C'est un plan de réseau de chemins de fer miniature, ou la carte d'un centre d'essais pour véhicules routiers ? Je verrais plutôt un circuit routier, avec ses différentes pistes, dont des anneaux circulaires de vitesse.
C’est un exercice de calcul des surfaces inventé par un instituteur particulièrement sadique.
3
De Les Jouets en bois Dejoux - 14/06/2021, 08:29
Merci au blog master d'avoir remis nos anciennes productions au grand jour. Avant la nouvelle tendance de réaliser des jouets écoresponsables, nos productions en bois l'étaient déjà dès la décennie 1950. Pas de matières plastiques, que du bon et vrai bois d'arbre dans nos fabrications.
Té, c'est le remembrement du côté de Vénissieux, ce couillon de Père Marius à souhaité ce style de parcelles agricoles en forme de camionne. Un fada du nord, quoi.
Ce plan représente une ébauche de mon sujet de thèse, qui m'a permis par la suite de décrocher mon doctorat, et de faire carrière chez André, où je devins rapidement responsable du design des boîtes à chaussures. En temps que consultant freelance, j'ai également réalisé une très belle boîte en carton, très épurée, pour la société BeginSay.
Aujourd'hui je dirige le département design chez Hummer, où je parviens à exprimer toute ma fantaisie, tout en menant parallèlement des études sur la quadrature du cercle.
Demain mardi jour du feuilleton ou pas .il fut un temps où Liaan cherchait un scénario . J’en avais un à proposer,mais j’avais la flemme...J’ai toujours la flemme,mais j’ai plus de temps... Bon,je n’en suis pas l’auteur,faut pas exagérer.L’action se situe dans la fin des années ´60. Deux bandes rivales s’affrontent pour un territoire.chaque bande a un héros qui va la représenter dans un duel.Action.
« Subito, arbitre pour les chevelus rend compte à son camp: tout est en ordre. J’ai tout vérifié : trois poignard dans la botte droite ,pas d’autres armes pas de protection sur la poitrine ni sur le bassin ni sur les jambes .le scooter est rouge pas trafiqué .leurs gars s’appelle Triple patte « dis lui qu’on va tacher de lui en casser deux « .Bien,les gars c’est bien entendu de leur côté :délimitation du champ clos de chaque côté de la route nationale, toutes les rues jusqu’à la Seine sur la gauche et jusqu’à la gare sur la droite.On remonte pas au delà de l’avenue de la libération et on descend pas après le pompiste Shell.
Je leur ai dit.
Tu leur as aussi dit que le premier qui mettait pied à terre était disqualifié et qu’il aurait droit à une volée offerte par toute la troupe de l’adversaire?
Je leur ai dit aussi.
Bon
Bon tu peux passer l’appareil à ce fumier de Leroy la gamme,y’a Subito qui veut lui parler,moi j’ose pas,j’aurais peur de me salir.
Subito prit le téléphone : allô m’sieur Leroy?
Oui Subito
Pour moi tout est OK.
Le scooter est noir.Trois poignards dans la botte droite,pas de protections.
Qui c’est leur champion?
Subito prit un temps pour annoncer la grande nouvelle:Hector Legrand lui même,m’sieur Leroy.
Leroy en eut le souffle coupé.Puis il songea que si les dieux etaient avec Triplepatte,le terrain serait libre,définitivement.
Subito enchaîna : » z’etes prêts? » Top chrono,on monte en selle dans soixante secondes.
Dans l’appareil il entendit le bruit lointain du scooter de Triplepatte dont le moteur tournait déjà..
Mais cette rumeur fut aussitôt couverte par les pétarades du scooter noir d’Hector Legrand.
Le petit patelin provincial était silencieux endormi depuis 21h .Pas le moindre passant dans la rue c’était tout juste si à travers quelques fenêtres du rez-de-chaussée donnant sur la rue on percevait étouffées,les répliques du film qui passait à la télévision .de temps à autre presque en bordure de la ville on percevait une sorte de vrombissement sourd et prolongé ,c’étaient les poids-lourds qui remontaient à plein de Marseille de Valence ou de Lyon.
Suite :Hector Legrand avait savamment calculé son coup : il savait que son adversaire qui connaissait Sainte -Maure beaucoup moins bien que lui ,commencerait par prendre le large pour se familiariser avec le paysage et aussi pour se donner du courage et que , ensuite il s’orienterai sur le bruit du moteur de l’autre scooter .Or Hector Legrand avait déjà choisi l’endroit où aurait lieu la première rencontre très exactement dans la rue Georges Clémenceau au carrefour de la rue du 4 septembre qui gagnait la place de la république.
Ils se contenta d’aller tourner en rond sur cette place pendant plusieurs minutes puis il accéléra très fort et brusquement coupa les gars.Le scooter roula sur la vitesse acquise ,le silence de la machine permit au stratège d’entendre l’échappement libre de l’engin de Triplepatte, le bruit se rapprocha et l’adversaire apparu sur la place .Hector Legrand lança son scooter à fond .Triplepatte disparut dans une rue sombre. Legrand savait que pour regagner la place il était obligé d’emprunter la rue Georges Clémenceau .Quand il entendit la pétarade se rapprocher, précise mais prudente, il mit les gaz,prit de la vitesse fit le tour de la place amorça le virage de la rue du 4 septembre à 60 à l’heure ce qui était une réelle prouesse,puis coupa le moteur.
Avec ravissement il entendit revenir le scooter rouge.Au croisement,à quinze mètres devant lui,il le vit alors passer à dix à l’heure,comme en patrouille.
Il saisit alors son premier poignard et le mit entre ses dents.. il tourna le coin de la rue Georges Clémenceau en silence ,posa la manette accélération à fond et embraya en seconde . il tenait Triplepatte dans sa ligne de mire à 20 m devant lui tel Guynemer un pilote allemand aux environs de 1917.Triplepatte n’eut même pas besoin de se retourner pour comprendre qu’il était devenu gibier et que le chasseur était derrière . il poussa sa machine à fond et se coucha sur son guidon . il se retrouva très vite à 70 à l’heure ,mais au bout de 100 m il se rendit compte qu’il ne regagnait pas assez vite le terrain perdu et il prit une autre décision : il bloqua ses freins et donna un fort coup de reins sur la gauche en se penchant vers la droite. Il exécuta son tête à queue au moment précis où Hector Legrand venait de lancer son poignard celui-ci le manqua de 10 centimètres.
Triplepatte Agit alors avec une rapidité incroyable il sortit un poignard de sa botte et tout en achevant son dérapage, presque arrêté ,debout sur sa machine, le lança devant lui comme une flèche .
La lame du poignard déchira la chemise d’Hector,entailla son épaule sur plusieurs centimètres, rebondit contre l’os et alla va se perdre dans la nuit .Hector Legrand ressentit une énorme brûlure et se rendit compte qu’il saigner abondamment. Il étouffa un juron et se retourna .Triplepatte avait disparu ,Hector Legrand fila du côté de la gare à petite allure pour avoir le temps de récupérer et d’éponger avec son mouchoir le sang qui tachait le bras gauche de sa chemise.
Suite: Triplepatte sut qu’il était par miracle sorti vainqueur de la première manche .une sorte de fierté ,de griserie l’envahit mais ils comprit néanmoins qu’ils avait intérêt à fuir les rues étroites ,il lesconnaissaitmal et son adversaire s’y baladait comme un poisson dans l’eau . il se dirigea donc à petite vitesse vers la place de la république, véritable lice du tournoi qui verrait le triomphe du plus habile et non du plus sournois . il se contenta donc une fois parvenu sur la place de tourner en rond tout en fouillant les coins d’ombre des rues qui débouchaient sur la place. il attendit cinq minutes puis à trois reprises il débraya et appui y’a à très fort sur la manette d’accélération .Trois fois la pétarade retentit telle une sirène de remorqueur :un avertissement ironique qui signifiait « je t’attends au bon endroit espèce de gros crétin viens donc me chercher si t’as pas peur de prendre un mauvais coup. »
Le scooter noir apparut brusquement . il se mit à décrire des petits cercles à l’une des extrémités de la place .Triplepatte gagna aussitôt l’autre et l’imita.Cette fois Les choses allaient évidemment se passer comme un tournoi classique :chacun prendrait son élan et arrivant sur l’ennemi tenterait de le tuer en lui lançant son poignard en pleine poitrine.
Hector Legrand augmenta progressivement le diamètre de ses cercles ,Triplepatte reconnut la manœuvre au bruit. il en fit autant. Les montures des deux combattants prirent de la vitesse, au dernier tour Triplepatte eut une idée nouvelle :il sortit son deuxième poignard de sa botte et le conserva dans sa main droite pour se permettre de concentrer toute son attention sur la conduite ,réussir à frôler Hector au plus près et l’obliger à basculer d’une bourrade si par malheur son poignard le manquait.
Le scooter rouge et le scooter noir abordèrent la ligne droite de la lice en même temps .Hector et Triplepatte passèrent en même temps en seconde puis en troisième ,mais au moment où il n’étaient plus qu’à 40 m l’un de l’autre,Triplepatte fit un faux mouvement et laissa échapper son poignard qui tomba sur le macadam . il n’avait plus le temps de prendre le troisième d’autant qu’Hector fonçait sur lui. il tenait sa machine de son bras ensanglanté et son bras droit s’était dressé.Dans sa main brillait la lame mortelle.
Triplepatte fit alors une chose incroyable.Quand il comprit que le bras droit d’Hector allait s’abaisser,il se dressa tout droit sur sa machine,se rejeta en arrière,et tira de toutes ses forces sur le guidon. Le scooter rouge se cabracomme un cheval.Il parcourut ainsi une quinzaine de mètres sur une seule roue. Quand la roue avant reprit contact avec le sol et que Triplepatte eut réduit les Gaza,il ressentit une piqûre sur le genou . il ne comprit pas immédiatement puis il se pencha en avant : le poignard d’ Hector Legrand,lancé à toute volée à partir d’un support qui fonçait à 70 à l’heure, avait traversé de part en part le tablier en tôle du scooter ,qui avait fait fonction de bouclier .Une manche à une .Ce fut au tour de Triplepatte de ressentir le besoin d’un l’entracte entre la deuxième et la troisième reprise . les limites du champ de bataille avait été fixés à l’avenue de la libération en amont et au pompiste Shell en aval ça donnait à peu près une marge de 1500 mètres de longueur
Suite:Triplepatte décida de les parcourir à petite vitesse. Il roulait en direction de la rue Georges Clémenceau où avait eu lieu la première passe d’armes ,mais arrivé à 200 m du croisement que formait celle-ci avec la route nationale il fit demi-tour: il voulait d’abord aller vérifier si le poignard qu’il avait si malencontreusement laissé échapper au moment de l’assaut était toujours là non pour le ramasser car ce n’était pas conforme à la loi du duel mais pour s’assurer qu’Hector ne s’en était pas emparé.
Deux minutes plus tard il était de retour place de la république, le poignard était toujours là ce qui le soulagea .Hector était plus régulier que prévu .Pour la troisième fois Triplepatte enfila la rue Georges Clémenceau .Il roulait à vingt à l’heure et ne se trouvait plus qu’à une cinquantaine de mètres du feu orange qui indiquait le croisement de la route nationale .Il apperçut alors en face de lui de l’autre côté du croisement Hector Legrand qui fonçait droit sur lui à 80 à l’heure.Triplepatte n’avait pas le temps de tourner le dos ni de s’enfuir à une vitesse suffisante.Aucun dégagement à droite ni à gauche.
Il ne lui restait qu’une possibilité : d’accélérer au maximum et tenter une dérobade au dernier moment pour éviter le couteau d’Hector .Si ce coup réussissait il aurait gagné. Il lui resterait un poignard et l’autre n’en aurais plus .Ce serait une belle poursuite et pour terminer un triomphe.
...Le quinze tonnes n’eut même pas le temps de freiner.
À 4 m devant lui il vit déboucher sur sa droite un scooter noir qui filait au moins à 80 km heures. Le chauffeur du camion tenta de donner un coup de volant pour lui laisser le temps de passer. 1/10 de seconde plus tard déboucha sur sa gauche en scooter rouge. Celui-ci roulait moins vite , aux environs de 60 ,mais son conducteur n’en était pas moins penché en avant sur son guidon comme s’il voulait battre un record du monde .L’arrière du scooter noir passa à moins de dix centimètres du pare choc de l’énorme poids lourd.Le deux roues fut comme soulevé par le souffle et alla culbuter sur le trottoir d’en face , tandis que le fou qui le conduisait atterrissait dix mètres plus loin,miraculeusement d’ailleurs car il ne se tuait pas.Bien au contraire il relevait sa machine ,la mettait en route,bondissait dessus et s’enfuyait dans la nuit.
Le scooter rouge n’eut pas la même chance.Happé par le muffle puissant du camion il alla s’écraser,en même temps que celui ci, contre le mur de la mercerie du coin.Mais pas le mur de la façade,le mur du fond.
Les huit tonnes de melons qui étaient parties le matin même de Cavaillon à destination de Saint Dizier n’arriveraient jamais au terme de leur voyage.
Triplepatte était mort sur le coup.
@Tournesol : Ben di-don !
Haletant, mais bien saignant.
Ces JV ne sont pas des rigolos. Vous savez, M'sieur Tournesol, que je ne cours pas spécialement sur le gore. Comme le disait si justement Gil Jourdan: - lorsqu'il y a mort d'homme, on n'a pas trop envie de rigoler... Là, au début du récit, nous avons affaire à un duel sans pitié, du genre terrifiant. L'histoire est intéressante, certes, mais ce n'est pas trop ma came.
La fin, c'est la bien nommée fatalité, un regrettable accident, qui entraîne le décès d'un de ces aventuriers.
Fallait pas jouer au con.
@Tournesol : Oui, Mandryka.
Le dernier survivant des trois qui avaient créé l'Écho des Savanes. Revue qui a bien baissé depuis. Même si l'on y voit Ivars. Vous me direz, Fluide Glacial est devenu lui aussi bien terne. Tout fiche le camp, mon bon Monsieur.
Puisque nous en sommes aux histoires de deux roues motorisés.
☞ ⭐ Adhémar Pamamob ⭐
Dans la revue YoungtimersMoto n°48 de juin-juillet 2021, on trouve cette info page 6:
L’événement de l’année dans la BD, le grand Jef Vivant vient de sortir un nouvel album. Coup de Chiffon, compilation de 300 dessins de presse bien acidulés, étalés sur 52 pages. 12€ le morceau, à commander sur jef.vivant@laposte.net
De Mandryka : - La vérité ultime, c'est "chasse de ton esprit toute croyance qui te dit que tu n'y arriveras pas, et à ce moment-là ton moteur intérieur se mettra à fonctionner de façon spontanée, naturelle, sans problème et sans effort".
Toujours de Mandryka, sur France-Culture :
Avant mai 68, j’étais déjà dans mai 68, j’ai une vision du monde totalement différente de la vision commune qui est fabriquée par les médias, l’école, les spécialistes, les gens qui vous disent comment est le monde, cette vision-là pour moi n’est pas le réel, c’est une réalité fabriquée, une hallucination collective, je n’y crois pas du tout… Ce que j’essaye de faire c’est montrer ma vision.
1 De Liaan - 14/06/2021, 08:03
C'est un plan de réseau de chemins de fer miniature, ou la carte d'un centre d'essais pour véhicules routiers ? Je verrais plutôt un circuit routier, avec ses différentes pistes, dont des anneaux circulaires de vitesse.
2 De Tournesol - 14/06/2021, 08:24
C’est un exercice de calcul des surfaces inventé par un instituteur particulièrement sadique.
3 De Les Jouets en bois Dejoux - 14/06/2021, 08:29
Merci au blog master d'avoir remis nos anciennes productions au grand jour. Avant la nouvelle tendance de réaliser des jouets écoresponsables, nos productions en bois l'étaient déjà dès la décennie 1950. Pas de matières plastiques, que du bon et vrai bois d'arbre dans nos fabrications.
4 De Jeannette lu Paysannos - 14/06/2021, 09:23
Té, c'est le remembrement du côté de Vénissieux, ce couillon de Père Marius à souhaité ce style de parcelles agricoles en forme de camionne. Un fada du nord, quoi.
5 De Siccé Karécébo - 14/06/2021, 09:25
Ce plan représente une ébauche de mon sujet de thèse, qui m'a permis par la suite de décrocher mon doctorat, et de faire carrière chez André, où je devins rapidement responsable du design des boîtes à chaussures. En temps que consultant
, j'ai également réalisé une très belle boîte en carton, très épurée, pour la société .Aujourd'hui je dirige le département design chez , où je parviens à exprimer toute ma fantaisie, tout en menant parallèlement des études sur la quadrature du cercle.
6 De Siccé Karécébo - 14/06/2021, 12:44
...En tant que consultant...
Pfff...avec toute mes confuses.
7 De Jeannot lou Paysan - 14/06/2021, 13:21
Y m'reste ben un peu d'la peinture bleue qu'la Germaine a badigeonné la charette avec.
8 De Le Concombre masqué - 14/06/2021, 15:06
Papa est mort !
9 De Tournesol - 14/06/2021, 17:37
Demain mardi jour du feuilleton ou pas .il fut un temps où Liaan cherchait un scénario . J’en avais un à proposer,mais j’avais la flemme...J’ai toujours la flemme,mais j’ai plus de temps... Bon,je n’en suis pas l’auteur,faut pas exagérer.L’action se situe dans la fin des années ´60. Deux bandes rivales s’affrontent pour un territoire.chaque bande a un héros qui va la représenter dans un duel.Action.
« Subito, arbitre pour les chevelus rend compte à son camp: tout est en ordre. J’ai tout vérifié : trois poignard dans la botte droite ,pas d’autres armes pas de protection sur la poitrine ni sur le bassin ni sur les jambes .le scooter est rouge pas trafiqué .leurs gars s’appelle Triple patte « dis lui qu’on va tacher de lui en casser deux « .Bien,les gars c’est bien entendu de leur côté :délimitation du champ clos de chaque côté de la route nationale, toutes les rues jusqu’à la Seine sur la gauche et jusqu’à la gare sur la droite.On remonte pas au delà de l’avenue de la libération et on descend pas après le pompiste Shell.
Je leur ai dit.
Tu leur as aussi dit que le premier qui mettait pied à terre était disqualifié et qu’il aurait droit à une volée offerte par toute la troupe de l’adversaire?
Je leur ai dit aussi.
Bon
Bon tu peux passer l’appareil à ce fumier de Leroy la gamme,y’a Subito qui veut lui parler,moi j’ose pas,j’aurais peur de me salir.
Subito prit le téléphone : allô m’sieur Leroy?
Oui Subito
Pour moi tout est OK.
Le scooter est noir.Trois poignards dans la botte droite,pas de protections.
Qui c’est leur champion?
Subito prit un temps pour annoncer la grande nouvelle:Hector Legrand lui même,m’sieur Leroy.
Leroy en eut le souffle coupé.Puis il songea que si les dieux etaient avec Triplepatte,le terrain serait libre,définitivement.
Subito enchaîna : » z’etes prêts? » Top chrono,on monte en selle dans soixante secondes.
Dans l’appareil il entendit le bruit lointain du scooter de Triplepatte dont le moteur tournait déjà..
Mais cette rumeur fut aussitôt couverte par les pétarades du scooter noir d’Hector Legrand.
Le petit patelin provincial était silencieux endormi depuis 21h .Pas le moindre passant dans la rue c’était tout juste si à travers quelques fenêtres du rez-de-chaussée donnant sur la rue on percevait étouffées,les répliques du film qui passait à la télévision .de temps à autre presque en bordure de la ville on percevait une sorte de vrombissement sourd et prolongé ,c’étaient les poids-lourds qui remontaient à plein de Marseille de Valence ou de Lyon.
10 De Tournesol - 14/06/2021, 18:05
Suite :Hector Legrand avait savamment calculé son coup : il savait que son adversaire qui connaissait Sainte -Maure beaucoup moins bien que lui ,commencerait par prendre le large pour se familiariser avec le paysage et aussi pour se donner du courage et que , ensuite il s’orienterai sur le bruit du moteur de l’autre scooter .Or Hector Legrand avait déjà choisi l’endroit où aurait lieu la première rencontre très exactement dans la rue Georges Clémenceau au carrefour de la rue du 4 septembre qui gagnait la place de la république.
Ils se contenta d’aller tourner en rond sur cette place pendant plusieurs minutes puis il accéléra très fort et brusquement coupa les gars.Le scooter roula sur la vitesse acquise ,le silence de la machine permit au stratège d’entendre l’échappement libre de l’engin de Triplepatte, le bruit se rapprocha et l’adversaire apparu sur la place .Hector Legrand lança son scooter à fond .Triplepatte disparut dans une rue sombre. Legrand savait que pour regagner la place il était obligé d’emprunter la rue Georges Clémenceau .Quand il entendit la pétarade se rapprocher, précise mais prudente, il mit les gaz,prit de la vitesse fit le tour de la place amorça le virage de la rue du 4 septembre à 60 à l’heure ce qui était une réelle prouesse,puis coupa le moteur.
Avec ravissement il entendit revenir le scooter rouge.Au croisement,à quinze mètres devant lui,il le vit alors passer à dix à l’heure,comme en patrouille.
Il saisit alors son premier poignard et le mit entre ses dents.. il tourna le coin de la rue Georges Clémenceau en silence ,posa la manette accélération à fond et embraya en seconde . il tenait Triplepatte dans sa ligne de mire à 20 m devant lui tel Guynemer un pilote allemand aux environs de 1917.Triplepatte n’eut même pas besoin de se retourner pour comprendre qu’il était devenu gibier et que le chasseur était derrière . il poussa sa machine à fond et se coucha sur son guidon . il se retrouva très vite à 70 à l’heure ,mais au bout de 100 m il se rendit compte qu’il ne regagnait pas assez vite le terrain perdu et il prit une autre décision : il bloqua ses freins et donna un fort coup de reins sur la gauche en se penchant vers la droite. Il exécuta son tête à queue au moment précis où Hector Legrand venait de lancer son poignard celui-ci le manqua de 10 centimètres.
Triplepatte Agit alors avec une rapidité incroyable il sortit un poignard de sa botte et tout en achevant son dérapage, presque arrêté ,debout sur sa machine, le lança devant lui comme une flèche .
La lame du poignard déchira la chemise d’Hector,entailla son épaule sur plusieurs centimètres, rebondit contre l’os et alla va se perdre dans la nuit .Hector Legrand ressentit une énorme brûlure et se rendit compte qu’il saigner abondamment. Il étouffa un juron et se retourna .Triplepatte avait disparu ,Hector Legrand fila du côté de la gare à petite allure pour avoir le temps de récupérer et d’éponger avec son mouchoir le sang qui tachait le bras gauche de sa chemise.
11 De Tournesol - 14/06/2021, 18:36
Suite: Triplepatte sut qu’il était par miracle sorti vainqueur de la première manche .une sorte de fierté ,de griserie l’envahit mais ils comprit néanmoins qu’ils avait intérêt à fuir les rues étroites ,il lesconnaissaitmal et son adversaire s’y baladait comme un poisson dans l’eau . il se dirigea donc à petite vitesse vers la place de la république, véritable lice du tournoi qui verrait le triomphe du plus habile et non du plus sournois . il se contenta donc une fois parvenu sur la place de tourner en rond tout en fouillant les coins d’ombre des rues qui débouchaient sur la place. il attendit cinq minutes puis à trois reprises il débraya et appui y’a à très fort sur la manette d’accélération .Trois fois la pétarade retentit telle une sirène de remorqueur :un avertissement ironique qui signifiait « je t’attends au bon endroit espèce de gros crétin viens donc me chercher si t’as pas peur de prendre un mauvais coup. »
Le scooter noir apparut brusquement . il se mit à décrire des petits cercles à l’une des extrémités de la place .Triplepatte gagna aussitôt l’autre et l’imita.Cette fois Les choses allaient évidemment se passer comme un tournoi classique :chacun prendrait son élan et arrivant sur l’ennemi tenterait de le tuer en lui lançant son poignard en pleine poitrine.
Hector Legrand augmenta progressivement le diamètre de ses cercles ,Triplepatte reconnut la manœuvre au bruit. il en fit autant. Les montures des deux combattants prirent de la vitesse, au dernier tour Triplepatte eut une idée nouvelle :il sortit son deuxième poignard de sa botte et le conserva dans sa main droite pour se permettre de concentrer toute son attention sur la conduite ,réussir à frôler Hector au plus près et l’obliger à basculer d’une bourrade si par malheur son poignard le manquait.
Le scooter rouge et le scooter noir abordèrent la ligne droite de la lice en même temps .Hector et Triplepatte passèrent en même temps en seconde puis en troisième ,mais au moment où il n’étaient plus qu’à 40 m l’un de l’autre,Triplepatte fit un faux mouvement et laissa échapper son poignard qui tomba sur le macadam . il n’avait plus le temps de prendre le troisième d’autant qu’Hector fonçait sur lui. il tenait sa machine de son bras ensanglanté et son bras droit s’était dressé.Dans sa main brillait la lame mortelle.
Triplepatte fit alors une chose incroyable.Quand il comprit que le bras droit d’Hector allait s’abaisser,il se dressa tout droit sur sa machine,se rejeta en arrière,et tira de toutes ses forces sur le guidon. Le scooter rouge se cabracomme un cheval.Il parcourut ainsi une quinzaine de mètres sur une seule roue. Quand la roue avant reprit contact avec le sol et que Triplepatte eut réduit les Gaza,il ressentit une piqûre sur le genou . il ne comprit pas immédiatement puis il se pencha en avant : le poignard d’ Hector Legrand,lancé à toute volée à partir d’un support qui fonçait à 70 à l’heure, avait traversé de part en part le tablier en tôle du scooter ,qui avait fait fonction de bouclier .Une manche à une .Ce fut au tour de Triplepatte de ressentir le besoin d’un l’entracte entre la deuxième et la troisième reprise . les limites du champ de bataille avait été fixés à l’avenue de la libération en amont et au pompiste Shell en aval ça donnait à peu près une marge de 1500 mètres de longueur
12 De Tournesol - 14/06/2021, 19:05
Suite:Triplepatte décida de les parcourir à petite vitesse. Il roulait en direction de la rue Georges Clémenceau où avait eu lieu la première passe d’armes ,mais arrivé à 200 m du croisement que formait celle-ci avec la route nationale il fit demi-tour: il voulait d’abord aller vérifier si le poignard qu’il avait si malencontreusement laissé échapper au moment de l’assaut était toujours là non pour le ramasser car ce n’était pas conforme à la loi du duel mais pour s’assurer qu’Hector ne s’en était pas emparé.
Deux minutes plus tard il était de retour place de la république, le poignard était toujours là ce qui le soulagea .Hector était plus régulier que prévu .Pour la troisième fois Triplepatte enfila la rue Georges Clémenceau .Il roulait à vingt à l’heure et ne se trouvait plus qu’à une cinquantaine de mètres du feu orange qui indiquait le croisement de la route nationale .Il apperçut alors en face de lui de l’autre côté du croisement Hector Legrand qui fonçait droit sur lui à 80 à l’heure.Triplepatte n’avait pas le temps de tourner le dos ni de s’enfuir à une vitesse suffisante.Aucun dégagement à droite ni à gauche.
Il ne lui restait qu’une possibilité : d’accélérer au maximum et tenter une dérobade au dernier moment pour éviter le couteau d’Hector .Si ce coup réussissait il aurait gagné. Il lui resterait un poignard et l’autre n’en aurais plus .Ce serait une belle poursuite et pour terminer un triomphe.
...Le quinze tonnes n’eut même pas le temps de freiner.
À 4 m devant lui il vit déboucher sur sa droite un scooter noir qui filait au moins à 80 km heures. Le chauffeur du camion tenta de donner un coup de volant pour lui laisser le temps de passer. 1/10 de seconde plus tard déboucha sur sa gauche en scooter rouge. Celui-ci roulait moins vite , aux environs de 60 ,mais son conducteur n’en était pas moins penché en avant sur son guidon comme s’il voulait battre un record du monde .L’arrière du scooter noir passa à moins de dix centimètres du pare choc de l’énorme poids lourd.Le deux roues fut comme soulevé par le souffle et alla culbuter sur le trottoir d’en face , tandis que le fou qui le conduisait atterrissait dix mètres plus loin,miraculeusement d’ailleurs car il ne se tuait pas.Bien au contraire il relevait sa machine ,la mettait en route,bondissait dessus et s’enfuyait dans la nuit.
Le scooter rouge n’eut pas la même chance.Happé par le muffle puissant du camion il alla s’écraser,en même temps que celui ci, contre le mur de la mercerie du coin.Mais pas le mur de la façade,le mur du fond.
Les huit tonnes de melons qui étaient parties le matin même de Cavaillon à destination de Saint Dizier n’arriveraient jamais au terme de leur voyage.
Triplepatte était mort sur le coup.
13 De Tournesol - 14/06/2021, 19:06
Voilà !
14 De Tournesol - 14/06/2021, 19:52
Ayyy,pendant ce temps là Mandryka défunctait! La purée de nous autres...!
15 De Liaan - 14/06/2021, 20:52
@Tournesol : Ben di-don !
Haletant, mais bien saignant.
Ces JV ne sont pas des rigolos. Vous savez, M'sieur Tournesol, que je ne cours pas spécialement sur le gore. Comme le disait si justement Gil Jourdan: - lorsqu'il y a mort d'homme, on n'a pas trop envie de rigoler... Là, au début du récit, nous avons affaire à un duel sans pitié, du genre terrifiant. L'histoire est intéressante, certes, mais ce n'est pas trop ma came.
La fin, c'est la bien nommée fatalité, un regrettable accident, qui entraîne le décès d'un de ces aventuriers.
Fallait pas jouer au con.
16 De Liaan - 14/06/2021, 20:56
@Tournesol : Oui, Mandryka.
Le dernier survivant des trois qui avaient créé l'Écho des Savanes. Revue qui a bien baissé depuis. Même si l'on y voit Ivars. Vous me direz, Fluide Glacial est devenu lui aussi bien terne. Tout fiche le camp, mon bon Monsieur.
17 De Liaan - 14/06/2021, 21:05
Puisque nous en sommes aux histoires de deux roues motorisés.
☞ ⭐ Adhémar Pamamob ⭐
Dans la revue YoungtimersMoto n°48 de juin-juillet 2021, on trouve cette info page 6:
L’événement de l’année dans la BD, le grand Jef Vivant vient de sortir un nouvel album. Coup de Chiffon, compilation de 300 dessins de presse bien acidulés, étalés sur 52 pages. 12€ le morceau, à commander sur
18 De Liaan - 14/06/2021, 21:27
De Mandryka :
19 De Liaan - 14/06/2021, 22:23
Toujours de Mandryka, sur France-Culture :
Avant mai 68, j’étais déjà dans mai 68, j’ai une vision du monde totalement différente de la vision commune qui est fabriquée par les médias, l’école, les spécialistes, les gens qui vous disent comment est le monde, cette vision-là pour moi n’est pas le réel, c’est une réalité fabriquée, une hallucination collective, je n’y crois pas du tout… Ce que j’essaye de faire c’est montrer ma vision.
20 De Jeannot lou Paysan - 15/06/2021, 10:29
@Liaan : Vous achetez l'opuscule de ce pendard de Bidault?
En tout cas, merki pour l'info.
21 De Liaan - 18/06/2021, 23:24
@Jeannot lou Paysan : Voui. Pour certaines bécanes.