Il y a des gens, leur métier c'est d'écrire des livres. Longtemps, j'ai cru qu'ils étaient ceux que l'on appelle "livreurs". En vérité, ce sont des écrivains, romanciers, poètes, historiens, raconteurs. Moi, j'ai toujours, depuis l'enfance, à cause des films de la télé peut-être, voulu être tueur. J'ai toujours rêvé de réussir le crime parfait, d'être celui qui mettrait en échec les plus forts des enquêteurs, celui qui ne serait jamais pris. Je n'ai jamais eu de préférence spéciale, ce qui comptait, pour moi, c'était de tuer, de donner la mort. Une femme, un homme, un enfant, peu importe. Juste tuer. Pour le plaisir, pour mon plaisir.
Plus jeune, j'ai pu à loisir tuer des animaux. Miraculeusement, le chat disparaissait du paysage, le poisson rouge flottait le ventre à l'air, le sale chien du voisin n'aboyait plus. J'ai expérimenté l'étouffement et le poison, le couteau et la masse, la hache et la corde. J'avais la chance de vivre à la campagne. Des cousins étaient paysans. J'adorais assister à la mise à mort du cochon au grand désespoir de ma mère qui prétendait que ce n'était pas un spectacle pour un si jeune enfant. Très tôt, j'ai appris à tuer le poulet du dimanche ou le lapin des jours ordinaires. J'allais à la pêche pour le seul plaisir d'attraper un poisson et de l'observer se débattre sur la berge herbue. Je le laissais agoniser avec un plaisir et je bandais. J'aimais ça.
Petit, je ne comprenais pas que c'était "mal". Sincèrement, j'étais certain que tout cela était parfaitement normal, que mes frères et sœurs, mes parents, la maîtresse, tout le monde aimait tuer, étrangler, ressentir la magie de cette vie qui s'échappe, de ces muscles qui se détendent, de ce souffle qui se fait court, de ce sang chaud qui coule entre les doigts, l'odeur de ce sang, cette odeur de fer, douce, suave. J'ai été pris. C'était un mercredi après-midi de fin de printemps. Il faisait déjà chaud, il avait plu et le soleil avait percé à travers les nuages. Je me suis dit que la journée était belle et que pour qu'elle soit parfaite il ne manquait plus qu'un chien mort. Un peu à l'écart du village, il y avait la ferme de mon copain Xavier. A la ferme, ils avaient un vieux chien jaune qu'on gardait attaché parce qu'il avait pris le goût d'aller tuer les moutons. Il s'appelait Totor, il était gentil, affectueux. Je suis allé le voir et je l'ai étranglé avec la chaîne qui le retenait. Il ne s'est pas trop débattu, je crois qu'il n'a pas compris tout de suite ce que je lui faisais. Je lui parlais, lui disais que c'était un bon chien, qu'il ne fallait pas qu'il essaie de me mordre. Le père de Xavier m'a vu de loin. Il arrivait sur son tracteur et il m'a vu à côté de Totor. Il s'est demandé ce que je faisais et il arrivait à grands pas dans ses bottes couvertes de merde de vache. Il m'a attrapé par le bras et m'a envoyé en arrière et puis il a déroulé la chaîne d'autour du cou du chien. Il n'était pas encore tout à fait mort mais c'était trop tard pour le refaire basculer du côté de la vie. Je me suis fait engueuler, j'ai compris que l'on m'accusait d'avoir tuer tué le chien, on disait que j'étais malade. Ce jour là, j'ai compris.
Je me suis défendu, j'ai dit que le chien s'était emmêlé et que je voulais le libérer. J'avais six ou sept ans. On a fait semblant de presque me croire et on m'a fait comprendre que je n'étais pas le bienvenu à la ferme. Mes parents ont été mis au courant et j'ai eu droit à des questions, à des demandes d'explication. Je suis resté sur mes positions, le chien s'était entortillé la chaîne autour du cou et je voulais l'aider. Je suppose que mes parents ont préféré me croire. Ça devait les rassurer.
Mon premier humain, c'était un vieux. Je n'ai jamais connu son nom. Il passait de longues heures à pêcher, toujours dans le même coin, debout sur la berge. J'avais déjà causé avec lui. Il m'avait dit qu'il ne savait pas nager. A cet endroit, la berge était haute et tombait abrupte au dessus de la rivière. Il suffisait de le pousser un bon coup et de le regarder se débattre, éviter de couler. Pour tout vous dire, j'ai été déçu. Le spectacle n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Je suis allé le voir, on a discuté un peu et puis je me suis reculé, mine de rien, pour prendre de l'élan. Je me suis jeté sur lui, au niveau de son gros cul, je l'ai poussé de toutes mes forces et il est tombé à l'eau. Je me suis penché et je ne l'ai pas vu. Il n'a pas crié, il n'a pas battu des bras, rien. Il a coulé comme une pierre, je n'ai rien vu. Dans ma tête, tout se mélangeait. J'avais la satisfaction d'avoir tué un homme, oui, mais je n'avais pas ressenti de vrai plaisir. C'était déroutant, décevant.
J'ai eu l'idée de tuer ma petite sœur plusieurs fois. J'ai essayé mais je crois que je manquais de motivation vraie ou bien, peut-être, étais-je arrêté par une sorte de tabou, d'interdit moral. Je me suis contenté de la rendre bien malade, de lui faire avaler des médicaments que je broyais dans son chocolat du matin. Ça ne l'a pas tuée. Aujourd'hui, je pense sincèrement que ce n'est pas plus mal. Finalement, j'aime mes frères et sœurs et mes parents. Et puis, ce ne sont pas les étrangers à la famille qui manque manquent dans le monde !
A l'école, ça n'allait pas fort. On m'a pris pour un idiot, on m'a fait passer des tests, on m'a conduit vers la sortie sans trop m'en demander. Je ne suis pas si idiot que j'ai voulu le faire penser. Je sais lire et écrire (et pas si mal), compter et réfléchir. Au moment d'entrer dans la vie active, on ne savait pas quoi faire de moi. Logiquement, j'ai fait en sorte de trouver de quoi concilier mon goût particulier et vie professionnelle. A l'abattoir, dans la ville d'à-côté, on embauchait. Pas de diplôme requis. L'expérience professionnelle, je l'avais acquise sur le tas. C'est un milieu particulier, l'abattoir. J'ai rencontré le directeur, je lui ai dit que je voulais bosser. Il m'a expliqué qu'il y avait plusieurs candidats pour la chaîne de découpe, qu'il allait garder ma candidature et, éventuellement me rappeler. A moins, précisa-t-il, que j'accepte un poste à l'abattage. Là, on ne se bousculait pas pour décrocher un emploi. Finement, j'ai dit que je pouvais essayer. J'ai été pris.
Au départ, j'ai été mis à la saignée. On recevait principalement des vaches. Ce n'était pas désagréable mais ça ne me procurait pas de plaisir particulier non plus. C'était un travail assez tranquille. Au bout de quelques mois, d'abord pour des remplacements puis réellement affecté à ce poste, j'ai été mis à l'étourdissement. J'avais un pistolet d'abattage. C'est un appareil muni d'une tige qui est poussée dans le crâne de la bête par une cartouche à poudre. La vache est face à vous, dans une sorte de cage et vous, vous êtes un peu en hauteur. Vous armez votre pistolet, vous l'appuyez contre le front de la bête et vous tirez. La vache s'effondre. Niveau plaisir, c'était un peu mieux mais tout de même pas totalement satisfaisant.
Mon père disait que le bon côté, c'est que je ramenais de la viande pas chère. On n'a jamais fait autant de barbecue qu'à cette époque, à la maison. J'ai été appelé pour le service militaire. Normalement, je n'aurais pas dû être pris. J'avais un dossier d'idiot qui me suivais. On m'a incorporé dans un régiment d'infanterie, chez les "chair à canon". J'ai vraiment aimé être en contact avec des armes, apprendre à les utiliser, apprendre à tuer (on ne l'a malheureusement pas fait lors du service militaire). C'est vers la fin des douze mois que j'ai été convoqué chez le commandant. Il m'a proposé de m'engager. Il y avait une guerre et la France devait y envoyer des hommes "qui n'ont peur de rien". J'avais un avis positif du sergent, de l'adjudant, du lieutenant et du capitaine. J'ai signé. Je suis parti à la guerre.
Sur le terrain, j'ai été affecté à une unité spéciale. On menait des actions "spéciales". C'était secret, on n'avait pas le droit d'en parler. Pour dire les choses clairement, il s'agissait de, par petits groupes, d'aller assassiner sans faire de bruit. On avait des poignards et une arme de poing. On tuait du civil plus que du militaire et on devait déposer des indices qui devaient laisser penser que les coupables, c'était les autres. On a foutu la merde dans tout le pays pour longtemps. Officiellement, la France était là pour rétablir la paix, aider les gouvernants de ce pays ami. En vérité, on était là pour le pétrole et des matières premières rares. On était une très bonne unité. La meilleure selon le colonel. On a été promu. J'ai gagné mes premiers galons. J'avais trouvé ma voie. Je tuais allègrement avec les félicitations du jury. C'était jouissif.
Après quelques mois, on nous a fait sortir du pays. Ça devenait chaud. De retour en France, j'ai été convoqué pour un entretien avec un colonel et plusieurs autres hauts gradés. On m'a proposé de rejoindre les services spéciaux de l'armée. Je devenais tueur avec le titre de sergent-chef et la solde d'un lieutenant. J'ai suivi des formations supplémentaires pour le combat au corps à corps, les poisons, le maniement des armes. Je devenais ce que j'avais toujours rêvé d'être, une machine à tuer. Mon métier m'excitait, j'y excellais. J'ai voyagé sur toute la planète, j'ai tué partout dans le monde pour servir les intérêts de mon pays. J'en suis assez fier.
A mes quarante ans, j'avais tué plusieurs milliers de personnes en service commandé auxquels il convient d'ajouter celles exécutées pour mon seul plaisir. Dans les hautes instances, on a considéré que j'étais rattrapé par la limite d'âge et on m'a proposé un reclassement dans l'administratif. J'allais pouvoir tuer dans des bureaux ? Non. J'ai préféré rompre mon contrat et partir avec une pension assez confortable. Durant ces vingt ans, j'avais réussi à amasser un pécule pas dégueulasse. Je suis revenu vers mon village. Mes parents avaient vieilli. Je me suis acheté une maison et j'ai commencé à m'ennuyer gravement. Je me suis mis à traîner dans les rues à la recherche d'un petit quelque chose à tuer. J'ai eu la tentation de retourner à l'abattoir mais, franchement, les vaches ça me semblait bien fade, à présent.
Je suis allé à la ville de plus en plus souvent. Je parcourais les rues à la recherche d'un clodo qui ne manquerait à personne, d'une pute esseulée. Les flics et la presse s'en sont mêlé. On avait bien remarqué l'augmentation de la "criminalité". On avait soulevé l'hypothèse du crime de la drogue ou du "règlement de compte entre bandes rivales" mais ça ne tenait pas la route. Qui allait tuer un mendiant pour son fric ou sa bouteille de jaja ? Qui étranglerait une bourgeoise égarée sans même lui piquer son porte-monnaie ? Qui égorgerait un cadre ventripotent alors qu'il rejoignait sa voiture après un dîner d'affaire à l'ombre d'une porte-cochère ? La police pressentait bien la présence d'un tueur en série mais n'arrivait pas à lier les crimes les uns aux autres. Il ne semblait pas y avoir de motivation. A moins que la folie ?
Seulement, je ne suis ni fou ni con. Pas assez pour me faire prendre par les flics, ça c'est sûr. J'ai délaissé cette ville pour une autre et puis encore une autre. Mon père est tombé malade. Cancer généralisé, foutu. Je l'ai aidé. Les obsèques ont été l'occasion de revoir mes frères et sœurs. Je n'avais décidément rien en commun avec eux. Je détestais les belles-sœurs, les beaux-frères, les gosses. J'ai tout envoyé promené. J'ai mis ma maison en vente et je suis parti loin. De région en région, de location en location, j'ai tué partout, au hasard, à l'envie. Jamais plus de trois ou quatre par ville. J'ai aussi tué à la campagne à l'occasion, bien sûr. J'ai compris combien il était facile de trouver quelqu'un à liquider. Et c'est là que j'ai commencé à vouloir donner un sens à tout ça. Il y avait trop à tuer, il fallait faire des choix. Le problème, je l'ai vite compris, c'est que je n'avais pas de haine. J'aimais tuer mais je tuais sans raison. Il allait falloir m'en trouver une.
Je n'ai jamais été politisé. La solution est venue par la télé et ce type qui promettait de nettoyer la racaille au Kärcher. J'allais m'attaquer à la racaille et pas qu'au nettoyeur haute pression. J'allais devenir un nettoyeur, Le Nettoyeur ! J'avais passé des années à rendre service à la France en tuant, j'allais continuer ma mission en nettoyant, en supprimant la racaille. Je devenais un justicier. Il ne me restait plus qu'à définir ce qu'était cette racaille. La télé me fut d'une grande aide là aussi. Et puis, il suffisait de parler avec les gens, dans la rue, à la terrasse des cafés, au marché. J'appris à lire les bons journaux qui allaient me désigner la racaille, je rencontrais des personnes qui savaient. J'ai commencé mon œuvre de nettoiement. Je me suis attaqué à la racaille et pas qu'un peu. J'allais de banlieue en banlieue, ne m'installait jamais. Je descendais dans des hôtels minables pour quelques jours, j'opérais de nuit. Je pouvais liquidé jusqu'à trois racailles en une seule nuit. J'avais nettoyé le territoire de presque deux cents racailles à la fin de l'année. Je surveillais la télé et quelques journaux, on ne semblait pas faire de rapprochement entre ces racailles défuntes et moi. Je devais me montrer prudent.
Un soir, dans une cité au nord de Paris, ça s'est mal passé. J'ai merdé. La racaille a réussi à se défendre, elle a sorti une lame et m'a planté. J'ai pu fuir pendant que la racaille en faisait autant de son côté. J'avais mal, j'étais sérieusement touché, j'ai dû aller aux urgences. On m'a réparé, on m'a poussé à porter plainte. Je ne voulais pas mais les flics sont passés me voir. Il a fallu que je décrive mon agresseur, j'ai dit n'importe quoi, que c'était une racaille à capuche, qu'il était plutôt grand. On a pris mon identité, mon adresse. J'ai donné l'adresse de ma mère. Les flics ont un peu tiqué. Ils ont voulu savoir ce que je faisais là. J'ai raconté que je m'étais égaré. Ils m'ont laissé tranquille mais pas les toubibs. Interdiction de sortir, obligation de rester en observation. J'avais eu l'intestin perforé, on m'avait perfusé pour éviter une infection, je devais rester au moins une nuit à l'hôpital.
Le lendemain matin, un type est venu me voir. C'était un inspecteur. Il m'a redemandé ce que je faisais dans cette cité à cette heure tardive. J'ai ressorti mon bobard. Il n'a pas eu l'air de se satisfaire de cette explication. Il a voulu savoir ce que je faisais dans la vie. J'ai dit que j'étais retraité de l'armée. Il m'a re-redemandé ce que je faisais là cette nuit. J'ai redit que je m'étais égaré. Il a voulu savoir ce que je cherchais. J'ai dit n'importe quoi, que je cherchais un endroit où manger. Il a tapoté son stylo sur son calepin et il m'a souhaité un bon rétablissement en sortant. Ça sentait mauvais. J'en avais conscience.
Je suis resté en observation pendant trois jours. Les flics ne sont pas revenus me casser les pieds. Le médecin m'a donné une ordonnance et m'a dit de faire refaire le pansement tous les jours. J'ai signé des papiers, j'ai remercié et suis sorti. J'ai réussi à retrouver ma voiture, j'ai pris le large. Je suis allé me mettre au vert. J'avais toujours un appartement à Dijon. Je m'y suis réfugié et me suis soigné moi-même. Pendant deux mois, je me suis tenu à carreau et puis je suis reparti en chasse.
A Lyon, j'ai nettoyé à trois reprises. A Avignon, une seule fois. Marseille m'attirait. Je sentais qu'il y avait là un vivier. J'ai cherché les quartiers à problème. J'ai observé, j'ai sélectionné quelques proies, je me suis mis au travail. Il y a eu une proie, je ne la pensais pas si jeune. Elle s'est mise à pleurer quand j'ai fini par l'attraper. Il me suppliait, il s'est même pisser pissé dessus. J'ai serré les mains sur son cou plus fermement, j'ai senti que ça cédait, que ça craquait. La proie s'est détendue, je l'ai laissée glisser contre mes jambes. Une autre, j'avais noté son manège. Elle dealait sous un porche. Je suis passé devant elle, l'air de rien, et suis revenu après quelques pas sous prétexte que je voulais du feu pour allumer ma cigarette. Le type m'a renvoyé chier. Je n'ai pas trop apprécié. J'ai saisi la cordelette déjà préparée et je l'ai attrapé en le faisant pivoter. Il s'est mis à gargouiller et s'est laissé tomber. Il y a eu des cris, des bruits de pas, je me suis cassé vite fait.
La moisson marseillaise n'a pas été si fructueuse que je l'espérais. Je ne suis resté là que quatre jours et suis parti pour la région toulousaine où, finalement, ça a été plus intéressant. Je suis remonté sur Limoges (grosse déception), suis passé par Orléans (pas mal) et poursuivi ma route vers Troyes, Nancy et Strasbourg. Nettoyages corrects, sans plus. Retour par Besançon et enfin Dijon. J'ai pris des vacances. Il faut dire aussi que niveau finances, ça devenait un peu chaud.
…
Je ne sais pas s'il y aura une suite.
1 De Le prof Turbled - 12/11/2018, 13:16
Au tout début, pendant l'enfance, j'ai cru à une biographie d'Hitler. Les fautes d'infinitif et de participe passé sont là pour mimer le personnage jusqu'au bout, ou involontaires?
Bon, ce n'est pas mal. Un peu caricatural quand même.
2 De Michel - 12/11/2018, 13:25
@Le prof Turbled : Fautes involontaires. Il faudra que je me relise et que je corrige. N'hésitez pas à me les signaler !
3 De Maurice la grammaire - 12/11/2018, 14:15
@Michel : Première incohérence :
Bon, quand on a une maitresse, en principe, c'est plutôt à l'école primaire.
Ou alors, un peu plus tard, voire même beaucoup plus tard.
Je ne me souviens pas avoir eu une érection en primaire, mais avec l'âge on perd ses souvenirs. Ou alors, j'étais (déjà) un attardé !
Cette révélation me donne des idées suicidaires. Vous dévoueriez-vous pour abréger ma souffrance ?
Je continue ce roman...
4 De Tournesol - 12/11/2018, 14:20
Pas mal,lu un peu vite,mais: il s’est pisser dessus..tssss.
Maurice,pour mémoire,on a des erections dès la naissance.
5 De Liaan - 12/11/2018, 14:27
On s'essaie au polar ? On veut se prendre pour un Jean Vautrin ou pour un Jean-Patrick Manchette ? Ou alors pour Olivier Ka ou Léandri ? Mais, comme le dit le Prof.Turbled, on ne se relit pas, et il y a beaucoup de fautes d'inattention, comme des participes passés. C'est écrit avec de trop grosses ficelles, ce "nettoyeur", trop d'invraisemblances, un tueur en série comme vous le décrivez, si malin soit-il, ne peut exercer aussi longtemps (revoyez
, qui se déroulait au dix-neuvième siècle, le tueur des campagnes se fait arrêter rapidement) Cette nouvelle serait à la peine si vous la proposiez à des revues du style Détective, elle a le goût du mauvais roman de gare, il y a des longueurs dans le texte, il faut du digest à notre époque, il pourrait être judicieux d'ajouter des détails sur les crimes pour que l'on frémisse dans les chaumières. Et, enfin, pour terminer, il n'y a pas de chute à cet essai, un vague à suivre. Bref, c'est à revoir complètement.On va mettre cet écrit sur le compte de la dépression saisonnière, le temps gris de l'automne.
6 De Maurice la grammaire - 12/11/2018, 14:28
Quelle odyssée ! Et c'est tout ce que vous avez trouvé pour tuer le temps ?@Tournesol : Oui, je sais cela. Je sais aussi que l'écrivain est un cas, mais après la naissance, en général (garde à vous !), ça se calme un peu jusqu'à la puberté.
7 De Le prof Turbled - 12/11/2018, 14:32
@Tournesol :
Vous constaterez que moi aussi je puise dans mes connaissances.
8 De Sax/Cat - 12/11/2018, 14:40
Ça fait penser (un peu) à certains romans noirs de F. Dard.
9 De Le prof Turbled - 12/11/2018, 14:46
@Liaan :
Comme vous y allez! Pour ne pas décourager l'auteur, il conviendrait de nuancer quelque peu cette critique radicale. Et n'oubliez pas que cet essai est autobiographique. Qu'y peut Michel, si la police n'a su l'attraper? ;-)))
J'aime bien l'idée que Sarko soit à l'origine de cette vocation de nettoyeur. C'est intéressant comme début.
10 De Tournesol - 12/11/2018, 14:46
D’avoir tuer le chien!!
11 De Michel - 12/11/2018, 15:04
Bon. Ce n'est pas que je veuille m'excuser ou expliquer plus que ça mais je donne le contexte.
J'ai remis un Mac en route et pour m'assurer qu'il acceptait de fonctionner durant quelque temps, je me suis mis à écrire un truc à partir du "livre-livreur" que je trouvais drôle.
Après, c'est parti en vrille comme on dit dans l'aviation. C'est quasi de l'écriture automatique sauf quelques idées que j'ai pu rechercher par moments.
Une suite, ce serait étonnant qu'il y en ait. Pour les fautes d'orthographe, je corrige au fur et à mesure que l'on me les indique, je n'ai pas le courage de relire ça.
12 De Michel - 12/11/2018, 15:07
@Liaan : Des invraisemblances, il y en a plein les romans policiers. Déjà, rien que le fait qu'un inspecteur ou un commissaire soit toujours sur les affaires de meurtre les plus compliquées à percer.
Vous pensez qu'il est impossible de commettre des crimes sans que le coupable soit démasqué. Et pourquoi cela ?
13 De Tournesol - 12/11/2018, 15:25
@Maurice la grammaire : ah mais non,juste ce sont des érections réflexe c’est à dire sans grand plaisir associé et elles ne sont pas encore surinvesties :-))
14 De Tournesol - 12/11/2018, 15:50
Ce ne sont pas les étrangers à la famille qui manque( nt)!
Non mais j’aime bien ce récit.Question : est-ce que dans vos cauchemars les plus affreux vous vous voyez aider une petite vieille à traverser la rue ?
15 De Sax/Cat - 12/11/2018, 16:18
@Tournesol :
Bien sûr, en s'arrangeant pour la laisser toute seule au milieu du carrefour quand le feu repasse au vert.
16 De Tournesol - 12/11/2018, 16:35
@Michel : ne lisez pas les chants de Maldoror,ni Moravagine( roman peu connu de Cendrars),vous êtes entrain de réinventer le genre.Bravo.
17 De Le prof Turbled - 12/11/2018, 16:47
@Michel :
C'est bien vrai ça! Et même, j'ai un camarade de classe qui a supprimé son épouse, et on ne l'a su que 10 ans plus tard, quand sa conscience l'a trop taraudé. Je peux vous en raconter les grandes lignes, même si en 35 ans, j'ai pu en oublier quelques détails, et aussi les dates exactes, d'autant que je tairai son nom, et n'irai pas fouiller internet. Enfin, si ça en vaut la peine.
18 De arielle - 12/11/2018, 16:53
Ouais bon, c'est quand que vous vous déciderez à écrire pour de bon ? Rires ;-)
P.S. : je crois que j'ai trouvé un carton. Je vais le tester. A suivre...
19 De arielle - 12/11/2018, 17:04
Bon. Je n'ai pas lu jusqu'au bout. J'avoue. Il faut dire que je n'aime pas particulièrement les psychopathes (1). Surtout le psychopathe de polar. C'est un peu trop facile. En matière de polar rien ne vaut les crimes commis par des gens ordinaires. Là ça devient interessant et je peux alors pardonner à l'auteur le recours de temps à autre au psychopathe de service.
Il n'en reste pas moins une exception qui confirme la règle : "Le silence des agneaux ". Du grand art. Difficile à égaler.
(1) Ben oui j'en ai connu.
20 De Tournesol - 12/11/2018, 17:18
@arielle : ah,ben,vous,vous pouvez lire Moravagine :-))
C’est l’histoire d'un jeune psychiatre qui aide un assassin à s’évader de l’hopital où il l’a rencontré et qui le suit dans son errance.Autour d’eux ,des crimes ont lieu.Moravagine s’en accuse,mais est ce lui?
21 De Michel - 12/11/2018, 18:10
@Tournesol : Moi, personnellement, ça ne me rassure pas sur mon cas.
@Tournesol : Jamais je ne fais pareil cauchemar. Il en est un que j'ai fait à plusieurs reprises, plus jeune.
@Tournesol : Les chants de Maldoror, j'ai lu, il y a assez longtemps. L'autre, j'ai eu l'intention de le lire et j'ai oublié de le faire.
@Le prof Turbled : A mon avis, ce n'est pas la peine d'aller chercher plus loin. Des meurtres impunis, je suis persuadé qu'il en existe, des accidents provoqués, des intoxications malheureuses, des suicides déguisés. Maintenant, la question est de savoir si le criminel en série ne cherche habituellement pas à jouer au chat et à la souris avec les policiers.
@arielle : Ah ! Un carton ! Chouette.
Pour l'écriture, faut des idées et je n'en ai pas trop.
@arielle : Je peux vous suivre sur le point du meurtrier "ordinaire". Récemment, j'ai lu un Maigret et c'est tout à fait ça. En fait, je me suis assez foutu de la découverte du coupable, j'ai été bien plus attaché au rendu de l'atmosphère. Du grand art.
22 De fifi - 12/11/2018, 18:39
Un de mes grands frangins qui avait besoin de tunes, avait entrepris de kidnapper le chien de la voisine pour demander à cette dernière une rançon, et d'étrangler le clébard avec sa queue pour ne pas que l'on retrouve l'arme du crime . Pour finir, ce frangin a fini dans le plumard de cette voisine - le veinard .
23 De fifi - 12/11/2018, 18:49
@Michel : C'est très con, j'attendais la suite même si ces meurtres manquaient de détails . Tout comme Le Prof Turbled, j'ai adoré cette implication de l' OmniPrésident omnipotent déchu, dommage c'était une excellente idée .
- " Je suis un tueur - ben ordinaire
des fois j'ai p'us goût de rien faire
j' boirai du pote - j' fumerai d'la bière ...
24 De Tournesol - 12/11/2018, 19:09
@fifi : s’il a vraiment tenté d’etrangler le chien avec SA queue,pas etonnant!!!
25 De Le prof Turbled - 12/11/2018, 20:43
J'ai fait une étude de marché rapide. Il me semble que ce récit, conduit à son terme, ferait un malheur s'il était proposé à la sortie des meetings du rassemblement. Le héros (!) et sa croisade devraient beaucoup plaire.
26 De fifi - 12/11/2018, 22:12
@Tournesol : " SA queue " : la queue du chien voyons .
Lu il y a peu :
" Si tu bois sans avoir soif,
ne t'étonnes pas de pisser
sans en avoir envie ".
" ROCAWALLY "
27 De Le prof Turbled - 13/11/2018, 08:47
La description de la chaîne d'abattage manque cruellement de réalisme. Il faut y avoir bossé pour bien décrire la multitude de détails qui sollicitent vos sens surbookés.
Les coups de sabots de la bête qui agonise contre les parois du couloir de la mort, l'odeur épouvantable du vomi mêlé d'herbe fermentée et de sang, que la vache, hissée sur le convoyeur par une patte arrière, laisse échapper tout en ruant de ses pattes avant, pendant que le boucher l'égorge. Le toboggan en inox sur lequel glissent les viscères monstrueux du pauvre animal en direction de la triperie située au sous-sol, et desquels s'échappent des flatulences pestilentielles et des embruns malvenus. la mine patibulaire des découpeurs, couverts de sang, et debout depuis trois plombes du mat, hébétés par cet univers désenchanté (déshumanisé?), et le boucan des chaînes des convoyeurs et des appareils de découpe, parfois couvert par le meuglement sinistre d'une vache dont le tueur, dans sa terrible routine, à loupé la trépanation. Faut voir ça, et être capable d'y rester! Après, tu peux aller voir l'exorciste, ça te détendras.
28 De Le prof Turbled - 13/11/2018, 08:50
Détendra, sans S...pfff...
29 De fifi - 13/11/2018, 12:24
@Le prof Turbled : Merci pour ces détails, après ceux-ci, on ne peut critiquer les végans .
30 De Le prof Turbled - 13/11/2018, 12:58
@fifi :
C'est hélas du vécu. Je travaillais dans l'extraction de principes actifs pour la cosmétique, et avant l'heureux épisode de la vache folle en 1992, certains de ces actifs provenaient du sang de bovin (albumine, sérum). Pour cette raison, à intervalles réguliers, il fallait être là, avec des seaux, pour collecter le sang. Donc, sur la chaîne d'abattage, juste après les tueurs. Fallait avoir faim.
31 De fifi - 13/11/2018, 22:56
@Le prof Turbled : Je n'aurai pas aimé faire votre travail, en tant que facteur de campagne, j'ai vu trop de choses coupant l'appétit .