voulu que je vole, il m'aurait pourvu d'ailes. Et puis, peut-être bien qu'un jour j'irai beaucoup plus haut que ce coucou peut m'amener, tout là-haut aux côtés de ce dieu qui, on le dit, est dans le ciel.
mercredi 12 septembre 2018
Dernière salve des Vintage Days
Il reste encore pas mal de photographies mais je vais arrêter là. C'est un camion Berliet, un GBU. C'est un gros camion, un très gros camion. Dans l'après-guerre, mission est donnée à Berliet [1] de plancher sur un tracteur d'artillerie. Naîtront les impressionnant T6 et T12. Ces deux camions ne sont pour autant pas de vrais Berliet. A la vérité, ce sont des Rochet-Schneider, marque lyonnaise elle aussi, qui fusionnera avec Berliet. Les T6 et T12 sont des 6 et 8 roues motrices à (gros) moteurs essence (très) gourmands. L'idée est, pour l'armée française, de remplacer les Pacific "Dragon Wagon" autant monstrueux qu'américains. Et donc, les T6 et T12 sont présentés aux autorités militaires qui acceptent d'en essayer quelques modèles. Dans les faits, ces camions seront produits à peu d'exemplaires et ne donneront pas vraiment satisfaction.
Mais cette expérience permettra de travailler à un nouveau camion, ce sera le TBU dans la version "tracteur" et le GBU dans la version "porteur". C'est un gros camion aux éléments assez surdimensionnés. Lui aura une carrière assez longue au sein de l'armée française et servira souvent de camion lourd de dépannage. Celui présent aux Vintage Days tractait un canon de 105mm et faisait la fierté de son propriétaire.
Toujours dans cet après-guerre mais de l'autre côté du channel, chez Jaguar on conçoit un modèle qui va devenir légendaire et qui n'est absolument pas destiné à l'armée de la couronne d'Angleterre. En 1948 apparaît l'une des plus belles automobiles du monde, la Jaguar XK 120. Françoise Sagan ne s'y trompera pas et adoptera, un temps, ce beau roadster anglais. Il est à noter que cette année seront fêtés les 70 ans de la XK 120. J'ai entendu dire qu'une exposition de ces voitures sera organisée à Périgueux durant le mois d'octobre.
Après guerre aussi, mais celle d'avant, celle de 14-18, chez Renault on veut contrer l'insolent succès de Citroën. Alors, on sort le modèle NN de 6cv. Fidèle à une certaine tradition, on conserve le capot "crocodile" caractéristique de l'époque avec le radiateur renvoyé derrière le moteur. Celle présentée ici est, me semble-t-il un modèle d'après 1925. Je peux me tromper. Il s'agissait possiblement de la plus ancienne des automobiles présentes à ces Vintage Days.
Dans les années 50, aux États-Unis d'Amérique, c'est la gloire de l'automobile. Les marques redoublent d'imagination pour proposer de nouvelles carrosseries et attirer l'automobiliste avide de dépenser ses dollars pour montrer qu'il a les moyens de rouler dans un nouveau modèle. Chez Chevrolet, on sort une nouvelle Deluxe Sedan comme celle qui était présente à Périgueux. Ces voitures américaines représenteront durant encore quelques années une certaine idée du luxe et de la modernité sur le vieux continent. Que ce soit chez Peugeot, Renault ou SIMCA, on tentera de copier ce style américain. Par exemple, je ne peux pas m'empêcher de voir les ailes arrières de cette Chevrolet sur une Frégate Renault.
En Grande-Bretagne, on a épuisé l'idée de la XK. Il y a eu la 120, la 140 et enfin la 150[2]. Place à un nouveau modèle qui va faire date et nourrira bien des rêves et phantasmes motorisés, la e-Type. Celle-ci date de 1969, c'est écrit dessus. Elle a un moteur à six cylindres de 4,2 litres. C'est une voiture sportive pleine de qualités et de défauts. Je me souviens avoir lu le long récit de la restauration d'une e-Type et les surprises et difficultés rencontrées, les frais imprévus, les périodes d'abattements et, finalement, la résignation. Posséder une e-Type n'est pas donné à tout le monde. D'abord, ce n'est pas donné mais question entretien, pardon ! Mieux vaut avoir les moyens. Il n'en reste pas moins que nous sommes là en présence d'une légende automobile.
lundi 10 septembre 2018
Toujours des voitures des VIntage Days
Si vous en avez marre, si vous êtes lassé, il faut me le dire. On ne peut pas tout connaître mais l'ignorance n'est jamais une bonne excuse. Le dimanche matin, je vois cette petite auto. Je fais confiance à son propriétaire qui doit savoir ce qu'il a dans son garage et, de ce fait, j'accepte l'idée qu'il s'agit d'une Ford Y de 1932. Seulement, je n'ai jamais vu ce modèle et je suis étonné. J'ai attendu un peu avec l'espoir de voir le propriétaire qui aurait pu m'en dire plus. L'espoir fut déçu. Peut-être quelqu'un saura m'en dire plus ?
On ne peut pas tout connaître et il y a des cas où, si on le connaissait, on y perdrait son latin. J'avise une automobile qui ressemble fort à une Matford. Je m'approche, je vais la photographier. Elle me semble avoir été modifiée, ça ne me dérange pas. Ce qui m'étonne, c'est de trouver un écusson SIMCA sur la calandre. Je n'ai jamais entendu dire que SIMCA avait produit des Matford. Ça n'a rien d'impossible puisque SIMCA reprend l'usine Ford (qui produit les Matford) de Poissy et continue à produire des automobiles conçues par Ford mais…
On ne peut pas tout connaître mais on peut en savoir suffisamment pour avancer que les trois photos suivantes représentent des automobiles populaires dans trois pays différents, la France, l'Allemagne de l'ouest et l'Allemagne de l'est.
Populaire et même laborieuse, voilà une pompière Peugeot 203 break photographiée lors de la parade du dimanche matin. Elle a une ligne plutôt réussie, la 203. D'accord, elle est très inspirée par certaines automobiles américaines des années 40 mais ça n'enlève rien au fait qu'elle est, à mon avis, plutôt agréable.
Petite et joyeuse, voilà une Autobianchi Eden Roc. Avec sa mécanique de FIAT 500, elle est idéale pour parader dans Rome, les cheveux au vent. C'est clairement une petite voiture "inutile", juste destinée au plaisir et à la bonne humeur. Donc, pas inutile du tout, finalement.
Plus grande, plus ancienne et tout aussi inutile, une Citroën Traction Avant cabriolet. Là, nous sommes en présence d'une automobile luxueuse qui agit à la façon d'un marqueur social, comme on dit aujourd'hui. Et ça marche toujours ! C'est une très belle automobile.
Tenez, puisqu'il est question de luxe. Voilà une marque qui s'y connaît un peu dans le genre. Celle-ci est, il me semble, une Hotchkiss 411 des années 30. Ce n'est pas une sportive mais une auto de tourisme de luxe.
Pour avoir le sourire, rien de plus simple. Il suffit d'avoir une Triumph TR3 à conduire. L'image présentée ici le prouve. N'a-t-elle pas l'air rayonnant, sa propriétaire et conductrice attitrée ? Bien sûr que si ! Et il est quasi certain que je serais dans le même état d'âme si j'avais la chance d'avoir une automobile pareille pour me véhiculer de par les petites routes du Périgord.
dimanche 9 septembre 2018
Question de genre aux Vintage Days
La polémique a failli exploser. Quel est le genre de ces Vintage Days, au juste ? Sont-ce des journées ou des jours ? Féminines ou masculins ? Je ne m'étais pas posé la question. Pour moi, les Vintage Days sont féminines et je n'expliquerai pas pourquoi, j'en suis bien incapable. C'est perturbant. Et cela me fait penser aux difficultés que l'on peut rencontrer dès lors que l'on cause des véhicules.
Par exemple, si je vous montre l'automobile suivante, vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il s'agit d'une Renault 4cv. Féminine, donc, la 4cv. Et pourquoi donc ? Ce ne sont pas quatre juments. Parce qu'il est question d'une voiture, d'une automobile, d'une Renault ?
Donc, d'accord, si l'on parle d'une automobile, tout ce qui se rapprochera d'elle sera au féminin. Ces Peugeot sont donc des dames. La 201 et la 504. La 201, ça colle, c'est une berline. Mais la 504, c'est un coupé. Un coupé avec un V6. Ce n'est pas si simple qu'il y paraît.
Deux américaines. Américaines ou américains ? Admettons que l'on parle ici d'un "pick up" Chevrolet et d'un "hot rod" Ford. Masculins, donc, ces véhicules. Oui, peut-être. Ce n'est tout de même pas si certain. Déjà, cette question de genre pour des termes en langue anglaise… Ce sont une Chevrolet et une Ford. En français, on pourrait parler d'une Chevrolet "plateau" ou "utilitaire". Mélange de genre. Pour la Ford, c'est plus simple. C'est une automobile ou une voiture modifiée.
Pas modifié mais bien restauré, un utilitaire Citroën, un HY. Là, on sent que c'est couillu, que ça transpire la testostérone. Le HY, c'est un mâle (pour un bien ?). C'est un fourgon et non une fourgonnette. Pas de confusion possible à propos du genre. On dira que c'est un Citroën.
Si je ne me trompe pas, nous sommes maintenant en présence d'une Chenard et Walcker à traction avant. Dame ! C'est qu'il ne faut pas croire que, avant guerre, la traction avant est une exclusivité Citroën ! Chenard et Walcker ne passera pas la guerre. Déjà, la marque était tombée dans l'escarcelle de Chausson en 1936. Après guerre, Peugeot reprend les petits utilitaires Chenard et Walcker à traction avant et lance les D3 et D4 avec ses moteurs en lieu et place du petit moteur bicylindre deux temps d'origine. Donc, nous sommes en présence d'un cas de marque transgenre passée des automobiles (féminin) aux utilitaires (masculin). Ah ! C'est pas simple !
Pour en finir avec ce sujet qui me donne mal à la tête, un dernier cas encore plus étrange. Ici, le genre change en fonction du nombre de roues. Si ça a quatre roues, c'est une Morgan, si ça n'en a que trois, c'est un cyclecar. Quoi que l'on en puisse penser, le cyclecar est dans la tradition. Bien sûr, le moteur S&S est un peu trop gros, trop rutilant, pas assez anglais. Mais ça doit être sacrément amusant de jouer avec les radars aux commandes d'un semblable engin sur les routes du Périgord !
samedi 8 septembre 2018
Un peu de tout en différé des Vintage Days
En observant les photos faites lors de ces Vintage Days périgourdines, je ne peux pas m'empêcher de m'émerveiller face à la diversité de l'automobile. Elle peut être petite ou grande, sportive ou pépère, familiale ou exclusive, jaune ou rouge ou bleue ou verte, sérieuse ou amusante. Je suis bien incapable d'imaginer le nombre de modèles différents créés depuis les origines de l'automobile à travers le monde mais j'ai tout de même le sentiment qu'ils sont nombreux et diversifiés.
En fonction des époques et des modes, on peut noter des caractéristiques permettant de dater avec plus ou moins d'exactitude le véhicule présent. Par exemple, parmi les plus anciennes, nous avons cette automobile Unic que l'on peut supposer des années 20.
Sans doute un peu plus récente, cette De Soto est probablement des années 30. Dans le fond, peu de différences. Une ligne de caisse légèrement plus basse, plus d'arrondis, de galbes. Les éléments de carrosserie sont dessinés avec plus de souci dans l'harmonie des lignes. Sur l'Unic, le capot semble s'attacher à être au plus près du moteur quand, sur la De Soto, on cherche à créer une ligne. A mon avis, que ce soit dans l'automobile ou la motocyclette, c'est dans ces années 30 que les véhicules commencent à chercher à avoir un style, à être réellement dessinées.
Dans ces années là, ces années d'entre deux guerres, malgré la crise économique, on produit des automobiles luxueuses ou sportives qui ne sont pas à destination du peuple. Il me semble que l'idée du roadster anglais naît dans ces années 30. On sait les Anglais friands de tradition. La Riley ici présente est un mélange de classicisme et d'une certaine modernité. La voiture est basse mais la calandre et les gros phares font anciens. Aussi, il est difficile de dire si elle date d'avant ou d'après ces années trente.
Des années trente, la ligne de la Traction Avant. Avec quelques modifications, elle sera présente dans les concessions Citroën jusqu'au milieu des années 50. Certes, elle fera figure d'antiquité à la sortie de la DS mais il faut reconnaître qu'elle devait être le comble du modernisme au début des années trente.
Quasi contemporaines à la Traction, les Peugeot de l'époque de la ligne fuseau, d'abord avec la 402, étaient représentées par une 202. Celle-ci semble vouloir saluer la libération avec ses drapeaux français et américain.
Dans l'après-guerre, certains constructeurs poursuivent ou reprennent la production des modèles d'avant 1939 tout en réfléchissant à la suite. Chez Panhard, on ne fait plus les automobiles de grand luxe d'avant le conflit mondial. Le nouveau modèle sera plus petit, le moteur sera un bicylindre à plat, ce sera la Dyna X. On notera que le dessinateur de cette automobile ne sera pas allé vers la simplicité et la sobriété des lignes. Est-elle belle ? Est-elle laide ? Les avis sont partagés. Aujourd'hui, c'est assurément une curiosité.
Jolie ou moche, on peut aussi se le demander en voyant cette petite Austin-Healey Sprite. Au moins, a-t-elle une allure comique avec ses gros phares qui lui valurent le surnom de "frogeye". C'est une petite automobile sportive, de construction assez rustique et légère. Dans l'absolu, elle ne bénéficie pas d'une puissance folle mais elle sait utiliser les chevaux en présence avec efficacité.
Si l'on veut plus de puissance, dans la même marque on peut choisir une automobile qui respecte à peu près les mêmes codes mais avec un moteur et un niveau de finition bien supérieurs. Ça reste une automobile sportive "à l'anglaise" avec ce qu'il faut de conservatisme "à l'anglaise". Tout de même, ça s'embourgeoise bien.
Et du côté des Français ? Ah ! Lorsqu'un constructeur important décide de s'intéresser à l'automobile "sportive", elle sort un cabriolet sur une base de berline. Enfin… au moins pour l'appellation commerciale. Parce que, disons-le, entre la 504 cabriolet ou coupé et les 504 berline, break ou plateau, il n'y a qu'une vague ressemblance. Née sous le crayon du carrossier italien Pininfarina, elle est plutôt agréable à l'œil.
vendredi 7 septembre 2018
Portraits des Vintage Days
Il n'y avait certainement pas que des véhicules plus ou moins improbables, aux Vintage Days ! Sur la place Saint-Silain, quelques copines se sont réunies sur la terrasse d'un établissement au nom bien en accord avec ces Vintage Days.
Une course de garçons de café avait été organisée. Il fallait choisir entre photographier les automobiles et les participants à la course. A moins que je ne parvienne à faire les deux ? Essayons. Et puis, après tout, les voitures repasseront. Les serveurs, non.
Pour l'occasion, on se déguise ou on s'habille élégamment. Sauf moi, bien sûr, mais je suis hors compétition. Lui, il a choisi la tenue de très grande classe avec moustache et chapeau assorti. Le chapeau semblait avoir été choisi aussi par la dame d'arrière plan mais, elle, ça ne semble pas lui donner le sourire. Cela montre que le couvre-chef n'est pas nécessairement synonyme de bonne humeur.
On peut se protéger du soleil avec un chapeau mais on peut préférer l'ombrelle associée aux lunettes de soleil. Là, oui, ça semble générer un joli sourire !
Lorsque l'on est militaire, on ne se promène pas avec une ombrelle. Ce n'est pas dans le paquetage réglementaire. Alors, on se fatigue vite à devoir attendre sous le soleil et les mines montrent bien que la guerre, ce n'est pas qu'une partie de plaisir.
Quoi que ! On peut être sur le sentier de la guerre et rire à belles dents. La preuve en image.
jeudi 6 septembre 2018
VéloSoleX, Indian, Harley Davidson, Moto Guzzi, Norton et ces sortes de choses aux Vintage Days
Les premiers VéloSoleX font leur apparition en 1946. Noir, discret, pratique, il saura se faire une place de choix dans la culture populaire française. Il a été tellement banal que l'on ne le remarquait même plus. Il était utilisé par toutes et tous, principalement en ville. Si ses performances étaient plus que modestes il permettait aux budgets les plus serrés d'accéder à la motorisation. Au guidon du VéloSoleX, on avait moins besoin de pédaler, on se fatiguait moins. Dans sa livrée classique, il a deux sacoches et, comble du raffinement, son pare-choc chromé. Il se doit d'être d'un noir uniforme juste souligné d'un liseré doré. Le modèle attelé à un side-car présenté ici n'est jamais sorti officiellement des usines Solex. C'est une réalisation artisanale et humoristique que j'avais déjà croisée dans Périgueux. Le panier en pur contreplaqué de récupération arbore une somptueuse décoration vantant un produit du Tennessee bien connu des mauvais garçons d'opérette. Mais à quoi peut bien servir un VéloSoleX attelé ? Sans doute à rien.
Plus évolué que le VéloSoleX, plus récent aussi dans sa conception, le Rallye Peugeot était un cyclomoteur chargé d'attirer l'impétueuse jeunesse avide de vitesse et d'évasion. Il y en avait trois aux Vintage Days. Chez Peugeot, on a voulu faire une petite "moto" pour les jeunes. Comme sur une grande, on peut passer (avec quelques difficultés cependant) les vitesses et dépasser la vitesse autorisée pour les cyclomoteurs. Malgré son nom aguicheur et sa décoration suggestive, cette petite machine peine à donner de vraies sensations aux pilotes amateurs qui se voudraient champions de courses de vitesse. La tenue de route est une notion difficile à accoler au petit Peugeot tout comme celle de performance, pour tout dire. Mais pour autant, le Peugeot n'a-t-il que des défauts ? Certainement pas ! Sa principale qualité est bien de plaire à quelques inconditionnels. Ce n'est pas tout à fait rien.
A propos de plumage et de ramage. Etait présente aussi une machine bricolée avec goût et détermination. Pour ce qui est de la marque, j'ai un doute. Disons, pour faire dans l'euphémisme de bon aloi, qu'il ne doit pas s'agir d'une marque bien prestigieuse et qu'il n'est pas impossible que ça ait été manufacturé dans quelque usine asiatique obscure avant que d'avoir été transporté à fond de cale jusqu'en nos contrées pour satisfaire l'appétit des bikers désargentés qui ne se sont pas encore remis de la disparition de leur idole, de leur quasi dieu chantant. Acheter de l'Harley, faut avoir les moyens en plus d'un permis de conduire officiel. Là, pas besoin. Un blouson en cuir pur skaï avec des franges et roulez jeunesse ! Si, en plus d'avoir les finances, le biker débutant démuni du permis de conduire les motocycles a une bonne dose de très mauvais goût, il peut se rabattre sur ces horribles trikes qui nous polluent l'environnement visuel avec leurs peintures "aigleuses" ou "loupeuses" représentant leur Amérique à eux. Ces personnes, j'estime que l'on est en droit de les mépriser copieusement. Mais pour ce petit 125cc, je reconnais le travail effectué et le souci du détail. Pour tout dire, j'aime bien.
Si l'on souhaite se faire moins remarquer et baguenauder le nez au vent dans un sympathique sillage de "poum-poum" calme et enjôleur, pourquoi ne pas aller voir du côté de la production de chez Motoconfort ? Celle présentée ici est un peu l'archétype de la populaire française des années 50 du siècle dernier. Ne parlez pas performance ou confort ! C'est du calme utilitaire chargé de vous amener d'un point à l'autre sans trop de soucis, tout simplement. Rien de plus. Du coup, on n'a pas cherché la carte de l'esbroufe. Pas beaucoup de chromes mais un porte-bagages, pas de freins très efficaces mais un moteur avec ce qu'il faut de couple. C'est fait pour rouler à 60 km/h et ça le fait bien. Là encore, nous sommes en présence d'une modeste machine qui ne faisait pas tourner les têtes à son époque. C'était du banal, on en voyait partout, ça ne faisait pas rêver. Aujourd'hui, elle sait faire naître un sourire sur son passage et, même, un peu d'envie.
Elle, elle n'aura pas brillé au Tourist Trophy comme tant de ses sœurs. C'est bien une anglaise Norton mais elle est pour les bidasses. Les performances ne sont pas folles, l'équipement est sommaire, les solutions techniques utilisées éprouvées et rustiques. Avec ses presque 500cc et ses soupapes latérales, le moteur parvient à entraîner pilote et bagages à près de 100 km/h. Ce n'est pas si mal et même, c'est nettement suffisant pour se promener sur les petites routes. Par contre, on n'a pas jugé bon, les militaires n'aiment pas ça, agrémenter la Norton de pièces nickelées et de couleurs chatoyantes.
En France, on n'a pas toujours eu à rougir des productions étrangères. On a même eu des marques vachement fameuses comme, parmi tant, les Terrot. Et justement, en voilà une, de Terrot ! La vie est bien faite. Comme on peut le constater sur l'image présentée, cette vénérable motocyclette est tout à fait appropriée pour convoyer deux passagers dont un muni de fort jolies gambettes. Voyez comme il a l'air fier, le fier pilote ! Ah ! Qu'il lève haut le menton ! Heureux homme.
Peut-être serait-il aussi fier au guidon d'une belle italienne comme cette Moto Guzzi California II. La Calif', c'est une énième itération du célèbre V-Twin de chez Guzzi né en 1967 avec la V7. Ce moteur était auparavant installé dans un assez improbable véhicule à trois roues comme seuls les Italiens savent les faire, le 3x3. Cette Calif' voulait s'attaquer au marché américain et concurrencer les Harley-Davidson. Plutôt confortable et relativement fiable, elle connut un certain succès. En France, elle concurrençait plutôt les BMW dans la gamme des motos de tourisme et représentait une alternative crédible aux productions japonaises dont certains ne voulaient pas.
Des marques de motocyclettes américaines, on ne retient guère plus que quelques unes et, le plus souvent, Harley-Davidson et Indian. Ces deux marques aujourd'hui plus que centenaires étaient représentées à Périgueux durant ce week-end avec deux motos des années 30. Si j'ai du mal à identifier avec exactitude l'Indian, je n'ai aucun mal à reconnaître l'Harley-Davidson, une belle Knucklehead comme on aimerait en voir plus souvent. Alors, la question qui ne cesse de turlupiner le motard depuis des lustres : Indian ou Harley ? Il est bien difficile de trancher. Aujourd'hui, il est bien plus rare de voir une Indian "authentique" qu'une Harley Davidson un peu ancienne. Du coup, on peut être plus enthousiaste à la rencontre d'une moto de Springfield. D'un point de vue technique, on pourra reprocher à Indian d'être resté accroché à son idée et de refuser de troquer les soupapes latérales contre des tiges de culbuteurs quand Harley Davidson aura compris depuis longtemps l'avantage d'une distribution plus moderne. La seconde guerre mondiale sera certainement à l'origine de la fin de la marque Indian au début des années 50. L'armée voulait une moto robuste. Indian et Harley Davidson ont sorti leurs planches à dessin. A Milwaukee, on proposa un prototype de bicylindre à plat (comme les allemandes Zündapp ou BMW), la XA, et un modèle conçu sur une base existante, la WL à moteur bicylindre en V à soupapes latérales de 45ci (750 cc). Chez Indian, on se lança dans l'élaboration d'un V Twin face à la route, la 841, qui connut bien des misères de mise au point. L'armée choisit en grand nombre le modèle WL de chez Harley Davidson, Indian resta avec des stocks invendables de motos et de pièces détachées pour leur 841. La messe était dite.
mercredi 5 septembre 2018
Les Vintage Days prennent l'air
Pour la première année, les Vintage Days s'associent au monde de l'aviation de collection. Et alors là, autant vous prévenir tout de suite, je n'y connais rien. Ce n'est pas moi qui vais vous raconter que cet aéroplane date de telle date et qu'il est de telle marque. Je me contente de vous montrer les images, à vous de chercher les renseignements (et de nous renseigner dans les commentaires).
Il me semble que ce biplan est un Boeing-Stearman.
Celui-ci, j'ai retenu la marque et l'année de construction. C'est un Globe Swift de 1941 et c'est américain.
lundi 3 septembre 2018
Vintage Days 2018
Il y a une dizaine d'années, avant que j'aie mon premier appareil photo reflex numérique, il m'aurait fallu dix-huit pellicules 36 poses — et de plusieurs sensibilités — pour ramener autant d'images. Il m'aurait fallu les faire développer et je les aurais peut-être eues d'ici quelques jours. Plus de six-cents photos à trier. J'en ai déjà écartées pas mal, certaines sont mal exposées, certaines mal cadrées ou floues, d'autres victimes d'un passant surgissant. Les deux tiers de ces photos ne méritent pas d'être conservées et sur le tiers restant, il y a encore du tri à faire. Les images complètement ratées sont simples à jeter. Pour les autres, il faut parfois choisir entre deux ou trois. A la fin, si j'obtiens un dixième de photos satisfaisantes, je m'estimerai content. Il y a du déchet.
La bonne pratique consisterait à ne conserver que les images dont je suis réellement content. Combien y en aurait-il ? Une dizaine ? Guère plus je pense. Seulement, dans le cas présent, il s'agit aussi, pour moi, de montrer ici des photos correctes et aussi de montrer le maximum des véhicules présents qui m'auront intéressés. Ça m'oblige à être un peu moins sévère. Des photos retenues, je choisis de ne pas les montrer toutes d'un seul coup. Mais dans quel ordre les présenter ? Je peux choisir la chronologie ou un thème. Pour aujourd'hui, je décide d'épuiser le thème de l'une de mes voitures préférées, la 2cv Citroën.
Samedi, je trouve assez facilement où stationner ma voiture. Il est encore tôt, tout n'est pas encore en place. Les véhicules arrivent d'un peu partout et les organisateurs dirigent les conducteurs vers les lieux de rassemblement. Les automobiles anciennes vers le parking de la place Tourny, les militaires vers la place Bugeaud, les motos plutôt vers l'esplanade Badinter ou un peu où elles veulent… Il y quelques couacs, des demi-tours, des hésitations mais ça se met en place. Je file vers la place Tourny.
Je déclenche pour quelques Porsche, Peugeot ou même Renault mais je traque les 2cv anciennes. J'en déniche deux. Elles sont dans la boîte. Une superbe Jaguar XK120 arrive, je ne peux pas faire l'impasse. Bon, il y a d'autres choses à voir, je redescend vers le centre-ville.
L'attribution des places a été changée par rapport aux éditions précédentes. Pour cause de travaux, la place Montaigne n'est pas disponible. Dans la rue Limogeanne, je ne trouve pas encore grand chose à donner à manger à mon appareil. Je bifurque et reviens sur la place Bugeaud. Des camions militaires pour une reconstitution d'un camp américain. A côté, les véhicules de pompiers et les tracteurs agricoles. J'engrange quelques images supplémentaires en discutant avec quelques propriétaires. L'ambiance est sympathique, les sourires sont partout et il fait beau. Tout va bien.
La parade va commencer. Je cherche un endroit où je ne serai pas trop gêné par les spectateurs et qui me donnera un bon point de vue. Les premiers véhicules arrivent. Parmi eux, des 2cv. J'essaie de n'en louper aucune.
Ah ! Elle, je l'aime ! J'espérais bien la revoir. C'est la fourgonnette Salers, toujours aussi belle, toujours aussi désirable. Je la photographie, je la mitraille. J'aurai sans doute au moins une image convenable.
Le lendemain, je suis de retour à Périgueux. Rue de la République, deux 2cv "custom" au look d'anciennes. On aime ou pas le style et les ailes grossies couvrant les jantes larges mais le travail est soigné. J'aurais aimé en savoir plus à leur propos.
jeudi 8 février 2018
Périgueux, la ville qui attire les vedettes
Ce n'est pas que ce soit important mais ce matin j'ai remarqué que vous (nous) aviez dépassé les 50000 commentaires publiés sur ce blog. Parce que je suis bien infoutu de dire si c'est peu ou beaucoup pour un blog qui existe depuis plus de dix ans, je ne dirai rien de plus à ce sujet. Sur ces 50004 commentaires, certains n'étaient peut-être pas nécessaires, d'autres furent postés juste pour s'amuser et amuser la galerie, aussi, mais il y en eut pour relever le niveau et permettre une discussion parfois enflammée sur tel ou tel sujet. Il y a eu de joyeuses digressions et des coups de gueule, des soliloques et des débats houleux, de simples petits "coucou" et des retrouvailles. Tout ça a construit une communauté informelle et mouvante qui a, à l'occasion, permis que certaines personnes se rencontrent ou sympathisent d'une manière tout à fait virtuelle.
Sans vos commentaires, ce blog existerait-il encore ? Je me le suis demandé maintes fois. Ce ne serait pas sous cette forme, ça c'est sûr. Mais quelle autre forme ? Mystère et boule de gomme. Et puis, puisque je n'ai toujours pas trouvé une forme pour ce blog, je pense que j'aurais du mal à en trouver une autre. Ce blog n'a pas de rôle (sauf peut-être celui de dire que j'existe, suis vivant, un peu actif) si ce n'est de remplacer un peu le bar du commerce. On n'y trouve pas que du bon, il y a des jours (des semaines) sans, des périodes où je n'ai rien à dire, rien à montrer, rien à faire de tout. Voilà. Je vous remercie toutes et tous de me suivre et supporter.
Une photo faite lors des derniers Vintage Days pour conclure.