samedi 20 février 2021
Mot-clé - Alpine
jeudi 3 octobre 2019
D'autres automobiles à Angoulême
En matière automobile comme en d'autres domaines, la longueur ne fait pas tout. Du moins peut-on se rassurer en le pensant lorsque l'on en a une petite. Une petite voiture, c'est bien en ville, ça se faufile aisément, ça se gare facilement. Une Mini, une Fiat 500 ou une Smart, ça a des avantages indéniables. Mais, ne nous le cachons pas, ça ne reflète ni la grandeur d'âme ni la taille de son ego. Parce que la marque avait pris l'habitude de fournir des automobiles à la présidence de la République depuis la Traction avant 15/6 de Coty jusqu'à la DS 21 de Giscard en passant par la SM de de Gaulle Pompidou, Citroën conçoit une CX Prestige en utilisant la plate forme de la version break. Du coup, on a une automobile plus longue, avec plus de place pour les jambes des passagers arrière. On voit là que Citroën ne visait pas la clientèle, de niche il est vrai, des passagers cul-de-jatte. Aujourd'hui, cette automobile passe plutôt inaperçue et elle n'intéresse pas grand monde. Certains se demandent même pourquoi elle est exposée à l'occasion du centenaire Citroën. Personnellement, j'ai eu l'occasion d'essayer une CX Prestige premier modèle, en boîte automatique, il y a des années de cela alors que mon grand-frère avait plus ou moins l'ambition de l'acquérir. L'insonorisation améliorée ajoutée au confort de la suspension et de la boîte automatique rendaient cette voiture très agréable. Mon frère changea d'idée et la vente ne se fit pas.
Je baguenaudais sur l'esplanade de la place du champ de Mars, l'appareil en bandoulière. Un quidam m'avise, chapeauté, le cigare aux lèvres. Il me demande de le photographier. Pourquoi le refuser ? Il hésite. Devant une Citroën Visa ? Non ! Ce sera devant l'Alpine. Bon choix. Il ne me demandera pas de lui faire parvenir l'image, peut-être la trouvera-t-il ici ? Ce serait étonnant mais sait-on jamais.
Parfois, on entend des bêtises. Ainsi, assez souvent j'ai pu entendre que la SIMCA 1000 avait copié la R8. Permettez que je pouffe quelque peu. La SIMCA sort un an avant la Renault. C'est vrai que ces deux automobiles ont une ressemblance certaine. La SIMCA doit une bonne part de sa conception aux FIAT 850 et 600. Elle date de ces temps où on ne trouvait pas sot de mettre le moteur à l'arrière. L'idée n'a rien de nouveau et on peut même dire qu'elle est vieille comme l'automobile ou presque.
Enfin bref. Toujours sur cette place du champ de Mars, deux SIMCA 1000 avec deux jeunes de dans le temps en train de s'émouvoir devant la voiture de leur jeunesse. Ils en ont eu une pareille, pas de la même couleur, ils aimaient bien.
Une autre SIMCA évoque moins de souvenir auprès du public. La SIMCA 8 a été largement diffusée en France, c'est une FIAT produite sous licence, mais elle est aujourd'hui passée dans les oubliettes de l'histoire. On se souvient plus de ses contemporaines de chez Renault, Citroën et Peugeot. Ce n'est peut-être pas sans raisons. Cette automobile n'a pas une ligne particulièrement réussie, la forme de la grille de radiateur peut faire penser à celle des 202, 302 ou 402 Peugeot, on peut même confondre cette voiture avec une Panhard Dyna X. C'est un peu trop torturé, un poil raté.
Pour le grand public d'un certain âge, la Volvo P1800 est la voiture du Saint interprété par Roger Moore. C'est un joli coupé assez puissant et doté d'une excellente fiabilité générale. Celle-ci est celle d'un copain, par ailleurs Sanglassiste émérite et amateur de motocyclettes intéressantes. Il présentait sa Volvo en sortie de re-restauration. La mécanique a été refaite de fond en comble et la suédoise est toute pimpante, prête à écumer les routes en toute quiétude. A noter que dans la famille, on aime les belles carrosseries. Le frère du propriétaire de la Volvo roule en Facellia. Les gens de goût ne peuvent pas être totalement mauvais.
vendredi 27 septembre 2019
Remparts losangés
Dès le début, les frères Renault comprennent que la course apporte une promotion inespérée pour une marque automobile. Ils l’attaquent d’abord dans la catégorie des voiturettes, se distinguant dans les épreuves de ville à ville du début du siècle. Le Paris-Vienne1902 traduit pour Renault un passage à la catégorie supérieure, puisque sont engagées trois « voitures légères » Type K à côté de quatre petites voiturettes. La course est rude et la traversée des Alpes comporte le passage de l’Arlberg, à 1 500 m d’altitude… Exposés à tous vents, engoncés dans leurs manteaux de cuir, les valeureux pilotes bravent les éléments et les routes empierrées à flanc de montagne. A côté des grosses et puissantes Mercedes du comte Zborowski et Panhard d’Henry Farman, on donne peu de chances au Type K. Pourtant sa légèreté fait merveille dans ces routes escarpées et, à l’arrivée, Marcel Renault triomphe ! Il a parcouru les 1 300 km à l’incroyable moyenne de 62,5 km/h !
source Renault Classic
Ainsi donc, les dés étaient jetés. Les bolides Renault allaient faire parler la poudre dans le monde de la course automobile. Et pour faire les courses, quoi de mieux qu'une 4cv équipée d'une galerie et de sa remorque monoroue ? Les plus jeunes qui ne sont pas dupes ne manquent pas de se questionner et de se demander si l'on ne les prendrait pas pour de parfaits idiots. Vraiment ? La 4cv voiture de course ? Vous plaisantez ?
Bon, ok. Alors, on passe à plus sérieux et on sort la R8 Gordini qui représente peut-être le mieux ce que Renault a pu faire pour faire rouler vite la jeunesse française. Une Gordini, il faut que ce soit bleu. Du moins est-ce préférable. Et puis, il faut des bandes blanches. Deux. Des jantes Gotti de 13 pouces pour abaisser un peu l'auto et permettre le montage de pneumatiques plus larges. On a là l'archétype de la sportive française des années 60, une voiture assez nerveuse pour que l'on se prenne pour un pilote et assez accessible pour autoriser les bourses plates à jouer les Fangio de banlieue.
Si l'on a un peu plus de sous, si l'on souhaite passer à la catégorie supérieure, si l'on veut draguer plus efficacement et ne pas rentrer la queue basse dans sa petite chambre de bonne, il y a l'Alpine (basse elle aussi) que l'on ne présente plus. Sa ligne est tellement ancrée dans les mémoires que Renault n'a pas pu faire mieux que de s'en inspirer pour faire renaître la marque.
jeudi 19 septembre 2019
Du récent aux Remparts d'Angoulême
Les vieux tromblons, ça va bien un moment. On vit une époque formidable et on peut juger des progrès réalisés par le génie humain en s'extasiant devant les véhicules plus ou moins récents qui étaient présentés en plusieurs endroits de la ville.
Sur une petite place du vieux Angoulême, les militaires faisaient l'animation avec deux véhicules. Ainsi, étaient exposés un Technamm Masstech T4, un 4x4 Toyota mis en conformité avec le cahier des charges militaire français, et un déjà un peu ancien véhicule léger blindé Panhard. Je n'ai pas photographié le Technamm pour me consacrer au Panhard qui est tout de même une marque française historique.
Lorsque l'on cause véhicule militaire, on pense à la guerre et lorsque l'on pense à la guerre, l'Allemagne n'est jamais loin. Avec l'Allemagne, on pense à un moment ou à un autre à Porsche et justement, il y avait des Porsche. La première, ne me demandez pas le modèle exact, je m'y perds, devait être exposée par un concessionnaire. Je me suis demandé un instant si une telle voiture pouvait me faire envie. Je n'en suis pas certain. Notez que ça tombe bien. Je ne pense pas avoir les moyens d'en posséder une. Je suppose que ça peut rouler vite, je suppose que ça peut être plaisant à conduire, je suppose aussi que ça vous classe un mec mais je ne parviens pas à tomber sous le charme.
Cette seconde Porsche a été saisie à proximité de la cathédrale de la ville. Je ne suis pas resté pour assister à toute la scène mais j'ai cru comprendre que le conducteur s'était arrêté là pour que sa compagne, copine, femme (rayez les mentions inutiles) immortalise le moment. Une Porsche sur la ligne du départ ! Du coup, je me suis demandé à nouveau si je pouvais avoir envie d'une Porsche et non, toujours pas.
Oh Lord, won't you buy me a Mercedes Benz?
My friends all drive Porsches, I must make amends.
Janis Joplin
De la France, enfin, deux véhicules à mes yeux intéressants. La nouvelle Alpine qui évoque à mon avis très bien son ancêtre et une Midual, motocyclette fabriquée à Angers et qui n'est pas à la portée de toutes les bourses puisqu'il faut disposer de la somme de près de 150000 euros pour pouvoir la chevaucher. Ça peut paraître un prix quelque peu exagéré mais après tout, hein ? Evidemment, on met en avant le niveau de finition exceptionnel et la possibilité de personnaliser la machine à l'infini. Reste la question de l'esthétique de l'ensemble. C'est très subjectif et je peux comprendre que l'on ne fasse pas bien la différence entre cette Midual et la première moto japonaise venue vendue au vingtième du prix.
dimanche 10 mars 2019
Salon Périgueux Classic Auto - sixième éclatement
On n'avait pas terminé de faire le tour des véhicules exposés. Il y avait un stand qui semblait s'intéresser aux Alpine. Il existe des centres d'intérêts plus sujets à caution. Ne parlons ni de la philatélie ni de la collection de coquilles d'huîtres — j'en connais parmi vous qui vous y adonnez avec gourmandise — mais parlons plutôt de l'intérêt que d'autres peuvent porter pour les émissions de télévision ou les représentations du Christ rédempteur dans l'art sumérien de la période d'Uruk. Ou plutôt, n'en parlons pas. D'une part, je ne suis pas compétent pour en parler et d'autre part, à n'en point douter, cela nous amènerait trop loin de notre préoccupation du jour.
Donc, les Alpine. Que peut-on en dire qui ne se sache pas déjà ? Qu'elles sont souvent de couleur bleue. Un peu à l'image des bagnoles de la gendarmerie nationale. Ça aurait pu être des véhicules intéressants si les concepteurs avaient pensé à les équiper de ce qui leur manque le plus, un moteur à six cylindres à plat voire, à la rigueur, d'un moteur à douze cylindres en V. Hélas ! Ils durent se contenter d'une mécanique Renault. Bien sûr, c'est moins pire que s'ils avaient dû faire avec un moteur Citroën ou Peugeot (passons sous silence le cas embarrassant des moteurs SIMCA). Nonobstant, ils firent ce qu'ils purent et c'est ainsi qu'ils tentèrent de trouver le salut dans cette couleur bleue qui mieux que nulle autre chante la gloire de notre belle nation française dont nous ne sommes pas qu'un peu fiers.
Il y avait une Alpine A110 L GT4 qui était bleue. Ce n'est pas le modèle le plus intéressant mais c'est l'un des plus rares. C'est pour ainsi dire une Alpine pour famille nombreuse. Ce n'est pas vraiment une sportive mais ce n'est pas non plus un break Diesel pour horde catholique s'en allant péleriner dans l'espoir d'un miracle qui viendrait guérir le pied-bot de la grande fille que l'on aura du mal à caser.
Plus commune mais plus enthousiasmante, une A110 de 1972 au volant de laquelle on aimerait aller friser le 80 km/h à proximité d'un radar qui veille à notre sécurité pour notre bien. Elle est bleue et ça prouve que je ne dis pas que des mensonges. C'est une jolie petite automobile qui a su se construire un palmarès en compétition et cela a grandement contribué à sa renommée et au fait que c'est aujourd'hui un véhicule très recherché et hors de portée pour la majorité des bourses.
Chez Renault, après avoir tué la marque, on a cherché à la ressusciter. On l'avait quelque peu dénaturée en sortant des R5 Alpine, il faut bien le reconnaître. Bon. Là, on ressort une Alpine et on s'inspire beaucoup de la A110. D'ailleurs, on l'appelle A110. C'est dire que l'on a de l'imagination, chez Renault. Et alors, avouons-le, c'est plutôt réussi. Ça évoque bien le modèle de référence. C'est du véhicule de collection dès sa sortie des chaînes.
Les chefs, en matière d'automobile, ce sont les Américains. C'est connu et reconnu. Et de toutes les marques nées sur le continent américain, Ford tient une place qui n'est pas des moindres. Là, il y avait des Vedette avec leur V8 un poil poussif et pas qu'un peu gourmand. Les soupapes latérales, c'est rigolo mais c'est pas le summum en matière d'efficacité et de rendement.
Le moteur Ford est tombé dans l'escarcelle de SIMCA après que Ford a jeté l'éponge et cédé son usine à la marque française. SIMCA a voulu utiliser ce moteur en mettant au goût du jour et toujours à la sauce américaine les Vedette Ford. Le moteur est toujours aussi peu performant mais l'ensemble a une gueule pas dégueulasse. Enfin, c'est une question de goût.
dimanche 17 février 2019
Salon Périgueux Classic Auto - première salve
Je m'y suis donc déplacé moi aussi. C'est l'un des événements liés au véhicule ancien où il faut aller sur l'agglomération périgourdine avec, bien sûr, les Vintage Days. Cette première manifestation de l'année se déroule au parc des expositions de Marsac-sur-l'Isle dans deux larges bâtiments et aussi à l'extérieur. Beaucoup de visiteurs ont répondu à l'appel des organisateurs qui n'ont pas ménagé les efforts de communication avec des affiches placardées partout dans Périgueux et alentours. Cette année, le salon était placé sous le signe de la marque Citroën qui, née en 1919, fête ses cent ans.
Je m'y suis rendu avec mon petit frère et son roadster Smart. Cela nous a permis de pénétrer à l'intérieur de la zone d'exposition et de représenter cette marque et ce modèle. Il me semble que c'était la seule présente. Nous commençons donc la visite du salon par les extérieurs. Je sors l'appareil photo de son sac, procède à quelques réglages approximatifs et déclenche une première fois pour une belle et rare Triumph TR5.
Quelques pas vers la gauche et je m'arrête devant deux représentantes des bombinettes pisciacaises tout à la fois objets de fantasmes chez certains et sujets de sarcasmes chez d'autres. C'était là des automobiles aguicheuses aux prétentions sportives et béquilles pour dragueurs impénitents. Elles n'étaient certes pas les plus puissantes, elles ne pouvaient sans doute pas concurrencer les championnes de l'époque, elles ne pouvaient pas non plus s'affranchir totalement de leur origine utilitaire et populaire mais elles n'étaient pas non plus ridicules. Moi, je les aime bien, ces SIMCA.
Avec son moteur V4 d'origine Ford, une jaune Matra 530 SX plutôt rare. Le dessin de ces autos sportives peut laisser dubitatif. On peut imaginer que l'artiste à l'origine de ces lignes difficiles avait son idée en tête. Peut-être fallait-il se démarquer de la concurrence en faisant autre chose. Pourquoi pas ça plutôt qu'autre chose ? On ne le saura sans doute jamais. Presque puissantes, presque efficaces, ces Matra se révéleront être encore un peu trop chères pour la clientèle jeune visée. Elle sera remplacée par la Bagheera quelques années plus tard.
Pendant ce temps là, chez Renault on ne reste pas les bras croisés. L'habitude de dire du bien de la marque au losange comme disent les cons ne peut pas m'être reprochée. Toutefois, honnête et exempt de toute mauvaise foi, je ne peux pas ne pas reconnaître aux R8 Gordini et Alpine A 110 d'être un poil plus convaincantes que les SIMCA et Matra précitées. Si je ne suis pas certain de choisir la R8 si l'on me proposait un choix entre elle et la Rallye 2, je n'hésiterais pas un instant pour prendre l'Alpine si l'on me la proposait au choix d'un peu n'importe quelle autre auto sportive (à l'exception d'une Bugatti 35 toutefois). La question ne se pose pas, on ne me propose même pas une Twingo ou une autre saloperie infecte.
Toujours en naviguant de la droite vers la gauche, je m'arrête pour faire une photo sans doute sans trop réfléchir à ce que je faisais. Une 4cv, une DS, une Mercedes. Bon. Je ne peux pas expliquer.
Ah oui ! Le thème principal du salon était Citroën. Il y a donc la DS du dessus et maintenant une 2cv-Voisin qui a bien bourelinguée et qui faisait la fierté de son propriétaire amateur de cactacées.
mercredi 18 juillet 2018
Nouvelle livraison depuis Fossemagne
Il n'empêche que ça fait drôle d'endosser le costume de l'envoyé spécial, du grand reporter qui part sur le terrain pour rapporter sa vision des événements. C'est d'abnégation dont il est question là. D'impérieux besoin de dire et colporter la vérité. Quasi une mission, quoi, en somme.
Elle est jaune, je la préfèrerais bleue, et je la reconnais. Je l'ai déjà aperçue lors de manifestations périgordines cette Alpine. Elle est là, sur la petite place de l'église aux côtés d'une Renault 5, d'une Citroën D Super, d'une Chevrolet Corvette et d'une Peugeot 202. Je porte l'œilleton de l'appareil photo à mon œil directeur, je cadre et déclenche.
Elle est jaune aussi bien que tirant sur le bleu. Elle est arrêtée à côté d'une Moto Guzzi. C'est une Suzuki GT500, un bicylindre deux temps né en 1976 ou 1977. Il ne faut pas la confondre avec la GT550 qui avait trois cylindres. Son propriétaire ne s'oppose pas à ce que je la photographie mais me conseille tout de même de passer de l'autre côté, à son goût plus intéressant. Bon. Il ne va pas m'apprendre mon métier. On cause un peu de sa machine. Je suis plus intéressé par l'italienne d'à-côté mais je sais par expérience qu'il convient de ménager les susceptibilités.
Par exemple, j'ai appris que si vous dîtes au propriétaire d'un véhicule ancien que son véhicule est laid et sans intérêt, il aura tendance à le mal prendre, ceci même si c'est la vérité vraie. Ce n'est pas le cas pour la Suzuki ici présente. Du moins pas à mon avis. D'abord, elle n'est pas laide.
Un peu plus loin, c'est une Jaguar XJ-S qui s'expose aux regards envieux du public. La XJ-S, ce n'est sans doute pas la plus jolie des Jaguar. Elle a été lancée pour remplacer la Type E. C'est un coupé sportif à la ligne qui a fait jaser. L'automobile est puissante et efficace mais elle n'a jamais réussi à faire oublier cette Type E mythique. A ses côtés, une étrange Lincoln Continental pick-up savait mieux étonner le badaud. Quelle idée a pu présider à la conception de ce véhicule ? Mystère ! Un mystère que seuls les constructeurs américains réussissent à maîtriser. A quoi ça peut servir ? On ne le sait pas bien.
Alors que j'avais fait le tour de l'exposition, je repars vers ma voiture et je repasse devant cette MG Midget que j'avais ignorée dans un premier temps. Bon, allez, je la photographie tout de même. Ce n'est pas que je ne le trouve pas intéressant, ce petit cabriolet. Au contraire ! C'est même un véhicule qu'il me plairait d'utiliser. Alors quoi ? Je ne sais pas. Peut-être la couleur qui me paraît un peu triste ? Enfin cette fois, elle est dans la boîte, je peux rentrer.
dimanche 4 mars 2018
Quelques Alpine
lundi 19 février 2018
Anciennes en vrac
Hier, nous avions la Renault 14, aujourd'hui nous avons la Renault 12. Qu'est-ce que c'est que cette voiture ? Tellement banale qu'habituellement personne n'a d'avis tranché à son sujet. La R12, c'est la R12. La version Gordini n'a pas supplanté la R8, la version break n'a pas laissé de souvenirs impérissables, la version roumaine a tout au plus été une curiosité. Et s'il s'agissait tout simplement d'une bonne automobile, après tout ? Rien à en dire mais pas grand chose à en redire non plus. Une automobile sans histoire, sans tare rédhibitoire, sans prestige certes mais sans critique acerbe non plus.
Moins sportive, moins exclusive, que l'A110, cette nouvelle Alpine apparaît. C'est l'A310. Celle que nous voyons ici est équipée du V6 PRV de mauvaise réputation. De fait, ce moteur n'est pas un modèle du genre. Il boîte, il est gourmand, il rechigne à prendre ses tours. Pour autant, il s'agit d'un moteur dont on peut tirer le meilleur. Il est solide, il est innovant et fiable. Dans l'esprit de Jean Rédélé, cette Alpine est une GT qui doit concurrencer les Porsche. Elle est confortable, mieux équipée que l'A110. Ça ne prendra pas. Il faut dire que les premiers modèles n'étaient pas exempts de défauts divers. Les chocs pétroliers successifs ne vont pas aider Alpine qui, au passage, tombe totalement dans le giron de Renault.
Du V6, passons au V8. Américain, cette fois-ci. Un poussif moteur à soupapes latérales de conception ancienne et d'origine Ford arrivé en France avec les Matford et Vedette. Lorsque SIMCA rachète Ford France, elle gagne ce moteur et la ligne revue par Ford de la gamme Vedette. SIMCA va franciser les noms en sortant les Versailles, Trianon, Ariane et autres Chambord ou Beaulieu. C'est une Beaulieu déjà vue par ailleurs et déjà présentée sur ce blog que l'on pouvait voir à Marsac-sur-l'Isle.
Lorsqu'un assureur veut vendre de l'assurance dans un salon de véhicules anciens, il a le bon goût de présenter deux véhicules intéressants. Une Alpine dans sa livrée sportive et une belle Mondial que l'on imaginerait bien bondir à l'assaut de la piste.
La suite la prochaine fois
samedi 4 novembre 2017
ABC
ABC ? Quoi « ABC » ? Ben oui, comme ça, parce que je l'ai décidé. ABC parce que ça me plaît. Vous trouvez quelque chose à y redire ? Si vous êtes pas content, vous pouvez toujours aller voir ailleurs. Je ne vous retiens pas. J'ai bien le droit de faire ce que je veux, non ? Bon.
Donc, quelques automobiles croisées à Périgueux pour continuer la série commencée il y a déjà plusieurs jours. On débute par une Alpine Renault A110 qui, on peut le voir sur l'image en noir et blanc, n'est pas bleue mais blanche ce qui est plus rare et nettement moins bleu. On peut noter que si c'est moins bleu ce n'est pas vraiment rouge ou jaune non plus. C'est d'ailleurs l'une des spécificités du blanc de ne pas être d'une autre couleur. Ici, bien sûr, le fait que la photo ait été traitée en noir et blanc ne permet pas bien de se rendre compte de la blancheur claire du véhicule. Il vous faut me faire confiance.
Mais cessons un instant de nous intéresser aux voitures blanches pour nous diriger vers une Bugatti qui, comme par hasard, n'est pas bleue non plus. Puisque cette image n'est pas transformée en noir et blanc, vous pouvez tout à loisir discourir de la couleur réelle de l'automobile. On note une idée forte de Ettore Bugatti qui, malheureusement fut abandonnée, de placer les chambres à air de secours autour des feux avant. Tout à l'avant, sous le radiateur, on peut apercevoir la manivelle de l'essoreuse à salade bien utile lorsque l'on se sert de son véhicule pour un pique-nique à la campagne. On remarque le conducteur agir sur une manette de la main droite avec l'air de celui qui a l'air de ne pas avoir l'air. En fait, je le dénonce, il agit sur le levier commandant les freins arrières et il tente d'abuser un inspecteur du contrôle technique en lui faisant croire que ces freins sont parfaitement fonctionnels. A l'arrière-plan, un complice est en train de distraire le contrôleur en lui disant : " Oh ! Regardez ! Une soucoupe volante vient de s'écraser sur la cathédrale saint Front ! ".
Toujours pas très bleue mais nettement plus américaine, une Chevrolet Sting Ray née du croisement de Sting, le chanteur du groupe Police, et Ray Charles, le célèbre coureur de marathon que l'on ne présente plus. De cette union apparaît cette automobile rouge de honte. En arrière, une personne présente pour la manifestation visant à défendre les idées chrétiennes et les valeurs de la famille ne cache pas sa désapprobation et a sorti son bréviaire de poche pour tancer l'équipage coupable de quelques envolées liturgiques bien senties. Grâce lui soit rendue.
lundi 18 septembre 2017
Perte de temps et photos d'hier
Ce matin, j'ai remplacé le disque dur d'un vieux iBook Apple de 2004. A présent et depuis déjà trop longtemps, je cherche à réinstaller un système. Or, voilà que le lecteur de DVD de l'iBook en question défaille quelque peu et que le DVD d'installation n'est pas au mieux de sa forme non plus.
Que faire en ce cas ? Utiliser un lecteur externe. Ça tombe bien parce que j'en ai un. Ça tombe mal parce qu'il est vieillissant lui aussi. Pour le DVD lui-même, il faut compter sur la chance et sur la tolérance du lecteur à lire les données et ça, c'est pas garanti. J'ai une autre solution, ce serait d'installer d'abord un système plus ancien,Tiger en l'occurence (10.4) et de mettre à jour avec un autre DVD vers Leopard (10.5). Enfin, il me resterait à faire la grosse mise à jour vers l'ultime version de ce système et de réinstaller quelques logiciels. Ça me fatigue, vous pouvez pas savoir combien.
Sinon, hier il pleuvait un peu et le ciel était bas mais comme il y avait des automobiles exposées à la Foire de Périgueux où je me suis rendu pour la première (et sans doute la dernière) fois de ma vie, j'ai fait des images. Pas beaucoup et pas très bonnes mais bon, il faudra vous en contenter.
D'abord, une belle Alpine déjà croisée plusieurs fois dans des manifestations dont les Vintage Days récentes.
Et maintenant, une presque plus rare Daf 33. Alors nous sommes bien d'accord, ce n'est pas une automobile prestigieuse et pas plus une automobile très jolie. Non plus que particulièrement notable, je suis bien d'accord. Il n'empêche que je l'aime bien, la petite Daf.
lundi 18 avril 2016
En passant par Segonzac
Aussi peu bizarre que cela puisse être, je n'étais jamais passé par Segonzac, petite commune de deux-cents âmes du Périgord située vers Ribérac. Parce qu'il devait y avoir un rassemblement de véhicules anciens qui passait par là, je m'y suis rendu et j'en suis revenu avec quelques images que je vous présente aujourd'hui.
Des populaires françaises comme il se doit dans toute bonne manifestation du genre avec son lot de représentantes de l'industrie automobile nationale. Les Renault, Citroën, Peugeot et SIMCA étaient représentées. Parmi elles, on notait la présence d'une rare SIMCA 8 Coupé de 1949. Cette voiture a été la première à s'affranchir, du moins pour sa ligne, de la production FIAT au sein de cette marque. L'animateur de la rencontre nous apprenait que cette auto avait connu l'honneur de la première page du magazine LVA.
Généralement, dans la voiture ancienne, les auto prestigieuses et celles plus communes se côtoient dans un esprit bon enfant. Ainsi, on pouvait voir une très belle Jaguar XK 150 aux côtés de la SIMCA citée précédemment ou d'une FIAT-SIATA (ou plutôt ORSA, il me semble) Spring amusante.
Produite sur une longue période, la Traction Avant de chez Citroën est souvent bien présente dans ce genre de manifestation et c'est toujours un plaisir de la voir. Plusieurs modèles étaient là.
Sous ses faux airs de voiture américaine, l'Ariane faisait de l'effet. Mécaniquement, elle n'innovait en rien. Une Baulieu équipée du V8 à soupapes latérales était également présente.
Mythique et aujourd'hui excessivement chère, une berlinette Alpine équipée de jantes Gotti réveillaient bien des souvenirs et faisait envie. Plus récente et déjà considérée comme "collectionnable", on pouvait voir une appétissante Opel Speedster.
Sportive également mais dans un tout autre style, la Jaguar XK 150 étalait tout son charme britannique et imposait une certaine forme de respect. Celle-ci était magnifiquement restaurée et le son du six cylindres de 4 litres ravissait les oreilles. Dans un autre genre, il y avait une jolie BMW 3.0 CS qui n'est plus si courante sur nos routes.
Et puis, il y avait une sorte de réplique de Bugatti basée sur une plate-forme de coccinelle Volkswagen. Elle était déjà présente à l'exposition de Marsac-sur-l'Isle. Bon. Ce n'est pas un véhicule particulièrement intéressant. Ce n'est même pas une belle réplique. Elle n'est pas fidèle à un modèle ayant existé. Mais après tout, pourquoi pas, finalement ? La personne qui semble en être propriétaire paraît bien s'amuser avec et n'est-ce pas le plus important ?
lundi 29 juin 2015
Route nationale 20 historique
La RN20 est moins célèbre que sa copine la Nationale 7, celle chantée par Trénet. Pourtant, pour ceux de par ici, c'est la route principale, celle qui conduit à la capitale ou à Toulouse. Je l'ai prise un bon nombre de fois, cette nationale 20, bien avant qu'elle soit remplacée par l'autoroute. A Brive-la-Gaillarde, elle était croisée par la nationale 89. De fait, Brive est au croisement de deux axes majeurs. J'ai appris à l'improviste qu'une promenade d'automobiles anciennes était organisé hier entre Limoges et Brive, c'était la deuxième édition de cette manifestation inter-clubs.
Les clubs de Limoges, de Uzerche et de Brive-la-Gaillarde organisaient cette promenade sur le thème du départ en vacances. L'arrivée était prévue pour 18 heures sur la place de la Guierle à Brive. En y allant, j'ai croisé plusieurs voitures anciennes à partir de Larche. Des personnes qui ne souhaitaient pas s'arrêter trop longtemps à Brive, sans doute.
La balade était ouverte aux véhicules des années 20 à 80. Parmi les plus anciennes, une 201 Peugeot de sport et une Amilcar. Pour les plus récentes, quelques 205 cabriolet ou 305 Peugeot mais aussi des VW Golf ou des répliques d'anciennes. Comme d'habitude, beaucoup de populaires françaises des années 50 et 60. Je vous propose une petite sélection de photographies.
mardi 14 avril 2015
Les cabossés de Trélissac
Il y a quelques années de cela, une collègue me parle du rassemblement des cabossés qui se tient chaque deuxième dimanche du mois sur le parking du centre commercial "la feuilleraie" à Trélissac. Parce que je n'y pensais pas, parce que je n'avais pas envie de me déplacer, je n'y étais jamais allé jusqu'à ce dimanche dernier.
Qui est derrière cette manifestation ? Qui est l'organisateur ? Je n'en sais rien. A première vue, il n'y a pas de réelle organisation. C'est ouvert à tous les véhicules qui sortent de l'ordinaire, qu'ils soient anciens ou récents. Ce dimanche, parce que je devais passer par Périgueux, je suis passé voir ce qu'était cette réunion informelle. Je n'ai pas été déçu.
Des autos et des motos. Peu d'utilitaires, juste représentés par quelques pick-up d'origine américaine. Beaucoup d'américaines aussi du côté des motos avec des Harley Davidson personnalisées mais aussi des sportives japonaises et quelques motos plus ou moins anciennes dont une 125 SL Honda magnifiquement restaurée.
La plus ancienne des motos était cette Thomann entretubes "dans son jus". Je ne connais ni son année de production ni le modèle. Elle est équipée d'un moteur culbuté. De quelle cylindrée ?
Des américaines aussi du côté des voitures. Une Chevrolet Bel Air de 1957, une splendide Auburn, des AC Cobra, Ford Mustang, Lincoln. Des machines au gros cœur de V8. Pas mal de Porsche et de Volkswagen (notamment des Kombi), quelques représentantes de l'industrie automobile française des années 50 à 80, des italiennes et des anglaises, aussi, pour ce plateau très éclectique.
Parmi les voitures qu'il me plairait d'essayer, cette Alpine. J'ai toujours eu un faible pour cette voiture. Elle n'était pas la plus puissante mais elle savait se montrer agile face à ses concurrentes de l'époque dans les rallyes où on la trouvait en nombre. Sa robe jaune nous change un peu de celle bleue par laquelle elle est plus connue.
Pour rester en France et dans la teinte, j'ai aussi été attiré par une Simca Rallye 2 qui m'amuserait sans doute aussi. Arrivée après la R8 Gordini mais reprenant grosso modo le même principe avec sa caisse trois volumes et son moteur arrière, la Simca 1000 a été la bagnole du kéké qui se prenait pour un pilote. Par la suite, le même kéké s'est rabattu sur les Golf et autres 205 GTI ou 104 ZS ou encore Ford XR3 ou XR2 quand ce n'était pas sur une R5 Alpine ou une Autobianchi Abarth. De Simca 1000 à vocation sportive, il y a eu la Rallye 1, la Rallye 2 et la Rallye 3. Ça s'est arrêté là. Dans cette période de fin des années 70 et début des années 80, on pouvait encore s'amuser sur les routes. On pouvait aussi s'y tuer en toute sérénité, c'est vrai, mais bon. Au moins, avec ces petites bombes qui freinaient comme elles le pouvaient, on pouvait s'amuser à piloter en roulant à des vitesses qui, aujourd'hui, feraient rigoler la plus abominable des bagnoles actuelles. Cela prouve que la vitesse n'est pas ce qui importe le plus dans le plaisir que l'on peut prendre à conduire "sportivement" une voiture. Pour tout vous dire, je me suis beaucoup amusé avec ma coccinelle qui ne devait pas atteindre les 120 km/h réels ou avec la Fiat 126 qui, elle, devait taper un bon 110 km/h en descente. Aujourd'hui, tout cela est impossible à comprendre si l'on est au volant d'une voiture moderne.
Pour le plaisir des yeux, certains propriétaires levaient le capot de leur belle auto. C'est le cas pour la Jaguar présentée ci-après. Ça vous avait tout de même une autre gueule que ces moulins encapsulés que l'on vous sert aujourd'hui. On ne voit plus rien qu'une sorte de couvercle en plastique d'où émergent la jauge à huile, le bouchon de remplissage de liquide de refroidissement et celui de remplissage d'huile. A cette époque, Jaguar était encore une marque qui faisait rêver.
Il y avait ces deux pick-up américains qui ont su me faire de l'œil. J'ai un très net penchant pour tout ce qui est utilitaire. C'est une sorte de perversion mentale. Je suis plus sûrement attiré par un gros Berliet que par une saloperie de Ferrari. Et donc, il y avait un pick-up laisse faussement (mais bien fait) dans son jus et un autre esthétiquement moins intéressant à mes yeux bien que non dénué d'intérêt en plus d'être de la même marque que le précédent et plus rouge.
Et puis, tenez, pour terminer, une belle VW Karmann qui masque une AC Cobra.
S'il fait beau le 10 mai prochain, en plus de fêter l'élection de Mitterrand, j'irai peut-être bien y refaire un tour, au rassemblement des Cabossés.
mercredi 17 septembre 2014
Les Renault de Groléjac
Aujourd'hui, je me concentre sur les Renault présentes au rassemblement de Groléjac.