Encore une histoire qui finit bien et un essai d'image à grande plage dynamique

Ce matin, je travaillais sur une commande en cours lorsque le NAS[1] s'est mis à émettre un bip plaintif et répétitif. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'un disque a rendu l'âme et il ne me faut pas beaucoup plus de temps pour trouver le disque de secours et l'installer. Le logiciel interne du serveur de stockage le reconnaît aussitôt et je lance une restauration de la somme de contrôle. Tout est bien qui finit bien. Enfin il reste un risque pour qu'un autre disque vienne à lâcher durant cette restauration. Alors, la totalité de mes données contenues sur ce volume sera perdu. J'espère que cela n'arrivera pas.
Il s'agit d'un petit serveur doté de quatre disques durs de 2To configuré en RAID 5. Pour faire simple, cela signifie que je n'utilise que trois disques et que le quatrième est utilisé par le système pour cette somme de contrôle. Admettons que j'écrive "1" sur le disque A, "2" sur le disque B et "3" sur le disque C. Le système écrira "6" sur le disque D. Si le disque A tombe en panne, le système reconstituera son contenu en faisant une petite opération à la portée du premier informaticien venu. Si le disque D défunte, le système calculera de nouveau la somme de contrôle à partir des données des trois autres disques.
Evidemment, on perd un quart de la capacité totale théoriquement offerte par l'ensemble des disques. On gagne en sécurité. Le système n'offre pas non plus une sécurité totale et infaillible. Il peut arriver que deux disques défaillent en même temps ou presque. Ça m'est déjà arrivé et là, c'est la catastrophe. Pour bien faire, il faudrait avoir deux systèmes redondants. Un qui copie l'autre. Alors, on perdrait beaucoup d'espace. Je vous laisse calculer. Il existe d'autres protocoles RAID. On peut par exemple avoir dix disques sur lesquels on écrit et deux qui écrivent la somme de contrôle en redondance. Tout cela revient assez cher et il convient d'estimer la valeur de ses données.
Depuis quelques années, on nous incite à faire appel au cloud pour sauvegarder ses données. L'idée n'est pas idiote, elle n'est pas gratuite non plus. Faire confiance au savoir et au sérieux de professionnels, pourquoi pas ? Mais il est nécessaire d'avoir une très bonne connexion Internet et espérer ne pas avoir de panne de réseau. Le mieux serait de doubler les sauvegardes. Une sauvegarde en local et une dans le Cloud. Ça a un prix, ça prend du temps, il faut voir si l'on tient à ses fichiers.
Honnêtement, ça m'ennuierait bien un peu de perdre tous mes travaux, toutes mes photos, tous mes projets en cours. Il est difficile de chiffrer la valeur de tout cela, il est un peu moins difficile d'estimer le temps nécessaire pour tout refaire. Bien sûr, tout ne mériterait pas d'être refait. Bien sûr aussi, tout ne serait pas possible à refaire. Le problème est directement lié à la question de données numériques. Il existe plus de risques pour perdre ses fichiers que ses dessins sur papier, ses négatifs ou diapositives. A chacun de faire en connaissance de cause.

Hier, j'ai voulu essayer de faire une photo HDR de l'étang que je vous ai déjà présenté il y a quelque temps. J'ai fait sept prises de vue à différents temps de pose. Le résultat n'est pas de nature à me faire penser que cela valait le coup que je m'essaie à l'exercice.

Tentative d'image HDR

Note

[1] Network Attached Storage pour dire que c'est un serveur de stockage en réseau

Un commentaire à ajouter ?

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : https://glob.michel-loiseau.fr/index.php?trackback/3320

Haut de page