Le jour du quatorze juillet

Je reste dans mon lit douillet. On m'avait dit que je devais me trouver quelque part soit le 12, soit le 13, soit le 14. Hier, nous étions le 13, je n'ai pas pu être là où on m'espérait. La veille, le 12, j'y suis allé. Sans doute trop tôt dans la matinée. Ceux que je devais rencontrer n'étaient pas là. Aujourd'hui, je n'ai pas envie de bouger de chez moi. Tant pis, un nouveau rendez-vous sera convenu… ou pas. Je m'en fous.
La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas. Et c'est vrai et faux. Parfois, je peux trouver un certain charme à une marche quasi militaire mais surtout révolutionnaire. Je ne le cache pas, je peux être sensible à une musique qui appelle à un élan collectif, à prendre les armes et à aller taquiner l'oppresseur. Seulement d'un point de vue intellectuel et romantique, toutefois. Celui qui me fera marcher au pas, il n'est pas né. Ceci dit, rester dans le lit douillet, faut pas pousser non plus. Je ne peux pas dessiner dans le lit. Ça ne me convient pas. Certains y parviennent sans doute. Pas moi.
Je ne fais pourtant de mal à personne, en n'écoutant pas le clairon qui sonne ! Et de fait, le clairon n'est pas l'instrument de musique à qui va ma préférence. Et si je réfléchis un instant à la question des instruments de musique, je dois reconnaître que je n'ai pas d'instrument préféré. Sans doute est-ce parce que je n'aime pas la musique. Je n'aime pas trop le bruit d'une manière générale. Je sais bien que l'on doit ordinairement distinguer le bruit de la musique. Il paraît que ce sont deux choses distinctes. Je veux bien tenter de faire l'effort de le croire mais force est de constater que, dans la majeure partie des cas, les éventuelles différences ne sont pas flagrantes.
Le 14 juillet, on fête la prise de la Bastille. C'est l'événement qui marque le début de la Révolution française. On peut se demander pourquoi nous avons besoin d'une fête nationale, pourquoi il faudrait que celle-ci donne l'occasion à des militaires de défiler et quel est le rapport entre cette Révolution et ces néfastes de politiques qui s'occupent de nous en attendant que le peuple, un jour peut-être, s'occupe d'eux. Je nourris une haine sincère contre l'armée et contre ces connards de politiques. Ce qui est bien avec la haine, c'est que j'en ai pour tout le monde. Mes réserves de haine sont inépuisables. J'en donne aux religions, aux sportifs, aux hommes et aux femmes, aux flics et aux chefs. J'ai la haine facile et il n'est pas difficile de pouvoir en bénéficier.
Ce matin, j'ai fait un dessin. J'en avais commencé un autre lorsque j'ai eu l'idée de celui-ci. Il s'agit sans doute d'une sorte d'extra-terrestre. Je ne sais pas d'où il vient, où il est, ce qu'il fait ou pense. Ce n'est pas mon boulot d'expliquer.

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